Still Waters New Make Rye

50% alc./vol.
Embouteillé le 17 septembre 2013, bouteille #7.

André 88%
Seigle très parfumé, un peu savonneux et cireux, oranges et épices, fruits rouges. J’adore les rye whisky surtout lorsqu’ils sont de confection exacte et c’est le cas ici, un rye whisky offrant de belles saveurs, qui représentent le style les épices ne sont pas trop omniprésentes, j’adore le mélange d’orange et de fruits rouges et encore ces épices singulières du rye. Texture un peu cireuse en bouche, une pincée d’épices encore. J’adore !!! Finale bien longue, propulsée par les épices du seigle et les fruits. Taux d’alcool habilement contrôlé, balance équilibrée, texture agréable. Bravo ! Évalué en tant que new make, il mérite amplement la note attribuée.

Patrick 80%
Nez : Aaaah, les épices si agréables du seigle! Mais le tout semble enveloppé d’un écrin de sciure de bois traité un peu désagréable. Bouche : En effet, c’est du new make : L’attaque de l’alcool est particulièrement agressive malgré le taux d’alcool abaissé à 50%. Reste de belles notes d’épices et de bois fraichement coupé. Finale : Longue et épicée. Balance : Merci à Still Waters de nous faire découvrir leur « nouveau faire », mais je n’en ferai définitivement pas mon dram de tous les jours.

Martin 80%
Clair comme de l’eau de roche. Supergreen. Nez: Ultra mélasse du new make. Fleurs? Herbe? Bouche: Plutôt amer, avec les épices du seigle bien au rendez-vous. Petit goût métallique qui se transporte dans la finale pour la rendre un peu moins plaisante. Finale: Sucre brûlé, bonbons oubliés derrière la plinthe de chauffage. Équilibre: Pourtant on ne peut pas lui reprocher de vouloir jouer sur plusieurs tableaux à la fois. Je ne trippe pas trop à ce stade-ci, mais j’ai bien hâte tout de même de voir ce que quelques années de maturation vont lui apporter.

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #02

61.3% alc./vol.
Fût #2, bouteille #154.

André 86.5%
Un nez rempli de miel, de vanille et de raisins, Les omniprésents grains de céréales lui procurent un aspect rural agréable. Avec les temps, les épices, le gingembre principalement, apparaissent. La bouche est puissante, généreusement fruitée – genre fruits sauvages – la vanille toujours présente se mélangera au toffee pour calmer la ferveur de l’alcool. Finale sèche et soutenue. Pour un whisky d’un peu plus de 3 ans, c’est vraiment bien même si je trouve que l’éventail de saveur est un peu limité. Mais on est à même de constater qu’il y a un soucis et un savoir faire évident à la conception du single malt. Je crois aussi que j’aurais abaissé le taux d’alcool à 50-55%, question de calmer un peu sa fougue.

RV 85.5%
Entre deux saisons, un whisky qui emprunte autant des moissons que de la cabane à sucre. Nez d’abord très gêné, du grain semble s’y cacher mais un caramel (l’apport du baril) est très présent. En bouche le fruit est présent avant l’arrivée de l’alcool et le grain qui graffignent la langue et qui expédie l’expérience du buveur qui pourrait avoir peur de s’y brûler les papilles. La finale entre les champs et les bois est d’une longueur où on en perd l’horizon de vue. Toutefois, contrairement au nez, l’alcool mène un peu trop le jeu de ce polisson whisky un peu trop juvénile pour moi.

Patrick 85%
Nez : Arômes très intenses marqués par les effluves d’alcool, de céréales, de cerises et de… riz blanc? Bouche : Fougueuse et étourdissante. Un mustang sauvage comme dans les films! Le sucre du malt avec un peu de cassonade, de vanille et de cerises. Et toujours le riz blanc qui me provoque. Finale : Longue, très très très longue. Prévoyez une loooooongue pause entre chaque gorgée. Balance : Vous en aurez pour votre argent avec ce whisky! J’ai rarement goûté une telle intensité dans un dram. 18 ans et plus. Vraiment plus.

Martin 86%
Il affiche un bel or pâle digne des plus grands single malt… Nez: Fruits légèrement fumés, orge, biscuits maison, cassonade, crème brûlée. Jeune whisky. Bouche: Orge juteuse plein la geule. Épices, cerises et fumée. On prend grand plaisir à baigner dans son taux d’alcool démesuré. Finale: Pas très longue mais donc bien savoureuse. Comme l’a déjà dit une fois le brillant généticien Eldon Tyrell: « Chaque fois qu’une lumière brûle deux fois plus, elle brille deux fois moins longtemps. Et vous avez brûlé on ne peut plus brillament… » Équilibre: Je dois avoué être plutôt épaté. Un peu jeune mais très prometteur.

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #08

46% alc./vol.

André 91%
Superbe nez fruité, doux et onctueux, feutré. Sucre, pommes vertes, raisins verts, nez juteux, très fruité avec un spicy edge. Belle texture toute en fluidité et en générosité, propulsée par les raisins verts et la pomme verte. Le taux d’alcool et les épices sont bien senties en fond de bouche et sur la langue, le gingembre particulièrement qui saura faire le lien entre le bouche et la finale, de bonne longueur. Le mélange de fruits, de pommes et de gingembre est vraiment superbe, longue et gratifiante. Mon cask préféré à ce jour à ce taux d’alcool. Savoir faire, équilibre et complexité dans un seul verre.

Patrick 85%
Nez: Très agréable, avec des notes marquées de pommes vertes et raisins verts, le tout avec une belle tarte au sucre qu’on vient de sortir du four. Tarte au sucre qu’on s’est amusé à garnir de quelques épices. Bouche : La pomme et le raisin sont toujours aussi dominants, mais le sucre l’est moins, sans être complètement absent. Et les épices se précisent : gingembre et pointe poivrée. Finale : Très longue et savoureuse, marquée par les épices. Balance : Une superbe complexité, malheureusement quelque peu dominé par l’alcool. Un petit défaut que quelques mois supplémentaires en fût viendra sûrement corriger. Toujours dans la catégorie « work in progress », mais tout de même très agréable.

Martin 88.5%
Encore un vino verde pâlotte, mais plus orangé que rosé. Chablis, muguet et citron glacé. Nez: Sucré, fruité, beurre de pommes. Herbe, orge et brin de scie. Léger fond de colle à bois. Bouche: Mielleux à l’extrême. Sirop de table, jus de pommes et gomme balloune. Superbes notes imposantes de gingembre confit. Finale: Finale douce et charmante sur en gros les mêmes accents que le reste de l’expérience de dégustation. Équilibre: Encore un jeune whisky, mais aussi prometteur sinon plus que le reste des produits de cette distillerie.

Still Waters Stalk & Barrel Single Malt Whisky Cask #03

46% alc./vol.
Fût #3.

André 85%
Je trouve que le grain de céréales est très présent en introduction de nez même si il est adouci par la vanille crémeuse et d’un feeling de soie, l’alcool acéré pointe légèrement au travers l’ensemble. Pour un jeune whisky, il s’en sort bien même si il est quelque peu vigoureux au nez. En bouche; salade de fruits et crème Chantilly, raisins secs. J’adore l’évolution du nez en prenant le laissant respirer tranquillement, pour le reste la bouche est à l’image du nez. En toute finale de bouche, surprise, la participation inattendue des épices qui s’accrocheront assez longtemps. Finale (relativement courte) en deux temps; dans un coin, les fruits et de l’autre les épices mentholées. Après avoir goûté le cask 1 en premier, il est difficile de ne pas le prendre comme barème, ce qui explique la note finale, qui n’est pas une mauvaise note en soi.

Patrick 70%
Nez: Métal, soufre et un peu de fruits…  Mettons.  Bouche: Menthe, un peu de métal, de plastique et touche de bois brûlé.  Finale: Courte, mais pas assez.  Balance:  Erk.

Martin 82%
Pâle vinho verde rosé, fondant blanc à la vanille. Nez: Malt grillé et vanillé. Mélasse brûlée et caramel. Orge sucrée et réglisse noire. Légers fruits des champs soulignés par un peu de poires en canne dans leur sirop.Bouche: Miel et savon, poussière et fruits. Poids et affirmation en bouche un peu décevants. À peine de menthe et de vanille. Finale: Savon métallique, épices, surtout de la cannelle, avec pourtant un côté qu’on pourrait qualifier de rafraîchissant. Équilibre: Quand même pas piqué des vers pour un premier essai à 46%, mais on a hâte d’en voir plus.

RV 91.5%
Un maximum de blé très vanillé, peu d’action mais bien de la personnalité. Surprend les papilles d’abord avec de la cerise, puis le piquant acerbe de l’alcool, qui laisse tranquillement place au gruau Pêche et Vanille de mon enfance. Finale dans le tournant entre blé et seigle, c’est davantage l’aftertaste qui retient l’attention dans un superbe mélange de grains. Pour amateur de scotch il faut avertir qu’on est un peu loin du single malt, mais j’ai de la misère à m’imaginer un amateur de whisky qui n’apprécierait pas.

Still Waters New Make Single Malt

50% alc./vol.
Embouteillé le 10 octobre 2013, bouteille #13.

André 85%
Typique mais bien construit, la puissance du grain de céréales, mais un nez relativement neutre dans son ensemble. Texture agréable, un peu camphrée et aérien, superbement bien balancé, les céréales sont douces et soyeuses, même si un peu granuleuses. À travers la douceur de l’alcool, on peut tout de même constater que le travail n’est pas à son apogée, tout comme l’artiste débute une toile, même si l’on discerne le talent, ce n’est qu’une fois complété que le projet trouvera son apogée… La texture devient plus huileuse avec le temps, l’alcool s’évapore et rééquilibre le tout. La finale est soutenue mais très approchable, toujours axée sur les grains de céréales. On détecte aussi maintenant de beaux fruits secs avant le retour un peu camphré en épilogue et quelques soupirs d’orange. Intéressant et de belle présentation.

Patrick 82%
Nez: Nez intense d’orge fraichement maltée. L’orge mouillée et chauffée prend presque toute la place, mais on y détecte tout de même quelques notes fruitées. Bouche : Encore une fois, l’orge mouillée qu’on a chauffée… Le tout est accompagné de belles notes épicées et subtiles touches de fruits. Finale : Longue et épicée. Balance : Très complexe pour un « nouveau faire » et très savoureux. Je ne suis pas amateur de new makes, mais je suis heureux que les distilleries nous offrent la possibilité de découvrir ainsi l’origine des produits que nous aimons tant.

Martin 82%
Clair comme de l’eau. Nez: Assez peu de mélasse du new make. Très fruité et floral, avec une orge bien présente. Cerise noire et raisin, biscuits patte d’ours. Bouche: La mélasse devient vite une juteuse salade de fruits suivie d’une généreuse pointe de gâteau forêt noire. Un petit peu de réglisse noire se laisse timidement deviner. Finale: Infime amalgame de fumée et d’épices. Petit retour de la cerise. À cette étape on distingue aisément l’orge maltée. Équilibre: Beau new make à l’image de ce qu’il deviendra plus tard. À chaque itération le Stalk & Barrel se peaufine, en voici la genèse.

Old Rip Van Winkle 10 ans 107 proof

53.5% alc./vol.

André 93%
Nez très représentatif du style, mais d’une finesse et d’une douceur désarmante. Hyper fruité, le panier de fruits rouges, les fruits secs dans le caramel, les cerises, mais un côté épicé un peu baveux en fond de nez… l’alcool probablement qui se laisse amadouer. Le lien avec le Pappy Van Winkle est facile à faire, cette ‘’smoothitude’’ extrême, ce raffinement divin. La bouche démontre plus de caractère que le Pappy 20yo, mais les fruits sont toujours aussi présents (fruits rouges, cerises, grains de café ou chocolat noir) et une touche de cannelle et de poivre noir rehaussant l’ensemble. Le poivre est plus évident en finale de bouche et donne le ton à celle-ci, puissamment fruitée et alcoolisée mais aussi d’une douceur déstabilisante. Un superbe bourbon, encore un coup de filet de Buffalo Trace.

Ardbeg Auriverdes 2014

49.9% alc./vol.
L’appellation de cette dernière édition reprend les caractéristiques propres à la distillerie écossaise. « Auri » s’inspire de la couleur dorée de leur whisky et « Verdes » rend hommage à l’emblématique bouteille verte de la marque. Le choix du nom de cette édition fait aussi référence au surnom des joueurs de l’équipe du Brésil en référence aux couleurs du drapeau vert et or. Des fûts de chêne américain spécialement chauffés et fabriqués sur mesure accueillent cette édition limitée.

André 89.5%
Mélange de tourbe herbeuse, d’asphalte chaud et de tourbe habituelle à la sauce Ardbeg. Le nez est frais et aérien, filets de pêche séchant sur des séchoirs de bois, café doux moulu, vanille. La bouche est douce et huileuse, bonne dose d’herbe verte (sérieux c’est vraiment ça en bouche), tourbée et médicinale, légèrement minérale et salée. La finale est un peu trop diaphane et volatile, même si les vagues de tourbe s’additionneront successivement à chacune des gorgées. Les notes de vanille rendent la finale d’une belle douceur, mis à part les agrumes maritimes et la menthe verte. Je suis un peu ambivalent sur cette édition, avec le squelette du 10 ans d’âge et quelques accents doux de certaines autres éditions limitées.

Patrick 92%
Nez : Aaaaah, Ardbeg. Dès les premiers arômes, je sais que vais adorer! Évidemment, la tourbe fumée et terreuse typique de la distillerie domine, mais avec une touche de vanille et de café au lait. Bouche : Tourbé, fumé et salé. Aussi avec des notes de chêne, de vanille et de café au lait. Et le taux d’alcool est parfait! Finale : Longue, épicée, chaleureuse. On est déçu lorsqu’elle s’arrête. Balance : Une autre réussite de cette distillerie. Je suis bien content d’avoir mis la main sur une bouteille. J’adore le mélange d’intensité et de douceur de whisky, qui en fait un dram exceptionnel, complexe et dont on aimerait faire notre dram de tous les jours.

Martin 90%
Belle robe dorée, on peut presque y imaginer un rayon de miel tourbé. Nez: Belle tourbe citronnée et sucrée dès le départ. Fumée et gazon sont rondement remplacés par une admixtion de framboises et de mûres laissée au soleil. Un fond de cappucino sucré au miel tente de se soustraire au nez dans le fond du verre. Bouche: Très gracile en bouche. On passe du gazon à la tourbe, de la vanille au miel, du goudron à la salade de fruits des champs, le tout pimenté à la perfection par son joli taux d’alcool. Finale: Courte et modérément à la sauvette. Vanille, miel et épices sont de bonne compagnie, mais on dirait qu’on perd un peu trop la tourbe caractéristique de la distillerie dans une espèce de menthe qui est plus ou moins à sa place. Équilibre: Un excellent Islay, mais un Ardbeg légèrement douteux. On dirait presque du Ten mélangé à quelques fûts sans mention d’âge. Douteux peut-être, mais qui ne fait certainement pas aussi patate que l’équipe du Brésil en demi-finale…

Compass Box Delilah’s

40% alc./vol.
Édition limitée à 6324 bouteilles. Pour fêter le 20eme anniversaire du célèbre bar de Chicago Delilah’s, Compass Box sort une édition limitée. Au États-Unis, dans le (grand) monde des biker’s et du punk rock, le bar Delilah’s est une institution. Delilah’s combine du grain (50%) de chez Cameronbridge et des single malts (50%) de Teaninich et Glen Elgin, vieillis en fût de chêne blanc américain (quercus alba), dont certains étaient neufs.

André 82%
Jamais un Compass Box aura été autant effacé. Miel vanillé au nez, grains de céréales maltées assaisonnés de miel frais, accentué de quelques notes de bois de chêne très contrôlées. La texture est très ordinaire, flasque et diffuse. La vanille et le miel jouent un rôle prépondérant et forment l’ossature de ce whisky qui prendra plus de tonus en s’installant en bouche, aidé par une bonne présence d’épices (gingembre et cannelle) … mais un manque flagrant de complexité. La finale affichera de belles notes d’oranges et de toffee, de sucre caramélisé me rappelant les Sugar Crisp. Heureusement, malgré son manque de diversité, il démontre tout de même une belle qualité de présentation sans avoir le caractère de la plupart des autres parutions du même producteur. On s’attend à mieux de la part de Glaser et son équipe.

Patrick 84%
Un whisky léger, mais tout de même offrant une belle complexité.  Nez : Léger, marqué par le miel et la vanille, le tout complété par un peu de chêne et d’orge.  Bouche : Belle arrivée sucrée, suivie d’une vague légèrement épicée.  Miel et vanille sont toujours présents, avec une subtile pointe fruitée.  A la troisième gorgée, on détecte même une touche de fumée très subtile.  Finale : Épices et vanille.  Assez longue.

Mad River Distillers Corn Whisky

48% alc./vol.
Batch #8, bouteille #25

André 79%
Dans la section des whiskies de céréales indigènes, on a vu beaucoup mieux, mais au moins on a ici un whisky qui a un certain raffinement sans trop s’éloigner des sentiers balisés traditionnels. Le nez est agricole et fait encore référence aux saveurs de « small batch » et de travail à petite échelle. Le grain de maïs n’est pas nécessairement à l’avant-plan, camouflé derrière ces flaveurs un peu fermières et de sucre bizarre, le nez est un peu débalancé et démontre un certain manque de finesse. Je lui trouve beaucoup de ressemblances au new avec le Pemberton Canadian whisky. La bouche est douce et sucrée, tarte meringue et citron, gélato citron-agrumes, oranges, céréales agricoles avec une petite morsure alcoolisée en finale de bouche. Le 48% d’alcool n’est pas perceptible et sa douceur en bouche est assez étonnante. Finale qui tient la note relativement longtemps, les saveurs agricoles signent et persistent, avec des soubresauts à saveur de citron et agrumes et de céréales sucrées.

Patrick 80%
Nez: Le parfum me fait plus penser à du new make qu’à du whisky. Bon, du new make de corn whisky, mais du new make tout de même. Toujours est-il que ce new make, en plus des effluves de maïs sucré, présente aussi des notes fruitées et une pointe de gaz (essence). Bouche : Toujours le new make, avec en bouche sensiblement la même chose qu’on avait détecté au nez : maïs sucré, fruits et gaz. Bouche : D’une belle longueur, surtout marquée par le gaz. Balance : Définitivement trop jeune. Pas mauvais, mais pour y trouver vraiment du plaisir, je vais attendre quelques années. D’ici là, si je veux boire quelque chose qui ressemble à du moonshine, je vais boire du « vrai » moonshine, pas un whisky trop jeune.

Martin 74%
D’une pâleur entre crème glacée à la vanille et mayonnaise. On espère que ça goûte plus la première que la seconde. Nez: Le maïs a une énorme difficulté à percer un brouillard épais de new make de jeune alcool de mélasse. Quelques fruits tentent de montrer un côté rédempteur. Bouche: On baigne dans des notes sucrées, légèrement citronnées. Le maïs se montre un peu plus, mais pas encore assez. Finale: Bien que le new make refuse de céder de la place, c’est ici qu’on sent le plus l’influence du grain. Petit goût métallique qui ne serait pas là avec un vieillissement approprié. Équilibre: Maturation, maturation, maturation. La tentation est peut-être forte de vendre son alcool dès que possible, mais bon dieu cessez de nous offrir des produits incomplets.

RV 85.5%
Si on troque l’originalité pour le travail acharne on peut tout autant obtenir satisfaction. Odeur somme toute assez standard même si ça manque de vinaigre, ce qui n’est pas absolument un défaut. En bouche bonne balance, avec le piquant de l’alcool qui joue sur les papilles sans trop le brusquer. Finale plus gouteuse avec l’ajout d’un grain de blé légèrement brule. Très facile et boire et pour la difficile tâche de convertir les néophytes a l’expérience du jus de popcorn.

Pappy Van Winkle Family Reserve 20 ans

45.2% alc./vol.

André 94%
Wow…wow et rewow… Intense et concentré mélange de fruits sauvages, de bonbons nounours en gélatine, de chocolat. Je lisais des commentaires sur le web et on le rapprochait d’un cognac et je dois avouer que la comparaison est très juste. En somme c’est un bourbon assez dénaturé mais cela augmente la surprise et le challenge du dégustateur ! En bouche, texture huileuse et hyper soyeuse, une brise alcoolisée, de fruits sauvages rouges et encore une fois les bonbons en gélatine, presque du sherry à la Aberlour Abunadh, les fruits secs, les prunes très mûres, la cire. Hallucinante texture, c’est du rarement vu. Feeling un peu paradoxal en bouche car le dit liquide est clair et limpide comme de l’eau mais les arômes et saveurs s’accrochent partout en bouche et au nez. La finale est longue et très distinguée mais sans variantes que celles apportées en nez et en bouche. Les saveurs sont vaporeuses et l’alcool tellement discret… Définitivement un whisky dangereux à avoir dans son verre!

Patrick 90%
À en prendre une seule gorgée, on comprend immédiatement le buzz aoutour de cette marque. Complexe et savoureux, d’un équilibre parfait. Nez: Parfum sublime et intense de cerise, voire de xérès de chêne brûlé et de vanille. Bouche : Les fruits explosent et libèrent quelques épices et des tonnes de sucre blanc. Texture huileuse, voire cireuse. Finale : Longue et savoureuse.

Martin 94%
Du nectar d’orange jusqu’à la fondue à la clémentine. Nez: Phénoménal. Chêne massif. Cerise, caramel et vanille. S’annonce bien juteux. Un brin de cuir et de cannelle s’ajoutent au plaisir pour une complexité effarante. Peu de maïs en faveur du blé. Bouche: Assez huileux, sans être trop lourd. Juteux et fruité. Une peu de cuir, beaucoup de bois. Notes de raisin et de tabac, presque de sherry. Wow! Cerise de terre. Finale: D’une incomparable longueur et douceur, sur des pointes de cerise, de bois et de gomme balloune. Grains d’espresso trempés dans l’chocolat. Équilibre: Je m’attendais à un autre bourbon épique, et je ne suis pas déçu, mais pas surpris non plus. Le 15 ans a une goutte de fougue supplémentaire, probablement à cause de son taux d’alcool légèrement supérieur.