Cardhu 12 ans

40% alc./vol.
Speyside, 1824. La distillerie Cardhu, que l’on nomma aussi parfois Cardow, fut fondée en 1824 par John Cumming.Dirigée par Elizabeth Cumming à partir de 1872, la distillerie fut entièrement reconstruite en 1884 sur un nouveau site puis agrandie en 1887. Les anciennes installations furent partiellement cédées à W. Grant qui les utilisa pour équiper sa nouvelle distillerie Glenfiddich. Agrandie en 1960, le nombre d’alambics passa alors de 4 à 6 ; des travaux furent également entrepris en 1988 avec notamment la création d’un centre d’accueil pour les visiteurs. A noter que Cardhu fut en décembre 2003 à l’origine d’une polémique qui secoua momentanément le microcosme malté : afin de répondre à une demande sans cesse croissante des blended Johnnie Walker, les propriétaires avaient en effet décidé de commercialiser sous le même nom et avec le même emballage, non plus un single malt, mais un « vatted malt » (assemblage de plusieurs single malts). Face aux protestations des autres producteurs qui ne tardèrent pas à affluer, Cardhu a finalement retrouvé sa nature originelle…et tout est rentré dans l’ordre en 2006.

André 81%
Yaourt à la vanille avec morceaux de pommes vertes. Clean et aéré avec un manque au niveau de la substance. Finale légèrement fruitée, suivi d’un flash pas agréable au goût de rouille et de métal qui demeurera jusqu’à la rétro-olfaction. Une expérience de nez plus que de bouche et une mauvaise expérience pour le portefeuille compte tenu du prix demandé versus ce qui est livré. Un scotch ordinaire le sera encore plus lorsqu’il aura été payé chèrement.

Patrick 84%
Nez : Caramel, cassonade et biscuits, une pointe très subtile d’herbe. Bouche : Herbes, pomme verte et un peu de caramel et de vanille. Finale : Finale sucrée, d’une longueur moyenne. Balance :Définitivement meilleur que la première bouteille que j’avais goûté de cette édition.

Martin 69.5%
Entre or pâle et ambre, avec une goutte de rosé. Plutôt clair pour son âge. Nez: Orge, pomme verte et vanille. Acétone, savon et menthe avec une pointe d’herbe. Bouche: Peu de corps. Le goût prend du temps à se présenter. Ça commence par les épices, pour ensuite passer par caramel, menthe, chêne, noix et sel en finissant par une forte impression métallique. Finale: Comme un poignée de monnaie dans la bouche. Équilibre: Incroyablement surestimé et surévalué. Chapeau à Johnnie Walker pour avoir trouvé un profil utilisable dans ce malt.

RV 79.9%
Déception en deux temps, d’abord le portefeuille puis les papilles. Foin très ordinaire mais rien d’autre. (bon peut-être que ce n’est pas par le nez qu’elle essaie de charmer). Un peu plus sucrée et peut-être épicé mais pas de manière suffisante pour la certitude (on doit avoir gardé la surprise en finale). Finale dans le même ton, c’est à dire assez ordinaire. Comme achat de barils douteux d’un revendeur peut-être, mais à plus de 100$ trop cher, une honte comme produit phare d’une distillerie.

Cardhu 12 ans – Embouteillage des Années 70

43% alc./vol.

André 81%
Nez abondant de fruits tropicaux, de poires fraiches, d’oranges, jus de citron, raisins verts, pommes poires, miel et vanille. On est propulsé dans la cour d’une maison de campagne au plein de cœur du plus chaud de l’été. La texture est savoureuse, léchée et paisible, rehaussée par des tonalités de gingembre et de poivre survolant un bol de salade de fruits exotiques, de pommes. Le miel se marie avec les notes de caramel, des notes de céréales aussi, avec une bonne dose sucrée, crème anglaise nappé de miel. Légère sensation cireuse en finale de dégustation, comme la cire sur les pommes poires de l’épicerie. Longue et douce finale avec des pointe de coconut, fraiche et principalement sur la salade de fruits et le miel.

Patrick 82%
Un bon whisky, frais et bien construit. Ça ne valait pas la peine d’attendre 50 ans pour ça, mais ça demeure une belle curiosité. Nez : Le parfum est léger, avec du malt, du chêne, un peu de pomme verte et une touche de caramel. Bouche : Du chêne, de l’orge, de la pomme verte et une petite dose sucrée. Globalement, épices, pommes vertes et une touche sucrée. Finale : D’une longueur moyenne, boisée et sucrée.

Cardhu 18 ans

40% alc./vol.

Patrick 86%
Nez : Chaleureux caramel, qui masque légèrement le côté herbeux. Aussi des notes d’orange, cannelle et cognac. Bouche : Caramel chaleureux et quelques fruits mûrs. Finale : Longue et enveloppante. Balance : L’effet qu’on s’attend d’un 18 ans. Très bien balancé et surtout une superbe texture en bouche.

Game of Thrones House Targaryen Cardhu Gold Reserve

40% alc./vol.

André 79%
Nez relativement efface et plat. Pommes poires, miel, accents de chocolat au lait qui me rappelle l’onctuosité du Glenfiddich Rich Oak 14 ans, cet aspect de caramel au beurre et de chocolat au lait fondu, les pommes rouges et les noix concassées nappant des bananes en dés. La bouche est plus épicée, saupoudrée de clou de girofle et de gingembre, copeaux de bois de chêne séchés, la poudre des gommes Bazooka, miel chaud et poires. Encore une fois, aucune texture en bouche, on ressent la dilution importante, aucune sensation huileuse ou grasse mais des saveurs intéressantes… mais délavées. Finale courte, sèche, sur les notes de caramel finement épicés.

Patrick 82%
Il semblerait bien que le dragon de Cardhu ait été vaincu par l’eau qui a servi à diluer ce whisky. Dommage, ça aurait pu conquérir le monde, mais il finira plutôt dans un nuage de vapeur d’eau. Nez : Fruits mûrs, caramel, chocolat noir et de discrètes épices. L’ensemble paraît toutefois dissimulé derrière un écran de vapeur, probablement à cause de la trop grande dilution du scotch. Bouche : Bois brûlé, fruits mûrs, chocolat noir et quelques chaleureuses épices. Finale : D’une longueur un peu courte, marquée par les épices du bois brûlé.

Martin 84.5%
Nez: Pomme de tire, muscade et vanille. Caramel, pâte de fruits et cacao. Miel et beurre de pommes. On termine sur des notes de céréales grillées. Bouche: Texture moyenne mais agréable, notes vineuses, caramel, épices chaudes et miel. Un peu de gomme balloune et de fruits rouges. Son faible 40% fait mal ici. Finale: Relativement longue et calme, tout en reprenant les notes énumérées plus haut. Toutefois, son taux d’alcool ne les laisse pas pleinement percer. Équilibre: Un très bon scotch, bien dosé dans le xérès, mais son degré d’alcool faiblard n’est pas à la hauteur des Targaryen… Sauf peut-être Viserys…