Ardbeg Auriverdes 2014

49.9% alc./vol.
L’appellation de cette dernière édition reprend les caractéristiques propres à la distillerie écossaise. “Auri” s’inspire de la couleur dorée de leur whisky et “Verdes” rend hommage à l’emblématique bouteille verte de la marque. Le choix du nom de cette édition fait aussi référence au surnom des joueurs de l’équipe du Brésil en référence aux couleurs du drapeau vert et or. Des fûts de chêne américain spécialement chauffés et fabriqués sur mesure accueillent cette édition limitée.

André 89.5%
Mélange de tourbe herbeuse, d’asphalte chaud et de tourbe habituelle à la sauce Ardbeg. Le nez est frais et aérien, filets de pêche séchant sur des séchoirs de bois, café doux moulu, vanille. La bouche est douce et huileuse, bonne dose d’herbe verte (sérieux c’est vraiment ça en bouche), tourbée et médicinale, légèrement minérale et salée. La finale est un peu trop diaphane et volatile, même si les vagues de tourbe s’additionneront successivement à chacune des gorgées. Les notes de vanille rendent la finale d’une belle douceur, mis à part les agrumes maritimes et la menthe verte. Je suis un peu ambivalent sur cette édition, avec le squelette du 10 ans d’âge et quelques accents doux de certaines autres éditions limitées.

Patrick 92%
Nez : Aaaaah, Ardbeg. Dès les premiers arômes, je sais que vais adorer! Évidemment, la tourbe fumée et terreuse typique de la distillerie domine, mais avec une touche de vanille et de café au lait. Bouche : Tourbé, fumé et salé. Aussi avec des notes de chêne, de vanille et de café au lait. Et le taux d’alcool est parfait! Finale : Longue, épicée, chaleureuse. On est déçu lorsqu’elle s’arrête. Balance : Une autre réussite de cette distillerie. Je suis bien content d’avoir mis la main sur une bouteille. J’adore le mélange d’intensité et de douceur de whisky, qui en fait un dram exceptionnel, complexe et dont on aimerait faire notre dram de tous les jours.

Martin 90%
Belle robe dorée, on peut presque y imaginer un rayon de miel tourbé. Nez: Belle tourbe citronnée et sucrée dès le départ. Fumée et gazon sont rondement remplacés par une admixtion de framboises et de mûres laissée au soleil. Un fond de cappucino sucré au miel tente de se soustraire au nez dans le fond du verre. Bouche: Très gracile en bouche. On passe du gazon à la tourbe, de la vanille au miel, du goudron à la salade de fruits des champs, le tout pimenté à la perfection par son joli taux d’alcool. Finale: Courte et modérément à la sauvette. Vanille, miel et épices sont de bonne compagnie, mais on dirait qu’on perd un peu trop la tourbe caractéristique de la distillerie dans une espèce de menthe qui est plus ou moins à sa place. Équilibre: Un excellent Islay, mais un Ardbeg légèrement douteux. On dirait presque du Ten mélangé à quelques fûts sans mention d’âge. Douteux peut-être, mais qui ne fait certainement pas aussi patate que l’équipe du Brésil en demi-finale…

Compass Box Delilah’s

40% alc./vol.
Édition limitée à 6324 bouteilles. Pour fêter le 20eme anniversaire du célèbre bar de Chicago Delilah’s, Compass Box sort une édition limitée. Au États-Unis, dans le (grand) monde des biker’s et du punk rock, le bar Delilah’s est une institution. Delilah’s combine du grain (50%) de chez Cameronbridge et des single malts (50%) de Teaninich et Glen Elgin, vieillis en fût de chêne blanc américain (quercus alba), dont certains étaient neufs.

André 82%
Jamais un Compass Box aura été autant effacé. Miel vanillé au nez, grains de céréales maltées assaisonnés de miel frais, accentué de quelques notes de bois de chêne très contrôlées. La texture est très ordinaire, flasque et diffuse. La vanille et le miel jouent un rôle prépondérant et forment l’ossature de ce whisky qui prendra plus de tonus en s’installant en bouche, aidé par une bonne présence d’épices (gingembre et cannelle) … mais un manque flagrant de complexité. La finale affichera de belles notes d’oranges et de toffee, de sucre caramélisé me rappelant les Sugar Crisp. Heureusement, malgré son manque de diversité, il démontre tout de même une belle qualité de présentation sans avoir le caractère de la plupart des autres parutions du même producteur. On s’attend à mieux de la part de Glaser et son équipe.

Patrick 84%
Un whisky léger, mais tout de même offrant une belle complexité.  Nez : Léger, marqué par le miel et la vanille, le tout complété par un peu de chêne et d’orge.  Bouche : Belle arrivée sucrée, suivie d’une vague légèrement épicée.  Miel et vanille sont toujours présents, avec une subtile pointe fruitée.  A la troisième gorgée, on détecte même une touche de fumée très subtile.  Finale : Épices et vanille.  Assez longue.

Mad River Distillers Corn Whisky

48% alc./vol.
Batch #8, bouteille #25

André 79%
Dans la section des whiskies de céréales indigènes, on a vu beaucoup mieux, mais au moins on a ici un whisky qui a un certain raffinement sans trop s’éloigner des sentiers balisés traditionnels. Le nez est agricole et fait encore référence aux saveurs de « small batch » et de travail à petite échelle. Le grain de maïs n’est pas nécessairement à l’avant-plan, camouflé derrière ces flaveurs un peu fermières et de sucre bizarre, le nez est un peu débalancé et démontre un certain manque de finesse. Je lui trouve beaucoup de ressemblances au new avec le Pemberton Canadian whisky. La bouche est douce et sucrée, tarte meringue et citron, gélato citron-agrumes, oranges, céréales agricoles avec une petite morsure alcoolisée en finale de bouche. Le 48% d’alcool n’est pas perceptible et sa douceur en bouche est assez étonnante. Finale qui tient la note relativement longtemps, les saveurs agricoles signent et persistent, avec des soubresauts à saveur de citron et agrumes et de céréales sucrées.

Patrick 80%
Nez: Le parfum me fait plus penser à du new make qu’à du whisky. Bon, du new make de corn whisky, mais du new make tout de même. Toujours est-il que ce new make, en plus des effluves de maïs sucré, présente aussi des notes fruitées et une pointe de gaz (essence). Bouche : Toujours le new make, avec en bouche sensiblement la même chose qu’on avait détecté au nez : maïs sucré, fruits et gaz. Bouche : D’une belle longueur, surtout marquée par le gaz. Balance : Définitivement trop jeune. Pas mauvais, mais pour y trouver vraiment du plaisir, je vais attendre quelques années. D’ici là, si je veux boire quelque chose qui ressemble à du moonshine, je vais boire du « vrai » moonshine, pas un whisky trop jeune.

Martin 74%
D’une pâleur entre crème glacée à la vanille et mayonnaise. On espère que ça goûte plus la première que la seconde. Nez: Le maïs a une énorme difficulté à percer un brouillard épais de new make de jeune alcool de mélasse. Quelques fruits tentent de montrer un côté rédempteur. Bouche: On baigne dans des notes sucrées, légèrement citronnées. Le maïs se montre un peu plus, mais pas encore assez. Finale: Bien que le new make refuse de céder de la place, c’est ici qu’on sent le plus l’influence du grain. Petit goût métallique qui ne serait pas là avec un vieillissement approprié. Équilibre: Maturation, maturation, maturation. La tentation est peut-être forte de vendre son alcool dès que possible, mais bon dieu cessez de nous offrir des produits incomplets.

RV 85.5%
Si on troque l’originalité pour le travail acharne on peut tout autant obtenir satisfaction. Odeur somme toute assez standard même si ça manque de vinaigre, ce qui n’est pas absolument un défaut. En bouche bonne balance, avec le piquant de l’alcool qui joue sur les papilles sans trop le brusquer. Finale plus gouteuse avec l’ajout d’un grain de blé légèrement brule. Très facile et boire et pour la difficile tâche de convertir les néophytes a l’expérience du jus de popcorn.

Pappy Van Winkle Family Reserve 20 ans

45.2% alc./vol.

André 94%
Wow…wow et rewow… Intense et concentré mélange de fruits sauvages, de bonbons nounours en gélatine, de chocolat. Je lisais des commentaires sur le web et on le rapprochait d’un cognac et je dois avouer que la comparaison est très juste. En somme c’est un bourbon assez dénaturé mais cela augmente la surprise et le challenge du dégustateur ! En bouche, texture huileuse et hyper soyeuse, une brise alcoolisée, de fruits sauvages rouges et encore une fois les bonbons en gélatine, presque du sherry à la Aberlour Abunadh, les fruits secs, les prunes très mûres, la cire. Hallucinante texture, c’est du rarement vu. Feeling un peu paradoxal en bouche car le dit liquide est clair et limpide comme de l’eau mais les arômes et saveurs s’accrochent partout en bouche et au nez. La finale est longue et très distinguée mais sans variantes que celles apportées en nez et en bouche. Les saveurs sont vaporeuses et l’alcool tellement discret… Définitivement un whisky dangereux à avoir dans son verre!

Patrick 90%
À en prendre une seule gorgée, on comprend immédiatement le buzz aoutour de cette marque. Complexe et savoureux, d’un équilibre parfait. Nez: Parfum sublime et intense de cerise, voire de xérès de chêne brûlé et de vanille. Bouche : Les fruits explosent et libèrent quelques épices et des tonnes de sucre blanc. Texture huileuse, voire cireuse. Finale : Longue et savoureuse.

Martin 94%
Du nectar d’orange jusqu’à la fondue à la clémentine. Nez: Phénoménal. Chêne massif. Cerise, caramel et vanille. S’annonce bien juteux. Un brin de cuir et de cannelle s’ajoutent au plaisir pour une complexité effarante. Peu de maïs en faveur du blé. Bouche: Assez huileux, sans être trop lourd. Juteux et fruité. Une peu de cuir, beaucoup de bois. Notes de raisin et de tabac, presque de sherry. Wow! Cerise de terre. Finale: D’une incomparable longueur et douceur, sur des pointes de cerise, de bois et de gomme balloune. Grains d’espresso trempés dans l’chocolat. Équilibre: Je m’attendais à un autre bourbon épique, et je ne suis pas déçu, mais pas surpris non plus. Le 15 ans a une goutte de fougue supplémentaire, probablement à cause de son taux d’alcool légèrement supérieur.

Kavalan Solist Sherry Cask Strength

57.1% alc./vol.
Cask #S070402004, bouteille #319 de 528.

André 95%
Nez d’une richesse extrême, un sherry beast, une souplesse et une douceur rarement rencontrée. Tout en nuance et en complexité. Raisins secs pressés, pruneaux secs, essences de fruits et sucres, chocolats noirs. En bouche, puissance feutrée de l’alcool, pâte de fruits, toffee, chocolat noir et grains de café moulus au percolateur. Le sherry est hallucinant, envoûtant et huileux. L’équilibre et la balance sont sans fautes. La finale est bien longue mais axée sur la persistance et non la force de l’alcool. Le sherry se veut cajoleur et amadoue l’alcool avec brio. Léger feeling astringent en fond de langue. Une vieille âme de whisky… un jeune whisky avec une maturité incroyable. Comme les anglais disent « a real little gem ».

Patrick 95%
Couleur : Je ne parle pas habituellement de la couleur de mes drams car il est si facile de tricher à sujet. Mais je me dois de souligner ici la couleur exceptionnelle de ce dram, d’un brun-rouge profond rappelant un vieux porto. Nez : Me fait penser à un vieux rhum, avec des notes de raisin mûr, de cassonade et chêne brûlé, de noix et d’épices, sans oublier un beau chocolat noir à au moins 80% de cacao. Bouche : La texture est incroyablement riche et huileuse comme j’en ai que trop rarement vu. Au niveau des saveurs, nous y retrouvons des épices, du raisin mûr (de belles notes de xérès en fait), un soupçon de café espresso et de chocolat noir. Finale : Longue, savoureuse et tellement chaleureuse. Balance : Mes seuls commentaires négatifs vont au fait qu’elle est difficile à trouver! Note à ceux qui m’aiment : Je peux vous indiquer où la trouver si c’est pour me faire un cadeau 🙂

Martin 95%
Brun et roux profond d’un authentique sherry cask, ou même presque d’un rhum. Nez: Nez classique du fût de xérès, mais avec l’accent sur les fruits. On reconnait la distillerie à travers le tout grâce à ces mêmes fruits et aux céréales qui évoquent le Concertmaster. Bouche: Bouche fruitée et magique. Sucré-sale, orange, raisins, dattes, toffee et épices. L’ensemble garde tout de même encore le profil de la distillerie. Finale: Superbe finale sur le chêne, le chocolat noir et les grains d’espresso du Caffe Macs. Équilibre: Un chef d’oeuvre de complexité. De partout dans le monde, bien des distilleries devraient être jalouses.

Battlehill Bowmore 28 ans

43% alc./vol.

André 88%
Wow… Intensément fruité, l’indéniable influence du sherry cask… Intense comme nez, petits fruits rouges sauvages, filin de sel et d’orange, miel. Bouche avec une texture un peu molle, mais de belles saveurs; confiture de fruits, fruits sauvages, feeling poreux style pierre de savon qui me rappelle les vieilles éditions de Bowmore, cerises et fraises, le nez me rappelle le Bowmore 1985 à 650$ la bouteille, mais celui-ci se vend 130$… Il y a un quelque chose qui m’accroche un peu en bouche, le côté savonneux peut-être, un peu trop intense, mais les saveurs sont quand même loin des Bowmore traditionnels et beaucoup d’adeptes n’y verraient que du feu. Finale fruitée de pierre à savon, finement salée.

Patrick 89%
Nez : OMG!  Un vieux Bowmore: La mer, le xérès, la puissance du chêne, la pierre de savon et le chocolat noir… Exquis!  Bouche : Le xérès, la mer, la pierre de savon.  Ensuite, la fumée, le chocolat noir et le chêne.  J’ai l’impression de retrouver le bon vieux Mariner 15 ans du début des années 2000.  Finale : Salée et épicée, d’une longueur moyenne.  Balance : Whisky extraordinaire mais…  Mais il y un « mais » important : La texture en bouche est ruiné par un taux d’alcool trop bas qui nous donne un feeling plutôt…  Aqueux.  Enfin, à défaut d’être le chef d’œuvre que j’espérais, il demeure tout de même très bon.  Un Bowmore si vieux, les attentes étaient plutôt élevées!

Martin 82%
Clémentine dorée et or moyen. Nez: Menthe poussiéreuse. Bonbon pour la toux chauffé et vieux, comme s’il était resté longtemps derrière un calorifère. Pastille Halls sans aucune trace de tourbe. Le côté marin du Bowmore, mais sans sa précieuse fumée. Bouche: Compote de fruits avec quelques épices. Faible poids en bouche. Menthe et fraises. Une image qui frappe décisivement, une Slush Puppie à la framboise bleue. Ce qui déçoit c’est la quasi-absence du caractère classique de la distillerie. Finale: Longue et plate sur les notes de barbotine énoncées précédemment. Équilibre: Manque flagrant de punch. On pointe du doigt son taux d’alcool dilué et insuffisant pour faire briller cet embouteillage. Rares sont les bons malts vendus à des tiers, même à 28 ans!

Lost Distillery Serie No3 – Gerston

46% alc./vol.
Batch #1.1X, bouteille 0408.

André 90%
Avalanche de fruits de toute sorte, compote de fruits puis fruits tropicaux … et fumée tourbée. Appétissant et simple, invitant. Superbe texture en bouche, douce et soyeuse, un peu poreuse, à la limite, pierreuse… Les fruits – écorce de raisins, dattes – se mélangent superbement avec la fumée tourbée et salée qui a poursuivi son chemin depuis le nez et les épices donneront le coup d’envoi à la finale soutenue mais généreusement fruitée et fumée. En revenant au nez, on est à même de constater comment le toffee s’est développé et encadre bien le tout, à la limite c’est presque devenu du chocolat au lait chaud… Barre de chocolat Cadbury Raisins et noix ? Finale de bonne longueur, légèrement astringente, épicée et chocolat au lait.

Patrick 93%
Nez : Vous venez de commander une délicieuse assiette de fruits tropicaux et un abruti s’allume une cigarette à la table d’à côté. Quelques secondes après, le sundae extra-caramel de votre conjointe arrive et vous fait rapidement oublier ce désagrément. Bouche : une envie folle vous prends de licher une pierre de savons, puis de vous enfiler derrière la cravate quelques fruits mûrs (dattes, raisins, prunes, etc) et une poignée d’épices à steak, le tout assis sur le bord de la mer avec un petit feu de camp à proximité. Finale : Pierre et fumée. Assez longue. Balance : Exceptionnelle. On démontre ici très bien comment un blend bien balancé peut être supérieur à la plupart des single malts.

Martin 89%
Beau doré dénaturé, presque rosé. Nez: Relativement complexe dès le début. Orge, chêne, vanille et la plus gênée des volutes de tourbe. Belle salade de fruits sur un lit de brins d’herbe verte. Bouche: Sublime texture en bouche. Fumée, raisins, un bon paquet de notes classiques de sherry y sont, mais sans être tout-à-fait assumées. Vanille, caramel et une touche de vin rouge, j’oserais même jusqu’à dire cabernet. Finale: Quand même chaude et longue, sur des accents de xérès et d’épices. L’intensité des fruits n’est pas sans rappeler monsieur Kool-Aid qui défonce un mur de briques. Équilibre: Une avalanche saisissante de fruits allée à un taux d’alcool encore parfait de 46%. De quoi regretter la fermeture de la distillerie.

Auchentoshan Valinch 2012

57.2% alc./vol.

André 77%
Encore la tarte meringue citron, encore les céréales organiques et le bois neuf, les amandes et les morceaux d’oranges. Bouche acérée même si les saveurs sont relativement douces; orange-tangerine, vanille, crème brûlée, amandes avec sensation de bois sec et d’éclisses de bois en fond de bouche. Même une fois le verre presque vide et après avoir longuement respiré, le nez ne me plait pas plus qu’au début. Finale puissante, crémeuse mais sèche à la fois, les oranges et le bois au citron. Pas dans ma palette de goût, le taux d’alcool est trop élevé selon moi ce qui l’assèche beaucoup trop. Après ma troisième évaluation de Valinch, force est de constater que ces éditions ne sont pas dans mes préférées. J’apprécie beaucoup plus l’édition phare de 12 ans ainsi que le Three Woods…

Patrick 70%
Nez : Odeur nauséabonde et de « renfermé ».  Le tout avec une touche de pêche.  Bouche : Alcool très fort au goût, qui masques les quelques notes de pêche et d’orange.  Le goût évolue toutefois rapidement vers les mêmes notes détectées au nez, soit le « renfermé » et le moisi.  Finale : Malheureusement assez longue et marquée par les notes de moisi.  Balance : C’est le second de la série « Valinch » que j’essaie et mon opinion demeure la même.  Compte tenu de l’affection que je porte à cette distillerie, j’en suis très déçu.

Martin 84.5%
Or ultra léger. Nez: Céréales humides et pseudo-poche typique de la distillerie. Citron et plein d’autres agrumes sous une couche de meringue, de vernis et de noix. Un exemple de nez amour-haïne. Bouche: Miel épicé et caramel salé. Petits fruits baignant dans des chocolats fourrés à la liqueur. Finale: Finale courte sur des notes de vanille, de cherry blossom et de sucre à glacer resté quelques jours sur le comptoir. Équilibre: La plupart de mes collègues vous diront que c’est de la merde, mais je persiste à saluer Auchentoshan pour l’audace de leur cask strength, même si le 2011 est meilleur.

Glen Breton 14 ans

43% alc./vol.

André 78%
Plongeon dans le fût de bourbon, l’étoffe de vanille, de miel et de sucre à glacer relevé d’une portion d’épices non négligeable. L’arrivée de bouche est forte, épicée et sèche, le bois de chêne sec à pleine dents, on jurerait que le taux d’alcool est de 48% ou 50%. Personnellement, je le trouve déséquilibré et mal agencé en bouche. Les épices sont omniprésentes et masquent la plupart des autres saveurs. La texture est quand même intéressante et on sent bien l’intention de livrer quelque chose de bien. La finale est puissante et longue, fortement épicée et sèche, mais en général trop linéaire et déséquilibrée. Rien de très impressionnant de la part de cette distillerie qui semble faire du “sur place” depuis quelques années…

Patrick 84%
Nez : Léger et sucré, avec des notes de vanille, d’orge et une pointe de chêne. Bouche : Toujours léger et sucré. Vanille, chêne, quelques épices enrichissant le chêne. Finale : D’une belle longueur et épicée. Balance : Pas un mauvais dram, mais rien pour faire bouger les montagnes. Idéal l’été et/ou en apéro. Bon, maintenant que vous avez démontré que vous maîtrisiez la base, à quand un nouveau produit excitant?

Martin 81.5%
Légèrement doré, jaune soleil même, maïs… Nez: Miel sucré et brûlé derrière un rideau de brin de scie et de carton humide de boîte de pizza. Notes de vanille et de chêne. Céréales et colle à bois. Bouche: Bouche huileuse et mielleuse sur une fondation de bois et de vanille. Léger fond de malt grillé, malheureusement trop effacé. Finale: Bon début de finale marqué par l’orge, mais qui se transforme rapidement en antiseptique en passant par la familière colle à bois. Dieu merci qu’elle est courte. Équilibre: Un peu plus de complexité que le 10 ans, mais sans décrocher de prix. Il est grand temps pour Glenora de se botter le derrière car maintenant Glen Breton n’est plus le seul single malt canadien.

Lost Distillery Serie No1 – Auchnagie

46% alc./vol.
Batch #1, bouteille 504.

André 83.5%
Nez herbeux et de chlorophylles, drapées de fine fumée salée. Sensation poreuse en bouche, poussière de gypse et saveurs inusuelles de miel poivré. Avec le temps, le nez devient plus sucré et balancé et je dois avouer que je l’aime beaucoup plus que les premières impressions qu’il m’a procurées. La bouche livre aussi quelques saveurs fruitées bien agréables mais la texture dans son ensemble et de loin inférieure à l’embouteillage Gerston. Finale moyennement sèche tout comme sa longueur en bouche et où les épices sont prédominantes.

Patrick 91%
Nez : Ca augure bien! Nez très complexe digne des meilleurs blends! Malt, cassonade, herbes et épices, et une très petite touche de fumée et de sel. Bouche : Une belle fumée-salée, enveloppée dans un écrin de cassonade nous surprends agréablement. Petite sensation poussiéreuse, dissimulée par la complexité des herbes et des épices. Finale : Fumée et épicée, d’une belle longueur. Balance : Définitivement dans ma palette. J’en boirais une bouteille dans le temps de le dire!

Martin 82%
Paille pâle, comme une chair de pomme fraîche et croquante. Nez: Légère mélasse au début, mais qui se dissipe aisément pour faire place à un peu de canne à sucre, gazon, fleurs et menthe verte. Impression minérale de cooler californien pétillant. Pomme et caramel. Les céréales nous parviennent tout de même en fin de nez. Bouche: Texture mielleuse parsemée de fruits des champs et de menthe poivrée. Un brin de fumée ainsi qu’un petit vent salin viennent agréablement nous surprendre. Citron. Finale: À peine épicée, plutôt courte et âpre par endroits. Une sorte de poussière de pierre persiste. Vanille. Équilibre: Pas la fin du monde. Une distillerie disparue c’est toujours triste, mais parfois il y en a dont on ne s’ennuiera pas. Il y avait une mouche dans le fond de la bouteille.