Glengoyne 17 ans

43% alc./vol.

André 81%
Il y a quelque chose qui me revient pas dedans. Du moins pas à la hauteur que je m’attends d’un 17 ans d’âge. J’attends d’ouvrir ma bouteille personnelle avant le jugement définitif…

Patrick 84%
Pommes très mûres. Bien, mais caramel?

RV 84%
La pomme est là, plus rouge que le 10 ans, agréable mais rien pour choquer. Ou challenger.

Glengoyne 14 ans Heritage Gold

40% alc./vol.

André 85%
De l’adresse, de la délicatesse, de l’équilibre, de la simplicité. Un beau malt dans sa plus simple expression; de la vanille, du miel livré au travers d’une onctuosité en bouche même si il est un peu clairsemé. Pomme –cannelle, un peu d’acidité (pomme-citron) sous un édredon de miel et de soyeux toffee. Finale plus épicée et malgré son maigre 40% d’alcool il démontre étonnamment de vigueur et de persistance en bouche. Il ferait, à mon avis, une belle édition phare de cette discrète distillerie.

RV 86%
Certains mystères sont mieux non résolus. Beau petit malt vert, sans savoir pourquoi il est très standard mais aussi très intéressant a l’olfactif… des fraises. Le miel apparent au nez s’étend sur la langue, pour tranquillement piquer, sans pénétrer. La finale aux saveurs de Glenrothes sont toutes aussi standard, puis le grain vient a la charge a la dernière seconde. Du bois frais, une petite foret comme les autres, mais pas comme les autres.

Patrick 82%
Arômes de vanille et malt un peu brûlé. En bouche, en plus de la vanille et du malt brûlé, j’y retrouve aussi des notes de citron et de pommes. La finale s’étire moyennement sur une note brûlée. Un scotch intéressant, léger, mais avec tout de même une pointe de personnalité.

Glengoyne 12 ans Cask Strength

58.7% alc./vol.
Cask strength ayant subit un vieillissement supplémentaire de 2 mois dans un baril de troisième remplissage ayant servi à vieillir pendant 1 mois du rhum foncé jamaïcain.

André 90%
Un éclair de canne à sucre, sucre brun caramélisé. L’apport très pommes vertes pas très mûres jumelé à un fort sucré tue l’acidité légère et ce qui vous est rendu en bouche, est d’une étonnante puissance tout en étant agréable de par l’apport du rhum (Capitaine Morgan que j’ai décelé à l’aveugle d’ailleurs). Tel la mauvaise herbe qui fraies son chemin même à travers le béton, le sucre trouves toujours la bonne voie pour endormir doucement le haut taux d’alcool. Sournoisement bon et très relaxant. Félicitations RV pour cette maturation maison, tu m’étonnes pas mal avec cet embouteillage là.

RV 88%
Sucre brûlé et cassonade, malt et pomme blanche douce. Arrivée retentissante d’épices et sucre brûlé. Finale avec fumée cendreuse dissipée, piquant en avant de langue et retour sur la pomme et la crème brulée en aftertaste. Il est difficile de rester objectif avec un produit pour lequel on a travaillé au vieillissement, mais après l’avoir fait gouter a l’aveugle, je crois que je peux dire que c’est une bonne bouteille, appréciée non seulement par moi. Et que l’on doute de mon objectivité ou non, c’est une bouteille de mon goût auquel j’aime revenir et que je servirais fièrement à n’importe quel connaisseur.

Glenglassaugh 26 ans

46% alc./vol.
Bouteille #3063 sur 8700. Fermée en 1986, Glenglassaugh, fut rachetée en 2008 par The Scaent Group, une société davantage connue dans le monde de l’énergie que dans celui du whisky. Le coût de l’opération, travaux de rénovations inclus, fut d’environ 7 millions de Livres Sterling. La majeur partie des stocks encore disponible étant composée essentiellement de fûts de plus de 30 ans, Glenglassaugh repartie de zéro en 2008. A l’initiative de ses nouveaux propriétaires, elle lança plusieurs expressions de son ” new make ” ainsi que quelques vénérables flacons de la fin des années 60. Rares sont les mises en bouteille disponibles pour cette distillerie, qu’il s’agisse de mises en bouteilles officielles ou de négoce.

André 88.5%
Nez tout de fruits, vivifiant avec un léger pétillant. Notes de raisins mauves et de fruits secs. Me rappelle le nez du Glenfarclas 105 et ses accents de raisins provenant d’un fût de sherry. Le nez est puissant tout autant que l’arrivée en bouche, l’alcool fait bien sentir sa présence adoucie par les notes de fruits. En bouche, toujours ces fruits secs d’ou surgissent quelques notes de malts et de céréales chevauchant celles de raisins et de noisettes. Finale puissante et soutenue, ponctuée d’épisodes et d’accents liquoreux de vins de dessert et d’une coupe de raisins secs. Un malt qui reste dans les sentiers connus mais qui connaît bien le chemin menant à la satisfaction.

RV 86%
Tranquillement mais sûrement. Douce et caramélisée, cette Cléopâtre olfactive a vraiment un beau profil. En bouche, elle est à la fois sexy et exigeante sur les papilles, pour se conclure de manière un peu trop sirupeuse. Toutefois, malgré son âge vénérable, j’ai l’impression que quelques années supplémentaires en séjour de barriques pourraient l’améliorer encore plus.

Patrick 78%
Bon, après une soirée de bizarreries, celui-ci ressemble au moins à un whisky. Vieilles céréales et touche de soufre. En bouche, le soufre prend plus de place. Plutôt métallique en fait. La finale est légèrement épicée. Malgré des notes de dégustation douteuses, l’ensemble est bien réussit!

Hart Brothers Glenturret 10 ans Cask Strength

55.5% alc./vol.

Martin 79%
Nez: Surprise nette d’acétone, forte acidité. Se dégage ensuite savon, miel et fleurs. Ça ne sied pas à tous d’être laissé brut de fût. Après quelques gouttes d’eau, on sent du chou à la crème, infiniment plus plaisant. Bouche: Miel, lavande, épices, texture huileuse voire même savonneuse. Un commencement doux suivi d’une attaque de cannelle. un filet d’eau rend les gorgées incroyablement plus veloutées. Finale: Très chaude et épicée. Une légère vague de mûre descend tranquillement ensuite. Équilibre: Un cask strength sans grande personnalité. Une fois dilué un tout petit peu, tout son charme prend l’avant-plan. S’il avait été plus près des 40% d’alcool, j’aurais volontiers payé plus encore pour la bouteille. En plus le coût de revient de l’embouteilleur aurait été inférieur. Profits mirobolants garantis. Il faut croire que les frères Hart pensent comme des lutteurs après tout.

Glenglassaugh Revival 3 ans

46% alc./vol.
Au terme d’une longue période de sommeil, la distillerie de Glenglassaugh retrouvait en 2008 un second souffle de vie sous de nouveaux propriétaires. Voici donc le premier whisky créé depuis le redémarrage de Glenglassaugh, d’où son nom “Revival” (Renaissance) .Il est tiré d’un assemblage de fûts de premier et deuxième remplissage, qui connait ensuite un vieillissement supplémentaire dans des fûts de Xérès Oloroso de premier remplissage pendant 6 mois. Aucun filtrage à froid ni ajout de colorant.

André 85%
Superbe texture, tant au nez qu’en bouche. Se balançant entre les fruits et le grain et… la gomme Dentyne. Encore une fois la texture étonne, à la fois soyeuse et fluide, jouant la carte de l’ambiguïté entre les fruits macérés alcoolisés et le sucre blanc et la vanille. Un trip de texture plus qu’un voyage de saveurs et d’arômes. Mais quelle texture, wow!

RV 88.5%
Pas mauvais, j’aime l’odeur de grain vraiment pas subtil. Agricole, plein d’orge au gruau et une pointe de vanille. Un peu challengeant à l’entrée en bouche par la texture de slime et l’alcool qui semble fort, par contre, ça se corrige à la longue. La finale est longue et me fait un peu penser au Roughstock. Hormis la texture, c’est poussiéreusement exquis.

Patrick 80%
Un nez frais avec des touches de cerises, de vanille et de malt. En bouche, un chaleureux mélange de cerises, de céréales épicées et de vanille. La finale s’étire malheureusement sur une fausse note de soufre. Dommage. Bien bâti, ce whisky a peut être payé pour un choix de fût douteux.

Glenglassaugh the Spirit Drink that Dare not Speak its Name

50% alc./vol.
New make provenant de cuves en acier inoxydable.

André 79%
Oranges sanguines, pêches et fruits macérés, principalement les raisins mauves. Nez bien balancé, belle diversité d’arômes, surprenant pour un new spirit. Arrivée bizarre, généreusement fruitée (oranges, nectarines), beaucoup de sucre. Finale râpeuse très rectiligne. J’aime la ligne directrice mais encore faut-il s’attendre à un whisky en maturation, sans la maturité et la distinction d’un whisky de 10-12 ans.

RV 87%
La nudité totale est moins aguichante qu’un léger vêtement, mais plus qu’avec trop d’apparâts. Bonjour Vanille! Sucré et agricole à souhait, avec un peu du maïs hopi de Balcones. Trop clair mais très chaleureux en bouche, la surprise survient longtemps après l’avoir avalé, alors qu’on découvre que ça vient de l’orge écossais et non du maïs texan.

Patrick 88%
Apparence et parfum de new make… Très fruité, léger, avec un pointe de céréales. Appétissant. En bouche, quelques épices, les céréales et un mur de fruits. Aussi une belle impression de chaleur. La finale s’étire sur des notes de céréales sucrées. Vraiment agréable, l’un des new make les plus agréable que j’aie goûté. Il est plutôt exceptionnel que je dise ça d’un new make, mais je crois bien que j’en garderais une bouteille à la maison.

Glenglassaugh the Spirit Drink that Blushes to Speak its Name

50% alc./vol.
Édition limitée, bouteille #927 de 8000.

André 75%
Définitivement un new make spirit, mais avec quelque chose de pas naturel. Au nez, c’est sucré et vanillé avec un twist d’affinage, un mélange de raisins et de céréales. À mi-chemin sur la route de devenir un single malt tant au niveau des arômes que du vieillissement. Alors faut-il le considérer comme tel. N’eut été de la draft de chlore en rétro-olfaction, suivant la finale à saveur de peppermint, j’aurais aimé.

Patrick 80%
Étrange… Sucré, touche de sève de conifère, vanille et quelque chose de bizarre que je n’ai jamais vu. En bouche, arrivée faisant penser à une boisson gazeuse, bois de cèdre et d’érable, cerises et fond d’épices. En finale, épices et planches d’érable. Très original, sans fautes, mais définitivement pas mon style.

Martin 82%
À peine orangé et rosé. Nez: Fumée et vin rosé. Difficile de masquer les puissants arômes du new make avec un si court vieillissement. Orge et mélasse. Bouche: Orge, cassonnade, mélasse et épices, chêne et vin rosé sec. Petits fruits. Finale: Épicée et puissante, le chêne et les notes de new make sont tout ce qu’il en reste. Équilibre: Expérience intéressante, mais le manque de vieillissement et le taux d’alcool élevé en font quelque chose qui manque de finesse et qui est un peu trop agressif à mon goût.

RV 82%
Une curiosité trop jeune, bonne à connaitre sans l’adopter. Débutant par une cerise bizarre très loin des single malt, l’arrivée pimentée de malt qui tombe un peu à plat est suivie d’une finale de cerise, de pacane et de nectarine assez correcte. Bizarre mais pas mauvais, j’aimerais d’avantage gouter soit à une finition en baril de bourbon plus standard, ou dans la même finition âpres des années de finitions traditionnelle.

Glenfiddich Havana Reserve 21 ans

40% alc./vol.
Ce single malt vieilli en fût de bourbon a été affiné dans des fûts ayant contenu un rhum produit dans la région de Sancti-Spiritus, ville située au cœur de l’île de Cuba.

André 84%
Pied de nez aux américains de prendre un fût cubain et de rapporter le tout en Écosse, j’crois que ça vaut l’achat juste pour ça. Vraiment agréable, les caramels et chocolats sont accentués par le fini différent.

Patrick 80%
Nez: Définitivement un léger arôme de rhum … et de biscuit que l’on a fait un peu trop chauffer; Goût: Doux, un peu sucré. Un peu de chocolat aux cerises en arrière goût. Global: Ce scotch m’a renversé la 1ère fois que j’y ai goûté au Pub l’Ile Noire à Montréal. Mais depuis, plus rien…

Glenfiddich 19 ans Age of Discovery Madeira Cask Finish

40% alc./vol.
Véritable ode à l’Esprit Pionnier, amené à maturation dans des fûts de vin de Madère. Glenfiddich 19 ans Age of Discovery est dans un premier temps vieilli en fûts de Bourbon et fûts de Xérès. Puis, pour ses dernières années de vieillissement, le liquide est transféré dans des fûts de chêne ayant préalablement servi pour vieillir du vin de Madère. Glenfiddich rend hommage aux explorateurs portugais avec la sortie d’un Single Malt d’exception, le 19 ans Age of Discovery. Après avoir été le premier à créer un Single Malt et à l’exporter hors des terres écossaises, la maison Glenfiddich célèbre ces hommes qui ont ouvert la voie à un monde nouveau. Alors qu’ils cherchaient un passage par la côte Ouest de l’Afrique pour rejoindre l’Inde, les explorateurs portugais furent en effet les premiers à découvrir les îles de Porto Santo et Madère en 1419. Ces îles, avec celles des Açores, sont ainsi devenues des ports de ravitaillement incontournables lors de ces extraordinaires expéditions maritimes – marquant le début de « l’Âge des Grandes Découvertes ».

André 84%
Brioche, feuilleté à la vanille, orange-abricot, poire. En bouche, relevé par les épices, principalement le gingembre. Quelques notes éparses de miel et de vanille greffés sur une texture clairsemée. Un filet d’orange et passablement de fruits tout en demeurant tout de même assez sec en bouche. Finale qui étonne par sa longueur, toujours sur les notes de miel et de vanille épicée. Plus j’en prend, plus je l’apprécie. Un single malt qui cache bien sa complexité.

Patrick 80%
Un nez d’une belle complexité, présentant un mélange de confitures de fruits dans un pot de chêne légèrement épicé. En bouche, les épices prennent le dessus, étant accompagnées de notes de chêne brulé. La finale s’étire sur un léger sucre typique à Glenfiddich, avec quelques notes florales et mielleuses. Un whisky qui semble très bien, ne serait-ce de son manque flagrant de punch provenant du taux d’alcool trop bas pour un whisky de cet âge. Cette tentative boiteuse d’économiser quelques sous vient définitivement ruiner l’ensemble, qui aurait pu se mériter de très nombreux points supplémentaires. Même si ça me déçoit, je peux comprendre la logique d’embouteiller les produits réguliers de cette distillerie à 40%… Mais une édition spéciale comme celle-ci? Come on, ceux qui sont assez « fan » de cette distillerie pour acheter une édition spéciale méritent plus de respect.

Martin 84.5%
Ambre presque abricot, avec de jolies jambes dodues pas trop pressées. Nez: Le chêne et le miel frappent en premier, suivi d’orge, de vanille et d’orange. Rien d’extraordinaire, je m’attendais à un peu plus. Bouche: Texture huileuse, réglisse noire, touffe et épices. Clémentines, miel et chêne sec. Beaucoup plus de personnalité qu’au nez. Finale: Moyennement longue, elle nous sert des flaveurs de miel, de sucre brun et de fleurs. Léger pneu et cuir. Équilibre: Un solide Glenfiddich, malgré qu’on perçoit moins qu’on le voudrait l’influence du madère. Il y a bien sûr aussi le fait que ce n’est pas parce qu’un whisky est obligé d’être à 40% minimum qu’il faut s’en tenir à ça.

RV 78.5%
La découverte de quoi au juste? La bonne – disons – vieille herbe traditionnelle de Glenfiddich se débat toujours dans l’orge, mais est un peu trop abasourdie par un grand coup de planche un peu trop trempée dans le raisin rance. Trop peu gouteux en bouche sauf un peu de carton, il faut attendre longuement pour que le lent liquide amène son fruit aux papilles. La finale débute par un très étrange et désagréable croche, mais reprend le droit chemin, clôturé de part et d’autres d’un champs remplis de dattiers. Estival peut-être, mais rien de bien merveilleux à célébrer dans ce whisky dont le caractère semble s’être beaucoup trop amenuisé avec les années.