Jean Grosperrin Grande Champagne 1980

49.2% alc./vol.

RV 82%
Grande champagne ayant poussé trop vite. Racinette et anis assez puissants mais bien sucrés. Arrivée assez fade comme s’il était coupé à l’eau mais bon développement. Finale vraiment bonbon (réglisse noire), ce n’est pas un mauvais cognac mais c’est pas nécessairement de la haute voltige non plus. Manque de bois, trop jeune et trop de raisin.

Frapin Cigar Blend Vieille Grande Champagne

40% alc./vol.

RV 82%
Pour un whisky, on aurait crû à un baril bizarre; nez de cuir, de fruits puis enfin en respirant, de raisin, mais tout de même appétissant. Juteux et fruité, le cuir demeure en bouche en se faisant sentir dans l’alcool malgré le faible pourcentage de 40%. Finale de corde et de citrouille, avant une vague de raisin vert. Pas un cognac typique ni celui de tous les jours, mais à tout le monde, intéressant. Pourquoi Cigar? Le cuir peut-être, et son aspect feutré. À essayer sans adopter.

Delamain Pale & Dry Cognac Grande Champagne

40% alc./vol.

RV 87%
Raisins, cerises, suave et sec. Très typé, direct et doux à la fois. En bouche l’arrivée est transparente, lente et un peu décevante mais l’arrivée en gorge est tout en bonbon. La finale, longue à remonter, est de très bon goût mais manque un peu de présence. Toutefois, avec un second et un troisième verre, le goût finit par s’installer, et le fantôme d’une revenante très sexy nous hante légèrement mais intensément.

Courvoisier XO

40% alc./vol.

RV 92%
Ça sent la classe. La bonne école. Érudite, profonde. Dur à définir, mais c’est bien ainsi. En bouche, anis, peu de raisin, léger et voluptueux à la fois, un peu d’orange. La finale, cuivre et cuir, accent de Abunad’h. C’est sage, mais gouteux. Comme un Macallan, mais qui en plus d’avoir de la classe, gouterait bon. Le meilleur de Courvoisier, et certainement l’un des meilleurs cognacs « abordables ».

Courvoisier VS 21 ans

40% alc./vol.

RV 88%
Dès qu’on y plonge le nez, on voit que les années ont été bénéfiques, et du jus de raisin ce spiritueux est passé au raisin rouge que l’on retrouve dans certains whiskies canadiens, particulièrement le Forty Creek Double Barrel. Assez uniforme, il est très facilement apprivoisable, du début à la fin. Bref, on se concentre presqu’uniquement sur le raisin, mais quel raisin! De plus, le tout se termine sur une finale de longueur digne, très digne… mais aussi digne de son prix, peut-être le seul défaut de ce cognac.

Courvoisier VS 12 ans

40% alc./vol.

RV 80%
Autant au nez qu’au goût c’est du jus de raisin loin d’être viril ou sage. En bouche, l’arrivée de caramel est tout de même intéressante, un peu surprenante et hors du commun. En finale, le sucre est lui aussi surprenant mais par sa non-subtilité, tellement fort à la manière de bonbons, du genre ‘enveloppe des smarties. De la jeunesse trop pimpante mais pas assez profonde.

Chateau du Beaulon Single Estate Vintage 1975

40% alc./vol.

RV 90%
Une tigresse qui derrière son look de petite jeune a énormément, énormément d’expérience. Simplement fruitée au nez, elle ne fait pas dans la subtilité mais la franchise. Toute aussi simple en bouche, d’abord elle se repose sur les papilles, pour ensuite leur faire l’amour. L’aftertaste est intensément teintée de réglisse très noire et liquide. Une expérience concertée et concentrée menée de main de maître.

Camus VSOP Élégance

40% alc./vol.

RV 88%
Un coganc à tendance armagnaçaise. Fin mélange de raisin et d’orange, un peu terreux mais suivi d’un beau sucre. Malgré un petit picotement sur la langue, les fruits gagnent au niveau de la longueur tout au long de la bouche et de la gorge, mais la finale est très abrupte avant le retour du raisin en aftertaste. Très franc, pas un très bon représentant des cognacs généralement plus fin, mais un très bon points entre ceux-ci et les armagnacs.

Camus Borderies XO

40% alc./vol.

RV 89.5%
Une superbe expérience plus savantes que d’autres, une belle notion du beau paysage (un peu onéreux) de la région du Cognac. Beau petit raisin inoffensif qui semble jouer avec le nez et les papilles. Moins dans les joues et plus sur la langue et le palais, où le raisin s’incruste lentement. La finale est elle aussi toute de raisin, d’abord fraîchement ceuillis puis en jus, pour se terminer dans un aftertaste très, très distingué. Un whisky exceptionnel qui aurait facilement dépassé la barre des 90% n’eusse été du prix.

Calvados Lecompte 12 ans

40% alc./vol.

RV 86%
Toujours intéressant de voir ou de sentir à quel point il est difficile de cacher la pomme derrière le petit nez de bois. En bouche, la pomme jaune et la confiture de pomme se donnent, sans être trop sucré, voir même en étant un peu secs. La finale est le point fort de l’expérience: toujours en pomme, on gratte le bâton de cannelle gratte fort sur la râpe. L’aftertaste est remarquable par la longueur (spécialement pour un spiritueux de 12 ans), qui conclut mon meilleur calvados jusqu’à maintenant.