Gordon & MacPhail Highland Park 1970-1995 Centenary Reserve 25 ans

40% alc./vol.

André 88%
Très fruité – sherry, prunes – et chocolaté, miel caramélisé rehaussé d’une bonne dose de tourbe épicée. La tourbe est volatile et s’évapore par contre rapidement. La bouche est un peu sèche et corsée malgré le maigre 40% d’alcool, les fruits sont toujours aussi présents, l’utilisation des fûts de sherry est évident, avec une pulsion de miel vraiment forte suivie d’un nuage de tourbe à forte intensité mélangée de raisins secs. La texture est légèrement diaphane mais le whisky s’accroche bien en bouche surtout le sherry des fûts. En finale de bouche il y a un passage de bonbons Certs éventé un peu bizarre qui débalance la progression du whisky en bouche. Finale de belle longueur porté sur les fruits et le sherry bien puissant, bonne longueur et satisfaisante sensation de miel un peu fumé au bois de fût de sherry.

Patrick 92%
Un excellent dram, j’aurais définitivement souhaité en avoir plus qu’un simple échantillon dégusté à l’aveugle. Encore, encore, encore!! Nez : plutôt sucré, avec un parfum de caramel torréfié et de fruits mûrs. Bouche : Wow! La texture en bouche donne l’impression d’un whisky assez vieux, avec de belles notes de caramel chaleureux, de fruits mûrs et d’épices à steak savamment dosés. Le tout repose dans un délicieux écrin de chêne. Finale : Longue et suave.

Lake George Distilling 32 Mile Moonshine

45% alc./vol.
Batch 4-47, embouteillé le 23 novembre 2013.

André 77%
Invariablement le new make et cette odeur habituelle de corn moonshine. Maïs beurré, nez légèrement crémeux et généreusement céréalé, salade de fruits et de maïs au beurre. Bouche finement acérée, texture agréable jusqu’à l’ingestion qui est plus musclée, puis solide punch de salade de fruits et mélange de saveurs « sweet and sour ». Finale soutenue et alcoolisée un peu gauche mais qui sait tenir la note de manière honorable. Un new make intéressant et singulier. Il faut aimer le style mais cela demeure un bel exemple de ce qu’est le point de départ de la fabrication d’un whisky. En ce sens, tout amateur de whisky devrait au moins s’attarder à essayer de tels produits afin de parfaire leur expérience whisky.

Patrick 77%
Nez: Définitivement un new make de maïs. Très fruitée et fraîche. Bouche: Épicée et fruitée. Finale : Petite touche métallique, plutôt sèche. Balance : Agréable. Pas original, mais agréable.

Charbay R5 Hop Flavored Whiskey

49.5% alc./vol.
Lot #R5511A.

André 79.5%
Nez de fruits rouges hyper sucrés (ça goûte presque le sherry) de chocolat et de vanille boisée à la sauce « fût de chêne ». Un nez de monstre de cirque un peu grotesque et unusuel. On est vraiment dans la court des choses inhabituelles et hors du commun. Le houblon est bien perceptible en arrivée de bouche, la texture est agréable et soyeuse, c’est est presque agréable. S’en suit après un maelstrom de saveurs mélangées un peu cahotiques (dont principalement le houblon & les fruits chocolatés, de xérès presque sirupeux). La finale douce mais difficile à jauger, mais livre ce qui semble être des épices ceiturées de fruits. Un whisky expérimental, check and done. Je dois avouer que ce whisky m’a déstabilisé et j’ai eu beaucoup de difficulté à saisir l’idée derrière le dit produit. Du point de vue expérimental, on ne pourra blâmer le désir de sortir des sentiers battus, n’en reste que le résultat final est à mon sens douteux (boiteux). Les amateurs de bières présent dans la salle semblent avoir adoré, je ne suis donc peut-être pas du public cible visé par l’expérience.

Patrick 75%
Nez: Houblon intense et épicé (genre épices à steak). Bouche : Houblon et épices, ça tire partout. On y trouve aussi des fruits, du chêne brûlé, mais vraiment présenté n’importe comment. Finale : Longue et marquée par le houblon. Balance : J’adore le houblon dans la bière, mais il n’est définitivement pas fait pour le whisky.

Lake George Distilling Indian Kettles Smoke

45% alc./vol.
Batch 2-141, embouteillé le 7-4-2013.

André 79%
Nez de moonshine usuel mais en plus paufiné que l’édition de base de la même distillerie. Céréales sucrées, maïs, mais ensemble assez générique. La bouche étonne par les saveurs fumées sans mettre le côté le sucre retrouvé précédamment. Je lui trouve aussi des saveurs d’orange relativement prononcées et de fruits tropicaux mélangées de fumée. Encore une fois, c’est pas mal bizarre comme « whisky »… Le sucre prédomine en finale qui elle demeure rectiligne et sans bien de nuances. J’aimes mieux que l’édition régulière sans être fana du style.

Patrick 78%
Nez : Sent le new make de maïs avec une pointe de fumée. Bouche : Grosse fumée sale. Genre, le chaudron à tellement brûlé, qu’il a “vraiment” brûlé. Évidemment, on détecte aussi des notes de céréales mouillées. Finale : Fumée et épices. Balance : J’aime. Très original. Mais pas pour tous les jours.

Glenfiddich 15 ans Distillery Edition

51% alc./vol.

André 91%
Les amandes grillées, les céréales maltées, les poires, la pomme verte, le miel mélangé de zeste d’orange, les fruits séchés en arrière-plan. Merveilleuse texture en bouche, soyeux et doux et ponctué de salves épicées et poivrées mais livrant tout de même les saveurs du perçues au nez. Finale sèche et épicée, le poivre gagne en force et quelques notes de copeaux de bois soulignent la lente descente alcoolisée. Il fait plaisir de découvrir cette variante de cette distillerie très connue. La preuve que les haut taux d’alcool peuvent bien se jumeler avec les douces saveurs.

Martin 91.5%
Couleur roux cuivré et profond comme un bon brandy italien. Nez: Malt grillé, mûres, chêne et vanille sautent au nez suivis de la plus infime des touches de cuir. Un peu de foin sort au second nez. S’annonce grandiose. Bouche: Très doux, avec encore des accents de mûre et de vanille. Le malt évolue tout doucement en caramel alors que le taux d’alcool crée une épice qui prend tranquillement sa place. Finale: Longue et fortement maltée. On reste sur le cuir avec comme une légère infusion de clou de girofle et de mûre. Équilibre: Un splendide Glenfiddich avec une belle progression régulière. Encore une expression qu’il est dommage de ne pas retrouver au Québec.

Bulleit Bourbon 10 ans

45.6% alc./vol.
Édition spéciale du bon vieux bourbon de Tom Bulleit, vieilli 10 ans.

André 87%
Représentatif du style mais avec une forte tendance épicée influencé par le bois du tonneau de chêne. Vague d’oranges fraiches et épicées, cannelle et clou de girofle trempés dans le caramel légèrement brûlé. Les épices sont par contre assez volatiles et laissent libre court aux saveurs douce et sucrées de canne à sucre, brown sugar et une dualité intéressante avec la cannelle et un taux d’alcool un peu fébrile. La finale s’étire sur les épices et le poivre. Du beau travail, équilibré et diversifié et un taux d’alcool bien choisi.

Patrick 88%
Nez : Une délicieuse odeur de chêne brûlé émane du verre. Quelques épices et une pointe de cassonade viennent compléter le tout. Après quelques secondes, les habituels bonbons à la cerise commencent à se dégager du mélange. Bouche : Donne l’impression de licher une planche de chêne qu’on aurait fait carboniser au BBQ tout en y ajoutant des épices à steak. On y retrouve aussi quelques notes de céréales qui viennent adoucir le tout de façon raffinée et agréable. Finale : Longue et épicée. Balance : Définitivement un bourbon à BBQ. Genre cet été, lorsqu’on se retrouve une gang de gars à jaser autour du BBQ.

Martin 88.5%
Un bel ambre orangé fidèle à son emballage. Nez: Très doux avec épices du rye, vanille, pain chaud et bois de pin. Son vieillissement supplémentaire l’a considérablement adouci. Bouche: Toujours doux et sucré. Seigle et maïs, épices et chêne carbonisé. Orange confite et cannelle en puissance. Finale: Les oranges sucrées nous déposent sur un chemin à la poursuite des épices du seigle et du chêne, mais ces saveurs ont tendance à prendre la fuite avant que nous ne puissions pleinement en profiter. Équilibre: Un bourbon plus que respectable, avec un équilibre et une complexité dont il ne faut pas avoir honte. Taux d’alcool efficace, emballage vintage, maturation appropriée. Solide.

Plantation Trinidad 1999

42% alc./vol.

Patrick 89%
Nez : Floral et frais, herbeux.  Belle richesse, belle profondeur.  Bouche : Belle explosion d’herbes, de canne et d’épices.  Touche de caramel.  Finale : Sèche et complexe.  Herbeuse et marquée par l’orange.  Balance : J’aime!  Belle complexité, belle intensité.

Blackadder Isle of Jura 14 ans Raw Cask 1992

55.6% alc./vol.
Distillé en octobre 1992 et embouteillé en août 2007, fût #5499, bouteille 27 de 285.

André 81%
Les notes soutirées au fût donnent le ton rapidement au nez; vanille, orange, raisins secs passé date, un peu austère et brut comme matériel. J’adore la texture huileuse et soyeuse qui dissimule à merveille le taux d’alcool, les saveurs de la bouche (bien que limitées) sont bien agencées et agréables; melon au miel, fruits tropicaux, vanille et miel. Finale forte et soutenue sans bien d’autres nuances que les précédentes, l’alcool est bien discret et la texture encore une fois bien huileuse. Un Jura bien différent, loin des sherry cask habituellement présentés. Les amateurs de la distillerie seront probablement déroutés!

Patrick 86%
Nez: Fruits de la passion, vanille et chêne.  Semble délicat, ce qui me semble improbable pour un « raw cask ».  Bouche : La bête s’exprime enfin : Une déferlante de chêne, de vanille et de fruits de la passion vient subjugueur nos sens, à notre plus grand plaisir.  La texture en bouche est huileuse et l’ensemble est très chaleureux.  Finale : Longue, très longue.  Non.  Encore plus longue que ça.  La texture en bouche est incroyable, j’adore les « raw casks » de Blackadder, les seuls embouteillages qui offrent la même sensation que lorsqu’on boit un whisky directement tiré du fût.  Pour les saveurs, cette bouteille se mérite un 86%, mais pour les sentiments qu’elle procure, elle mériterait 100%!  Ces bouteilles ne seront probablement jamais disponibles à la SAQ car elles sont trop savoureuses, mais elles valent la peine d’être recherchées!   Un indice : Federal Wine and Spirit à Boston, et demandez à parler à Joe.  Et si vous n’avez pas une demi-journée à lui consacrer (et énormément de patience), oubliez ça!

Martin 80%
Coloration étrange qui passe du jaune-doré au vert-Prestone. Quelques matières en suspension demeurent visibles, dues au raw cask. Nez: On entame le nez avec des notes prévalentes de pruneau et de nectarine avec une pointe frileuse de fenouil. Un second passage nous offre un peu de Key Lime et sa meringue. Décisivement plus herbeux et floral que sucré. Bouche: Le côté le plus haut en couleurs de ce whisky arrive à ce stade. On y décèle le malt grillé et les fruits, avec épices et baie de genévrier. Retour des fleurs à la fin, avec une touche de racine de gingembre. Finale: S’étire sur fumée et cuir parsemés de petits fruits des champs. On reste tout de même sur une impression désagréable. Équilibre: Plus ou moins impressionnant. L’expérience reste amusante certes, mais le cask strength est plus nécessaire au concept qu’au goût.

Talisker Distiller’s Edition 1992-2005

45.8% alc./vol.
Double vieillissement complété avec des fûts de Xérès Amoroso. Embouteillé en 2005.

André 90%
J’aime beaucoup Talisker, et de plus c’est un whisky qui est d’une belle versatilité pour les cask finishes. De plus (pour une fois) on lui donne un taux d’alcool à son image plutôt que de le réduire à un maigre 40 ou 43% comme les Cragganmore ou Glenkinchie. Nez de sherry chocolaté et poivré, embruns maritimes salés et mélange de marmelade d’orange et de poivre noir moulu. L’approche de bouche est fruitée et poivrée, mais l’ensemble de bouche est tout à fait à la saveur Talisker, bold et soutenue, poivre et sel, la confiture d’orange et un gros édredon de sherry fruité. Le sel nous titille le bout de la langue en rétro-olfaction ce qui en étire la finale. Un beau whisky en montagne Russes de saveur, une belle diversité d’arômes et de saveur, un taux d’alcool savamment choisi… On a ici un superbe whisky.

Patrick 93%
Nez : Ok, ça, c’est dans ma palette de saveurs!! Tourbe fumée sèche et fruits juteux et sucrés! Bouche : Les saveurs détectées au nez se confirment, mais avec une belle intensité : Ni trop, ni pas assez, juste parfait! De plus, après quelques gorgées, on y retrouve aussi des notes salées et florales (bruyère). Finale : Longue et savoureuse. Cacao, tourbe, sucre et sel. Balance : Les Distillers Edition sont en général le résultat d’expériences un peu douteuses et overpricées, mais dans ce cas, il s’agit définitivement d’une franche réussite. Etre un peu plus riche, j’en aurais toujours une bouteille à portée de main.

Martin 89.5%
Ambre bruni de feu et de xérès. Nez: Belle tourbe sucrée-salée et sèche, fruits et fumée. Touche de raisin épicé du xérès. Un nez très mature qui demeure toutefois persillé d’une belle fougue. Marmelade. Bouche: Consistance solide, le sherry se fait ici plus marqué, dattes, fruits rouges, muscade, poivre. Pour faire le pont avec la finale, un petit vent de tourbe nous prépare à ce qui s’en vient. Finale: Ici la tourbe revient nous gâter sur des accents de sel et de chocolat noir. Équilibre: Un beau voyage sur l’île de Skye. On n’a pas de difficulté à reconnaître le profil de la distillerie et on nous sert un petit extra. Bon choix d’avoir conservé ce taux d’alcool, malgré que de toute façon faire autrement n’aurait pas cadré avec les autres Talisker.

Old Pulteney 21 ans 1983 Limited Edition

46% alc./vol.

André 88%
Le bois de chêne est à l’honneur dans cette édition et la patience est de rigueur si on veut en dénicher les secrets. Le nez est maritime et offre de grosses notes d’oranges fraiches, de vanille et de poivre noir. Bien fruité en bouche, salade de fruits dans son jus, pommes, poires, agrume. Texture très agréable, à la fois fraiche et maritime et toujours ce plongeon dans la salade de fruits sur une trame légèrement salée. Finale un peu bizarre de cosses d’orange et de sel maritime. Petit côté effervescent intéressant, mais les saveurs et arômes se tarissent un peu trop facilement.

Patrick 89%
Nez: Très corpulent, marqué par les fruits tels que les pommes et les poires, reposant sur un lit d’épices et de copeaux de bois. Bouche : D’abord les épices, puis une surprenante évolution vers le miel, les poires et les pommes. Le tout est admirablement bien marié par quelques notes de vanille et un soupçon de sel. Finale : Longue, salée et boisée. Balance : Un chef d’œuvre de complexité, le tout étant admirablement balancé.

Martin 89.5%
Riche confiture d’abricots et soleil d’automne. Nez: Assaut d’une légère brise de térébenthine assez facile à balayer du revers. On laisse ensuite place à l’orge et aux épices. On passe après par pommes et fruits mûrs pour terminer sur des accents de bois et d’eau de rose. Bouche: Tout en douceur sur des notes de rayon de miel, de céréales épicées et de chêne sec. Les pommes planent en permanence au-dessus de tout le reste. Finale: Le chêne sec et poussiéreux demeure longtemps en bouche, accompagné de petites pommes sûres et salées. Soupçon de vanille? Équilibre: Bel assemblage de belles caractéristiques des Highlands. Rappelle par moments certaines expressions notables de Glen Garioch, à d’autres moments un Glenmo, mais toujours avec ce petit côté maritime que ces deux derniers n’ont pas.