Bernheim Original

45% alc./vol.
Small batch kentucky straight wheat whisky. Ce straight whiskey à plus de 51% de blé de la distillerie Heaven Hill provient de l’assemblage de quelques fûts de chêne neuf. Le seul wheat whiskey produit dans le monde. Un whiskey au naturel taillé à la faucille. L’influence du blé est omniprésente du début à la fin. Un champ de blé juste avant la moisson.Heaven Hill est aujourd’hui la seule distillerie à élaborer tous les styles de whiskeys (straight bourbon, corn, rye).

André 88%
Rêche au nez comme des cordages de bateaux séchés au soleil qu’on pourrait lécher. Les épices présentes se marient très bien avec le fruité typique des whiskies américains. La finale fumée et boisée est au goût d’encens d’églises qui flotte doucement dans une pièce fermée.

RV 91%
Je peux comprendre l’audace de challenger le statu quo, d’être le premier a essayer une recette wheat only; ce qui est incompréhensible, c’est que personne ne tente de les copier. Odeur de vieux gruau qui a trainé dans le fond d’un cendrier après le passage de matante Aline et son demi paquet de cigarettes, avec un arrière-nez de vieux plancher en planches de maison de campagne. Le grain se goute littéralement en arrivée en bouche mais migre sur des épices de plus en plus poivrées sur le bout de la langue. En finale, c’est la fumée très bien proportionnée aux épices… Wow!

Patrick 88%
Les épices typique du bourbon, mais une cassonade très intense qui surprend. Au goût, épices, bois carbonisé, cerises noires, le tout marié par la cassonade. En finale, une cassonade brûlée reste assez longtemps en bouche pour notre plus grande satisfaction. Une expérience qui a très bien tourné !!

Basil Hayden’s

40% alc./vol.
Ce small batch bourbon (petite cuvée) de Jim Beam est âgé de 8 ans.

André 82%
Jus de fruits congelé McCain & raisins verts. Léger mentholé, camphre. L’ensemble est fort bien balancé. Une aventure sans anicroches mais aussi sans particularité et sans distinction. Qui ne risque rien n’a rien, mais des fois, à ne pas essayer on reste trop dans les normes. Ce n’est pas toujours une bonne chose.

Patrick 86%
Un dram parfait lorsque bu le matin, au chalet, sur le bord du lac! D’une belle complexité (être complètement à jeun aide beaucoup à la découvrir), bien équilibré, il ne saura toutefois pas satisfaire les amateurs de sensations fortes. Nez : Parfum de bourbon relativement léger et sucré, mais présentant tout de même une certaine complexité. Maïs, seigle subtil et chêne légèrement brûlé, le tout dans un enveloppe sucrée de mélasse. Bouche : Épices du seigle savamment équilibrées par le sucre du maïs et quelques copeaux de bois qui marinent dans leur jus pour notre plus grand plaisir. Finale : Pas trop longue, mais tout de même agréable, avec de belles notes de cassonade et de mélange fruité.

RV 80%
Cerise noir et caramel comme beaucoup d’autres bourbons. Fumée en début suivi d’une belle wave fruitée, mais finale un peu courte. La fille conservatrice qui sert de wingman à son amie blonde plantureuse : elle ne sort pas vraiment des rangs des bourbons, mais peu toutefois être agréable à côtoyer.

Baker’s 7 ans

53.5% alc./vol.
Ce small batch bourbon (un assemblage de quelques fûts) devrait ravir les amateurs de bourbons secs et robustes, haut de gamme de Jim Beam. Baker’s a été élu meilleur bourbon de moins de 8 ans aux World Whisky Awards 2008.

André 91.5%
Comme dit RV, impossible de ne pas le comparer au Booker’s. La texture en bouche est superbe, le taux d’alcool est mieux contrôlé que le Booker’s et ce même si on est encore dans la court des cask strength. Les saveurs habituelles de bourbon sont là, mais y’a une balance dans l’ensemble qui est vraiment singulière. Le fruité est généreux et exubérant, les cerises (encore une fois) et un rugueux en finale qui est vraiment unique. Le kick de sucré en finale englobe le tout avant une rétro-olfaction longue et calme. Le Booker’s affiche sa singularité dans son haut taux d’alcool en coup de poing fruité, le Baker’s, lui, préfère la balance et la subtilité.

Patrick 88%
Épicé, un peu fumé. Typiquement bourbon, mais en plus intense et avec un léger fruité qui le démarque de ses congénères. Tout ce que je recherche dans un Bourbon.

Martin 89%
Un autre bourbon cuivré, maudits soient les dimmers du Morrin. Nez: Incroyablement doux et sournois, il cache bien son jeu au niveau de son taux d’alcool. Maïs, épices, arachides, puis caramel et vanille, pour terminer sur une bonne bouffée de chêne juteux. Bouche: Comme tous les bons cask strength, l’alcool brûlant et les épices nous courent après, toutefois on peut prendre le temps de déceler caramel salé, maïs, vanille et salade de fruits dans son sirop. Finale: Si ce n’était du maïs épicé, défiant toute logique et raison la plupart des conditions gagnantes d’un bon sherry cask seraient réunies. Saisissant! Équilibre: Un autre deal de mongole en SAQ. Profitez-en pendant que ça passe!

RV 90%
Impossible de ne pas le comparer au Booker’s, celui-ci offre au nez moins de cuir mais plus de fruits, avec des cerises (comme tous les bourbons) mais aussi des dattes. De plus, on dirait qu’il est plus concentré en blé que le Booker’s. Les dattes sont encore plus sucrées en bouche où elles prennent toute la place, avant d’être atténuées par la force de l’alcool au bout de la langue. La finale commence par un éclair de cendre, puis d’épices et de blé, puis descend tranquillement pour retourner aux fruits. Il laisse ensuite un bon souvenir, se retournant et s’enfonçant dans un champ de blé en automne. Un bourbon bien défini, très honnête mais aussi diplomate, et à 40$, vraiment pas honteux comme bourbon de tous les jours.

Ancient Age

40% alc./vol.
Bourbon grand pubic fabriqué par Buffalo Trace de Frankfort au Kentucky.

André 75%
Sucre brun, vanille très timide. Arrivée sournoise, mellow et sucrée avec un background de maïs. Jeune en bouche et sans raffinement. Finale courte et volatile. Ordinaire en tab***….

RV 82%
Le genre pour lequel on a pas de mauvais mots parmi le peu qu’on puisse en dire. Bourbon à saveur de miel et de trèfle, de poussière et de la suite du miel. Bien pour quelque chose qui s’achète en 50ml mais pas de là à s’acheter la 750ml.

Balcones Baby Blue

46% alc./vol.
Corn Whiskey fait à partir d’une espèce de maïs bleu utilisé autrefois dans les cérémonies Hopi.

André 86%
Pelures de concombre, sucre épicé s’amplifiant à mesure qu’il respire et qui se modifie aussi sur les notes de cassonade et de feeling de coquilles d’œufs. La bouche est simple, épurée, mais aussi d’une belle amplitude. En fait, il livre peu mais bien; le sucre, la vanille et le bois. Il devient par la suite plus frais et désaltérant en bouche sur la finale de Sprite au citron. J’aime la spécificité de chacune des étapes de son évolution lors de la dégustation et le crescendo dans lequel celles-ci se succèdent jusqu’en rétro-olfaction. Goûté à l’aveugle, on ne ressent pas vraiment sa provenance de corn whisky mais en y goûtant une autre fois en sachant ce que recèle le verre, il est possible de soutenir que les influences de maïs sont bien là mais qu’elles ne sont pas facilement perceptibles. Il est aussi étonnant de voir qu’il offre plus qu’un minimum de complexité et ce, même vu son court temps de vieillissement.

RV 87%
Dans le monde des microdistilleries, on peut soit imiter, soit innover. Définitivement le second choix dans ce whiskey. Dès le nez de sirop de maïs, on s’entend à être mené en territoire étrange. Loin de l’épi, c’est davantage les feuilles de plants de maïs, trempées dans leur sirop. Au goût, c’est une poêlée très chaude de grains de maïs, moins sucrée mais très consistante qui nous attend. Et en finale, après un aigre détour, c’est le sirop et le grain qui reviennent, avec un aftertaste encore plus végétal. Une belle surprise, est-ce que la recette fera loi difficile à dire, mais un bel essai sans contredit.

Patrick 91%
Au nez, on détecte du sucre, voir de la cassonade qui rappelle un vieux rhum agricole. Aussi une touche fruitée chaleureuse… Un nez appétissant comme on en voie rarement. En bouche, d’abord le fruit, puis une touche de canne à sucre, noix grillées et toujours une chaleur extraordinaire. Je ne pensais pas pouvoir aimer autant un whisky de maïs! Une excellente raison pour être fan des microdistilleries.

Jack Daniel’s Single Barrel #8-1235

47% alc./vol.
Fût #8-1235, distillé 21 avril 2008.

André 86%
Plus sophistiqué que ses jeunes frères.. Épices au premier plan, appuyé d’une légère morsure d’alcool et bien sûr… fruité. Vraiment plus singulier que le Jack régulier. Correct et vraiment agréable mais j’me pitches pas dans les murs.

RV 88.5%
Le whisky qui ferait que je comprendrais ceux qui ne jurent que par Jack Daniels. Toujours la fumée mais beaucoup plus près du bois: boisé, très boisé, mais pas trop boisé. En bouche on transmute vers le charbon, très typé, puis la fumée et des épices et enfin, de la gomme à la cannelle. La finale est un peu plus standard mais avec du caramel qui ressort bien et l’aftertaste où la touche caramélisée se poursuit est appétissante. Le whisky à servir pour attirer les amateurs de scotch du côté Tennessee de la force.

Patrick 88%
Épais très huileux et fumé. Wow, très intense comme arrivée en bouche, les épices et les notes brûlées sont déchaînées ! Le tout est toutefois légèrement tempéré par une touche de vanille vers la finale qui s’étire quand même dans les épices. Le tout est bien équilibré, un Jack Daniel’s « concentré » pour les vrais amateurs du genre !

XXX Shine White Corn Whiskey

44.4% alc./vol.
Embouteillé par la Philadelphia Distilling Co. No sugar, no color, no wood, no bullshit.

RV 85%
Sans briller, satisfait. Vraiment le maïs se fait sentir, mais moins vinaigré que déjà goûté auparavant, avec quelque chose de reposant et doux au nez. La bouche commence par le vinaigre, puis le grain qui devient vraiment mais alors vraiment agricole avant une belle finale juste assez soutenue. Ça ne reste qu’un white dog peu peaufiné, mais surprenant même si l’on est déjà habitué à l’éclair blanche.

Wasmund’s Experimental Single Malt

?% alc./vol.
Petits fûts, 14 mois d’âge, dégusté à la distillerie même.

RV 82.5%
Au nez, un peu trop gênée, mais en bouche orge, orge orge et orge, avec un filet de fumée. Très doux et belle finale fumée en plusieurs waves doux-fort-doux-fort. S’apparentant beaucoup plus avec les single malt d’Écosse que les whiskies américains, c’est un très bon départ sur lequel il resterait à trouver un nez approprié pour être vraiment notable.

Hudson Manhattan Rye (Government Warning)

46% alc./vol.

André 87%
Fruité généreusement, le cerisé s’étire sans fin. Cerises confites, sucre à glacer. Le goût de céréales est intéressant et le tout, jumelé au fruité en général, est une expérience vraiment agréable.

RV 85%
Rye et grain acide avec blé pas encore mûr et levures qu’on ajoute au mash bill, mais qui a tendance à vieillir et à devenir envoûtant à force de respirer. L’arrivée tout en rye est bien soutenue, et la finale légèrement fumée est plus qu’agréable. Le meilleur de la gamme Tuthilltown jusqu’à date.et une autre preuve pour moi que les rye sont vraiment à mon goût, même s’il reste à se débarrasser de l’odeur de levure.

Patrick 82%
Épicé, fruité, très sucré. Légère fumée de soufre, me rappelant des souvenirs exotiques mais qui ne saura plaire à tous. Me fait plus penser à un bourbon qu’un rye.

Hudson New York Corn Whiskey

46% alc./vol.
Distillé deux fois dans des alambics pot still, dans le plus pur style écossais, ce New York Corn est le trait d’union parfait entre les single malts du vieux continent et les american whiskeys. Il devrait rassembler sous sa bannière les amateurs des deux camps. En tous cas, il a tous les arguments pour, à commencer par sa prime jeunesse. À essayer sur un sorbet aux fruits rouges.

RV 84.5%
Corn, poussière et épices. Arrivée vraiment crunchy et légèrement sucrée, qui migre sur les épices. Finale très poussiéreuse et peu subtile, un peu amidonnée. Une bonne bouteille, terreuse et hors norme, un peu comme les chips au carton Cape Cod, où la texture a presqu’autant d’importance que le goût.