Old Pulteney 30 ans

44% alc./vol.

André 90%
Citron et léger salé, nappé de crème glacée à l’orange et d’une touche de miel. Fort et puissant en bouche, toujours bien salé, texture crémeuse et saveurs de vanille. À la fois goûteux et ample mais aussi tellement doux et charmant, un peu floral accompagné de fortes saveurs d’essences d’oranges et de discrètes bananes. Le bois du fût de chêne est très perceptible en finale. Un superbe whisky maitrisant l’ambivalence des saveurs fruitées du terroir et des notes la mer.

RV 88.5%
Une cargaison de tangerines vient de débarquer au port, l’odeur de varech en moins. Avant de toucher le quai, les herbes jaunes, la terre tourbé et la main victime de tequila cruda (le sel sur la main avant la gorgée de tequila). Profondément vertical quoiqu’étroit, le goût débute avec de l’orange un peu acide, qui devient de plus en plus sucré et qui est vraiment confirmé par la seconde gorgée. La finale de tourbe salé conclut ce whisky sucré, excessivement et délicieusement maritime.

Patrick 92%
Une superbe complexité, très floral, légèrement salin, le tout avec une touche de chocolat. En bouche, les agrumes nous assaillent, mais la mêlée éclate rapidement entre les différentes saveurs. Le sel semble légèrement dominer, mais le miel et l’orge causent tout de même un certain grabuge, le tout confiné au ring par le chêne. La finale s’étire agréablement sur le chêne et les agrumes. Un whisky qui saura satisfaire le connaisseur qui y retrouvera une superbe diversité et un époustouflant équilibre. Cette distillerie a définitivement compris comment réussir un whisky de cet âge, ce qui est plutôt rare. Bravo!

Gordon & MacPhail Old Pulteney 8 ans

40% alc./vol.

André 81%
Gras et semble très âgé, plus de 25?? Goûtes le “Sapino”. Sucré et légèrement salé en finale. Idéal pour se taper le chemin de Compostelle en compagnie de Marcel Lebœuf tout en auto-flagellant.

RV 88%
Odeur indéterminée. Sent la vieille écorce et la gomme de sapin. Légère réglisse rouge très mince et la gomme de sapin se poursuit. Se dirige tranquillement vers les épines de sapins brûlés. Finale avec un doux sucré moelleux. Manque un peu de kick, mais est quand même capable de botter le cul à son grand frère de 21 ans!

Patrick 87%
Lointain sel de mer au nez. Au goût, il se révèle définitivement comme « coastal whisky » avec son goût de sel de mer extrêmement marqué. Légère réglisse rouge.

Oban 1995 Montilla Fino Finish – Distiller’s Edition

43% alc./vol.

André 91%
Voici un mariage unusuel, l’union de la tourbe et du sel avec les fines notes fruitées et sensuelles du fût utilisé en affinage. C’est comme l’union de Sandra Bullock et de Jesse James, à la différence bien sûr que cette union persiste et dure jusqu’en finale… Two worlds perfectly melting together. Une petite perle bien ficelée, une complexité d’une belle simplicité.

RV 92%
À en perdre son latin. Encore – et c’est loin d’être un reproche, la tourbe ensablée de la distillerie, malgré qu’au nez l’orange soit précédée par un petit côté herbeux doux. En bouche, le sable devient épices, puis la finale… son of a b*tch sweet peat motherf*cker that’s good, I’m in love. Et l’aftertaste a beau être moins volubile, il est tellement doux qu’il conclut très bien une expérience autrement tournique.

Oban 18 ans

43% alc./vol.
Édition limitée de 7700 bouteilles.

André 86%
Superbe nez fruité relevé par les épices, mais plus les fruits secs et le toffee, un loin écho salé en arrière=plan. En bouche, beau mélange salé avec un léger rappel poivré, accompagné d’une pelletée de raisins secs. On ressent bien l’effet maritime avec plus de puissance en bouche, tandis que le nez propose plus les fruits séchés. Le poivre s’élance sur le fond de la langue, séparé en milieu de langue par l’alcool qui lui, pique plus le bout de la langue. C’est passablement sec en bouche, surtout de part son côté de bois de chêne. J’aimes le tout jusqu’à son arrivée en bouche, mais la finale, avec sa combinaison poivre-bois de chêne me laisse un peu dubitatif.

RV 87%
Un sundae sur la froide plage de la ville portuaire d’Oban. Pour un malt que j’apprécie bien, un peu gêné même si le sable sucré se pointe derrière le malt générique. En bouche c’est tout autre, je me retrouve directement sur le sable, le ballon de plage tout près, mais la tourbe et les herbes pas très lointains non plus. En finale c’est encore mieux, je m’assoies sur une serviette de plage pour dévorer un toast de confiture à l’orange. Un peu trop près de ses congénères cadettes, mais la longueur de la finale justifie l’âge (et le prix) supplémentaire.

Patrick 88%
Au nez, on jurerait être à proximité d’une confiserie : le parfum est généralement sucré, un mélange de sucre d’orge et… d’orge. En bouche, toujours le sucre et les céréales, mais avec une petite pointe épicée à l’arrivée. A la deuxième gorgée, je détecte une petite touche de chêne et le sucre semble évoluer vers la cassonade. Le finale, d’une belle longueur, s’étire sur une légère cassonade. Je n’ai pas la dent sucrée en général, mais compte tenu que le tout est bien balancé, je ne peux que m’en servir un autre verre!

Ledaig 15 ans

43% alc./vol.

André 89%
Les effluves de tourbe se baladent, enrobent et se dissolvent dans votre bouche comme par magie. D’une simplicité et une subtilité désarmante. Heureusement il m’en reste une bouteille dans mon armoire.

RV 89%
Démonstration de tourbe mais tout en douceur, du départ à la fin, un fil de tourbe très jaune, délicieuse. Maintenant une rareté, mais toujours aussi délectable, mais il faut aussi être assez chanceux pour tomber sur une bonne bouteille, car cet embouteillage semble très tempéramental , et lorsque l’on tombe sur une bouteille ordinaire (par expérience, 2 fois sur 3), elle est vraiment, vraiment ordinaire.

Patrick 84%
Le nez est frais, marqué par les fruits et les agrumes. Le goût montre une orge prononcée et une légère vanille que je n’avais pas détecté au nez. Huileux. Les fruits et les agrumes sont toujours présents mais plus discrets. Bon, avec des milliers de whiskies différents, il va sans dire qu’ils ne peuvent pas tous nous impressionner par leur personnalité émancipée. Celui-ci est très intéressant, sans faute, et se boit facilement. Indubitablement, les bouteilles de cette distillerie se suivent et ne se ressemblent pas! On dirait plus un Tobermory qu’un Ledaig ??!! Où est la fumée???

Glen Garioch 1994

53.9% alc./vol.
Embouteillé en 2011, batch #32.

André 91.5%
Superbe nez de toffee (vive Glen Garioch), de sucre, de beurre, de miel. La bouche est tellement douce, le 54% d’alcool passe incognito en plus d’être éclipsé par les saveurs de pêches dans leur sirop, les raisins et le chocolat. Quel mélange bizarre mais tellement efficace. La finale est très directe et n’offre pas trop de surprise mais ne décevra pas personne également, l’efficacité est bien là ! Une superbe whisky, pas cher en plus !

RV 92%
Velours, fruits et chair chaude; une expérience de whisky sexuel. Gâteau avec crémage de vanille et de blé sucré, juste la bonne balance pour un whisky non aromatisé. L’arrivée est très forte, d’abord d’alcool, puis de grain, puis de parfum et enfin de vanille. Finale à tendance de canadien bourbonné pour rapidement revenir dans le bruyère de l’Écosse, pour un aftertaste très long. Comme son nez, un whisky qui approche la perfection: doux, chocolaté, sexy.

Patrick 92%
Au nez, tourbe florale, violette et caramel salé. En bouche, toujours le caramel salé et les violettes, le tout habilement marié par une belle fumée complexe. En finale, une fumée florale qui s’étire longuement. Un bel exemple de balance.

Martin 91.5%
Nez: Entrée de toffee en force. Herbe et fleurs. Agrumes. Forte présence du bois de chêne. Bouche: Fruits, vanille, toffee, épices. Un brut de fût dans toute sa splendeur… Formidable, magistral, souverain. Explosion de caramel salé. Finale: Longue, douce et épicée en alternance. Le salin est long et presque savonneux. Équilibre: L’allée des parfums chez La Baie. Je le répète encore, à se tirer dans les murs. Encore une fois mon coup de coeur de la soirée.

Isle of Jura Heavily Peated 1999

55% alc./vol.
Version élevée dans des fûts de chêne américain de 1999 à 2006, puis transférée dans des fûts de Bourbon de premier remplissage entreposés dans le chai #2 faisant face à la mer.

André 90%
Tourbe très prononcée mélangée à de la sciure de pin fraichement coupé. La bouche est plus “céréalée” tout en ne ménageant pas le côté maritime et tourbé et le sucre enrobant le tout permet d’hypnotiser temporairement l’effet de l’alcool qui revient pour la finale à saveur de cendre froide. Un métissage entre les anciennes éditions de Longrow tourbées et des single malts de Islay. Encore une fois, Jura sait nous épater. Dommage que cette édition ne fasse pas partie de produits phares de la distillerie car c’est un vrai chef-d’œuvre.

RV 88.5%
Un feu de camps passé en accéléré, de l’allumage des branches d’épinettes aux cendres encore chaudes du lendemain matin. Grain (orge malté), miel, blé sucré et plus tard, légèrement plastique. Le grain malté se poursuit en début de bouche, puis la fumée sort et tombe en cendre, avec de la cerise sauvage et de l’écorce d’épinette sèche et non gommeuse. Jura, à un jet de pierre de Campbelltown et de Longrow, encore une fois surprenante.

Patrick 90%
Fumée, tourbe et céréales au nez. Goûte le brûlé en malade ! Wow ! Pin typique de Jura, mais carbonisé. La tourbe est très présente, avec un soupçon de vanille. Finale avec une touche (mais vraiment une petite touche) de fraises. Le tout est équilibré de façon admirable.

Isle of Jura Prophecy

46% alc./vol.
« Nul n’est prophète en son pays »… pas si sûr ! En tout cas, cette version mérite bien son nom « prophecy » car, en dépit de son jeune âge, elle ressemble à un vieux guide spirituel portant la parole divine. A-t-elle pour mission d’apaiser toutes les superstitions ? A-t-elle pour but de nous donner l’envie d’apprendre le vieux norrois (vieil islandais) ? Le nom Jura vient de « hjörtr » qui signifie daim dans cette langue.

André 78%
A un peu ce même petit fond désagréable des Dalmore. Miel et fruits sauvages. Oranges. En bouche; difficile à cerner, fruits secs, sherry, bois humide, une touche d’eucalyptus sur un fond de texture cendreuse ou poussiéreuse. Finale de fruits en crescendo et gifle d’alcool. Je n’accroche pas… balance déficiente et toujours cette sensation désagréable de fûts de sherry de mauvaise qualité. Y’a quelqu’un qui semble boire sur la job à la distillerie Jura. On dirait qu’ils font exprès de s’attarder sur ces types de fûts qui sentent et goûtent le vieux, gorgé de sherry macérés. La distillerie qu’on aimerait aimer mais qui semble ne pas réussir à trouver sa niche.

Patrick 90%
Sel, tourbe et xérès dans un équilibre quasi-parfait.  Belle profondeur, belle complexité et belle texture huileuse en bouche.  Nez : Délicieuse tourbe toute en subtilité avec des notes de fruits, de vanille, de viande juteuse et de fruits.  Bouche : Tourbe et xérès, avec u peu de sel et de farine.  Finale : D’une belle longueur et savoureuse.

Martin 88%
Beau orange bruni, miel profond, bière ambrée. Nez: Un léger voile de tourbe se dresse devant un mur de fruits et de céréales. Citron, vanille et crème avec quelques fraises blanches genre pas tout-à-fait mûres. Bouche: Vanille, chocolat au lait et épices. Belle vague mielleuse et fruitée qui se laisse porter sur une petite volute de fumée. Finale: La tourbe continue agréablement ici avec curieusement une touche de sel marin. La sécheresse du fût se manifeste à cette étape de façon fort plaisante. Équilibre: Beau peated de jura. Plus de caractère que le superstition, tout en restant sobre et en évitant les pièges du Elixir 12 ans. J’aurais par contre aimé qu’il porte un énoncé d’âge.

RV 88%
Odeurs pesantes de sel et de beef jerky tout autant sale, tellement sale que la viande se goute a peine. Plus tard vient l’étrange tourbe du Jura superstition. En bouche, la farine de blé entier, assez vif sans toutefois être sec. La finale est élégante, relevée, expressive. L’aftertaste est aussi similaire. Le genre a servir a ceux qui ne jure que par Islay (et qui ne veulent jamais en sortir) pour prouver qu’il y a moyen de faire tourbe et insulaire sans imiter l’ile mythique.

Isle of Jura 21 ans 200th Anniversary

44% alc./vol.

André 79%
Jura est capable du meilleur…et du pire. Ce 21 ans est un scotch que l’on aimerait aimer mais qui n’a pas le panache qu’affiche le cerf ornant sa bouteille. Sucre et cerises marasquin, oranges, pêches confites, gâteau aux fruits, mais ensemble qui ne réussit pas à se livrer complètement. Diffus en bouche même si on distingue une certaine ligne directrice. Bien fruité, Sherry Blossom, mais s’Asséchant par la suite en laissant la sensation d’une couche de poussière de bois dans la bouche. Finale rappelant le sirop pour la toux à saveur de cerises et rappel omniprésent du bois à l’odeur de bois pourrissant dans les sous bois par une chaude et humide journée d’été.

Patrick 92%
Quel nez! Superbe! Un mélange de fruits mûrs, de pin et de pain rôti aux 12 céréales en font un whisky unique! La bouche est encore plus fantastique et unique. Une richesse de saveurs incroyable et difficile à décrire: pin, céréales, fruits… La finale, marquée par le bois et un léger sel, nous laisse dans un état contemplatif… Un peu cher, mais tout de même raisonnable compte tenu de l’âge. Un superbe cadeau à offrir (pour la St-Valentin par exemple).

Glen Garioch 12 ans (nouvel embouteillage)

48% alc./vol.
Vieilli en fûts de bourbon et de sherry.

André 86%
Poires et toffee, un peu floral aussi, un single malt calme et bien construit. La bouche est plus costaude, l’alcool aidant et affiche passablement d’éléments sucrés qui se mélangent bien avec les petits fruits rouges, finement épicés. Les effets transmis par les fûts de sherry sont très perceptibles en finale, qui s’avère plus pointue d’ailleurs. La texture en bouche me déçoit un peu par contre. Il y a aussi quelque chose qui cloche en rétro-olfaction, quelque chose qui semble relié au fût de sherry.

RV 88.5%
Un baril de whisky semble un bel endroit pour faire pousser les jeunes fleurs. Bien qu’à l’ouverture il sent le whisky vieillot, après 2 ou 3 minutes on retrouve le bruyère du Glen Garioch sans le côté mielleux sucré habituel. Conservateur mais bien équilibré en bouche, le bruyère conserve sa chaleur pour la finale où il explose à un niveau que seul Highland Park m’avait habitué. Le tout accompagné d’une pointe de baril brûlé. Quoique la finale est un peu courte (c’est un 12 ans après tout), cet exercice de style payant bien chaleureux est d’un rapport qualité/prix vraiment intéressant.

Patrick 91%
Nez de fruits et de fudge avec une touche florale. En bouche, les fleurs se révèlent être de la bruyère, avec une touche de caramel et un bon fond d’épices offrant une complexité intéressante. La finale, d’une belle longueur, s’étire sur de chaleureuses épices. Un scotch agréable, bien balancé, qui pourra satisfaire autant le connaisseur par sa complexité que celui qui recherche quelque chose de facile à boire. Embouteillé à un taux d’alcool idéal, il demeure l’une de mes plus belle surprise de la dernière année : plus j’en prends, plus je l’aime!

Martin 87.5%
Nez: D’une douceur singulière, agrumes, lilas, melon, touche de barbe à papa. Le haut degré d’alcool pince à peine les narines. Bouche: Chaud et mielleux, les épices et leu peu de vanille cèdent la place à une marée de caramel salé. Finale: Une petite vague de fleur de sel fait durer le bonheur. Équilibre: Vivement le choix de garder son taux à 48%, je ne crois pas qu’on aurait autant apprécié à moins que ça. Il ne faut jamais abaisser un taux d’alcool sans raison valable, fiez-vous à Maker’s Mark pour vous le rappeler. Comme disait Alec Baldwin il y a fort longtemps: “Si l’autorité n’a pas d’oreille pour écouter, elle n’a pas de tête pour gouverner.”