Bowmore 1981 28 ans

49.6% alc./vol.
Bouteille 387 de 402.

André 87%
Plongeon au cœur de Bowmore, mais pas du style habituel tel que l’on connait du moins. On est un peu déstabilisé par les premières impressions du nez. Le sherry domine, se prélassant sur les vagues de sel et des attributs maritimes fidèles chez Bowmore. Un style de « wine finish » aussi se mêle aux arômes fruités, surfant sur l’alcool. L’ensemble est un nez masculin et musclé sous une pluie de gentillesse et de délicatesse. De gros points pour le nez; bien construit, bien balancé, inusuel. L’arrivée en bouche est fluide (trop ?) et souple, puis s’installe progressivement, le sherry, l’alcool puis le sel – qui était demeuré relativement discret depuis le début. L’évolution des éléments est surprenante et diversifiée, surtout la finale de bouche (duo sherry et orange confite) procurant une dualité des saveurs très intéressante. L’aftertaste est de bonne longueur, principalement salée, avec toujours cet effet de pierre à savon distinctive des anciens embouteillages de la distillerie. Un whisky déstabilisant et un réel challenge si goûté dans une dégustation à l’aveugle car pas habituel de ce que l’on connait de cette distillerie. Les amoureux du sherry adoreront, les puristes de Bowmore seront déçus…

RV 90%
Copieux, une pièce de viande connue mais dans une coupe savamment apprêtée. Tourbe vraiment profonde au nez, agrémenté ne serait-ce que d’un joli soupçon de poivre, qui sait piquer la gorge sans même l’avoir goûté. Douce arrivée, lente, qui monte sans cesse, peut-être pendant 28 secondes… puis en bouche, c’est à l’opposé du nez, alors que les vapeurs de sel montent aux narines. La finale est toute aussi digne de la distillerie, longue, savoureuse. Les épices de Bowmore en bonne dose, mais dans une forme et tendreté qui vaut le risque de sortir des classiques de la carte du restaurant Bowmore.

Patrick 93%
Au nez, une belle vague maritime et saline typique d’un vieux Bowmore, mais recouverte d’une couche huileuse de xérès. L’ensemble offre une belle complexité très bien balancée. En bouche, le fruit du xérès, une surprenante touche d’orange, un soupçon typique de pierre à savon, le tout marié par le sel et une vague fumée. La finale s’étire agréablement et longtemps sur une superbe note saline. Du grand Bowmore classique, bien équilibré et qui doit s’apprécier dans un environnement propice à dégustation afin de tirer le maximum de chaque gouttes de ce sublime nectar.

Bowmore 25 ans

43% alc./vol.

André 91.5%
Un single malt qui honore votre patience à le savourer lentement. Sherry et effet du vieux bois bien soutenu mais affichant sa présence de façon très diplomatique, carré au toffee, chocolat noir. Bouche pierreuse à l’image des anciens Bowmore avec une pointe de sherry et fumée de tourbe très discrète. Finale à saveur de miel, naviguant dans des nuages de fumée de tourbe, de sel et d’eucalyptus. La balance de l’ensemble est superbe et le nez, à priori ordinaire, soulève de belles surprises. Faites le test en le gardant en bouche plus longtemps avant de l’avaler (30 à 60 sec) et vous pourrez apprécier plus intensivement l’effet de l’alcool et surtout du sel de mer qui s’incrustera de façon très vicieuse dans la langue.

Patrick 92%
Nez de xérès et fruits murs avec une touche de sel. Au goût, il s’Ajoute un subtil caramel et de délicates noix de Grenoble, mais le sel prends aussi beaucoup de place. Typiquement Bowmore, parfaitement équilibré.

RV 93%
Die Walküre de Wagner: classique qui rocke. Nez très puissant de noyer avec une épaisse couche de vernis ainsi que de la cerise, on se croirait davantage chez un distingué Speyside que sur Islay. Pas représentatif mais hautement classy, en bouche on retrouve Bowmore avec une vague salée d’algues et de chocolat amer, le tout un peu visqueux, puis un ressac d’abord très fumée suivi d’abricots semi-sucrés. La finale est évidemment très longue, entre le chocolat et le bois. Un Bowmore avec un registre beaucoup plus large qu’à l’habitude, de très bon goût, et une qualité indéniable.

Bowmore 21 ans (ancien embouteillage)

43% alc./vol.

André 88%
Toutes les particularités des versions antérieures s’y retrouvent mais en plus on ajoute de la finesse, quelques chose de soyeux et de très chic, mais à quel prix…$$$…

RV 86%
Au nez, on est à Bowmore d’Islay sans aucun doute, avec un peu plus de poivre qu’à l’habitude. On est par contre toujours en bordure du Sound of Islay, avec son sel et son bois délavé sur la grève depuis deux mois. Au gout, le sel prend plus de place, mais la bonne fumée typique est davantage puissante. Bonne pointe de tourbe en déglutition, mais une finale un peu trop tranquille et douce en sel. Une bonne intro aux scotchs d’Islay, supérieur au nouveau 18YO mais tout de même un peu trop cher quand je le compare au 15YO.

Patrick 85%
Plus doux… J’aime plus ou moins la finale. Un peu décevant pour un scotch de cet âge. Sent un peu le « renfermé ». Goûte un peu la roche salée.

Bowmore 21 ans 1988

51.5% alc./vol.
Distillé le 10 mars 1988, ce whisky a reposé durant plus de 21 ans dans 7 anciens fûts de vin de porto. Après assemblage, il a ensuite été embouteillé directement à la force du fût. 7200 bouteilles ont été produites.

André 88.5%
Certaines personnes semblent anodines mais ont beaucoup d’influence. Le nez de ce whisky me donne cette impression de puissance bien cachée et de la candeur aussi. Du sherry, des fruits (cerises) ou le cask est prédominent et s’exprime via des notes d’orange, de chocolat noir un peu sec par contre peut-être du taux d’alcool plus élevé. Malheur à l’arrivée en bouche qui est claire comme de l’eau, mais qui réussit à étonner avec son feeling de pierre de plage polie ou de grès, de gomme à savon avec un ressac de sel et de menthol. Ces mêmes éléments s’étirent en finale portée par la vague d’alcool. J’aime la simplicité de ce malt énigmatique, la diversité de ses éléments à chacune de ses étapes de la dégustation.

Patrick 88%
Porto et sel au nez. En bouche, une saveur marquée de porto avec une bonne dose de sel et un soupçon de chocolat et de la fameuse pierre à savon habituelle pour les vieux Bowmore. La finale est toujours salée mais aussi marquée par la tourbe. Très bon, excellente saveurs, bon équilibre mais… Pour un whisky de cet âge, je me serais attendu à plus de complexité.

Bowmore 17 ans (nouvel embouteillage)

43% alc./vol.

André 82%
Subtile fumée étouffée par le caramel d’où s’extirpent avec peine quelques notes de fruits tropicaux et d’agrume étrangement salées. Discret xérès, texture crémeuse et agréable, le taux d’alcool passe incognito. Arrivée en bouche suave et langoureuse, mielleuse, quelques soupirs salins et tourbés, le sherry est maintenant plus évident mais le caramel toujours aussi apparent et fort (trop fort). Finale douce, portée par les fruits du sherry cask, un peu astrigent en fond de bouche, appuyées par les notes iodées. Dans son ensemble le whisky manque de panache et de personnalité. Les saveurs sont pourtant au rendez-vous, mais la texture ne réussit pas à soutenir celles-ci. Ce whisky aurait pu facilement être embouteillé à 46% voire 48% afin de le pimper un peu.

Patrick 89%
Nez très fruité, avec une touche de caramel et évidemment la fumée et la tourbe qui ne se laissent pas oublier. Salé au goût, comme on peut s’attendre de Bowmore, avec une bonne note fruitée provenant probablement des fûts de xérès. L’ensemble est chaleureux et fumé. Oui!

Martin 83.5%
Ses jambes grasses et rapides se noient dans un bain doré. Nez: Tourbe et pommes. On remplace vite ces odeurs par les fruits de la passion et le caramel. Plutôt saugrenu et loin du style habituel de la distillerie. Sherry subtil en toile de fond. Bouche: Texture soyeuse. Caramel, raisin et tourbe. Le xérès brille un peu plus ici, mais il est difficile de passer sous silence qu’on dirait un Bowmore qui ne livre pas tout-à-fait la marchandise. Finale: Douce et peu tourbée, le cuir et les fruits du fût font tout le travail. Viande fumée et salée assez plaisante. Équilibre: Dur à croire que c’est si vieux que ça. Quelques notes sonnent faux. Encore une fois, un malt trop dilué.

Bowmore 17 ans (ancien embouteillage)

43% alc./vol.

André 91%
Quel superbe single malt, chocolaté, doux et bien balancé mais avec une pointe d’Islay distinctive mais plus en sourdine qu’au premier plan. Dans le style Bowmore, c’est l’embouteillage qui représente bien la distillerie dans les versions plus âgées, démontrant de la sagesse et le style plus posé que l’on trouve moins dans les whiskies plus fougueux de 12 et 15 ans. Un whisky très distinctif, très représentatif de Bowmore, le sel, la tourbe –très posée-, saumure, un peu terreux aussi. Un Bowmore de fin de soirée – night cap, confortablement assis dans une grosse chaise devant le feu de foyer, un whisky de « mood » à savourer, non à boire.

Patrick 94%
Ca sent bon!!! Tourbe, et avec classe! Sel et fumée, quasi bidimensionnel, un peu de tourbe. A l’époque, ce whisky était définitivement dans mon top 5! Aujourd’hui encore, je le goûte avec nostalgie…

RV 89%
Bonjour la fumée, bonjour le sel. Une pointe de tourbe. Pierre de feu de camp, le lendemain matin, là où il y a un peu de cendre en qu’on lèche la roche (et où des feuilles ont brulées dans le feu).

Bowmore 7 ans Cask Strength

60% alc./vol.

André 89%
Goûté la première fois à l’aveugle, j’aurais mis ma main au feu que c’étais du Laphroaig cask. Le superbe peat, le puissant taux d’alcool, les relents antiseptiques, le sel, tout y est, mais oh surprise, c’est un Bowmore 7 ans. Complètement déboussolé. Un GPS svp !!! Un gros merci à Stéphane pour cette rare & inestimable trouvaille rapportée de Belgique. Du Bowmore à l’état brut !!!

RV 87%
Grosse fumée mais cendre inhabituelle pour un Bowmore. La tourbe typique est quant a elle effacée mais tout de même présente, contrairement au sel dont on ne peut détecter les effluves. Heureusement, celui-ci revient en bouche et on retrouve le bon vieux Bowmore jusqu’a l’aftertaste, toutefois agrémenté d’un cask strength très bienvenu. Trop discrète pour ce qu’elle livre, au bar elle peut passer inaperçue, mais dans le verre elle est très confortable.

Duncan Taylor Auld Reekie 12 ans

46% alc./vol.
Édimbourg a longtemps été associé avec la fumée, le whisky et la royauté. Il fut rapporté en 1777 que non moins de 400 distilleries illicites existaient à Édimbourg. Celles-ci restaient facilement inaperçues dans la fumée épaisse qui remplissait Édimbourg, si bien que la capitale fut également affectueusement appelée “Auld Reekie”. Édimbourg a récemment perdu sa réputation de ‘capitale enfumée d’Écosse’ car le monde du whisky associe maintenant plus l’île d’Islay à la fumée qu’Édimbourg.

André 91%
Nez superbe, tourbe terreuse, grasse et huileuse, timidement maritime. Bouche généreuse des arômes habituels des whiskies de l’Ile d’Islay (tourbe, huileux et charbonneux), se drapant d’une bonne couche sucrée, élégamment balancée. C’est chic et riche et on ne s’en lasse pas. La finale est tout aussi agréable, les agrumes se mêlant à la valse. Bonne rétro-olfaction à saveur de poisson salé que l’on retrouvait dans d’anciennes versions de Bowmore.

Patrick 91%
Tourbe salée au nez… Pierre-Luc y voit aussi des peanuts et des notes de bruyères, alors qu’Emilie le trouve plutôt “racé” et une forêt de résineux plein de sève… Elle précise que ca lui rappele une promenade en raquette dans la dite foret quand tu prends un raccourci au travers des arbres. En bouche, PL croit y reconnaitre un vieux Talisker. En effet, le poivre est très explosif, tout comme le volcan poivré que cette distillerie nous inspirait. Bon. “Dommage” que ce soit en fait un Islay. La finale offre une belle longueur poivrée. Un excellent whisky, je m’en sers un autre verre!

RV 92.5%
Un peu de tous, mais quand il s’agit du meilleur des meilleurs… à la fois médicinal à la Laphroaig et frais à la Ardbeg 10, une point d’agrume à la Bowmore partage le nez avec une pointe d’animal à la Lagavulin. Mais pourtant, ce n’est pas un vatted, c’est un single malt. En bouche ca se précise, avec une tourbe animale très longue pour un douze ans, et une fumée comme j’en ai rarement autant appréciee. Un peu plus subtil que par les embouteillages de la distillerie, mais une très belle valeur, alors on s’en fout que la bouteille n’indique sa provenance.

Old Malt Cask Ardbeg Single Cask 1990

50% alc./vol.
Édition limitée à 312 bouteilles.

André 87%
Encore une fois, nous aurions pu se demander si c’est possible de gâcher un si merveilleux malt en le mettant entre les main d’un revendeur. Le “problème” Old malt cask”, c’est que j’ai personnellement de la difficulté à me faire imposer un malt, peu importe lequel, à 50% d’alcool et ce peut importe la distillerie. Compréhensible venant d’un embouteilleur, on économise à quelque part en sortant tout à 50% d’alcool peu importe la version, mais le consommateur lui, est-il gagnant ? Dans ce cas-ci, Ardbeg s’en sort tout simplement très bien. Ce n’est pas dû à toutes les marques/distilleries, mais Ardbeg s’est toujours bien prêté au jeu du haut degré d’alcool. Encore une fois on nage en terrain connu, peat, peat, peat, sel, à un degré d’alcool élevé mais qui n’y parait pas tant que ça une fois en bouche. Un plaisir, encore une fois.

RV 89%
Odeur de Toyo P175R/14, accoté sur un gros barbecue bien chaud. En bouche, le charbon attaque fort dès le début mais on est récompensé par un beau phénol bien fumé tout typique d’Ardbeg et une belle finale éthérée par l’alcool.

Gordon & McPhail Ardbeg 1996

40% alc./vol.

André 86%
Un vrai Ardbeg, superbe. Fumé, tourbé, salin, très distinctif heureusement, quand certains revendeurs “dépersonnalisent” les fûts qu’ils achètent parfois des distilleries. Une très bonne version pour un revendeur, avec laquelle on ne se sent pas dépaysé du Ardbeg conventionnel. Finalement les revendeurs font pas seulement de la “scrap” !

RV 86.5%
Mauvais départ mais sans gagner, toute une fin de course. Au nez, on a toujours affaire au plus sauvage d’Islay, mais un peu trop apprivoise. Même chose en arrivée ou celle-ci en est presque transparente, et trop douce pour sa vraie nature. Belle finale par contre, ou la tourbe rugit un peu de poivre et sel. Qu’aurait-il été s’il n’avait pas manque son départ?