Jim Beam Rye

40% alc./vol.

RV 81.5%
Cuirette et vinyle surchauffé ainsi qu’abricots séchés. L’arrivée est plutôt tranquille mais révèle une belle surprise lorsqu’on l’avale, avec un punch de rye et de dates. La finale revient un peu platitudement au rye et sa longueur est presque déficiente. Probablement tout indiqué pour les cocktails, et straight il se boit encore mieux que son frère blanc de recette traditionnel.

Jim Beam Red Stag

40% alc./vol.

André
Cerises au carré !!! …Tant au nez qu’au goût. Un exercice sur la non-subtilité des fruits. Ok pour un one night mais pas la bouteille que tu gardes pour toutes les occasions. À utiliser comme coulis pour les gâteaux ou, comme dirait Borat, comme “pussy magnet”. La note: difficile à coter, plus un freak show dans la section bourbons..

RV 72.5%
Cerise et canne de noual avec backwiff de sirop pour enfants aux cerises. L’attaque du sirop est beaucoup trop forte, et donne envie de faire la même face que lorsque mes parents m’obligeait à en prendre. En 50ml et à 1.50$, j’ai pas trop l’impression de mettre fait avoir, mais un 750ml, c’est 700 ml de trop.

Patrick
Cerises. Ou plutôt bonbon aux cerises. En fait, le nez sent la même chose qu’un concentré liquide de bonbon aux cerises. Au goût, on semble avoir mis un peu d’alcool dans le bonbon aux cerises. Définitivement trop sucré à mon goût, mais saura plaire à celles qui ont la dent sucrée et qui n’aiment pas nécessairement le whisky. Doit être délicieux avec un dessert. A ne pas conserver avec vos bourbons, mais plutôt avec les desserts ou dans votre arsenal de séduction pour elle. Hors catégories, trop sucré seul, mais excellent avec un cocktail ou un dessert.

Jim Beam Distiller’s Series

45% alc./vol.
Édition limitée lancée en octobre 2008 et rendant hommage aux 7 générations de distillers de la famille Beam qui produit depuis plus de 200 ans les bourbons de cette distillerie située à Clermont dans le Kentucky. Élaboré à partir d’une recette spéciale et embouteillé à 45% d’alcool au lieu de l’habituel 40%.

André 86%
Cerises, épices et fruits saupoudrés de sucre blanc. Les cerises noires envahissent toute l’espace disponible à l’arrivée mais une bonne poussée d’alcool poivré nous amène rapidement à la finale malheureusement éphémère. Très unidirectionnel mais efficace et sans détour.

RV 82.5%
Caramel et cuir, un peu trop intense à mon goût; en frais de subtilité, on doit repasser. Au goût, les épices d’abord en tourbillon, mais se lève ensuite un vent de cuir végétal qui vient expliquer le nez, sans toutefois l’excuser. La finale est un peu plus tranquille alors que les saveurs reviennent assez rapidement à leur place, quoique toujours ébouriffées d’un petit goût aigre par la bourrasque de cuir. Une amélioration évidente sur le Jim Beam standard, mais de la distillerie, les cask strength sont meilleurs (voir entre autres le Booker’s).

Patrick 85% Épices fruitées, beau mélange sucré-salé, finale un peu courte mais quand même agréable. On dirait qu’il contient une touche de Coke aux cerises?! Se boit si facilement qu’on pourrait aisément en abuser! Se serait mérité quelques points de plus si la finale avait été un peu plus longue, mais nous serions moins porté à en abuser.

Jim Beam Black Label

40% alc./vol.

André 85%
Nez très représentatif; fruits rouges sauvages, baies et cerises nappées de sucre et de sirop de caramel. Texture un peu trop claire à l’arrivée en bouche, mais une fois installé, il explose littéralement. Encore plus fruité, réglisse rouge, un peu de cire enveloppant le tout. Finale poussée par les épices et de très bonne longueur en bouche de surcroit.

RV 82.75%
Bourbon très standard, mais avec un petit supplément d’épices et peut-être aussi un peu de poussière fumée. La langue ne goûte que le bourbon de manière assez banale mais de manière plus terreuse, il faut donc attendre une vague d’épices fibreuses (thym?) pour qu’elle se démarque, venant mourir sur une rive en gorge plutôt aride en texture. L’aftertaste est de son coté quelque peu sucré, sans tomber dans les cerises habituelles du bourbon. À peine pour quelques maigre dollars de différence, c’est un détour de l’original que je n’hésiterai pas à reprendre.

Patrick 84%
Sent les épices brûlées. Nez chaleureux, encore plus que bien des bourbons. Touche fruitée qui semble indiquer une belle qualité de whisky. Au goût, définitivement plus riche et avec plus de relief que le « White Label » de la même marque. Épices brûlées et petits fruits font un mélange assez conventionnel mais tout de même bien réussi. Finale un peu courte. Pas de fautes, un bon whisky, mais rien pour faire bouger les montagnes.

Jefferson’s 18 ans Presidential Select

47% alc./vol.
Batch #15, bouteille #0074, blé, distillé en automne 1991.

André 82%
Nez vif, parfumé à l’acétone et de vernis à bois. J’aurais à prime abord parié sur un nez de rye whisky assez âgé, très épicé me rappellant le Rittenhouse Rye 25 ans. En respirant, le nez s’arondit progressivement afin de laisser les fruits prendre place; framboises, noix et épices. Fort en bouche surtout pour un wheat whisky. Encore une fois je trouve la ressemblance avec les rye whiskies très possible même si, en sourdine, ou peut distinguer les douces céréales de blé, le toffee et sa texture bien enrobante. Il offre aussi un effet cireux – style crayon de cire – en bouche, qui me plait pas, j’ai l’impression que cette couche agit comme une barrière entre mes papilles et le whisky et celui-ci n’arrive pas à se livrer complètement. Finale bien relevée, on sent bien l’alcool prendre la relève mais n’eut été de l’apparition inattendue et brève des oranges, j’aurais déjà oublié le reste.

RV 88%
Provoque sans fâcher, aiguise sans casser. Sur le continent olfactif américain, on delaisse un peu la cerise pour se diriger vers le blé et la citrouille. Doux a l’arrivée, peu entreprenant mais chaud, qui laisse parler le grain et l’alcool, puis quelques belles courbes de cerises. Finale aux accents de Maker’s Mark ou le blé s’emporte, s’élève, tangue et valse, c’est un intense one-woman show très sexy sans être déplacé.

Patrick 85%
Tsunami de cassonade brûlée et crème brûlée, avec une subtile touche terreuse et un fond épicé. Définitivement un nez intéressant! En bouche, les épices remontent en surface en emportant avec eux des notes vineuses et fruitées. La finale s’étire sur les épices et un soupçon de cassonade. Un bel équilibre, un nez superbe mais le goût, très bien, n’offre rien d’original non plus.

Jefferson’s Bourbon

41.2% alc./vol.
Batch #124, bouteille #1289.

André 82%
Très doux et docile, probablement trop. Même si les arômes habituels des bourbons s’y retrouvent, ils sont comme étouffés par une couche cireuse qui annihile l’expression des éléments les plus riches. Pas très distinctif; fruité, cerises sauvages et bien sucré. Représentatif des bourbons mais pas très imaginatif. Pourrait ressembler à un wheat whisky à quelques égards, surtout au niveau de la texture et de sa douceur en bouche.

RV 83.5%
La base, la terre ferme. Le terre du champs répandu sur le plancher d’entrepôt. Difficile de penser que l’on a pas réduit le maïs à la limite légale pour pousser sur le sucre du blé et un soupçon d’aigreur de seigle olfactif, même si le maïs reste toujours en vue. En bouche, c’est au seigle de faire sentir sa présence en donnant à l’ensemble un aspect sec et vinaigré. En finale, on remélange le tout en le versant sur des planches d’entrepôts de bourbon. Rien de nouveau mais pas mauvais, pas mauvais du tout.

Jack Daniel’s Scenes from Lynchburg #10

43% alc./vol.
Édition spéciale à 43% de la recette originale.

André 82.5%
Cerises à la Sherry Blossom, muscade, cassonade. Bouche encore plus axée sur les cerises accompagné d’un léger fumé-brûlé, le tout assaisonné de pêches et de fruits séchés. Finale fortement sucrée avec un rappel sur les cerises toujours omniprésentes. J’aurais aimé sentir la petite différence d’alcool mais l’apport du sucre et des cerises est venu débalancer le tout.

RV 84%
Cèdre caramélisé au nez, le bois est plus qu’évident. L’arrivée est mielleuse mais se transforme en cire très lourde et puissante. Beau développement en bouche et en finale, avec le bois toujours en force mais aussi avec de l’orange. La finale manque de longueur mais est élégante avec sa finition de bois meilleure que l’édition normale.

High West Rendezvous Rye

46% alc./vol.
Batch 44. Un Straight Rye Whisky conçu par une micro distillerie de l’Utah provenant d’un mélange d’un whisky du Kentucky de 6 ans à 95% de rye et un whisky de 16 ans à 80% de rye.

André 86%
Cosse d’orange accompagné de quelque chose d’acide et d’un peu sec. En bouche c’est plus le caramel écossais et la vanille et il est aussi très fruité (purée de bananes, goyaves ?) La finale est soyeuse et est un beau retour sur les oranges. À boire rapidement car il est très changeant et s’évente facilement. N’est certainement pas l’image que l’on se fait des bourbons, mais ne manque pas de singularité et d’originalité. Un peu cher, mais pour encourager les nouvelles distilleries, on peu bien allonger quelques dollars de plus.

RV 83.5%
Ok… c’est un whisky ça, pas un gin? L’Utah, c’est vraiment vraiment loin du Kentucky. Et le rye n’est lui aussi vraiment pas loin, et surpasse la vanille qui adoucit néanmoins un peu le tout. En bouche, le rye est encore plus et même presque trop puissant, et la réglisse me donnerait presque envie d’essayer un ou deux gins. Je me répète : c’est un whisky ça? Très féminin comme boisson, mais il faut être ouvert à la nouveauté avant de l’essayer; pas le genre à ouvrir après 8 Islay de suite. J’apprécie, mais difficile à classer par contre avec ses allures de drink pré-mixé. Par contre, à 86$, trop cher même si la distillerie le vend probablement pour financer leurs whiskeys tirés de leur propre alambic.

Patrick 84%
Une batch de gin qui aurait pris le mauvais aiguillage à l’embouteillage? Ou plutôt de vodka??? Au goût, la saveur rappelant un whisky canadien nous confirme qu’il s’agit bien d’un rye. Le premier goût qui nous frappe est un peu déséquilibré, mais la succession de saveurs de vanille, poire, ananas, réglisse et autres saveurs intrigantes rendent ce whisky très intéressant.

Henry McKenna Straight Bourbon

40% alc./vol.
Heaven Hill Distillery, Kentucky, USA.

André 81%
Pacanes et carré de miel au nez. Surprend en bouche par son évolution en crescendo et ses notes sèches qui s’accompagnent d’épice et de nougat. Finale étonnamment longue ou le taux d’alcool est plus affirmé. Kick de bonbons After Eight passé date en finale.

RV 82%
Nez tout en fumée avec une légère levure aigre le tout saupoudré d’une fine poussière cireuse de warehouse. L’arrivée en bouche est hyper sucrée, mais par contre ce sont des tons de grains beaucoup plus aigres qui tiennent la finale et l’aftertaste. On dirait presqu’un très bon produit qu’on aurait retiré trop rapidement de sa production complète. Bon rapport qualité/prix pour une curiosité étonnante sur le coup mais dont j’ai peur de rapidement oublier.

Heaven Hills Trybox Serie New Make

62.5% alc./vol.
Recette #6C11. Heaven Hill Distillery, Kentucky, USA.

André 80.5%
Prendre un verre de new make, c’est revenir à la genèse des Bourbons. Je n’ai jamais pris de réel plaisir à le faire, mais je m’efforce toujours de prendre le temps de décortiquer les échantillon, question de comprendre le point de départ des bourbons. Comme on dit, “pour savoir où l’on va, encore faut-il savoir d’où l’on vient…”. La dégustation d’un moonshine ou d’un new make sera donc toujours pour moi plus un travail de compréhension et d’apprentissage qu’une question de plaisir. Odeur habituelle de maïs. L’alcool émerge rapidement et se contrebalance avec les céréales. Puissant en bouche mais passablement sucré et doux même avec un si haut taux d’alcool. Faut pas se mentir, c’est tout de même très alcoolisé et votre bouche le sentira bien. Goûte les céréales concassées et la poussière des champs secs de canicule d’été. Très persistant en bouche. Un bon réchauffant alcoolisé pour se soulager des journées fraiches d’automne.

RV 84%
Il faut aimer le genre, et s’assumer dans sa bizzareté, mais tout simplement (comme le whisky) Georgia Moon (voir ci-haut)? Venant de la même distillerie, c’est fort probablement le produit à l’original. Bref, maïs, vinaigre, efficace mais trop propre. Au goût c’est assez décapant, peu profond mais juste bien chaud. La finale est aigre (mais il fallait s’y attendre), heureusement en aftertaste du beurre rapproche encore plus le mélange à Orville Redenbacher.

Patrick 82%
Les vapeurs d’alcool semblent indiquer un taux d’alcool supérieur. Sinon, un parfum de céréales sucrées se dégage du verre. En bouche, une belle sensation de chaleur, un sucre agréable, marqué par les céréales au point qu’on a le goût de le mâcher. Toutefois, le corn est plutôt dur à percevoir avant d’arriver à la finale, où celui-ci s’exprime plus librement. Un très bon new make : même si je ne suis pas amateur du genre (qui n’est selon moi qu’une curiosité), celui-ci demeure plaisant à essayer.