47% alc./vol.
Barrel #24, bottle #180, 2016. La distillerie Eimverk située à Garðabær, près de Reykjavik, est une entreprise familiale établie depuis 2009. Sous l’égide du maître distillateur Egill Gauti Thorkelsson, 4 fûts de « Icelandic young malt » ont été produits et commercialisés sous leur marque « Flóki », exclusivement disponible dans les magasins hors-taxe du pays. L’orge est séchée avec du fumier de mouton, abondamment utilisé dans le pays depuis toujours pour fumer la viande et le poisson. Les alambics de la distillerie sont chauffés par la géothermie grâce aux abondantes sources chaudes volcaniques à disposition. En novembre 2016, après la période de recherche de la bonne « recette » (163 essais avant de trouver « LA » recette définitive) et les 3 ans nécessaires à la maturation du whisky, le premier « Flóki Icelandic Single Malt » mûri en fûts de bourbon sera embouteillé. Toutefois, la production sera limitée à 500 bouteilles de 50 cl numérotées, titrant 40 %. Le nom « Flóki » provient d’un explorateur viking qui a donné le nom d’Islande au pays en 847. Ce spirit est vieilli pour une période de 1 à 2 années en fresh american oak barrel medium toast & char level.
André 72.5%
Ayant terminé voilà pas longtemps la série Vikings, je me suis dit que c’était probablement le bon moment pour moi, étant toujours dans le mood, d’essayer cette bouteille qui trainait depuis plus d’un an dans la whisky room. Singulier… Au départ, beaucoup d’influences du fût neuf, côté agricole, biologique et micro-distillery très prononcé. Vanille, poivre, grains de céréales mouillés, foin séché. Je dois avouer que j’ai eu l’image du crottin d’animaux aux premières impressions mais que je trouvais ça trop salaud pour l’écrire, mais qu’après avoir lu que l’orge est séchée avec du fumier de mouton, bien je dois confesser que c’est ça que ça goûte et que ça sent. La bouche est plus fruitée, genre oranges et citron poivré, ananas, poires aussi, finement épicé, herbe verte, moue de céréales avec une petite morsure du chêne séché. J’ai vidé le cabanon dernièrement afin d’y faire le ménage et j’ai trouvé le lit hivernal de la bellette que je voyais passer de temps à autre sur le terrain. Et bien, cette odeur de fourrure animale un peu sale me rappelle certaines des saveurs biologiques qui reviennent toujours en avant plan. La finale est orangée et fruitée, parsemée de notes de tranches d’ananas et de morceux de fûts neufs, céréales agricoles et animales très weirdo. J’avoues que je suis déstabilisé, pas nécessairement dans le bon sens du terme mais bon je crois que ce spirit est tout aussi unique que l’Islande peut le prétendre.
Patrick 65%
Pour faire un whisky original, il suffit de le vouloir. Pour faire un bon whisky, ce n’est définitivement pas aussi évident. J’imagine que je peux trouver ça cool d’avoir goûté à du purin grâce à ce whisky. Ou peut-être pas. Nez : Woooooh… C’est spécial. Peut-être que c’est le fumier de mouton? En tout cas, c’est agricole. Genre une grange, des céréales mouillées, du foin et un fumier ou du compost presque sec. Anyway, ça ne donne pas envie d’y goûter. Bouche : Un compost de bananes, de citrons, de poires, d’oranges, d’herbe et de chêne, avec un petit côté animal malade. Finale: Longue, et portée sur un mélange d’agrumes, de céréales et de purin.