Ardbeg 1977

46% alc./vol.
Embouteillé en 2001, il fût rapidement discontinué et était disponible en édition limitée de 2400 bouteilles à l’échelle mondiale.

André 96%
« Knock, knock, knocking on heaven’s doors » … j’files directement au ciel pour cette bouteille là. Heureusement j’en ai toujours une bouteille qui attends l’occasion spéciale. Toutes les caractéristiques du Ardbeg mais avec une souplesse et une douceur incroyable. Difficile de penser pouvoir marier la robustesse du Ardbeg en le gardant si doux au goût. Y goûter est une expérience extatique. Merveilleux. À vous tirer les larmes aux yeux de part sa perfection. Un VRAI Ardbeg !!!

RV 93%
BBQ fermé (fumée); un peu d’agrumes. Moins fumé mais plus peaty que le 10YO. C’est l’image que je me fait d’Islay, de sa tourbe, de son climat et de son produit charnière.

Patrick 90%
Plus léger que le Uigeadail; La mer!

Ardbeg 1975

43% alc./vol.

André 88%
Difficile de ne pas comparer ce Ardbeg avec le 1977, qui tombe dans les mêmes années, mais cette édition de cette mythique distillerie m’a déçu tristement. Très doux, trop doux… la tourbe de Ardbeg est endormis, c’est presque soporifique, avec des accents terreux auquel s’ajoute le sel et les algues. C’est terminé ? Presque… La bouche, on a l’impression de la manquer tellement c’est une transition entre le nez et la finale, un passage obligé sur ces mêmes saveurs et arômes déjà présagées, et la finale… trop passagère et lente. Difficile de savoir si c’est le fait d’attente trop grandes ou simplement un whisky en dessous des standards habituels de la distillerie.

Ardbeg 17 ans

40% alc./vol.
Peu de temps après le rachat de la société familiale Glenmorangie PLC par le groupe LVMH, les mises en bouteilles d’Ardbeg classiques dont le 17 ans, le 25 ans Lord of The Isles et le 30 ans sont entrées au panthéon des bouteilles de collection. Il en est de même pour tous les millésimes et single casks de cette époque. Pour bon nombre d’amateurs de whiskies de la fin des années 90 et du début des années 2000, cette version fut au même titre que le désormais introuvable Springbank 21 ans, un superbe « night cap » !

André 93%
Une expérience de scotch incomplète si vous n’y goutez pas une fois dans votre vie. Superbe, peaty, smoky seaweedy parfaitement balancé dans une merveilleuse symbiose. Wetdreams garantis !

McClelland’s Regional Islay

40% alc./vol.
Le Single malt McClelland est conçu afin de représenter une région particulière d’Écosse, ou plutôt afin d’illustrer un style, celui de l’ile d’islay. McClelland, propriété de Morrison Bowmore est distillé sur l’Ile d’Islay et représente l’essence même de cette région.

André 87.5%
Pochette de cuir tannée contenant des raisins secs. Légère saumure, maritime à la Bowmore dilué avec de l’eau. La bouche s’avère différente, livrant tangerines et grains secs. La finale quant à elle, est asséchée à la poussière de pierre rappelant l’air chauffé dans une carrière.

Patrick 82%
Tourbe intense à la Ardbeg et touche de poivre. Le nez est très intense, au point de faire paraître le goût bien fade. La fumée en finale donne quelques points supplémentaires. Rien de désagréable, mais le manque de relief au niveau du goût le lui permet pas de prendre son envol.

Martin 78%
Nez: Je laisse le verre sur la table après l’avoir versé, et une faible vapeur d’iode embaume la pièce. Ça sent l’hôpital avant même d’avoir songé à mettre le nez au dessus. L’ambiance est plein de promesses. Je plonge dans le verre et une tourbe intense me met au défi, suivi d’une fumée raffinée mais assurée. Une infime touche de cuir s’en dégage après en avoir pris une gorgée. Un peu moins subtil que les autres Islay auxquels j’ai goûté. Comme s’il me disait « C’est de même »… Bouche: Miel onctueux dès l’arrivée sur la langue, volutes de fumée par la suite pour finir en épices. Le tout dominé par un petit côté un peu plus fade sur lequel j’ai de la difficulté à mettre le doigt. Finale: Très nette et quand même plus longue que ce à quoi je m’attendais. Un brin de fumée au début et ensuite on s’étire sur un fond de pastilles pour la toux. Je suis intrigué par ce que ça doit donner si j’en bois pendant un rhume. Équilibre: Pour les experts, je dirais que ce n’est rien de plus qu’un Islay de semaine. C’est toutefois un bon début si on en est à notre tout premier Islay, il ne faut pas effrayer les gens après tout. Un des bons rapports qualité-prix en SAQ. Excellent pour les cocktails fumés.

RV 87%
Un peu trop conservateur (dans le style tourbé bien sûr) pour s’élever au-dessus de la masse. Tourbe funky avec quelque chose qui me rappelle un peu le Corsair Artisan Triple Smoke, le jambon en moins prononcé. L’arrivée est davantage goudronnée et tourbeuse mais lente à démarrer, avant qu’un peu de cire ne tapisse la gorge. La finale est vraiment uniforme, mais quand c’est de bon goût, ce n’est pas nécessairement un défaut. Tout y est, et mis à part un peu aspect vinaigré il semble bien conçu, mais à mon avis il lui manque quelque chose. Les bons vatted sont légions, mais les excellents non, et celui-ci, loin d’être une honte comme whisky de tous les jours, n’y fait pas exception.

Lagavulin 16 ans

43% alc./vol.

André 94%
Si la perfection existe, c’est ce qui peut s’en rapprocher de très près. Le Dieu de la tourbe, la force digne mais puissante. Nez très peaty, fumé, tourbe phénolique, sel de mer, pulpeuse notes de sherry et de fruits rouges, café, chocolat noir… Ce qui étonne ici, c’est l’équilibre des éléments et la maitrise de la force sous-jacente de chacune des saveurs qui constituent l’épine dorsale de ce whisky. La bouche offre des saveurs puissantes mais une texture moelleuse hyper agréable, la bouche confirmera les saveurs du nez, avec de plus un crescendo d’épices et de poivre bonifiant le tout. J’aimes beaucoup les saveurs de sherry manquantes dans le 8 ans 200th anniversary. Feu de plage avec du bois de cerisier, fumée phénolique marine, c’est très sexy comme texture et comme finition. La finale est longue mais bien domptée, tourbe herbeuse avec accents verdâtres, bois de cerisier, orange, cerises, poivre, avec un résidu de sel de mer. Choisir entre ça et une soirée avec Christy Turlington, j’hésite…

Patrick 96%
Simplement le meilleur. Nez: Riche, océanique, peat, fumée. Légère réglisse. Goût: Peat, fumée, poivre, chocolat noir, poudre de fusil, huileux. Global: Riche, fantastique, simplement le meilleur.

Martin 95%
Nez: Tourbe, mousse, fumée, cuir, air salin. On s’imagine en train de tanner du cuir au pied d’un phare sur une côte de la tundra… L’Islay, quoi… Si on le laisse s’ouvrir, de fortes effluves d’iode s’en dégagent. Je pourrais y rester le nez dedans pendant des heures… Bouche: Cuir, un peu de caramel, un peu d’orange, particulièrement doux et sucré pour un Islay… Probablement dû à son vieillissement en fûts de sherry/xerès. Finale: Fumée, lichen, le nord. Interminable, j’adore. Équilibre: Une belle complexité, et surtout une belle progression. Toutes les étapes de la dégustation s’enchaînent et se complètent à merveille. Tout semble exactement à sa place, on dirait presque un rituel.

Kim 92%
Le whisky par excellence pour un soir d’hiver très froid, après avoir passé quelques heures à sortir sa voiture du banc de neige. Juste à le sentir, vous risquez d’avoir quelques poils de chest qui vous sortent du collet. C’est viril, rough, tourbé. Clairement un whisky d’Islay, avec une beurrée de caramel au beurre par-dessus là tourbe. En bouche il est encore plus rough qu’au nez, dégage des saveurs de paille et de bois. Définitivement pas pour les débutants!

RV 96%
I am Alpha and Omega. Un des seuls whiskies sans site web mais qui en a pas besoin, tout comme de représentant; aucune autre publicité que le bouche à oreille n’est nécessaire, et on ne change pas une recette gagnante. Au nez, la tourbe, les algues et un soupçon de sel. En bouche, sans égal, avec la tourbe et un je-ne-sais-quoi d’animal et d’épices, franchement magique. Finale longue, dans le même thème; l’excellence sans paraître forcée. Et le genre qu’on se souvient de l’endroit et de l’occasion ou l’on a eut son premier, et celui qu’on prend comme dernier verre avant d’entamer un carême alcoolique.

Douglas Laing Rare & Old Port Ellen 30 ans

54.2% alc./vol.

RV 89.5%
The Smoother and Wiser sides of Islay. Beaucoup plus arrondi par le baril que je ne pouvais possible pour une bête comme Port Ellen, il reste du phénol et du plomb mais le bois a fait son travail; l’aggressivité est remplacée par la suavité. La bouche est quant à elle tellement fruité qu’on croirait ne pas avoir à faire avec un Islay, mais heureusement la fumée très très dense de la finale nous rappelle que Port Ellen n’est pas au-dessus du feu mais dans la braise brûlante. Conclue par une bell construction de finale dans le bois légèrement vineux, difficile d’ignorer l’exhorbitant prix mais quelle qualité.

Murray McDavid Port Ellen 1982-2010 Work in progress

% alc.inconnu.
Cadeau De Jim McEwan, échantillon des laboratoires de Murray McDavid.

André 89.5%
Raisins, poires en plus du liquoreux du Glenfarclas. En bouche le sel de mer, l’iode sont plus présents mais se transforment par la suite en vagues de melon d’eau et de fruits tropicaux. La finale elle, est une légère tourbe sucrée. Très différent de tout les Port Ellen dégustés à date. Singulier et très unique.

RV 85%
Tablette de chocolat aux dattes passée date. Branche de grappe de raisins et Glosettes, aux raisins bien sûr. Glenfarclas 105 en bouche, mais avec une paille sucrée et tourbée avec un peu de poussière en finale. En tant que tel, pas mauvais; pour un Port Ellen (et donc son prix), ça ne vaut pas l’investissement.

Patrick 90%
Fumée, tourbe, air marin, iode. Touche de poires. Algues enveloppantes. Chêne brûlé. Glosettes aux raisins et paille sucrée. Simple, efficace, puissant.

Port Ellen 4th Release 25 ans – 1978-2004

56.2% alc./vol.
4e embouteillage.

André 89%
Islay en 700ml…Près du Lagavulin, mais avec moins de distinction, plus à l’état brut. Le peat vous prends la main et vous guide dans un voyage gustatif tout à fait maritime. L’alcool prends la relève rapidement mais sans s’imposer. Mentholé, marin et tourbé. Définitivement à savourer goutte à goutte. Malheureusement de cette distillerie fermée par des responsables en cravate dans les années 80 qui doivent réellement le regretter aujourd’hui. Rouvrez vite la distillerie de Port Ellen !!!

Patrick 92%
Tourbe jaune, agrumes, fumée. Au goût, on découvre une belle profondeur digne des meilleurs whiskys. Masqué évidemment par la fumée de tourbe, mais aussi par un fruité très mûr. Il y a aussi une touche d’agrumes qui ajoutent une surprenante dimension supplémentaire. L’intensité du goût cache agréablement la puissance de l’alcool. Bien équilibré, belle profondeur; Rappelle un vatted de 75% d’Ardbeg de de 25% de Lagavulin!

RV 92%
Nez typiquement Islay confortablement assis à mi-chemin entre Lagavulin et Talisker. Tourbe huilée et fumée végétale. En bouche, tourbe jaune brulée et aiguilles de pin de sous-bois. L’alcool est très bien contrôlée et le finale en puissance contrôlée. Impossible à ne pas aimer si l’on dit aimer les scotchs d’Islay.

Port Ellen 24 ans 1979

57.3% alc./vol.
3e embouteillage. Embouteillé à la force du fût en édition limitée à 9000 bouteilles. Aujourd’hui, l’ancienne distillerie de Port Ellen est une malterie. C’est désormais la seule activité industrielle maintenue sur le site. Port Ellen alimente maintenant les autres distilleries de l’île d’Islay : Lagavulin, Caol Ila, mais aussi Ardbeg, Laphroaig, Bunnahabbain, Kilchoman, ainsi que celle de Tobermory sur l’île de Mull.

André 89%
Définitivement Islay; Médicinal; Alcool très présent, mais bien balancé. Appétissant. Comme une ceinture d’aiguilles dans la bouche. À siroter et apprécier en regardant votre porte feuille vide… La rareté se payes parfois très cher… Il y a très fort probablement des managers qui se mordent les doigts d’avoir fermé cette perle dans les années 80. Mais quelle erreur…

RV 90%
On dirait un Lagavulin; Finalement, un mix de Laphroaig et Lagavulin. Phénol un peu. Fumée, un peu de goudron (très léger) Tourbé. Complexe.

Patrick 93%
Fumée, salin, peat, peat, peat, léger poivre. Une raison de plus pour aimer le whisky.

Murray McDavid Laphroaig 10 ans 1999

46% alc./vol.
Finition en fûts de bourbon/Château Margaux. Édition limitée à 3400 bouteilles.

RV 91%
On dirait du Bowmore autant au nez qu’en bouche, mais avec une touche supplémentaire de fumée qui rend le tout plus agressif. Fruité en finale mais une grosse vague de fumée fruitée et de cendres en aftertaste. Manque un peu de longueur, mais chose sûre, ca score très fort.

Patrick 93%
Salin avec un peu de fumée et de tourbe, le tout marié par un riche fruité. Goût marqué par le fruit enrobé par une riche fumée! Ok, une autre facette de Laphroaig qui nous démontre la supériorité de cette distillerie. La seule question: Pourquoi ne s’Agit-il pas d’une édition officielle? Simplement exquis.