Isle of Jura 19 ans The Paps

45.6% alc./vol.
Vieilli en fûts de chêne blanc américain avant d’être affiné en fûts ayant contenu du sherry Pedro Ximenez durant 40 ans, The Paps fait partie d’une série lancée par la distillerie Jura à l’origine pour le marché des boutiques hors-taxes. The Paps font référence à deux montagnes (Mountain of the Sound, Mountain of the Gold) qui sont situées sur le côté ouest de l’Ile.

André 81%
Le nez dévoile rapidement cette même tourbe terreuse bizarre retrouvée dans l’édition The Loch. Agrumes, nectarines, poires, fruits séchés, caramel et vanille, raisins verts, oranges sanguines. Un quart d’heure dans le verre aide à beaucoup équilibrer les arômes et ce qui laisse aussi la chance à d’importantes de gingembre à s’extirper du verre. La bouche est très étrange, liquide et sans trop de structure, fortes notes boisées, de gingembre et de poivre. Les saveurs sont presque muettes et effacées. Couverture de caramel coiffant des oranges sanguines, des cerises séchées et des raisins verts, fruits séchés, gummy bears. Mélange de tourbe herbeuse et terreuse, très organique comme résultante. En désespoir de cause j’ajoute un peu d’eau (ce que je fais TRÈS rarement) et c’est beaucoup mieux. Les saveurs sont plus intégrées, les épices plus frivoles aussi. Finale poivrée et épicée, quelques notes de chocolat et de café au lait. Très déçu, j’espérais beaucoup plus de complexité et de raffinement d’un whisky de cet âge.

Patrick 84%
Un bon scotch très marqué par les notes maritimes. Un peu décevant au niveau de la balance, surtout considérant que c’est un whisky de 19 ans. Nez : Xérès présentant des fruits bien mûrs, presque trop même! Le tout est accompagné d’arômes rappelant la mer à marée basse. Bouche : Un mélange de xérès chaleureux plein de fruits mûrs, avec du sel et des algues à sushi. Finale : D’une belle longueur, marquée par le xérès et le sel de mer.

Martin 82%
Nez: Tourbe herbeuse, raisins et oranges. On tourne autour des mêmes centres d’intérêt des récents embouteillages NAS de la distillerie. Vanille, caramel et fruits rouges en compote. Bouche: Marmelade, cerises, réglisse, sucre brun et épices. La texture n’est pas trop ample, mais pas trop fade non plus. Finale: Chêne et xérès, poussière et tourbe grasse et bizarre. Équilibre: La complexité et la personnalité laissent un peu à désirer, surtout pour un whisky avec ce pedigree.

Isle of Jura 20 ans « One and All » Exclusive Small Batch

51% alc./vol.
Ce single malt est dans un premier temps vieilli dans des fûts de bourbon de premier remplissage. La seconde phase de maturation s’effectue en ex-fûts de xérès, mais également de cabernet franc effervescent, de cabernet-sauvignon et de pinot noir. Assemblage de single malts, âgé de 20 ans, ‘’One And All’’ est un coup de chapeau adressé à l’équipe de la distillerie et à la population insulaire, qui ont fait de ce whisky ce qu’il est aujourd’hui. Tout le personnel de Jura a en effet sélectionné les fûts de cette édition small batch amenée à devenir un collector incontournable : seulement 4992 bouteilles mises en marché.

André 91%
Superbe nez, sirupeux et moelleux, fine tourche de tourbe en fond de nez et mélange de plusieurs sortes de casks et on le ressent beaucoup au nez, ce qui désoriente un peu d’ailleurs car ça tire un peu dans tout les sens. Abricop, poires, oranges confites, fruits secs, gingembre, fruits tropicaux, caramel, miel. Savoureux en bouche, goulu et rond, onctueux et réconfortant; cerises noires ou Marasquin, agrumes, oranges, une pincée de gingembre, texture vineuse et presque résineuse. L’assemblage des divers types de fûts en font un whisky très challengeant au niveau de la dégustation et l’immensité de l’étendue de la palette de saveurs font qu’en tant que dégustateur, on peut passer beaucoup de temps à analyser le contenu du verre. La finale est poivrée et épicée au gingembre, belles cerises Marasquin dans leur jus, cosses d’oranges, abricot, poires et jus salade de fruits, réglisse et pelures de pommes rouges, miel et caramel. J’adore cette présentation, j’ai l’impression de découvrir une facette de Jura que je ne connaissais pas avant mon voyage à la distillerie.

Isle of Jura 21 ans

44% alc./vol.

André 86.5%
Typiquement Jura dans le style. Beaucoup d’orange sanguine, purée de fruits divers, miel en puissance. Le whisky a beaucoup de corps mais demeure étrangement astringent et vif. En respirant, les fruits confits et la légère tourbe disparait mollement. Ensemble pas très tourbé mais pleinement fruité. Finale de vanille, de miel et de notes de chêne. Contre-attaque de cerises au Marasquin, de pêches et rétro-olfaction d’agrumes et d’oranges. Un bon whisky dans son ensemble mais qui manque d’audace et de surprise, plus près des Highlands que des îles de l’ouest.

Patrick 85%
Genre une serveuse au Dagobert, intense, pas subtile, agréable à première vue, qui impressionne les amis tant qu’il s’agit du digestif et non de l’apéro. Nez : Parfum de riche xérès, avec des oranges sanguines et une subtile note maritime. Bouche : Toujours les oranges sanguines et le xérès, ainsi que la touche maritime. Et un peu de cuir. Très intense, pas nécessairement très subtil. Finale : Longue, langoureuse, intense et pas subtile.

Martin 86%
Ambre profond et ultra-riche. Nez: Orange, miel et orge à fond. Léger léger cuir. Fruits mijotés dans le sirop. Bouche: Le peu de tourbe fait place à un délicieux rayon de miel épicé. Encore orge et cuir. Finale: Astringent sur la fin, frappe avec justesse sur toutes les notes délicieuses et juteuses classiques du fût de sherry. Équilibre: Un grand et un excellent Jura, mais le 16 ans lui est un petit peu supérieur.

Isle of Jura 21 ans 200th Anniversary

44% alc./vol.

André 79%
Jura est capable du meilleur…et du pire. Ce 21 ans est un scotch que l’on aimerait aimer mais qui n’a pas le panache qu’affiche le cerf ornant sa bouteille. Sucre et cerises marasquin, oranges, pêches confites, gâteau aux fruits, mais ensemble qui ne réussit pas à se livrer complètement. Diffus en bouche même si on distingue une certaine ligne directrice. Bien fruité, Sherry Blossom, mais s’Asséchant par la suite en laissant la sensation d’une couche de poussière de bois dans la bouche. Finale rappelant le sirop pour la toux à saveur de cerises et rappel omniprésent du bois à l’odeur de bois pourrissant dans les sous bois par une chaude et humide journée d’été.

Patrick 92%
Quel nez! Superbe! Un mélange de fruits mûrs, de pin et de pain rôti aux 12 céréales en font un whisky unique! La bouche est encore plus fantastique et unique. Une richesse de saveurs incroyable et difficile à décrire: pin, céréales, fruits… La finale, marquée par le bois et un léger sel, nous laisse dans un état contemplatif… Un peu cher, mais tout de même raisonnable compte tenu de l’âge. Un superbe cadeau à offrir (pour la St-Valentin par exemple).

Isle of Jura 21 ans Private Estate 1984

40% alc./vol.
Cet embouteillage est le plus âgé des embouteillages réguliers de la distillerie. Distillé et mis en barrique en 1984 afin de souligner l’écriture du fameux livre 1984 de George Orwell. En effet, George Orwell s’était isolé sur l’île de Jura dans les années 40 afin d’écrire son fameux roman.

André 84%
Nez très liquoreux comme un Porto. Bien fruité, accompagné d’amandes, de miel et de caramel. Jus de cerises marasquin, ça sent le bois gorgé, très épais au nez. C’est concentré et lourd comme arômes mais pas en texture en bouche. La bouche est claire et disparate, principalement le gâteau aux fruits, les cerises et les abricots. Dommage, la bouche ne peut soutenir ce qu’annonçait le nez. Un peu la même chose pour la finale; le canevas des saveurs et des arômes est bien agencé mais l’ensemble est mal cousu. J’aurais vraiment souhaité le voir embouteillé à 46% afin de soutenir un peu l’ensemble un peu mou.

RV 88%
Avec le Superstition et le Heavily Peated, me confirme de manière appréciable le caractère spontanée de la distillerie. Très certainement tranquille, tout en tourbe et en pin, mais avec des fleurs qui laissent supposer par le nez qu’il s’agit d’un jeune whisky, encore plus jeune que le 10YO. Plus franc en bouche avec de la goyave et du vin rouge léger et fruité. En gorge, le zeste de la bouche se perd au travers de la tourbe mais finit par s’en sortir, à la conclusion d’un périple à la hauteur des 21 ans. Dénaturé, dans le bon sens.

Patrick 84%
Parfum légèrement marin avec une touche de xérès. L’ensemble est tout de même léger. En bouche, d’abord le sel, puis la chaleur du xérès et de ses épices. La finale, relativement longue, est épicée. Très bien, mais ne fait pas son âge, et gagnerait à être embouteillé à un plus haut taux d’alcool. En fait, tel que mentionné lors de la dégustation du Club où il fut servi (durant une tempête de neige!), on dirait qu’on y a mis de la neige!

Isle of Jura 22 ans 1993 « One for the Road » Exclusive Small Batch

47% alc./vol.
Willie Cochrane est un Diurach, le nom gaélique donné à la communauté de l’île de Jura, depuis 1977, date de son arrivée sur l’île avec l’intention de n’y rester qu’un an. En gravissant les échelons au fil des ans, il a pu explorer tous les recoins de la distillerie de Jura, jusqu’à s’assurer que chaque boulon et chaque écrou se trouvaient bien à la bonne place ; une tâche qu’il a particulièrement appréciée en tant que mécanicien de formation. Willie dit souvent, en effet, qu’il n’y a pas un seul boulon ou écrou qu’il n’a pas desserré ou serré au cours de ses 39 ans de carrière à la distillerie. Digne hommage à sa longue carrière, ce whisky si unique est notre manière de remercier Willie Cochrane pour ses 39 ans de bons et loyaux services au sein de la distillerie Jura. Directeur de la distillerie pendant 11 ans, il a contribué à définir la ligne directrice des single malts de Jura. Cette expression est un Jura de 22 ans, au préalable vieilli en ex-bourbon cask avant d’être afiné pendant 9 ans en fûts de Pinot Noir. Édition limitée de 5000 bouteilles.

André 89%
Nez un peu vif sur l’alcool mais combien délectable et onctueux. Mielleux, sirop de poires, oranges confites, chocolat noir, fruits rouges, cerises, beaucoup d’épices en petites conversations sournoises. La bouche offre une texture de saveurs incroyable que souligne les notes épicées un peu pointues de gingembre; sirop de salade de fruits, cerises noires, poires, pêches, chocolat noir, moue de café et un peu terreux même s’accompagnant d’un brin de fumée bien discrète. La finale est d’un côté pointue et épicée, de l’autre très fruitée et généreusement ponctuée de notes de chocolat noir amer fourré à la confiture d’oranges. Un beau travail d’exploration de saveurs et de découverte des textures, voluptueux et de grande classe.

Isle of Jura 35 ans 1977 « The Yee Tree »

46% alc./vol.
Ex-bourbon cask #888 affiné un an port cask, limited edition of ~500 bottles.

André 93.5%
Nez attirant et ample. Cerises marasquin, raisins rouges très mûrs et Porto, belle onctuosité et générosité au nez, poire William. Chocolat au lait fourré à l’orange. La bouche est liquoreuse, très fruitée, sucre d’orge, pâte d’amandes et Porto goulu, cerises noires, oranges sanguines. Finale hyper douce et soyeuse mais persistante, les saveurs de la bouche se perpétuent avec lenteur mais assurance et se terminent par quelques petits sursauts d’épices. Un whisky exceptionnel, des saveurs intenses, une longueur en bouche étonnante. Certain dirons que ce whisky dessert est « un peu dénaturé » mais n’en demeure qu’il offre une expérience unique et dont on se souviendra longtemps.

Isle of Jura Boutique Barrels 1995 Sauternes Finish Cask #8

58.9% alc./vol.
Bouteille 86 de 270.

André 91.5%
Wow quelle douceur, quel sucré du fût de Sauternes, un whisky treat. Au nez, raisins verts et gummy bear, vanille, agrumes et citron, pastilles au miel. Direct dans mes cordes… et je suis pendu au verre, attaché aux arômes qui fuguent du verre. Fluide et velouté en bouche on dirait un whisky à 40% d’alcool, incroyable… En bouche, les mêmes gummy bear et les pastilles au miel, les poires qui s’accompagnent d’une bonne dose de sucre. Finale longue et doucement sucrée. Bien que les saveurs n’apportent rien de nouveau, la sensation amoureuse du whisky en bouche hallucinante. J’adore la conjonction du miel et du sucre des gummy bear qui calment l’alcool de près de 60%. J’adore !

Patrick 93%
Tellement bon, délicieux et savoureux!! Sucré comme on aime les « casks » de Sauternes, avec de belles épices pour nous rappeler qu’on a affaire à un excellent scotch! Nez : Sent le dessert autant qu’un scotch peut y arriver. Miel, sucre, caramel et quelques agrumes. Bouche : Wow, c’est tellement bon! Miel, caramel, quelques fruits, ananas, gingembre et un beau mix savoureux d’épices du chêne. On ne sent pas du tout la force de l’alcool. Finale : Longue et savoureuse.

Martin 91.5%
Ambre orangé généreux. Nez: Sucre brun épicé, sauternes bien sûr, avec miel, menthe poivrée et fruits. De la bombe. Bouche: Caramel, fruits bien rouges, gingembre et chêne. Se marierait à merveille avec bien des chocolats. Finish: On sent la force de l’alcool, mais au lieu de nous combattre elle nous embrasse complètement. Le bois du fût et les épices nous font aisément tomber sous leur charme. Équilibre: Un beau coup de filet pour le KWM. La tragédie des meilleurs whiskies c’est que souvent on ne les reverra jamais.

Isle of Jura Heavily Peated 1999

55% alc./vol.
Version élevée dans des fûts de chêne américain de 1999 à 2006, puis transférée dans des fûts de Bourbon de premier remplissage entreposés dans le chai #2 faisant face à la mer.

André 90%
Tourbe très prononcée mélangée à de la sciure de pin fraichement coupé. La bouche est plus « céréalée » tout en ne ménageant pas le côté maritime et tourbé et le sucre enrobant le tout permet d’hypnotiser temporairement l’effet de l’alcool qui revient pour la finale à saveur de cendre froide. Un métissage entre les anciennes éditions de Longrow tourbées et des single malts de Islay. Encore une fois, Jura sait nous épater. Dommage que cette édition ne fasse pas partie de produits phares de la distillerie car c’est un vrai chef-d’œuvre.

RV 88.5%
Un feu de camps passé en accéléré, de l’allumage des branches d’épinettes aux cendres encore chaudes du lendemain matin. Grain (orge malté), miel, blé sucré et plus tard, légèrement plastique. Le grain malté se poursuit en début de bouche, puis la fumée sort et tombe en cendre, avec de la cerise sauvage et de l’écorce d’épinette sèche et non gommeuse. Jura, à un jet de pierre de Campbelltown et de Longrow, encore une fois surprenante.

Patrick 90%
Fumée, tourbe et céréales au nez. Goûte le brûlé en malade ! Wow ! Pin typique de Jura, mais carbonisé. La tourbe est très présente, avec un soupçon de vanille. Finale avec une touche (mais vraiment une petite touche) de fraises. Le tout est équilibré de façon admirable.

Isle of Jura Prophecy

46% alc./vol.
« Nul n’est prophète en son pays »… pas si sûr ! En tout cas, cette version mérite bien son nom « prophecy » car, en dépit de son jeune âge, elle ressemble à un vieux guide spirituel portant la parole divine. A-t-elle pour mission d’apaiser toutes les superstitions ? A-t-elle pour but de nous donner l’envie d’apprendre le vieux norrois (vieil islandais) ? Le nom Jura vient de « hjörtr » qui signifie daim dans cette langue.

André 78%
A un peu ce même petit fond désagréable des Dalmore. Miel et fruits sauvages. Oranges. En bouche; difficile à cerner, fruits secs, sherry, bois humide, une touche d’eucalyptus sur un fond de texture cendreuse ou poussiéreuse. Finale de fruits en crescendo et gifle d’alcool. Je n’accroche pas… balance déficiente et toujours cette sensation désagréable de fûts de sherry de mauvaise qualité. Y’a quelqu’un qui semble boire sur la job à la distillerie Jura. On dirait qu’ils font exprès de s’attarder sur ces types de fûts qui sentent et goûtent le vieux, gorgé de sherry macérés. La distillerie qu’on aimerait aimer mais qui semble ne pas réussir à trouver sa niche.

Patrick 90%
Sel, tourbe et xérès dans un équilibre quasi-parfait.  Belle profondeur, belle complexité et belle texture huileuse en bouche.  Nez : Délicieuse tourbe toute en subtilité avec des notes de fruits, de vanille, de viande juteuse et de fruits.  Bouche : Tourbe et xérès, avec u peu de sel et de farine.  Finale : D’une belle longueur et savoureuse.

Martin 88%
Beau orange bruni, miel profond, bière ambrée. Nez: Un léger voile de tourbe se dresse devant un mur de fruits et de céréales. Citron, vanille et crème avec quelques fraises blanches genre pas tout-à-fait mûres. Bouche: Vanille, chocolat au lait et épices. Belle vague mielleuse et fruitée qui se laisse porter sur une petite volute de fumée. Finale: La tourbe continue agréablement ici avec curieusement une touche de sel marin. La sécheresse du fût se manifeste à cette étape de façon fort plaisante. Équilibre: Beau peated de jura. Plus de caractère que le superstition, tout en restant sobre et en évitant les pièges du Elixir 12 ans. J’aurais par contre aimé qu’il porte un énoncé d’âge.

RV 88%
Odeurs pesantes de sel et de beef jerky tout autant sale, tellement sale que la viande se goute a peine. Plus tard vient l’étrange tourbe du Jura superstition. En bouche, la farine de blé entier, assez vif sans toutefois être sec. La finale est élégante, relevée, expressive. L’aftertaste est aussi similaire. Le genre a servir a ceux qui ne jure que par Islay (et qui ne veulent jamais en sortir) pour prouver qu’il y a moyen de faire tourbe et insulaire sans imiter l’ile mythique.