Benromach 10 ans

43% alc./vol.
La distillerie fut fondée au cours des dernières années du “whisky-boom” au 19ème siècle, en 1898 par Duncan MacCallum qui était à l’époque le propriétaire de la distillerie Glen Nevis de Campbelltown et F.W Brickmann, négociant à Leith. L’ouverture de la distillerie date de 1900. Entre 1907 et 1910, Duncan MacCallum rouvrit la distillerie sous le nom de Forres. La distillerie allait retrouver son nom original après la première guerre mondiale. Benromach fut fermée en 1983 et pratiquement entièrement démantelée. Seuls les wash backs ont échappé au démantèlement. En 1992 Gordon & MacPhail racheta les bâtiments (vides) ainsi que les stocks restant à UDV. Ces stocks ont permis de financer la reconstruction de la distillerie qui fut rouverte officiellement en 1998. Les 6 ans passés entre le rachat de la distillerie et sa réouverture sont dus aux difficultés qu’a éprouvé Gordon & MacPhail pour s’approprier la source et la marque Benromach.

André 86.5%
Une belle surprise, que le nez se garde bien de dévoiler. Mais en bouche, le malt, le sherry et le miel s’entrelacent et forment un trio bien équilibré, une balance surprenante. Une pointe de chocolat pointe aussi de l’ensemble. Pas le single malt qui vous jettera par terre, mais définitivement une édition dont il sera intéressant de suivre l’évolution dans les prochaines années.

Patrick 89%
De la tourbe au chocolat avec un coulis aux tangerines? Définitivement un arôme extrêmement original et tout aussi agréable! En bouche, une délicieuse texture huileuse et un goût marqué par la fumée, le chêne, un caramel fruité intense… Une complexité étonnante. La finale, fumée, manque toutefois un peu d’intensité, mais s’étire tout de même longtemps. Si vous recherchez quelque chose pour faire changement, je vous le recommande!

Martin 87%
Or pur qui se prélasse au soleil. Nez: Malt grillé, miel, tourbe et sherry nous offrent un ballet des plus enivrants. Une cuillère de Nutella marbré et un brin de phénol affirmé referment le cercle. Bouche: Miel et raisins secs frais. Dattes juteuses et oranges. Un discret nuage tourbe enveloppe le tout. Finale: Chaude et épicée, marquée par le bois et le xérès. Perdure un bon bout de temps. Cacao. Équilibre: Un excellent dram. On reste en terrain connu, mais ça reste fort bien exécuté.

Benrinnes 23 ans

58.8% alc./vol.
Whisky d’exception, voici une version de Benrinnes 23 ans très marquée par le Sherry pour cette édition limitée (6000 bouteilles), distillée en 1985 et embouteillée en 2009.

André 88%
Nez puissant et bourru; tout épice gâteau aux fruits, la pomme ayant eu des coups – les morceaux bruns, sherry. Un nez tout en muscle présentant des éléments somme toute féminins. Pas de surprise en bouche; les éléments du nez se goûtent maintenant. L’apport du sherry est plus important à l’arrivée, mais ensuite le tout se transforme en mélange d’épices, de sherry de toffee et de caramel légèrement brûlé livré avec une texture cireuse. À certains égards on pourrait le comparer à un Macallan Cask Strength. Finale plutôt sèche où se révèle la puissance de l’alcool. Ensemble présenté de belle façon, simplement mais habilement ficelée.

RV 78.5%
Sagesse sans profondeur sonnant creuse. Assez désagréable au nez avec une odeur de vieux malt essouflé et trop aéré, et même une pointe de souffre. En bois, très sec mais sans aucune définition outre le bois. La finale est aussi ennuyante à mi-chemin entre le bois et le grain. Si au moins ce whisky d’apparence speyside anonyme pouvait être aussi discret au prix qu’au goût.

Patrick 79%
Au nez, un parfum de fruits trop mûrs et un riche caramel. En bouche, les fruits bien mûrs évoluent vers un vineux rappelant le xérès, marié au caramel. Belle approche, mais la finale, par ses notes métalliques, voire sulfureuses, lui fait perdre quelques points. Un peu décevant, surtout pour le prix.

BenRiach 36 ans

57.7% alc./vol.
Distillé en 1975 et embouteillé en 2011.

André 89%
Nez amplifié par l’alcool, soutenu et masculin. Ananas, noix de coco, vanille. Inversement délivré en bouche; Plus posé – sucre blanc, fruits exotiques, pêches encore une fois. Finale tranquille (trop ?) bien vanillée supportée par l’alcool. J’ai eu de la difficulté à exorciser l’alcool surtout avec des arômes si volatiles.

BenRiach 34 ans

44.6% alc./vol.
Distillé en 1977 et embouteillé en 2011, cask #2588, finition en fûts de vin espagnol Rioja.

André 87%
Plus franc au nez que le 25 ans ce qui est paradoxal. Pâte de pruneaux, pêches, jujubes nounours. En bouche; tarte aux fruits, sherry, orange, sans exubérance. Finale diffuse, dirigée par le sherry et les fruits exotiques, la cerise confite un un peu d’effet boisé du fût. Manque un peu de punch mais s’accorde bien avec la ligne directrice fruitée.

BenRiach 27 ans

50.2% alc./vol.
Distillé en 1984 et embouteillé en 2011, cask #1052, finition en fûts de sherry Pedro Ximenez.

André 86%
Sel et toffee, un filet de fumée. Raisins secs, banane déshydratées, vanille. Un patchwork d’arômes disparates mais qui vont bien ensemble. En bouche, il déçoit avec son feeling de craie à la Bowmore et les cerises à la Aberlour. On perd la ligne directrice et on cherche un repère sans réellement trouver jusqu’à la finale trop abrupte en fruits rouges, de toffee et de miel. J’attends toujours la fumée…

BenRiach 25 ans

51% alc./vol.
Distillé en 1984 et embouteillé en 2009, cask #493.

André 90%
Raisins et nez liquoreux, oranges sanguines, violettes. Bien sucré en bouche, très agréable; jus de raisins en poudre, vivifiant et éclaté. Tartelettes aux fruits, kiwis. Finale un peu fumée (qui surprend d’ailleurs). Feeling de cire en bouche et un panier de fruits sur un lit de meringue. Balance exceptionnelle, arômes et saveurs agréables, taux d’alcool parfait. Un petit bijou.

BenRiach 21 ans Authenticus Peated

46% alc./vol.
Non filtré à froid provenant de l’assemblage de quelques fûts de chêne ayant contenu du bourbon. En dégustant ce Benriach, on se sent beaucoup plus proche des rivages de l’île d’Islay que de la tranquillité verdoyante du Speyside. Une version officielle limitée à 4 800 bouteilles.

André 92%
Il faut un bon 20 minutes au malt pour atteindre son apogée. Une attente liturgique hautement récompensée. Au nez, la tourbe se révèle rapidement, le malt lui est très croustillant et frais. On se croirait sur l’Ile d’Islay. La tourbe est si proche de ce que je connais de Laphroaig que j’ai même dû aller chercher ma bouteille de 10 ans d’âge afin de les sentir en même temps. Médicinal, éther, antiseptique et fumée. Au goût, une fine pointe de sel appuyée par la tourbe très douce (au souvenir, près du Ardbeg 17 ans). La finale est liquide mais très persistante.

Patrick 90%
Tourbe humide. Fumée. Plus léger au goût que l’odeur laisse présager. Clou de girofle un peu désagréable au palais… Et devrait être plus alcoolisé. Mais quand même très raffiné. J’aime.

Kim 91%
Nez : cendres froides, et c’est appétissant, souvenir de rallumer le feu de camp le matin en camping en soufflant sur les braises pour faire ses toasts. Melon de miel, papaye, un soupçon de grenadine. Mes attentes sont hautes!
Goût : Tranchant, c’est la première chose qui me vient en tête. J’ai l’impression que le whisky mène un duel avec mes papilles et que celles-ci ne peuvent que parer les coups. Pourquoi un duel et non un assaut? Parce que c’est tout en finesse. Bam, une pointe de vanille! Vlan, un embrun salin! Pow, un coup de tourbe végétale. C’est complexe et délicieux.

RV 93%
Chips poivre et sel Lays™. Algue plus humide au goût. Peat et algues séchées. Peat animal de Lagavulin.

BenRiach 20 ans

43% alc./vol.

André 81%
Nez très frais et fumé, herbe fraichement coupée, pomme grenade. Un nez généreux et attirant tout en étant finement sucré. L’arrivée est claire et sans consistance et laisse un vide à peine comblé par une touche herbeuse. La finale est aérée livrant à la fois menthe poivrée, eucalyptus et citron confit. La rétro-olfaction est âcre, à saveur de bouillie de céréales.

RV 69%
Faites un copier-coller du 16 YO, la sœur en gros pyjamas de 20 ans d’âge enrhumé, avec 14 chats et qui passe son vendredi soir avec de la crème glacée vanille à lire des Arlequins. Beaucoup trop passe-partout, et pas assez distinctif. À ce prix là, de loin je préfère 2 bouteilles de Curiositas. Simplement dit, inutile; à prix égal avec le 16 ans, j’aurai donné la même cote piteuse, malheureusement, rapport qualité/prix déficient.

Patrick 75%
Surprenant nez fumé et tourné. Léger et agréable. Au goût, une saveur d’huileuse grasse brûlée qui n’est pas, elle, agréable. La finale s’étire sur la sensation de gras, ce qui est assez unique, et ce probablement pour une bonne raison. On se demande vraiment pourquoi une distillerie, qui produit autrement des scotchs de grande qualité, n’a pas préférée vendre ces futs douteux pour en faire un blend… Ouch.

BenRiach 16 ans Sauternes Finish

46% alc./vol.
Finition en fûts de Château d’Yquem.

André 87.5%
Amandes sucrée et miel, beaucoup de sucre au nez, presqu’un nez de vin de dessert. Céréales et un peu pointu quand même au nez, même si aussi adouci par les notes de toffee. En bouche, il est plus costaud, ce qui est paradoxal car il est aussi très mielleux avec un penchant sur le toffee un peu brûlé. Finale en mélange d’épices (absentes depuis le début) et de légère menthe greffée sur une palette de céréales au sucre et au miel.

RV 88%
Bien souvent e contraire de ce que je pense, l’artifice pour cette fois-ci est réellement un plus à un malt qui dans son édition de 16 ans régulières est tellement ordinaire qu’on en finit pas son verre par manque d’intérêt. Intriguant ce single malt à plusieurs facette débute avec une avalanche de fruits, en cachant sa finition. L’arrivée est toute en beurre, avant que ne s’étendent des bleuets tel de la confiture, et l’alcool qui se goûte. Une super belle surprise pour une finition que rarement j’apprécie.

Patrick 90%
Un whisky de dessert comme on les aime!!  Idéal pour terminer un souper ou mieux, pour bien commencer une soirée en agréable compagnie. Nez: Parfum de sucre réchauffé et de bois brûlé. Le tout est très suave et mets l’eau à la bouche.  Bouche : Sucre intense et orge légèrement épicé.  Doux et intense à la fois, tout comme on espère finir la soirée. Finale : Intense, douce et savoureuse, comme une fin de soirée parfaite.

BenRiach 16 ans

43% alc./vol.

André 85%
Nez: Céréales, arômes de Rice Crispies (?), frais, cristallin et croustillant. Après avoir respiré, céréales humides, fraichement recueillies, pas encore séchées – ça sent “vert”, je ne sais pas comment l’expliquer autrement… Pomme verte avec cire dessus. Léger citron. En bouche, poires et fruits sauvages, finale vanillée et sucrée, moyen en longueur. Un bon achat pour le prix.

RV 73%
Comme le Curiositas, sans le punch du poivre/fraise. “Tab%?&??$, ca sent dont ben les fruits”. Grappes de cerises. Cireux. Mouthfeel plus intéressant que le goût lui-même… Céréales, pas assez de goût. Aussi très loin du Benriach 10 ans qu’on retrouvait jadis à 54$, qui lui était de combien supérieur. Une dépense tout à fait inutile, à l’image d’un livre qui moisi dans le fond d’une bibliothèque rempli de toile d’araignées.

Patrick 84%
Pommes vertes tombées au sol à l’automne… Avec une odeur de cire. Pommes. “Mouthfeel” qui remplit la bouche de façon superbe. Malt, menthe. Léger indice de fruits. Légère fumée, épices, citron.