Highland Park 18 ans Earl Haakon

54.9% alc./vol.
Édition limitée à 3300 bouteilles. La série Highland Park Magnus se poursuit avec une troisième révélation, le Earl Haakon. L’histoire des Orcades se poursuit ainsi dans une ambiance nettement plus sombre, en mettant sous le feu des projecteurs le sinistre personnage du cousin meurtrier… Si les deux premiers embouteillages mettaient en valeur Earl Magnus qui fût canonisé pour devenir Saint Magnus seulement 20 ans après sa mort prématurée, son cousin Haakon est quant à lui bien plus proche de la légende qui veut que les Vikings étaient de terribles guerriers meurtriers. C’est en effet Haakon qui a ordonné la mort de Magnus, dans des circonstances peu avouables… L’Highland Park Earl Haakon adopte le caractère de son homonyme à travers un malt cask strength à 54,9%, âgé de 18 ans. Un puissant whisky des Orcades qui abrite l’esprit de Haakon, un vrai berseker Viking, fort de sa complexité.

André 87%
Si, dans l’histoire trouble des cousins Magnus, Haakon a conquis ses rivaux cousins en les terrassant, ce n’est pas le cas dans la trilogie whiskies. Force et caractère ou subtilité et adresse? Je préfère le 2eme choix qui reflète bien l’impression que donnait le premier opus, le Saint Magnus qui démontrait de la subtilité, de l’équilibre, de la maturité… plus que ce 18 ans de la série. Pas qu’il est mauvais, loin de là, mais avec 3 ans de maturation de plus et au triple du prix, la barre était haute pour Haakon et la déception n’en est que décuplée. Le Haakon est plus franc au nez et en bouche sans renier son appartenance à la famille, ces mêmes notes de cerises, de pruneaux secs, de zeste de citron. Les notes de malt mielleuses sont aussi plus persistantes en bouche avec un bon côté épicé et poivré assez inhabituel. La finale est relevée par des notes de fumées et un côté boisé persistant et la force de l’alcool.

RV 85%
Les vieux sages HP haussent d’un cran l’attaque du portefeuille mais descendent le rapport qualité/prix. D’abord, le nez de grosse tire sucrée et de caramel brûlé déçoit un peu, avant que ne se pointe du bleuet. L’arrivée en bouche est élégante, mais encore une fois dominée par le caramel. La finale – initialement marquée que par l’alcool, est une belle avalanche de goûts (spécialement le bruyère) mais se termine de manière morne dans le caramel brûlé, de manière un peu trop courte pour un 18 ans où le baril semble avoir un peu trop roulé. Non, cette dernière édition de la trilogie n’est pas un mauvais whisky, loin de là, mais me prouve autant pour mes papilles que pour mon portefeuille à quel point il est plus sage de rester dans la déclinaison « de base » des bons vieux HP 12, 15 et 18 ans.

Patrick 81%
Nez typique d’Highland Park, mais tellement plus intense! Tourbe florale, caramel brûlé et une pointe fruitée awkward. En bouche, l’arrivée est marquée par le gros sel, les fruits, le caramel, les violettes et une pointe de chocolat noir. Quelle belle complexité typique d’Highland Park! En finale, le sel demeure, toujours marqué par les violettes. Intéressant, j’ai par contre déjà vu mieux en termes de balance. S’il s’agissait d’une bouteille provenant d’un embouteilleur indépendant, je comprendrais. Mais comme édition « de luxe » ? Je vous recommande de ne pas l’ouvrir pour la revendre dans quelques années à des fans finis d’Highland Park!

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