Roger Groult Vénérable

41% alc./vol.
Calvados du pays d’Auge.

Patrick 88%
Un très bon Calvados, qui saura satisfaire tous les palais. Nez : Pomme brûlée et sucrée avec une touche de compote, d’épices et de gazon sec. Bouche : Pommes et épices, avec une pointe boisée. L’ensemble présente un sucre subtil et chaleureux. Finale : Longue, marquée par les pommes fraîches.

RV 84%
Un vieux prof sage… mais davantage vieux que sage. Hyper doux avec beaucoup de pelure de pomme que de chair. Peu d’arrivée ou plutôt super lent en bouche, la pomme sort tardivement avant la finale toute en cannelle et bois de pommier. Pour un alcool autant travaillé, il vaut la peine pour la papille mais peut-être pas pour le portefeuille malgré son prix plus que raisonnable.

Boulard XO

40% alc./vol.
Calva du pays d’Auge.

RV 83.5%
Étrange mélange olfactif. L’odeur de pomme acide et sucrée à la fois place ce calva entre le gin et l’armagnac. Par contre, contrairement à de trop puissants whiskies, on peut vraiment plonger le nez dans le verre pour sentir toutes les subtilités du sucre de la pomme. Soyeux et léger en bouche, la pomme ne laisse pas passer le bois, et l’on doit attendre en finale pour trouver une maturité au liquide, avec de la vanille fraiche, une pointe de noix de Grenoble, dans une belle chaleur pour un pourcentage aussi bas. Comme Calva d’introduction, fait très bien le travail.

Vieux Télégraphe Chateauneuf-du-Pape Vieux Marc

42% alc./vol.
Vieux marc vieilli 10 ans en baril de 225 litres et non filtré.

RV 87.5%
Théoriquement du brandy, mais un spiritueux comme je n’ai jamais goûté jusqu’à ce jour. Pour bien vivre l’expérience, sentir dès qu’il est versé, avec des odeurs plus ou moins intéressantes d’épinette et de gros champignons poussant sur le tronc de celle-ci. Quelques minutes plus tard, beaucoup plus calme avec un superbe mélange de raisins secs, de muscade, de vanille et même d’un peu d’érable. En bouche le bois est très fort, mais dans un beau développement il se sucre jusqu’à la finale qui commence un peu trop abruptement mais qui comme la bouche descend très bien en gratte la gorge de son raisin. Mon premier alcool de ce type mais ma curiosité étant piquée, ce n’est sûrement pas mon dernier.

Uitkyk Pot Still Estate Brandy

38% alc./vol.
Brandy de l’Afrique du Sud.

RV 82%
Trop rond et peu défini, il y a bien une petite touche de vanille. L’arrivée est très tranquillement sucrée, avec des pommes chaudes et du caramel. Avant la finale survient un élan de bois davantage du côté armagnac que cognac. Un bon petit brandy qui se prend bien, une bonne introduction qui ne risque pas de choquer.

Miguel Torres Jaime I Brandy

40% alc./vol.
Brandy de la région de Barcelone en Espagne produit par la maison Torres, fondé par Jaime Torres Vendrell en 1870.

RV 81.5%
Le brandy peut être fait à partir de n’importe quel fruit, et celui-ci est assez n’importe quoi justement. Réglisse et raisins secs brûlés. En bouche, doux puis piquant d’anis étoilée et de poivre, assez sec. La finale est tout d’abord raisineuse, pas très fraiche, compensée par un aftertaste de citrouille et de groseille. Dans l’ensemble bizarre, pas vraiment dans mes goûts et un peu trop exubérant, excepté le superbe emballage.

Michel Jodoin Calijo XO

40% alc./vol.
Grand frère du Calijo, pour l’instant non disponible en SAQ.

RV 88.5%
Nez étonnament dépourvu de pommes; c’est davantage le caramel du baril que l’on peut y goûter. En bouche, on croque dans la pomme, douce et trempée dans le caramel alors moins sucré. La finale est ultra-clean pour un alcool vieilli de la sorte. Par son profil gustatif, celui-ci semblerait parfait pour la mixologie; toutefois quand on recherche un petit remontant facile d’approche, difficile de faire mieux. Si seulement la SAQ aidait au lieu de nuire à sa distribution…

Michel Jodoin Calijo

40% alc./vol.
Brandy à base de pommes de Rougemont au Québec.

RV 83%
Au nez de vanille, la cannelle s’installe lentement, mais plus fortement que dans les calvados. En bouche, le liquide est moelleux mais l’attaque de baril brûlé se poursuit bien jusqu’à l’attaque juste assez soutenue. Très bien pour encourager les produits québécois dans les mélanges requérant du brandy, il s’en sort très bien seul aussi. Dommage qu’il ne soit pas aussi bien connu que ses cousins français et espagnols.

Lucky Bastard Brandy

40% alc./vol.
Brandy d’une distillerie artisanale de la Saskatchewan.

RV 89%
Brandessert. Tout en puissance sans d’indice sur l’alcool à partir duquel il est conçu, par son profil olfactif à tort je dirais que ce brandy vient d’un mélange d’agrumes et de vesou (jus de canne des rhums agricoles caribéens). L’arrivée est un grand, très grand saut des agrumes, avant que l’alcool ne prenne contrôle de l’expérience. Réduit à 40%, le côté rhum agricole (La Favorite Cœur de Rhum) est encore plus proéminent, mais la vanille qu’on y retrouve est un départ pour y retrouver quelque chose de plus canadien. Un grand petit brandy, pas trop sucré et parfait pour accompagné un gros gâteau de noêl.

Cardenal Mendoza Solera Gran Reserva Brandy

40% alc./vol.
Brandy de la région d’Andalousie en Espagne.

RV 83.5%
Très différent de l’odorat au goût, avec du toffee, de l’érable et du sucre brûlé et un goût un peu végétal, avec un peu de ciboulette. Le tout compensé par une finale extrêmement sucrée, vraiment la tire d’érable qui colle dans le fond d’un chaudron. Très bon mais très typé, probablement un excellent accompagnement de dessert mais pris sec, un peu trop riche pour le confort.

Tariquet VSOP

40% alc./vol.
Bas-Armagnac, France.

RV 87.5%
D’abord, des notes de fruits très murs s’en échappe, malgré que l’on sent que le raisin veut prendre sa place avec l’oxygénation. En bouche, l’arrivée est douce, subtile, et comme au nez, avant que le raisin s’installent confortablement, les dates font sentir leur présence. Toutefois en finale c’est tout le contraire, tandis que les raisins triomphent rapidement, mais les fruits confits reviendront en aftertaste pour laisser un long souvenir chaud et liquoreusement suave. Peut-être pas le meilleur, mais lorsqu’on ne se sent pas d’attaque pour un Islay, se révèle un remplaçant exotique beaucoup plus appréciable que les Glenlivet et Glenfiddich de ce monde.