George T. Stagg 2012

71.4% alc./vol.
Les embouteillages Stagg produits par la distillerie Buffalo Trace sont, pour les amateurs de whiskies américain, comme étant le pinacle de la collection annuelle « Antique Collection ». Cet édition 2012 provient de barils ayant subi une maturation de plus de 15 ans et titre un impressionnant 71.4% d’alcool, un des plus haut taux d’alcool de l’industrie.

André 95%
Le nez du parfait bourbon ? Le nez est d’un calme relatif de fruits sauvages, de cerises et de rye cireux, de pommes de tire de Beauce Carnaval. La bouche est équilibrée et soyeuse, genre beef jerky sucré, oranges, gâteau aux fruits accompagné d’un twist de fût brûlé. Le rye est imposant et sec en toute finale de bouche avant la finale fruitée et longue, se mélangeant au rye épicé. Feeling de café dans le fond d’un bodum, un peu rêche. Avec ce taux d’alcool, il faudra s’assurer de bien diluer avec la salive afin de diminuer la morsure alcoolisée et d’en apprécier les nuances…

Patrick 89%
Cassonade, cerises, épices, le tout dans un équilibre éblouissant. En bouche, une belle cerise, du chêne brûlé et une belle texture huileuse. La finale est surprenante…. On a l’impression de mordre dans la planche! Bien équilibré, mais définitivement pour les experts compte tenu de son taux d’alcool! 2e tasting: 90% Nez : Superbe complexité de chêne, de caramel, de céréales et de cerise. L’intensité est « off the chart » mais demeure agréable. Bouche : Céréales, sucre, épices à steak sur l’acide et notes de chêne brûlé-toasté. Après quelques gorgées, des fruits des champs semblent émerger, donnant une couche de complexité supplémentaire. Finale : Interminable, marquée par une note de confiture aux fruits des champs. Balance : Le taux d’alcool est trop fort à mon goût mais… Je me dois de lever mon chapeau à tant de complexité équilibré de façon si exceptionnelle. Je suis ambivalent au niveau de la note… Avec celles-ci, je cherche en général à récompenser le whisky qui ne plaira pas au connaisseur, mais plutôt à l’amateur moyen. Ici, le taux d’alcool démesuré ne s’adresse pas à l’amateur moyen… Mais pour peu qu’il soit capable de l’apprivoiser, ce whiskey lui offrira une expérience exceptionnelle.

Martin 95%
D’un roux presque rouge, comme s’il tentait de nous prévenir de ce à quoi on a affaire. Nez: Bon dieu. Céréales grillées, avec le seigle qui perce à peine plus haut que le reste du mashbill, mais juste assez. Cerise, vanille et pomme de tire. Une pointe de maïs séché vient nous narguer à la toute fin. Bouche: Toffee salé, sucre brun, seigle épicé, maïs bien dosé, gingembre et cannelle. Tant de saveurs complexes et équilibrées. Il est surprenant que le massif taux d’alcool, un des plus élevés de l’industrie, prenne autant de temps à nous rattraper. Finale: Après le mur d’alcool épicé initial, tout se déroule sur une longueur et une chaleur exceptionnelles. Équilibre: Un bourbon stellaire, qui n’a rien à envier aux Pappys de ce monde. Seule ombre au tableau, un taux d’alcool qui peut nous rendre ivre-mort après 3 verres. Mais y faut ce qu’y faut.

RV 95%
Surprise multifacette pour un whiskey-bombe plus chaleureux qu’explosif. Pour un whisky à 70%, le nez est relativement doux est la recette (le mashbill) de celui-ci semble parfaitement établie. Assurément il assome en bouche, mais c’est une avalanche de grain et non d’alcool qui déferle. Beaucoup plus mature qu’on pourrait s’y attendre, la 2e gorgée est encore meilleure, et sous la belle chaleur un côté miel doux peut-être ressenti. Un whiskey beaucoup plus abordable mais aussi bon que l’image mythique que les années d’attente pour y gouter m’avaient construite.

George T. Stagg 2013

64.1% alc./vol.

André 93.5%
Cerises noires, chocolat noir, pomme caramel, réglisse-anis, raisins secs, agréable sucré des céréales de maïs qui adoucit la morsure d’alcool, caramel chaud. On cherche définitivement le taux d’alcool car le nez est doux comme de la soie. Beaucoup de corps et de texture en bouche, hallucinant… Réglisse et cerises noires, pommes caramel nappées de chocolat noir, bois carbonisé, tabac et moue de café, caramel onctueux, chocolat. Ensemble soyeux et sec à la fois, très cireux aussi, unique comme sensation. Finale sur le bois de chêne, les fruits secs, la cannelle et l’anis. Superbe whisky, franc et punché avec un taux d’alcool décoiffant. De la bombe…

Patrick 92%
Un whiskey intense, savoureux et tellement bien balancé! Un bourbon qui mérite en tout point sa réputation de whiskey de compétition. Nez : Un délicieux parfum fruité, avec des cerises noires, des pommes, des raisins secs, du caramel et un peu de maïs. Bouche: Du bois épicé et brûlé, des cerises noires, du tabac, du chocolat noir, de la cannelle et une touche de café noir. Le taux d’alcool semble bien intense, mais jamais à ce point… Ouf, c’est savoureux rare, ça! Finale: D’une belle longueur, boisée et épicée

Martin 94.5%
Nez: Fraise et paille dans leur champ, cerise noire bien mêre, maïs, touche de gomme balloune, pomme de tire, raisins et réglisse en puissance. On connaît son taux d’alcool, et on le trouve sournois en s’il vous plait. Bouche: Très sucre avec une texture envoutante. MaÏs, vanille, cerise, raisins, chêne, réglisse, pommes mijotées avec un coulis de cassonade et de caramel, pour finir en beauté avec un feu d’artifice de cannelle et de poivre. Finale: Chaude, longue et langoureuse. La sécheresse de la planche de chêne sur laquelle on sert petits fruits, bâtons de cannelle et poivre rose. Équilibre: On en redemande encore et encore, un embouteillage de grande qualité, qui ne laisse pas sa place et qui n’a rien à envier aux Pappys et autres top shelf bourbons.

George T. Stagg 2017

64.1% alc./vol.

Martin 92.5%
Nez: Fruits rouges, particulièrement la grosse cerise confite. Vinille et épices, chêne. Maïs. Très goulu sans être trop agressif. Bouche: Vanille, cerise, bois, épices, feu roulant du cask strength. Réglisse, explosion! Pomme de tire. Finale: Bois et épices, bois et épices, bois et épices, pour ensuite terminer sur cerise, vanille et chêne. Équilibre: Taux d’alcool solide, permettant une expérience unique. C’est pas un bourbon de mauviette ça c’est certain.

George T. Stagg 2019

58.45% alc./vol.
Distillé en 2004 et vieilli pendant 15 ans. Bousinage #4 pendant 55 secondes.

André 90%
Grosse bouffée d’anis et de fruits rouges séchés, cerises noires, pommes caramel. Basic et droit au but. La texture est divine, comme la plupart des GTS, grasse et collante qui nappe bien la bouche. Cerises, pommes caramel, réglisse fraiche, cannelle, bois de chêne brûlé, Coke aux cerises. Finale sur les framboises et les cerises poivrées, le Coke aux cerises et la cannelle. D’une simplicité désarmante mais d’une justesse exemplaire.

Patrick 93%
Un gros whiskey intense, savoureux, superbe. Pas au point de la folie qui entoure ce whiskey, mais assez pour dire que si vous en voyez une bouteille à un prix raisonnable, n’hésitez pas, achetez-la et buvez-la! Nez : Oh. Que. Ça. Sent. Bon. De beaux petits fruits sucrés, du chocolat noir, du fudge, du nougat, du tabac et une touche de café. Bouche : Du bois brûlé, des épices, du tabac, des dates et des petits fruits subtils. Intense. Finale : D’une belle longueur, boisée et épicée.

Martin 92%
Nez: Fumée cendreuse de bbq, chêne grillé et fruits rouges. Chocolat et caramel, réglisse et pomme de tire. Retour du caramel, grillé cette fois, avec une pointe de céréales. Bouche: Superbe texture, notes de cerise, de caramel, de miel, de poivre, de chêne et de pomme rouges bien cireuses et juteuses. Finale: Bois brûlé sur lequel repose des framboises et des dattes nappées de caramel à la fleur de sel, saupoudrées d’une bonne grosse pincée de poivre fraîchement moulu. Équilibre: Il est rare de voir un GTS sous la barre des 60 degrés d’alcool, ce qui pourrait faire peur à certains amateurs de la marque, mais faites confiance à Buffalo Trace. Simple, efficace, un bourbon d’une grande qualité qui livre les saveurs attendues et plus encore.

George T. Stagg 2023

67.5% alc./vol.
Distillé au printemps 2008 et mis en bouteille 15 ans et 3 mois plus tard à un titre en fût de 67,5 % ABV. Stagg utilise le Mashbill No 1 à faible teneur en seigle de Buffalo Trace. La version 2023 a été sélectionnée un peu partout dans les chais de la distillerie: étages 1 à 5 des entrepôts C, I, K, L et M. Après 15 ans de vieillissement, 68 % du volume du whisky d’origine a été perdu par évaporation.

André 87%
Nez de cerises parfumées de cannelle, cassonade et sirop d’érable, tarte aux pommes, belles oranges juteuses. Nez relativement franc mais étonnamment doux pour un taux d’alcool si élevé. La bouche est un uppercut d’alcool et d’épices, de fruits secs, cerises et framboises, compote de pommes, poivre et gingembre, touche herbacée, cosses d’oranges trempées dans le chocolat. Le bois de chêne est très ressenti, fortes notes de tannins, ce qui assèche grandement la bouche, cerises noires opulentes roulées dans le poivre moulu, raisins secs, bois carbonisé. Très longue finale, sèche et épicée, parfumée de fruits rouges et de sucre brun. Superbe expression, je demeure un fan de William Larue plutôt que de Stagg mais je dois avouer que ces éditions sont au-dessus du lot même si celle-ci est un peu trop dominée par le bois et offre un rendu légèrement trop franc.

Stagg Jr.

67.2% alc./vol.

André 85%
Un bourbon dans tout ce qu’il y a de conventionnel, très épicé et de fruits rouges, beaucoup de notes de cannelle, un soupçon de miel et quelques notes de chêne. Jamais le nez ne laissera transparaitre le puissant taux d’alcool. En bouche, il serait mentir de dire que ça ne décoiffe pas un peu, mais si on prend le temps de mélanger les petites gorgées avec la salive, le taux d’alcool devient plus approchable. La bouche n’offre malheureusement pas beaucoup de variantes que les arômes du nez, mis à part l’effet edgy et plus acéré dû au pourcentage d’alcool – oak, miel et vanille, montagne d’épices – et un côté asséché agréable. La finale est longue, passablement sèche et épicée. Le pourcentage d’alcool atténue les variantes et la complexité que pourrait offrir le whisky. On sent bien la finesse que pourrait livrer le nectar mais l’alcool paralyse la bouche de façon tellement brusque qu’on perd la ligne directrice derrière le whisky.

Patrick 83%
Nez : Ayoye, pas un whiskey pour les enfants de cœur. Profond parfum de bourbon, marqué par les cerises et les épices du bois brûlé. L’ensemble laisse échapper un puissant sucre brun qui n’arrive toutefois pas du tout à cacher la force de l’alcool. Bouche : Mélasse, chêne et ses épices, quelques noix et encore plus d’épices. Finale : Mélasse et épices. Balance : Un très bon bourbon, mais définitivement trop fort en alcool pour mon goût. Enfin, peut-être est-ce une question d’habitude, mais avoir l’impression que je « pèterais la balloune » après un seul verre n’est pas vraiment agréable.

Martin 85.5%
Doré roux d’un soleil couchant de générique de fin de Lucky Luke. Nez: Effluves classiques mais assez douces de bourbon. Épices et chêne, cerise, cannelle et vanille. Très sournois car bien que je sache quel est son taux d’alcool, il ne le laisse pas voir, ou devrais-je dire sentir, ne serait-ce qu’un instant. Bouche: Caramel, vanille, chêne et feu de cannelle. Assèche rapidement la bouche dû à son taux d’alcool destructeur. Finale: Moyennement longue mais ultra sèche, sur des accents de bois sec, de vanille, de maïs et de clou de girofle. Équilibre: Un bourbon de qualité, mais par moments on a l’impression que son taux d’alcool élevé n’est là que pour provoquer.

RV 88%
C’est pas l’père, mais c’est pas l’pire. Plus jaune, moins franc, moins défini, mais aussi plus aggressif que l’édition standard. Cerisé et syrupeux en bouche, à la limite du tolérable avant la finale délectable de vanillé digne d’un bon baril. L’expérience est une qualité qui semble s’accroître dans le bois, mais quand la génétique est bonne…