Catoctin Creek Roundstone Rye • Batch #B12-RR-5

40% alc./vol.
Batch #B12-RR-5, single barrel. Catoctin Creek Company a commencé ses opérations de distillation en 2009 à Purcellville, Virginie. La distillerie produit présentement 2 expression fait à partir de 100% de seigle ; une version non vieilli appelé Mosby et une version très légèrement vieillie nommée Roundston Rye, qui est le new make Mosby vieillis pour quelques mois à peine. Les deux produits Catoctin Creek sont biologiques et casher.

André 84%
Nez de bourbon avec accents de bonbons en forme de poisson rouge, poivre. Le nez est doux même si il est bien épicé. Orange et cire. Trop fluide en bouche, même l’alcool semble absent et en ce sens il est globalement trop passager pour pouvoir en profiter assez longtemps. Finale où se sent l’influence du bois avec un côté poussiéreux intéressant. Bien construit mais demandera encore du travail afin d’habiller la charpente présentée.

RV 86.5%
Un style particulier en avance sur son temps et son âge. Comme le reste des produits (white dog, gin) de la distillerie, l’approche autant au niveau du nez que du goût est toute en douceur. En bouche, le whiskey n’est pas très profond mais extrêmement large, jouant de longues notes nuancés d’épices et de vanille. La finale est à la même saveur, et impressionnante de longueur pour un whiskey si peu âgé.

Patrick 92%
Au nez, anis et céréales épicées. En bouche, une vague de réglisse noire suivie d’un avalanche d’épices, de poivre et de fruits. La finale est intense, mais d’une longueur moyenne. Wow. Original. J’aime beaucoup.

Buck 8 ans

47% alc./vol.
Single Barrel Kentucky Straight bourbon distribué par une embouteilleur californien.

RV 82.5%
Un curiosité avant tout. L’odeur punchée de bière et d’orange est assez surprenant, on croirait ne vraiment pas avoir à faire avec un bourbon mais davantage un canadian whisky. La bière se poursuit sur les papilles et la finale, quoique courte, est presque fumée, la seule preuve d’un vieillissement en baril ou le bois ne se fait pas sentir autrement. Pas un mauvais whiskey, mais trop étrange comme bourbon.

Blanton’s Gold Edition

51.5% alc./vol.
Embouteillé le 30 mars 2012 à partir du fût #17, bouteille #41.

André 85%
Un cheval plus vigoureux ne vous garantira pas de gagner la course. Le nez est anodin même si très représentatif des bourbons en général. L’alcool est aussi discret que le reste. J’aime la texture soyeuse en bouche, le sucre brun et le toffee, c’est apaisant et cozy. Muscade, épices des Caraïbes, sucre, toffee. Le taux d’alcool s’incorpore bien dans la palette de saveurs présentée, surtout en finale qui aurait été probablement trop courte. Un bourbon dans la ligne de bien d’autres, parfait pour initier au style sans trop de brusquerie.

RV 86.5%
Cerise bourbonesque à son paroxysme, pas besoin d’assaisonner quand on sait bien faire. Un excellent bourbon pour démontrer ce que l’on veut dire quand on parle de ce fruit; le grain est un peu loin mais la cerise est aux aguets, peut-être un peu trop, quoiqu’avec le temps la vanille se joint aussi à l’olfactive. L’arrivée est toute aussi fruitée, mais la vague de l’alcool ne tarde pas trop, très chaude sur la langue. En gorge, c’est un peu plus balancée, mais le chêne très juteux domine les papilles. La finale, son point fort, est plus savamment contrôlée avec le grain (surtout le seigle) qui se taille un chemin à travers la cerise. À comparer aux autres Blanton’s, c’est comme si celui-ci avait été vieilli en entrepôt de tôle aux lieux de la pierre, et dans des barils à peine séchés avant d’être brûlés. Ça reste à la limite de mon confort personnel par rapport à la cerise, mais le talent est indéniable.

Patrick 78%
Puissante cerise épicée au nez. Ai-je dis puissante cerise? TRÈS puissante cerise pas subtile pantoute. En bouche, les épices bourbonesques se présentent en premier, suivi par une vague de jus de cerise épicé. En arrivant vers la finale, on détecte de petites notes chêne brûlé. J’imagine que les amateurs de Coke aux cerises doivent en raffoler. Personnellement, j’en ai trop bu quand j’étais jeune, alors je n’apprécie pas nécessairement d’en retrouver dans mon whisky. A la limite, ça donne même un peu mal au cœur.

Blanton’s Single Barrel #293

46.5%% alc./vol.
Embouteillé le 2 février 2007 , fût #293. 1984 est une date charnière dans l’histoire du whiskey américain. En effet, cette année-là , le premier single barrel bourbon voyait le jour.

André 79%
Bois & chêne. Vanille très futile accompagnée de sucre brun. Vivifiant et nerveux en bouche, probablement dû au taux d’alcool et au fait que c’est un Bourbon relativement sec. Irrigue le corps comme si nous étions la proie d’une soudaine crue des eaux. à l’image du cheval ornant son bouchon si représentatif, une fois en bouche c’est une course effrénée, sans surprise et sans particularité, jusqu’à la fin.

Patrick 87%
Nez riche, fruité, sucré et juste assez épicé pour nous donner envie d’en savoir plus. Non seulement le nez était excellent, mais le goût semble le surpasser, en particulier grâce à une avalanche de fruits emportés par un glissement de terrain de caramel. A peine se remet-on de cette commotion de saveurs qu’une vague d’épices vient submerger nos pailles gustatives qui avaient survécues…

RV 86%
Le nez bien bas dans la poussière et les fruits sauvages tel que ceux des basses branches du sorbier. L’arrivée est bien fruitée et épicée, mélangé au bizarre mais intéressant gingembre du Buffalo Trace. En finale, le seigle prend un peu plus sa place sans estomper les autres grains et la cire de chandelle typique des bourbons. Juste assez racé et très typique, et l’alcool ne se sent pas vraiment. Un point en plus pour la bouteille et le bouchon venant en 10 versions différentes. Vraiment pas honteux.

Balcones True Blue

62.1% alc./vol.
Batch 7811-8, distillé le 9 décembre 2011.

André 88.5%
La belle blonde aux cheveux couleur maïs, vêtue d’un jeans élimé qui te donne la volée de cul de ta vie. Nez de maïs très sucré, un twist de beurre froid et de miel, un peu bizarre d’ailleurs. Feeling de craie en arrivée, puis une ride de taureau mécanique, sauvage en alcool… ça déménage solide mais livré de façon bien balancée. Si vous osez le garder en bouche…ouch, c’est lourd et alcoolisé, très edgy et l’alcool est très bien senti. Le maïs tient toujours la bride mais ça rue dans les brancards. Finale sous le signe des céréales Sugar Crisp, du maïs sucré, des raisins, très long en bouche. J’aime, sans pour autant vouloir en faire un whisky de tout les jours.

RV 88%
La petite de Balcones s’est mise à l’entraînement de boxe, vise le nez, mais se mets tout de même du parfum après le gym. Nez très changeant, d’abord parfum agréable à base de vanille puis du grain, le maïs mais pas celui du géant vert. En bouche, elle s’active, se réchauffe, ses mouvements sont fluides et liquoreux à la fois, puis il y a une explosion de grain et de feuille, qui meurt lentement en finale. Cette version s’éloigne encore plus des autres whiskeys, or juste le nez vaut le détour.

Spice King 8 ans

40% alc./vol.
Wemyss Malts.

André 85%
Nez très sucré, oranges, citron-lime avec un bon fond de fumée de tourbe un peu terreuse. Belle balance au nez et vraiment agréable avec un kick épicé. Ça ressemble à certains embouteillages de Bruichladdich, ceux avec un % de phénol légèrement plus élevés. Malheureusement hyper clair en bouche et sans développement supplémentaire, mais il s’accroche aux parois de la bouche et laisse une belle texture de charbon. La finale est ordinaire et c’est là qui délaisse quelques points, le nez est superbe, la bouche est un peu décevante mais l’ensemble est globalement très agréable.

RV 88%
Elle venait de Cap-Chat, lui de Beauceville; à Rimouski on dit q’il y a parfois aurores boréales dans un motel au bord de la 20. Un bel équilibre des éléments Islay et Northern Highland, avec les épices qui l’emportent au nez sur la tourbe plus domestiquée. L’arrivée me confirme l’orange que j’avais cru y sentir, et me fait penser au Oban, géographiquement similaire aux goûts des deux régions qui semblent se rejoindre dans cette bouteille. En finale, on entend un peu plus les cris de la tourbe même si les épices livrent la marchandise. Et le chant commun résonne pendant un bon petit moment.

Patrick 79%
Au nez, semble bien porter son nom! Aussi un peu de fruits et peut être de la tourbe… En bouche, les épices sont plus marquées, mais un peu décevantes… Peut être est-ce la faute du caramel. Aussi touche de brulé provenant du fût… Finale décevante car manque de “finition”!

Peat Chimney 8 ans

40% alc./vol.
Blended malt (vatted), Wemyss Malts.

André 82%
Voici une fille de la campagne qui sait se vautrer de beaux atours afin de passer pour quelqu’un de la ville… Même son accent passerait inaperçu tellement elle s’y applique. Nez de fumée de tourbe sale, iodé et très affirmé. En bouche, toujours cette fumée de suie de charbon, de sucre et de citron. La texture et les arômes s’éclaircissent un peu trop malheureusement et cela ne s’améliore pas si on laisse le verre s’aérer trop longtemps… Alors, un petit truc, videz votre verre rapidement sinon ce whisky changera trop et perdra de sa force, de sa personnalité. Pourrait fort bien initier quelqu’un aux whiskies tourbés et trouverait aisément sa place après (par exemple) un Bowmore 12 ans ou un McLelland Islay.

RV 88%
Pas la tourbe, pas la fumée, le feu, purement et joliment dans son plus simple appareil. Du jamais vu, je ne sais pas de quelle tourbe on se chauffe à Wemyss mais elle est étonnante, car ce n’est ni le combustible ni le gaz qui s’en échappe, mais la chaleur de l’expérience que je retiens. L’arrivée est plus standard, valsant longuement dans l’orge, malgré un manque d’action. Vraiment pas honteux comme vatted même si la finale n’est pas digne d’un vieux single malt, avec un nom pareil je m’attendais à beaucoup de créosote mais c’est la flamme pur et simple qui a conquis mes papilles et ma tache olfactive. Dans la catégorie des whiskies tourbés bon marché, vaut beaucoup mieux qu’un McLelland Islay ou un Big Peat.

Patrick 90%
La première impression au nez est très bonne: une belle tourbe, une pointe de foin, le tout enveloppé dans une fumée… éthérée. Belle texture huileuse, saveur de tourbe et de fruits rouges, avec une pointe épicée qui chatouille agréablement la langue. La finale, poivrée (à la Talisker?) s’étire beaucoup plus longtemps que l’on pourrait s’attendre d’un whisky aussi jeune. Une belle surprise, un très bon rapport qualité/prix. J’aime!

Usquaebach 15 ans Pure Highland Malt

45% alc./vol.

RV 82.5%
Le mont Ben Nevis ou l’un des ses cousins des Highland qui perd de son charme une fois les nuages de son sommet levés? L’un des nez les plus changeant que je n’ai jamais vu : à l’ouverture, à peu près seulement du sherry et du malt. Après quelques secondes, c’est la poussière et la cendre, puis quelques autres secondes/minutes plus tard on saute dans les champs avec la canneberge et les noyaux de cerise, et ultimement ça s’adoucit vers le raisin. En bouche, on oublie toute trace de cendre, c’est la vanille, la muscade, le moka et les feuilles fraîchement tombé qu’on goûte, avant un petit sursaut de vinaigre balsamique en début de finale. Or, l’aftertaste de cannelle manque de longueur et de profondeur. Un whisky certes intriguant dès le début mais qui fait tomber le mystère un peu trop rapidement, et un peu trop cher, mais ne serait que pour son nez, il vaut bien une petite visite sans y prendre racine.

Usquaebach Old Rare Blended Scotch Whisky

43% alc./vol.
Mélange de 85% de single malt et de 15% de grain whisky.

André 88%
Nez agréable, porté sur les agrumes et les oranges, belles notes de miel et de vanille. On sent bien la proportion de whisky de grain qui n’envahissent pas la bouche du tout mais qui équilibre savamment le nez et la bouche. Y’a aussi une petite touche herbeuse intrigante mais pas dérangeante (car habituellement je ne suis pas fans des saveurs herbeuses et vertes). En bouche, le whisky est plus épicé (gingembre) mais l’attaque de fruits en can est vraiment agréable, les agrumes et une touche de cosses d’oranges. La finale est douce, très fruitée sur le jus de fruits en conserve, les douces épices avec une touche d’herbe coupée mouillée. Un blend consistant, avec des saveurs exquises et une approche sans prétention qui se savoure sans modération.

RV 83.5%
Mieux conçu que la moyenne des blends, avec un prix en conséquence il mérite bien le détour. Très généraliste aux narines, à la limite herbeux et rempli de vanille, tout de même beaucoup plus présent qu’un blend normal. La bouche est très (ou trop?) claire avec une arrivée très verte, un paturage en fin mai alors que le foin commence à être long mais qu’il est encore très vert. La finale est expansive mais un peu brouillon, avec un goût approximatif de sorbet au citron. Donne un bon haleine prévisible de scotch grâce à une finale très longue pour un blend qui marque d’abord par son contenant, mais aussi un peu par son contenu.

Tweeddale 12 ans

46% alc./vol.
Une nouvelle édition d’un blend qui était disparu depuis de nombreuses années, tout en se basant sur la recette ancestrale.

André 87.5%
Fortes épices alcoolisées en introduction, le gingembre particulièrement, rehaussées d’une touche salée et fumée, miel et vanille saupoudré de poivre. Un blend qui a définitivement beaucoup de personnalité. En bouche, encore le gingembre et le toute-épice, le sel de mer et la fumée, une touche d’acidité et de citron, texture huileuse, salée et poivrée à la Talisker et beaucoup d’apport du bois de chêne. Dans l’ensemble, un whisky vif et avec un trouble d’attention, qui se lance un peu partout à la fois. Finale poivré, salée, fumée et épicée, à l’image du nez et de la bouche. Une belle découverte qui saura faire ravaler la salive à tout amateur disant que les blends manquent de personnalité et de raffinement.

Patrick 93%
Nez de céréales, avec de bonnes notes fruitées et de marmelade à l’orange. En bouche, une explosion de saveurs de fruits, certains nous rappelant le xérès, d’autres les oranges. On y découvre aussi du miel et du bruyère, suivi par une vague de céréales et une pointe de fumée. La finale est marquée par les épices ,mais avec une touche sucrée. Une balance exceptionnelle, une complexité incroyable.

Martin 91.5%
Pinot grigio en puissance à l’oeil. Nez: Un tranchant d’alcool nous assaille au début, rapidement remplacé par le malt et les poires, accentués de citronnelle et de gingembre moulu. On revient en fin de nez sur des gros grains d’orge bien juteux. Doux, approchable et complexe à la fois. Bouche: Miel et purée de pommes. Raisins, planche de chêne, épices et chocolat noir. Fortes caractéristiques du fût de xérès. Un pur délice. Finale: Plutôt courte, mais crémeuse à souhait. Notes fantômatiques de raisins secs, de chocolat et de malt grillé. Équilibre: Un excellent blend aussi bien qu’un remarquable exemple à suivre pour bien des blenders.