Black Grouse

40% alc./vol.

André 74%
Un nez ordinaire qui surf sur les céréales et les scones au beurre un peu secs et quelques filaments fumés et tourbés. La bouche est du même acabit auquel s’ajoutent les notes de caramel surchauffé et de vanille. La texture est ordinaire quoiqu’agréable, trop liquide et trop abattue à mon avis. Les oranges frémissent bien en fond de bouche en s’additionnant de poivre noir et de chocolat au lait, mais la texture est si pauvre… Par chance les épices, la tourbe fine et le poivre noir aident un peu à prolonger la finale. Mais bon, à ce prix-là, fallait pas s’attendre à réinventer le monde…

Patrick 90%
Tout ce qu’on peut désirer d’un blend au niveau de la complexité et de la balance.  Nez : Tourbe, fleurs fumées, notes de fruits, caramel, chêne et épices.  Bouche : Tourbe fumée, épices, fruits des champs et chêne brûlé.  Finale : D’une longueur moyenne et marquée par les épices fumées.

Martin 75%
Sa belle couleur d’un ambre absolu nous attire tel le chant d’une sirène, mais est-ce là que s’arrête le conte de fées? Nez: Légèrement fumé et tourbé, mais une bourrasque d’iode prend violemment le dessus. Suit une ambiance un peu florale et à peine fruitée. On m’a souvent vanté le penchant Islay du Black Grouse, mais dans le même ordre de qualité, il me fait moins voyager que le McClelland’s Islay. Bouche: Huileux, légère vanille étouffée rapidement par une pelletée de tourbe. Se termine par une touche terreuse. Finale: Tourbe et épices. Les médicaments s’étirent un peu trop à mon goût. Équilibre: Quand même un bon blend, mais toutefois pas mon favori. Beaucoup trop médicamenteux pour moi. Je me ferme les yeux et je vois du vert hôpital. Je suis encore tiraillé à savoir si je l’achèterais, il est quand même juste 35 dollars…

RV 82%
Belle tourbe, mais on dirait que le sucré du Highland Park veut un peut trop prendre le contrôle, ce qui fait qu’on ressent que ce whisky ne peut s’exprimer comme il le veut. Bonne sensation au palais, mais manque de finale pour être totalement appréciable. Sans être désagréable, il se fait meilleur dans le style vatted & peated et comparé à son frère le Gold Reserve, il n’arrive à la cheville.

Duncan Taylor Big Smoke

60% alc./vol.

RV 81%
Si Ronda Rousey peut se débarasser du sobriquet « one trick poney », ce n’est pas le cas de tous. « B » comme dans Bonjour tourbe qui s’estompe un peu trop rapidement dans le sel, mais sans être trop pressée. Manque un peu de profondeur par contre (si on le compare au Michel Couvreur Candid par exemple). Fleur de violettes africaines avant l’alcool qui frappe à l’image des octomores, sans finesse, avec une recette plus efficace qu’originale. Aftertaste presque déficient hormis l’alcool. Un one-line punch sans plus.

Johnnie Walker Green Label 15 ans

43% alc./vol.
Un vatted issu d’une quinzaine de single malts de 15 ans dont on reconnait entre autre le Talisker, le Cragganmore, le Linkwood et le Caol Ila.

André 82%
Nez riche et quand même plus attirant que ses consœurs; tabac, chocolat, épices, miel que l’on retrouve aussi en bouche malheureusement de façon trop éphémère pour moi, cédant la place à l’orge. Cette belle orchestration tombe à plat trop rapidement, même si l’orge déserte assez rapidement pour laisser le retour au chocolat, au miel et à la fumée pour la finale. Un patchwork d’arômes, livrés avec humilité mais ne comblant pas le vide laissé par le manque de texture en bouche et par l’attente inassouvi présentée au nez.

RV 75%
Agace. D’abord avec un manque de direction olfactive, une fois qu’il a respirer il est plus concerté, et m’étonne un peu avec de la pierre de lichen. Il y a plus de profondeur en arrivée avec un caramel fumé, mais la finale d’oignons sales, terreux et rances font dérailler le train.

Patrick 84%
Nez suave de lichen épicé et de caramel. Au goût, les épices, les fruits mûrs, le sel, la fumée et un léger caramel sont bien assemblés. En finale, le sel est omniprésent et les algues font surface. L’ensemble est bien équilibré, mais manque de l’effet « wow » que je me souviens d’avoir déjà vu dans cette bouteille.

Martin 87.5%
Le verre montre une belle robe d’un cuivre riche près de la châtaigne ou du marron. Non Steve, pas la couleur. En fait oui je parle de la couleur, mais celle du whisky, pas du marron. Nez: Tout-de-go, impression surette avec un côté sec. Un air de citron, lime et pamplemousse à l’avant-plan, supporté par des effluves de feuilles de tabac et de terre humide. En-dessous de tout cela, on croit percevoir d’infinitésimales traces d’amande et de vanille. Bouche: Riche et onctueux. De jolies notes de citron s’effacent derrière un mur de crème glacée à la pistache. Le fait que cette expression titre à 43%, et non pas 40% comme bien d’autres blends, aide particulièrement à lui fournir un corps qu’elle n’aurait pas eu en d’autres circonstances. Finale: Retour de la vanille et du citron, enrobés d’une belle mais pas trop affirmée dose de fumée de tourbe. Équilibre: Éblouissante complexité pour un blend. Ses quinze ans lui vont à merveille. J’adorerais pouvoir trouver cette expression en sol québécois…

Dewar’s 12 ans

40% alc./vol.

Martin 84%
Nuances d’ambre-caramel. Nez: Grain et caramel. Pomme, vanille et raisins secs. Infime pincement d’alcool, un chatouillement même. Bouche: Raisins secs juteux et frais, genre de la fruiterie. Pommes, poires et vanille. Un peu épicé et poivré pour masculiniser la fin du palais. Finale: Fruitée et poivrée. Douce et moyennement longue. Passe par les raisins et la plus légère des fumées pour finir sur une lourde note de chocolat noir amer. Équilibre: Surprenant, dans le bon sens. Pour le prix, ça reste un bon dram de semaine si vous pouvez vous le procurer. J’ai la curieuse impression que ce blend est un peu la réponse de Dewar’s au Johnnie Walker Black. Tout dépend si vous feelez plus fumé ou fruité ce soir-là.

Cutty Sark

40% alc./vol.
Cutty Sark est une marque de blend qui a été créée le 20 mars 1923 par un marchand de vin et de spiritueux basé à Londres Berry Bros & Rudd. Le nom de la marque provient du fameux clipper Cutty Sark, lui même étant le nom d’une sorcière dans un poème de Robert Burns. Le fabricant a sponsorisé de 1973 à 2003 la Tall Ships’ Races, une compétition créée en 1956 à laquelle participent d’anciens grands voiliers, en l’honneur du Cutty Sark et pour perpétuer l’époque héroïque des courses de clippers. Durant ces trente années, la course porta donc le nom de Cutty Sark Tall Ships’ Race.

Patrick 80%
Un whisky agréable et facile à boire. Pas un whisky de compétition, mais définitivement un whisky de soif! Nez : Un beau mélange de whisky de grain et de vanille avec une touche de bois frais. Bouche : Du bois, de la vanille et des céréales qui ont trempées dans le lait. Finale : D’une longueur moyenne, marquée la vanille et le bois sec.

Martin 78%
Nez: Très fruité. Fraises et crème, shortcake même. Rayon de miel. Suit un léger côté médicinal qui ne prend pas trop de place. Un deuxième nez révèle un souvenir de petit caramel mou Kraft. Bouche: Encore frais et fruité. On remplace doucement la face sucrée par une vague de poivre blanc, pour terminer en douce sur le sel marin. On se croirait même sur le pont du Cutty Sark. Finale: Chaude et longue, voire même réconfortante. C’est ici qu’on décèle le malt, accompagné de poivre et de bois. Présence de chocolat. Équilibre: Belle surprise. Beau mixer, je dirais même beau blend de party. Au format disponible en SAQ, je n’aurais pas peur ni honte de laisser traîner la bouteille sur la table lors d’une fiesta.

Compass Box The Peat Monster

46% alc./vol.
Ce Vatted malt non filtré à froid résulte de l’assemblage de quelques fûts des distilleries Ardmore (Speyside) et Laphroaig (île d’Islay). Le plus fumé des single malts du Speyside, Ardmore, associé au plus tourbé des single malts écossais, Laphroaig. Pour le 5ème anniversaire de son malt le plus réputé, John Glaser, fondateur de Compass Box, a imaginé une version encore plus tourbée, plus fumée, plus riche et plus forte en degré.

André 87%
Jeune tourbe et fumée du style Ardbeg qu’on aurait dilué avec un peu d’eau. Le sel apparait avec plus d’intensité en bouche et vient compléter le trio – sel, tourbe, fumée – afin de livrer un bon vatted tout à fait Islay. Perd des points pour le manque de texture en bouche, il est un peu clair et ne tiens pas en bouche et sa présence est malheureusement éphémère.

RV 85%
Bien balancé au nez, tourbe jaune, fumée. Vraiment funny en bouche! Tourbe plus fumée, aftertaste avec de la paille.

Patrick 87%
Wow! Juste en ouvrant la bouteille, j’ai été émerveillé. Ressemble à du Ardbeg. Au goût; wow, wow, wow! Tourbe, fumée, mais rien de vraiment salin…donc pas nécessairement Islay finalement…

Martin 85.5%
D’une couleur plus pâle que de la paille, on jurerait pratiquement un vin blanc. Nez: Vanille, fruits et bacon. Pommes, beurre, amandes fumées et chardonnay. Quand on s’y attarde, une touche d’iode tente un échappé. Bouche: Bon malt. Pommes, miel et épices. Vanille, poivre et sel avec un tout petit peu de tourbe. Finale: Belle fumée de tourbe et de copeaux de chêne. Menthe et raisins complètent le tout sur un fond de cacao. Équilibre: Vraiment intriguant. Mais de là à l’appeler « monstre », on repassera. C’est tout de même bon et ça se déguste bien, mais je crie au scandale pour fausse représentation…

Johnnie Walker Red Label

40% alc./vol.
Produit phare de la gamme, essentiellement destiné au cocktails. Il s’en vent 120 millions de bouteilles par an, ce qui en fait le whisky le plus consommé au monde. Ce blend très équilibré, malté et légèrement tourbé est obtenu à partir de près de 35 whiskies de grain et single malt.

André 79%
Musclé, radis et épices sur fond de rye Canadien dilué avec trop d’eau. Sec en bouche. Pommes et vanille s’estompant dans une fine brume fumée. Finale toujours sur les mêmes notes sèches de grain et de cannelle. Ferme et direct.

Patrick 80%
Au nez, légère tourbe et céréales. Au goût, l’alcool de grain prend trop de place. Jus de fruit, caramel et épices dilués dans un grand verre d’eau. En finale, une petite pointe de fumée vient racheter quelques points, sans plus. Définitivement trop dilué par l’alcool de grain et l’eau, car sinon il serait très bon.

Martin 81%
Je lève mon verre au soleil devant le lac et j’admire sa couleur d’un cuivre sombre et profond, voire même bruni. Nez: Toffee sec et brûlé souligné par l’influence du grain. Notes de cuir fumé avec une touche de pomme. Ça m’évoque un peu de l’asphalte ou bien un parfum cheap. Bouche: Juteux à souhait. Sucré avec un côté vanille hyper présent. Les céréales sont toutefois au rendez-vous, mais le sucre est tellement épais que ça lui coûte quelques points. Finale: Trop courte avec une infime vague de fumée qui accompagne un aspect malté présent à l’arrière-plan depuis le tout début. Équilibre: C’est parfois bon de laisser une chance au coureur. Ce JW n’est pas bon que pour les cocktails.

RV 78%
Un peu trop irish comme amplitude de saveurs. Plastique, orange et odeur de végétal pas frais. Aucune arrivée en bouche, il faut attendre avant de goûter de l’orange ranche fumée. Le tôt se conclut sur un retour végétal de mousse de lichen un peu boring.

Smokey Joe Islay Malt

46% alc./vol.
Le Smokey Joe Islay Single est élaboré à partir de l’assemblage des single malts de l’île d’Islay réputés pour leur caractère marin et tourbé Smokey Joe est un blended malt non filtré à froid.

André 85%
Un exercice de style sur la fumée et la tourbe plutôt que le whisky en tant que tel. Tourbe citronnée, fumée soutenue, suie de charbon. Un peu plat en bouche après l’intensité du nez, tout de même passablement sucré et bien relevé en finale où la tourbe omniprésente envahit la bouche. L’alcool semble aussi plus prononcé en finale, ce qui soulève l’ensemble de façon surprenante. S’accompagne très bien du thé Lapsang Souchong !

RV 84.5
Smokey et fancy, ça rime mais vraiment pas dans cette bouteille. Poivre et sel du Laphroaig, mais immédiatement envahi par la grosse fumée bleue, qui se poursuit en bouche. Malgré une petite pointe de tourbe, c’est la fumée maintenant blanche, telle que celle qui s’échappe de feuilles humides, qui mène la course des saveurs pour une finale un peu courte dans les herbes jaunis. Aucunement diplomatique, un bon test pour savoir si on aime davantage la tourbe que la fumée.

Patrick 87%
Nez fumé, tourbé, salin et avec une touche d’agrumes. En bouche, une puissante tourbe en premier lieu, très marqué par les épices et… Me rappelle de l’eau salée avec laquelle on se gargarise! La finale est paradoxalement intense et un peu courte. Efficace, s’il était un peu moins cher, il serait mon scotch de prédilection pour les tailgates.

Douglas Laing Double Barrel Caol Ila & Tamdhu

46% alc./vol.
« Deux distilleries, un whisky », telle est l’idée derrière cette série composée de trois expressions lancées en 2010 par la maison de négoce écossaise Douglas Laing. Derrière chaque whisky se cache en fait un blended malt, assemblage de deux single malts distincts en provenance de deux distilleries, mis en bouteille suite à un temps de mariage à 46% et sans filtrage à froid. Le but recherché est de créer un nouveau whisky, tout en mettant en valeur chaque composant du mélange. En général, les assemblages de cette gamme se font à partir de deux malts de régions et de style que tout semblait opposer jusque-là : Speyside et Islay, Mainland et îles, fûts de bourbon et fût de xérès… Le résultat, toujours intriguant, est parfois surprenant !

André 83.5%
Dans cet affrontement entre le lutteur Sumo Caol Ila et le représentant de Western Spaghetti Tamdhu, on n’est pas surpris de la domination fumée grasse immédiatement présente au nez. La présentation est huileuse et un peu crasseuse, légèrement industrielle dans l’approche, avec la fumée de tourbe grasse, les cosses de pommes vertes, le mélange de miel et de vanille, notes de chocolat noir, tarte à la lime et citron, une touche d’agrumes aussi. La bouche se livre au départ de façon presque feutrée, texture un peu molle et légèrement diluée, mais on ressent rapidement les influences maritimes avec le sel de mer et les agrumes fraiches. La bouche est tout de même pas mal rectiligne côté saveurs, les influences du Tamdhu sont rendues presque seulement par la texture un peu lente et ratoureuse. Bon soubresaut d’épices en finale qui racolent avec la fumée de tourbe huileuse, malheureusement le whisky s’essouffle beaucoup trop rapidement en bouche et s’éteint sans passion. C’était probablement un couple dont la relation était vouée à ne pas trop fonctionner.

Patrick 84%
Fumée de tourbe offrant une belle intensité. En bouche, toujours la tourbe, mais pas aussi puissante… On dirait qu’on lui a ajouté un peu d’eau. Finale de tourbe et d’épices. Bref ,une belle curiosité, assez bonne.

RV 88.5%
Caol Ila + Tamdhu = Impressionnant + excellent. Festival d’épices, peu de fumée vient du Caol Ila mais l’ensemble respire d’épices, de tourbe et de cèdre. Même chose en bouche où c’est un peu trop clair au début mais où le fruit arrive ensuite de nul part. Finale à fond sur le cèdre, c’est un vatted (blended malt) aux allures de single malt à quel point le mélange est bien fait et semble naturel. Tout en nuance, un blend? Peu importe.

Douglas Laing Double Barrel Talisker & Craigallachie

46% alc./vol.

RV 81%
Une étrange partie de rugby entre joueurs de hockey et de soccer. Bizarre dès le nez avec un mélange de fumée et de grain qui laisse une impression de match pas vraiment approprié ou élégant. Arrivée claire et liquide heureusement suivi d’un boom de fumée alors que Talisker semble prendre l’avance. Finale plus standard à quelque part entre Talisker et Mackmyra, spécialement avec l’aspect spécialement chimique de ce dernier. De bons éléments, mais pas vraiment dans la même bouteille.

Patrick 90%
Nez de tourbe herbeuse. En bouche, fumée, épices, et tourbe. La finale s’étire sur la fumée. Une superbe complexité, on jurerait un vatted. A ben. C’en est un. Lol.