Pyrat XO

40% alc./vol.
SAQ – 50.25$. Produit de la Guyana.

Yan 90%
Pour ma part, ce produit est l’un de mes favoris. Mais encore une fois, les goûts ne se discutent pas ! Ce rhum de Demarra est un ‘’blend’’ de plus de neuf rhums de soleras différents, le plus jeune étant de deux ans et le plus âgé étant de quinze ans. En regardant la bouteille, avec sa robe d’un jaune/orange fortement ambré qui est similaire à une marmelade aux agrumes, seriez-vous étonné de si je vous dis que ce rhum a une forte odeur d’agrumes ? Puisque lorsque l’on prend une bonne respiration, cette odeur de marmelade est grandement présente. Par la suite, le tout est parfaitement marié à un odeur de cannelle ainsi que de cassonade. En bouche, nous devons nous rappeler que nous buvons bel et bien un rhum et non une liqueur à l’orange de type Triple Sec ou Grand Marnier. Nous avons une grande présence de pelures d’oranges ainsi que de pêches/abricots. Par la suite, je semble détecter un petit goût très acide, très fruité, un goût qui rappelle un raisin un peu surette. En finale, c’est très léger ! Très doux ! Pour ma part, j’aurais bien apprécié une finale plus longue en bouche mais bon. Comme je le mentionnais plus tôt, ce rhum est parfois comparé à un Grand Marnier ou autres liqueurs aux agrumes et ce avec beaucoup de raisons. Cependant, l’expérience du Pyrat XO est unique et il s’agit d’un rhum incomparable pour l’instant. Et si je peux me permettre, à 50.25$ la bouteille, il est une excellente alternative au Grand Marnier. Même que le Pyrat XO est beaucoup plus facile à boire sur glaces ! Soyez prudent, un abus de ce rhum et vous risquez de marcher croche… Comme un vrai pirate !

Jim Beam 12 ans Signature Craft

43% alc./vol.

André 85.5%
Vague déferlante d’orange avec soubresaut d’épices et de céréales de seigle, puis le toffee et la cannelle éventée. La bouche est épurée et un peu fade, la texture est soyeuse mais un peu trop molle même si l’apport des épices tente bien que mal de soulever la foule. Après ingestion, les épices et la cannelle montent en crescendo et forment un duo réussi avec les saveurs de fût brûlé. La sensation en bouche est soutenue et bien épicée, un peu poreux en finale de bouche. La longueur de la finale étonne mais les épices y sont pour beaucoup.

Patrick 90%
Un bourbon comme on l’aime. A 43% d’alcool, difficile de trouver mieux. Nez : Beau maïs sucré et fruité. Aussi une belle vague de chêne brûlé comme on l’aime dans notre bourbon. Définitivement un bourbon qui « sent le Kentucky »: Chaleureux, intense, frais et riche. Bouche : Belle arrivée chaleureuse, marquée par le chêne brûlé et quelques cerises. Le tout évolue vers le chêne frais et la cassonade et les épices à steak. Finale : Longue et épicée. 2e Tasting: 83%. Étant amateur des différents bourbons venant de cette distillerie, j’étais plutôt excité à l’annonce d’un Jim Beam de 12 ans. Je fus toutefois déçu en constatant que les comptables avaient eu le dessus dans le choix du taux d’alcool. Bref, du bon Jim Beam, mais un peu trop dilué. Si on visait le marché des afficionados de bourbon, c’est raté. Achetez plutôt un Knob Creek, presque aussi vieux, avec 7% plus d’alcool et surtout 30% moins cher! Nez: Le bourbon de Beam comme on l’aime mais plus riche. Chêne brûlé, épices, caramel et une touche de cerises. Bouche : Toujours le chêne brûlé, mais l’intensité de la cassonade m’a pris par surprise. Les épices finissent tout de même par dominer, avec une petite pointe de cerise. Finale : Relativement courte, mais chaleureuse.

Martin 86%
Semble plutôt pâle versus les bourbons typiques. Nez: Bonbons durs, maïs et vanille avec un petit aspect savonneux. Accents de noix grillées au miel et de caramel au beurre. Feuille de menthe poussiéreuse. Bouche: Doux avec miel et vanille. Le maïs et les épices s’éveillent peu après. Assez soyeux en bouche, avec une agréable impression de biscuits graham et de mangue fraiche. Finale: Assez courte en démontrant des pointes de cacao, d’épices et de zeste d’orange avec un retour des bonbons du nez. Équilibre: Un beau bourbon presque top shelf. De temps en temps, il est bon de laisser de côté les bourbons d’entrée de gamme et de sortir un peu plus d’oseille et de profiter d’un produit de qualité. 12 ans de vieillissement en plus!

Glen Master Longmorn 14 ans

46% alc./vol.
Fût #30094, distillé en février 1990, embouteillé en juillet 2004.

Patrick 89%
Le nez est plutôt léger, mais la sensation en bouche est plutôt agréable. Céréales sèches, pointe de poussière et pourquoi pas, une subtile note de sel. Le tout baigne dans un léger caramel dans son fut de chêne.

Martin 86.5%
Cuivre orangé, citrouille dorée. Nez: Assez discret au départ, il faut le laisser se développer un peu. Céréales sur une planche de chêne marquée de quelques gouttes de xérès. Raisins et caramel, touche de muscade avec une pointe de mélasse. Bouche: Caramel un peu salé et très épicé. Toffee et raisin, pelure d’orange et chair de pamplemousse. Un peu de guimauve et de chêne. Finale: Toujours du chêne épicé et du caramel. Quelques fruits rouges accompagnent le reste sur une durée moyennement longue mais fort agréable. Équilibre: Un bon sherry cask, c’est indéniable, mais qui ne se démarque pas tant que ça, que ce soit dans cette catégorie autant que parmi les whiskies en général.

WhistlePig The Boss Hog 12 ans

67%% alc./vol.

André 85%
Après avoir élu le Whistle Pig 10 ans mon « « american whisky of 2013 », mes attentes étaient très grandes pour le Boss Hog. Tout à fait rye, les fruits rouges épicés, mais nez crémeux où l’alcool est trop bien caché. Bouche sur les stéroïdes, l’alcool est puissant comme un uppercut en pleine gueule. Les fruits rouges, les épices (la cannelle particulièrement) sont omniprésentes. Le parallèle avec les embouteillages de George T Stagg est tentant… Je trouve que le taux d’alcool est trop puissant pour laisser libre court aux arômes et saveurs, la langue est anesthésiée et complétement aphasique. La finale gagne en longueur mais pas pour les bonnes raisons. Une expérience en soit mais je trouve qu’on a gâché un superbe un whisky en le noyant dans l’alcool. De plus, 150$ pour un 12 ans… Y’a pas seulement l’alcool qui reste de travers en bouche.

Arcane Extraroma 12 ans

40% alc./vol.
SAQ – 50.25$. Produit de l’Ile Maurice.

Yan 90%
Les commentaires pour ce rhum ont toujours été grandement élogieux donc lorsque j’ai vu quelques bouteilles à la SAQ, je n’ai pas hésité une seconde et j’en suis extrêmement ravis. Il s’agit d’un rhum fabriqué dans les traditions agricoles et qui est vieillit pour une période de 12 ans en fûts de chêne américain. Tout d’abord, avec une bouteille d’huile d’olive, l’Arcane nous offre une très belle présentation. Au nez, c’est tout comme si l’on ouvrait un sac de croustille de bananes plantains. Mais le tout est sérieusement très bien agencé avec d’autres notes plus boisées et surtout plus exotiques. Attention c’est prometteur ! En bouche, au revoir les arômes purs de la bananes et bonjour le merveilleux goût de fruits plus exotiques, le goût épicé/sucré de la canne à son état pure ainsi qu’une note un peu plus dessert caramélisé de style  »pudding chomeur ». À la fin, nous avons un punch boisé qui me plait vraiment beaucoup ! C’est doux et agréablement long ! L’Arcane Extraroma 12 ans est rafraîchissant et vraiment très différent des autres rhums qui nous proviennent de cette région qui nous présentent généralement beaucoup plus de notes de vanille. Pour ma part, il s’agit d’une très belle découverte ! J’ai bien hâte de déguster leurs deux autres produits qui ne sont malheureusement pas disponibles ici.

Duck Island Rum

45% alc./vol.
Non disponible à la SAQ mais disponible à la distillerie 66 Gilhead dans le comté de Prince Edwards en Ontario. Produit de l’Ontario et de la Barbade.

Yan 81%
Ce Duck Island Rum est un rhum construit à Barbade et est ensuite vieilli en Ontario dans des barils de chêne canadien pour quelques mois. Sa couleur est très orangée. D’ailleurs au nez, le premier punch que nous avons est vraiment un classique de Barbades, la pelure d’orange (Agrumes !). Nous avons ensuite l’odeur de feuilles de thé mélangée avec le caramel. En bouche le goût est respectable avec un goût de marmelade à l’orange avec un soupçon de noix de coco et de vanille ! La fin est agréable avec le goût fumé du bois canadien et on dirait même que nous retrouvons un goût de tabac/cigare. Bref, le rhum est respectable mais est-ce qu’il vaut vraiment le 65$ que la distillerie nous charge ? J’en doute ! Pour un rhum similaire de Barbade, j’ai déjà vu mieux et surtout moins cher.

Té Bheag

40%% alc./vol.

André 85.5%
Un whisky plus à l’image des Highlands que des iles de l’Ouest. Beaucoup de sherry au nez et soupirs salés plus discrets, iode et douce fumée de tourbe. Je dois avouer que je redécouvre ce blend goûté à mes premiers mois de dégustation voilà près de 13 ans et que je suis vraiment très agréablement surpris. Quoique bien simple, ce whisky a beaucoup à offrir et s’apparente plus au single malt qu’au disparate blend. En bouche, c’est un peu trop épuré, la texture est agréable mais la consistance est fluide et évasive. Bel agencements d’arômes par contre; oranges, tourbe fumée et sucrée assaisonnée au xérès, miel. Avec le temps apparait quelques notes poivrées (à la Talisker) et de caramel-toffee. Finale correcte pour un blend, le poivre est plus présent mais le reste des saveurs de la bouche sont toujours elle aussi présentes. Un beau whisky de semaine, surtout pour le prix ! Dans la gamme du 40$ et moins, ce whisky a définitivement la cote !!!

Patrick 83%
Les saveurs que j’aime, mais sans la complexité et avec une balance ordinaire.  Nez : Caramel et subtile note de fumée et de chêne.  Bouche : Bois fumé et quelques épices.  Notes de caramel.  Texture aqueuse.  Finale : Bois brûlé et épices.  Un peu courte.

Martin 84.5%
Teinte d’un roux orangé quasiment volcanique. Nez: Biscuits, miel et caramel, soulignés par un doux mélange de fumée de bois et de poli à meuble. Citron et céréales, notamment orge et avoine. Bouche: Poivre et iode sont les têtes d’affiche de l’arrivée en bouche. Un énigmatique assemblage de thé, de miel et de vanille vient adoucir le tout. Finale: Plutôt longue pour un blend d’entrée de gamme, enrobée d’un peu de fumée de tourbe et de miel. Équilibre: Un blend plus que respectable, un spectaculaire whisky de semaine. À ce prix-là en plus, ça donne envie de vider son JW Red dans l’évier.

Balblair 1975 2nd edition • 37 ans

46% alc./vol.

André 89%
Un verger et de la compote de pomme, doux toffee ou caramel au sucre, nez fruité et frais, salade de fruits ponctué de discrètes épices. Le nez est équilibré et très approchable, sans exubérance et tout en finesse. En bouche, fruits tropicaux, beaucoup de banane, fond d’oranges et de poires avec coulis de miel. Le chêne épicé prend ensuite le relais en finale de bouche et donne une tournure inattendue à celle-ci que certains auraient probablement trouvé un peu trop rectiligne, voire monotone. Le toffee saura lui aussi développer de belles nuances sucrées et texturales. La finale est un peu courte, mais les fruits continuent à se développer lentement et les épices ponctuent agréablement la bouche. Un beau et bon whisky de conception exacte et au développement lent. Il faudra lui laisser la chance et la patience afin qu’il ait le temps de livrer tous ses secrets.

Patrick 84%
Nez : Je ne suis pas fan des produits récents de Balblair et, à première vue ça ne changement pas aujourd’hui. Mélange douteux d’agrumes et de céréales. Aussi des pommes mûres et quelques raisins verts.  Bouche : Plus agréable qu’au nez. Planche de chêne fraîchement coupée et agrumes.  Quelques raisins verts pour compléter le tout.  Finale : Longue et fraîche, marquée par les agrumes et le raisin.  Balance : On jurerait un whisky beaucoup plus jeune, genre 10 ans, pas 37!!!  Bref, pas mauvais, mais définitivement pas un achat que je recommande.

The English Whisky Co. Chapter 11 Heavily Peated

59.7% alc./vol.
Avril 2010 – Juillet 2013, fûts 204, 206, 209 & 210, bouteille 83 de 96

André 89.5%
Intense tourbe, sale et crottée, suie de cheminée, dans le style Laphroaig mais avec beaucoup plus de fougue et un peu de maladresse. Pomme verte et agrumes, vanille et beaucoup de fumée de tourbe. Peut ressembler au Quarter Cask version Cask Strength. La bouche est relativement douce en arrivée, pas très discrète par contre, axée sur la tourbe verte et un arrière-plan fruité d’agrumes et d’oranges. Le whisky offre un côté sucré intéressant, la vanille est elle aussi bien présente et cache un peu de la rudesse de l’alcool et de ce whisky un peu jeune et impulsif. La finale est un peu courte et vive, l’alcool cachant un peu les saveurs plus discrètes. Mais par une journée un peu froide et neigeuse de février, on a ici un whisky fort approprié.

Patrick 89%
Intense, savoureux et, à défaut d’être vraiment complexe, très savoureux et très bien équilibré. Nez: Tourbe “jaune” enrobée de fumée extrêmement intense. Bouche : Texture huileuse. Fumée liquide intense, qui recouvre la tourbe et une pointe d’orge épicée et poivrée. Finale : Longue et savoureuse, marquée par la fumée de tourbe et les épices.

Martin 88%
Un autre jeune malt, de par sa pâleur livide. Nez: Fumée tourbée plutôt affirmée et fieffée, qui ne laisse pas trop trop le reste des flaveurs s’exprimer. Bouche: Miel et sucre fruité et épicé plein la gueule. Beau feu roulant d’épices bien attendu de ce cask strength. La tourbe fumée prend ici le siège arrière. Finale: Un peu courte mais fort agréable, marquée par les épices et un retour de la fumée. Équilibre: Déjà un excellent whisky, mais qui risque fort d’être encore meilleur à boire par temps froid.

Bruichladdich Port Charlotte Scottish Barley Heavily Peated

50% alc./vol.

André 86.5%
Un nez qui surprend un peu. Même à 40ppm, c’est plutôt les poires sautées et les oranges qui ouvrent la porte, pour ensuite laisser passer les notes traditionnelles de la distillerie – sel, tourbe et notes poivrées et épicées. Mais le nez s’ouvre bien après quelques instants et offre aussi une belle fraicheur maritime, une brise marine agréable, d’où émergeront quelques nuages de vanille et de toffee. En bouche, liquide comme une vague sur la plage, puis tourbillon d’alcool tourbé et salé, agrumes, réglisse noire ? Finale soutenue et longue, le taux d’alcool semble décuplé, la fumée de tourbe est intense, le sel bien présent et s’enroule de draps de toffee et de vanille. En s’éventant, le barley ressort avec force au travers les nuages de tourbe.

Patrick 85%
Un très bon whisky, tout comme n’importe quel Bruichladdich. Toutefois, je dois admettre ne pas être fan de la lignée des Port Charlotte : Manque un peu de subtilité. Nez: Aaaah, le parfum d’Islay, de tourbe fumée maritime, d’embruns de la mer, le tout accompagné d’un bol de fruits frais où dominent les agrumes. Bouche : Tel que le nez, mais avec des épices, du chêne et une agréable brûlure venant de l’alcool. Finale : Longue et épicée.

Martin 86%
Jaune soleil comme la police sur le tube. Nez: Belle fumée poussiéreuse avec une impression minérale de craie. Assez jeune sur des notes d’agrumes ainsi qu’une touche de jeune malt. Mélasse infime. Bouche: Beau sucre d’orge floral, plutôt fruité et pas tant tourbé. Poires et bouquet de fleurs. Finale: Soutenue sur une vague d’épices et de sucre d’orge. C’est ici qu’une tourbe salée vient nous surprendre. Équilibre: Très belle expression de Bruichladdich, mais qui ne décoiffe pas autant que je ne l’aurais souhaité.