Port Askaig 19 ans 2017

50.4% alc./vol.

André 89.5%
Signature typique de Caol Ila au nez, ce côté de tourbé industrielle un peu sale. On se sent immédiatement transporté sur les côtes de l’Ile d’Islay, cet embrun maritime, cet air salin côtier, une touche de confiture de fruits nappé de vanille et de morceaux d’ananas, la purée de banane saupoudrée de sucre. La bouche est huileuse, j’aime la sensation soyeuse de l’approche du whisky avant l’arrivée de l’alcool, bien nappé de draps de vanille onctueuse. Belle salade de saveurs; noix de coco, purée de banane, petits fruits sauvages, vanille, tourbe industrielle et huileuse, menthol, herbe verte mouillée, touche de sel de mer. Finale lente et langoureuse, poivrée, huileuse, éléments verdâtres, tourbe un peu sale et crasseuse. Beau single malt à l’approche singulière. Les commentaires étaient mitigés lors de la dégustation de groupe. Pour ma part, évalué à tête reposée, j’apprécie le rendu final et la variété des saveurs et arômes. Mérite de respirer un bon 15 minutes avant de se stabiliser et d’optimiser les saveurs.

Bunnahabhain 12 ans Warehouse 9 Manzanilla Sherry Butt Cask #332

52.4% alc./vol.
Distilled 14/02/2005

André 92%
Quel effet a le fût sur le vieillissement… Intéressant ici, on a le fût 332, alors que j’ai évalué le fût 331 précédemment, même batch distillée le 14 février 2005, même type de fût Manzanilla, vieilli dans le même entrepôt et embouteillé la même date… mais 2 fûts différents. Cet échantillon présente une couleur plus orangée, vraiment impressionnante. Cerises noires, toffee, raisins secs, chocolat noir, prunes, oranges, saveurs plus intenses que dans l’autre fût #331 évalué. Étrangement j’ai des notes de fumée en retrait ou peut-être est-ce le résiduel de l’échantillon Moine dégusté quelques heures plus tôt. La bouche est intense, tannique et presque sirupeuse, une touche de sel de mer puis le tsunami de fruits rouges divers et de raisins, framboises et cerises noires, cosses d’orange aussi. Finale plus en pente douce, on joue beaucoup la carte de la texture et de l’onctuosité, moins d’épices mais des notes de poivre noir relativement importantes. Directement dans ma palette de goût en plus d’offrir une qualité indéniable au niveau de la présentation générale.

Patrick 86%
D’une belle intensité, une bombe de xérès. Très intéressant. Nez : Cerises, chocolat au lait et vanille. Alléchant! Bouche : Bois brûlé épicé, fruits très mûrs, caramel et chocolat noir. Finale : D’une belle longueur, marquée par les fruits mûrs et le bois brûlé.

Bunnahabhain 13 ans Warehouse 9 Oloroso Moine Finish

55.9% alc./vol.
Cask #AR13000007, Distilled 26/01/2004.

André 92.5%
Feu de plage avec des mottes de tourbe terreuse, raisins secs, prunes, grosse vanille tirée du fût de chêne, cerises noires, confiture de framboise, poivre broyé, grosse pelure de raisins mauves, vineux à souhait. La texture est hallucinante en bouche, grosse onctuosité collante et huileuse, de l’amour en texture. Le sherry et la tourbe dansent comme un couple amoureux profitant des dernières notes de la chanson sans se lâcher. Cerises noires, confiture de framboises, raisins séchés, sel et poivre, feu de tourbe dans le sable humide, cuir. J’adore la façon langoureuse qu’a la tourbe de s’attendrir dans le verre lorsque l’on prend le temps de laisser le tout respirer pendant de longues minutes, cette tourbe de terre mouillée et d’herbe singulière. Impressionnant agencement de saveurs que l’on aurait pu associer au départ comme de la dualité mais force de constater que le rendu final est étonnant et déboussolant de par le contraste des saveurs mais l’agencement réussi.

Patrick 90%
Un superbe whisky, présentant avec brio mon duo de saveurs favori, c’est-à-dire tourbe et xérès. Il y a de belles pépites dans les entrepôts de Bunnahabhain! Nez : Cerises très mûres au chocolat, saupoudrées de suie. Bouche : Superbe sucre chaleureux, une belle fumée de tourbe délicate mais enveloppante, un panier de fruits, un peu de caramel et du chocolat noir. Finale : Longue et intense, marquée par le bois brûlé.

Signatory Vintage Port Ellen 21 ans 1976

57.9% alc./vol.
Distilled 28/09/76, Bottled 27/04/98 from cask #4754, Bottle 96 of 252

André 92.5%
Superbe approche feutrée sur les fruits tropicaux et les agrumes, oranges, beaucoup de noix de coco et de sucre et une sensation poudreuse qui rappelle les bonbons cigarettes Popaye, en plus d’une agréable tourbe phénolique et d’accents de verdure. La bouche quant à elle développe des saveurs de fruits confits, de camphre et d’herbe verte mouillée. La finale est très poivrée et épicée avec des notes campées de fruits rouges. Belle présentation, très fruitée et poivrée. Les saveurs de sont goulues et intenses, l’expérience générale très agréable.

Patrick 91%
Un superbe whisky appétissant et légèrement… Surprenant! Nez : Évidemment, la fumée de tourbe est au premier plan, mais ce qui me surprend est la… Noix de coco! Et aussi des agrumes, du sel de mer et du foin sec. Appétissant. Bouche : Un raz-de-marée de sel, les épices d’un chêne bien sec, des agrumes et très subtilement une note de toast “chocolat-confiture-de-fraise” avec un trait de vanille. Finale : D’une belle longueur, marquée par le charbon.

Port Ellen 4th Release 25 ans – 1978-2004 – Bottle 0695

56.2% alc./vol.
Bottled 2004, Limited Edition of 5100 bottles, Bottle 0695. Construite en 1824 au sud de l’île d’Islay, Port Ellen fut le théâtre de nombreuses expérimentations technologiques qui au 20eme siècle révolutionnèrent l’industrie du whisky. Fermée de 1930 à 1969, elle accueille sur son site en 1973 un centre de maltage, chargé de fournir toutes les distilleries de l’île en orge maltée fumée. Fermée en 1983, Port Ellen perd sa licence de production en 1992 et avec elle tout espoir de reproduire un jour. Au tout début des années 2000, ses bâtiments dont ne subsistent que les pagodes et les chais de vieillissements, sont abattus. Si la fin des années 90 et le début des années 2000 furent prospères en versions single casks, brut de fûts mises en bouteilles par les négociants ; depuis 5 ans son malt très iodé et fumé se fait de plus en plus rare.

André 95%
Superbe nez, onctueux et opulent. Agrumes, accents maritimes, sel de mer, oranges, caramel, vanille et chocolat noir. Texture feutrée en bouche, texture hyper soyeuse et langoureuse sur la vanille fouettée et le coconut, tourbe terreuse phénolique amadouée, et beaucoup de poivre broyé. Incroyable d’avoir une texture si exquise et raffinée avec un taux d’alcool si puissant. La finale est interminable, longue et les notes de tourbe sont juste et bien dosées. Le tout s’étire longuement sur des notes de coconut, de chocolat noir et de moue de café. Superbe sur toute la ligne. One of a kind.

Provenance Port Ellen 22 ans 1983 Sherry Cask Matured

46% alc./vol.
Distilled Spring 1983, bottled Summer 2005

André 85%
Malgré une touche de fruits rouge bien discrète au nez, ce whisky a hérité de saveurs qui s’apparentes plus du bourbon cask. Au nez; poires, agrumes, petits fruits sauvages, bananes, vanille, la tourbe distante, le sel et le poivre. C’est douillet comme une grosse paire de bas de laine comme saveurs. La texture en bouche est flat et très diluée, on débande rapidement de l’extase du nez; chocolat noir, agrumes, poires flambées, coconut râpé, un filet de tourbe phénolique. Cette même tourbe peuple la finale du whisky, finale qui est expéditive avec des accents phénoliques et des notes de chocolat noir. Superbe nez, un des mieux balancé des Port Ellen que j’ai eu la chance de goûter. À l’opposé, la bouche, la texture et la finale en font aussi le moins bon de cette distillerie que j’ai évalué jusqu’à cette date. Une expérience en dent de scie, difficile à suivre sans s’y perdre.

Patrick 86%
Un très bon scotch, mais probablement le Port Ellen le moins intéressant que j’aie goûté à ce jour. Nez: Parfum maritime rappelant un vieux Bowmore, mais avec des poires et une touche de banane. Et, évidemment, de la tourbe, mais plus douce que ce qu’on s’attendait. Et, après quelques secondes, on y trouve aussi du poivre. Bouche : Fumée de tourbe et poivre, un peu de sel et de café et un goût de charbon qui reste pris dans le fond de la bouche. Finale : Un peu courte, marquée par le charbon.

Ardbeg Grooves 2018 Committee Release

51.6% alc./vol.

André 93.5%
En résumé… un mélange de Ardbeg Corryvreckan et de Ardbeg Dark Cove. Au nez; on ressent immédiatement les influences des wine casks, côté fruits rouges et raisins mauves, mais qui a su garder son identité de Ardbeg conventionnel en backgroud. La tourbe habituelle est bien là, plus posée que dans les éditions traditionnelles, savoureuses notes d’agrumes et de citron un peu maritime, puis des notes de fruits séchés ou de pâte de fruits intense, La bouche est hyper bizarre, c’est définitivement du jamais vu chez Ardbeg; mélange de poires nappées de vanilles, ananas, de vin rouge, fruits secs, tourbe phénolique et saline, poivre noir, gros buffet BBQ Texan, la tarte aux pommes et une pincée de baking spices. La bouche est hyper souple, texture agréable mais pas moelleuse et dodue comme le Dark Cove, l’ensemble des saveurs est bien ficelé. On débute cette folle virée par des notes d’oranges, de pommes cuites et de fruits secs, puis accents vineux, les raisins secs, la tourbe médicinale, le tourbe est des notes de bois brûlé, le BBQ un peu sucré, puis une poignée d’épices diverses dont la cannelle et le gingembre. La finale est moyenne courte mais prolongée par les fortes épices et les notes de poivre qui se marient admirablement aux saveurs de tourbe. Ce whisky me rappelle aussi le cask sample 17/0121 – 14yo que vous trouverez également sur le site. Groovy? Yes, into the groove de Madonna? Non… Plus Groovy Aardvark… hell yeah!

Patrick 93%
Du grand Ardbeg savoureux, riche et intense, avec tout ce qu’il faut à la bonne place. Nez : De la délicieuse fumée de tourbe intense, du caramel salé, un peu de raisins chaleureux et quelques agrumes. Bouche : Toujours la fumée de tourbe intense, le caramel très salé et les chaleureux raisins. Le tout accompagné d’agrumes et un petit côté pierreux. Finale : D’une super longueur, fumée et très salée.

Martin 94%
Nez: Tourbe super fruitée, caramel et vin chaud. Raisins sucrés, citron et sel de mer. Quelques épices, mais rien d’agressif. Bouche: Phénols en puissance, fruits rouges et vin chaud. Cuir poussiéreux et chêne sec. Raisins et dattes, citron et pierre lavée. Incroyablement bon. Finale: Chaude et longue, fruitée et tourbée. Retour du bois sec et des notes vineuses. Super enveloppant. Équilibre: On ne se lasse pas des Commitee Releases, quel whisky exceptionnel!

Glenmorangie Ealanta 19 ans

46% alc./vol.
Ealanta signifie habile, ingénieux en gaélique, et pour la 4ème édition limitée pleine de créativité de la gamme Private Edition de Glenmorangie, le Maître Distillateur Dr Bill Lumsden rend hommage à l’écrivain américain Marc Twain avec une nouvelle expression de grande qualité. Glenmorangie Ealanta est issu d’une maturation complète en fûts de chêne blanc américain neufs provenant d’une région qui s’étend des montagnes du Missouri à la forêt nationale de Marc Twain. Glenmorangie Ealanta bénéficie d’une maturation de 19 ans dans des fûts de chêne neufs ayant connu une croissance lente. Cette croissance lente du bois permet au spiritueux d’extraire le maximum d’arômes. 1900 bouteilles édition très limitée 2013.

André 88%
Crème pâtissière, crème brûlée, bois sec, maple peacan pie. Très doux en bouche, quelque peu relevé par les notes de bois sec. Rectiligne sur les notes sucrées de vanille, de crème et de sucre. Glycérol alcoolisé en finale, cireux en bouche. Tout à fait dans la ligne des derniers embouteillages de la distillerie. Je commence à trouver que la sauce s’étire un peu trop. On a délaissé l’audace dernièrement et on se prélasse dans une zone de confort qui devient dangereuse chez Glenmorangie.

Patrick 93%
Encore une autre réussite de Glenmorangie qui réussit à nous offrir d’intéressantes variantes sur un thème qu’on aime bien.

RV 85.5%
Beau début d’ascension d’un long périple vers les sommets de l’originalité. L’aigreur du single malt accompagné d’une pointe de seigle canadien à la cassonade sèche, et la relative douceur d’un fruit mi-sucré tel que la framboise. Au niveau du goût, le fruit éclipse totalement le grain mais en restant dosé. La finale est là où c’est le plus intéressant, avec une pointe de Benriach/Dalmore légèrement cendrée où le baril est peut-être trop présent, quoique succulent. Bel aftertaste mielleux. Toujours à l’image de la distillerie, on explore la même montagne mais on semble enfin prendre un sentier un peu moins emprunté.

Rare Malts Port Ellen 22 ans 1978

60.5% alc./vol.
Bottled October 2000, Bottle #9435

André 93%
Ouf… Nez très pointu et qui mérite de respirer assez longtemps. Beaucoup d’agrumes, ananas et de vanille onctueuse, une touche de bois de chêne sucré, la tourbe est terreuse et se drape presque d’une robe de chocolat noir. Belles vagues de fruits tropicaux et de fruits rouges, notes de sel de mer, de poivre et d’épices pointues. Notes médicinales prononcées, fruits exotiques et tropicaux que l’on retrouve également en bouche, qui est musclée et agréablement poivrée; fruits rouges, oranges, vanille, pommes vertes, poivre noir, chocolat noir, le feu de plage presque éteint au matin. Il est agréable de revenir au nez après plus de 30 minutes pour redécouvrir les saveurs, libérées de leur ceinture d’alcool. Le whisky demande du temps et se développe avec beaucoup de passion si on lui en donne le temps. La finale offre un retour sur la noix de coco, la tourbe terreuse mouillée, le chocolat noir amer et les oranges. Quelle expérience de dégustation.

Patrick 89%
Un très bon Port Ellen, dont la force de l’alcool m’a surpris, surtout pour un whisky de 22 ans! Bref, un whisky qui gagne à respirer un peu, afin de lui permettre de s’exprimer dans toute sa splendeur. En général, je n’aime pas que mon scotch me fasse patienter, mais pour un Port Ellen, je peux faire exception. Nez : Fumée, agrumes, quelques fruits et du chêne sec, le tout superbement balancé et appétissant. Bouche : Grosse fumée de charbon pas subtile pantoute, du chêne brûlé, des agrumes, du chocolat noir et des oranges qui sont, elles, très subtiles, mais qui contribuent agréablement à équilibrer le tout. Aussi, l’alcool est très présent. Finale : D’une belle longueur, avec un peu de sel et d’agrumes.

Signatory Vintage Port Ellen 26 ans 1982

58.4% alc./vol.
Distilled 05/05/1982, Bottled 08/04/2009 From Hogshead Cask #1524, Bottle 51 of 252

André 93%
Nez divin, bien fruité doux et presque tropical; salade de fruits, poires dans leur jus, agrumes, léger citronné maritime, une pointe de sel de mer dans cet océan subtropical. En bouche; plus les fruits rouges et la confiture de fruits sauvages, incroyable texture moelleuse et un mélange singulier de poivre noir broyé, de noix de coco et de fruits sauvages, accentué de notes de chocolat noir et d’une suie industrielle masculine. L’alcool est bien ressenti au nez et s’agence bien des épices et du poivre. Encore une fois, j’opterais pour un fût de xérès quoi que le nez laissait présager le fût de bourbon. La finale est très soutenue, poivrée et épicée. Notes de charbon et de suie de cheminée, de café noir et de chocolat amer, sel de mer. Incroyable présentation, plus punchée qu’à son habitude et une belle randonnée dans le monde des différents types de fruits. Two thumbs up.

Patrick 94%
Un extraordinaire whisky qui rencontre toutes les attentes qu’on peut avoir envers un Port Ellen, ce qui n’est pas peu dire. Extraordinairement complexe et bien équilibré, un chef d’œuvre! Nez : Une belle fumée de tourbe très aromatique avec de puissantes agrumes et une touche de gâteau à la vanille. Bouche : Une belle texture huileuse, genre huile industrielle, qui porte une belle fumée de tourbe, des agrumes, de la vanille, une délicieuse note de café et une bonne dose de sel. Finale : D’une belle longueur et marquée par le sel de mer.