Bruichladdich 12 ans (nouvel embouteillage)

46.25% alc./vol.

André 87.5%
Très fruité raisins verts, vanille crémeuse, beurre froid. Plus sucré en bouche, une bonne vague de raisins accompagnés d’une pointe florale. Très doux et vraiment rafraichissant. Finale finement tourbée, avec un retour sur les omniprésents raisins.

RV 82%
Même du côté calme d’Islay c’est une pièce instrumentale qui se perd dans l’air. Tout d’abord avec du beurre et de la fleur, il n’y a pas de surprise, ni bonne ni mauvaise. Au moins, un goût légèrement tourbé aux accents fleuris de lys marque une brève présence, autant en bouche qu’en aftertaste. Rien de remarquable, mais au moins ça passe bien.

Patrick 90%
Au nez, fruits, orge et chêne qui tentent de cacher un petit côté maritime. En bouche toutefois, la première chose qui nous frappe est le sel, puis la saumure, qui évolue vers une saveur rappelant un bouillon de poisson d’une délicieuse soupe asiatique. L’orge et une touche de raisin nous rappellent toutefois efficacement qu’il ne s’agit pas d’une soupe mais bien d’un très bon scotch! L’ensemble présente une belle texture huileuse qui permet de prolonger la finale, qui est passablement salée, au point de nous encourager à prendre une gorgée de plus pour nous désaltérer! Un superbe scotch, bien équilibré, offrant un bel ensemble de saveurs et qui est simplement agréable à boire en toutes circonstances, ma bouteille trop rapidement vidée en faisant foi.

Bruichladdich 12 ans (ancien embouteillage)

46% alc./vol.

Patrick 90%
Nez : Vanille et beurre, avec du chêne et des fruits exotiques. Bouche : Sel et épices, puis fruits mûrs chêne et vanille. Finale : Longue et chaleureuse. Balance : Wow, je comprends pourquoi j’ai fini la bouteille aussi vite. Quel bonheur! Quelle complexité! Quel équilibre! J’aime.

Martin 88.5%
Nez: Vanille, chêne et caramel au beurre. Fleurs et légère fumée. Fraîcheur et fruits tropicaux. Bouche: Miel, vanille et épices douces. Chêne, fruits tropicaux et crème. Finale: Chaleureuse et épicée. Assez boisée et mielleuse. Équilibre: Belle complexité des saveurs, comme quoi Bruichladdich maîtrise autant les styles non-tourbés que les styles tourbés. Bravo.

RV 82%
Vraiment doux au nez, avec de la vanille mais peu ou pas de tourbe, mais il mérite de respirer un peu. L’arrivée est chaude et mielleuse, et se développe lentement avec un peu de cendre tombée sur un vieux tapis un peu humide. La finale est un peu soporifique, et me fait penser à un blend. Ok si je me sens fatigué un peu et que je ne désire pas être challengé.

Bruichladdich The Laddie Ten

46% alc./vol.
Dix ans après le rachat de la distillerie par Mark Reynier et un groupe d’investisseurs privés sept ans après sa fermeture en 1994, le tout nouveau 10 ans d’âge est enfin disponible! Composé entièrement de stock distillé par les nouveaux propriétaires, cette cuvée, surnommée “The Laddie” a été créée par Jim McEwan, ancien distillateur chez Bowmore et légende dans le monde du single malt whisky écossais. Produit à base d’une bière de malt 100% écossais, et après une longue fermentation, ce whisky a été distillé lentement afin de conserver le maximum de texture et de goût. Mis en fût au degré exceptionnel de 70% (au lieu du 63,5% standard en Écosse) il a été vieilli intégralement sur l’île d’Islay dans les chais de la distillerie. Après 10 ans de vieillissement, il a été réduit à 46% avec de l’eau de source d’Islay, et mis en bouteille sans filtrage à froid.

André 86.5%
J’aime le côté “mer paisible” de Bruichladdich, pas la mer puissant et robuste des Bowmores et des Ardbegs, ce côté marche au bord de l’eau par une journée ensoleillée. Le nez est frais avec des accents de citron, ponctué des notes de vanille et de toffee du fût de bourbon. Tarte au citron servie au bord de la mer, un whisky maritime mais sans brusquerie. Un sursaut de nectarines-tangerine et d’épices en finale de bouche. Ne sera peut-être pas le scotch qui vous étonnera au plus haut point mais définitivement bien construit, bien balancé. Les éléments sont agréable et représentatif de Bruichladdich.

Le premier 10 ans d’âge – suivant le rachat de Bruichladdich par McEwan et ses partenaires en 2001 – venait à peine de sortir que l’on apprenait la vente de la distillerie au groupe français Remy cointreau. Mark Reynier criait haut et fort à qui voulait bien l’entendre – pas plus tard qu’à l’automne dernier – que la distillerie n’était pas à vendre… La réalité nous a bien vite rattrapé et les accords de « Money Talk » d’AC|DC ont dû résonner jusque dans les warehouse de Bruichladdich.

En 10 ans de hauts et de bas et l’avalanche d’éditions de toute sorte (souvent critiquée d’ailleurs, à tort ou raison), il était devenu difficile de suivre la ligne directrice de Bruichladdich. Pas que cela était désagréable, loin de là, on a eu droit à de belles pièces dans ce déluge de toute sorte, mais où voulait bien nous amener Jim McEwan et sa troupe ? Même notre ami Benny aurait dû ré-hypothéquer sa maison et travailler 80 heures de plus par semaine afin de pouvoir s’offrir la totalité des novelties de la distillerie…

Espérons que les valeurs qui étaient chères à McEwan trouveront écho dans les bureaux de Remy Cointreau. Il faut bien avouer que la distillerie à su ébranler à plus d’un égard les murs austères et rustres de la SWA et de certains gens frileux de changements tourbillonnants dans le millieu du whisky, mais le marché écossais avait-il le choix avec toute cette nouvelle vague de micro-distilleries qui foisonnent de par le monde ? Comment rivaliser avec les géants voisins Ardbeg et Lagavulin et leurs conglomérats ayant 20 fois le budget annuel de la petite distillerie ? Innovation ! Et ça, personne ne pourra blâmer McEwan pour ses efforts en ce sens. C’est, dans un certain sens, un bien triste anniversaire que ce Bruichladdich 10 ans – The Laddie Ten.

RV 82.5%
Au milieu du Speyside, trop confortablement assis sur une chaise longue d’une maison de retraite. D’étranges effluves chimiques doucereuses se présentent de manière très feutrée dans un malt somme toute tranquille. Ensuite, le ton monte en bois et grain brûlé malgré une faiblesse au niveau de l’alcool qui à mon avis aurait su amener plus rapidement les saveurs. Enfin, le tout se conclut de manière admirable dans une finale qui manque de tonus mais qui contient une intéressante portion de gruau, de fraise et de vanille.

Patrick 90%
Fumée, tourbe, chèvrefeuille. En bouche, l’arrivée en bouche est wow! Suave, chaleureuse, fumée, tourbée, légèrement vineuse. Crémeux en bouche. La finale s’étire sur les épices. Une belle richesse de saveurs bien équilibrées. Un excellent rapport qualité/prix. Ok, j’en veux une.

Bruichladdich 10 ans (nouvel embouteillage)

46% alc./vol.

Patrick 84%
Frais, vif. Au goût, fruité, “zesty”, frais et vif. Malgré que je n’y retrouve pas ce que je recherche dans un malt d’Islay, il s’agit d’un malt de très grande qualité. Toutefois, le rapport qualité/prix de Bruichladdich laisse toujours à désirer, probablement à cause de leur importants efforts marketing. Malgré tout ca, une collection bien garnie se doit de contenir un Bruichladdich.

Brora 30 ans 8th Release

53.2% alc./vol.
Ce single malt brut de fût est l’une des plus belles versions de Brora jamais embouteillée. Une série limitée à 2652 bouteilles. L’ancienne distillerie fut fermée en 1969 puis réouverte en 1975 sous le nom de Brora pour être définitivement fermée en 1983. Brora produisait le single malt le plus tourbé des Highlands. Il était même surnommé par certains amateurs « le Lagavulin du Nord ». Le single malt de la distillerie Brora possédait dans certaines de ses versions un niveau de tourbe équivalent à celui de Lagavulin. Hormis ce trait de caractère, Brora se révèle toujours ample et onctueux. En 1983, dernière année de production, la distillerie produisit un malt légèrement tourbé aux notes florales (iris) d’une précision remarquable. Édition limitée à 2652 bouteilles.

André 90%
Tourbe sucrée, foin et un p’tit quelque chose qui rappelle les fraises du BenRiach Curiositas. Apparait frais et jeune malgré son Âge. Plus camphré en bouche qu’au nez et accompagné de tourbe et de fumée. La finale – très longue – nous transporte plutôt du côté des agrumes et des fruits tropicaux tapissant un fon légèrement salé.

RV 90%
Expérience tourbiaque exceptionnelle. Saute aux narines avec une tourbe fruitée comme je n’avais jamais goûté auparavant. Au nez, a quelque chose du Curiositas, avec un fruité mi-agrume mi-fraise. L’arrivée est beaucoup plus épicée, avec l’aigreur du gingembre et du chêne, ce qui lui confère un caractère beaucoup plus jeune que ses 30 ans. En finale, c’est le retour sur la fraise, peut-être un peu trop fort, et malgré son prix élevé l’expérience est vraiment bien réussie.

Patrick 90%
Parfum de champs d’orge au bord de la mer… Je détecte aussi une légère touche de petits fruits rouges. En bouche, définitivement maritime: très salin, une bonne touche de bois brûlé, toujours l’orge et le tout marié ensemble par une texture des plus agréable. La force de l’alcool me semble parfaite. La finale, plutôt salée, s’étire longuement sans nous faire oublier le bois brûlé. Une distillerie dont les rares produits, presque toujours excellents, sont devenus trop chers pour le commun des mortels.

Duthies Bowmore 17 ans

46% alc./vol.

André 87%
Fruits, tourbe et nez très envoûtant d’agrumes et de citrons. Bouche encore plus citronnée, liquide et claire, mais soutenue par l’alcool, et toujours cette tourbe et cette suie de charbon et de sel qui s’étirent dans des notes d’agrume. Finale décevante, axée principalement sur cette fumée de tourbe, mais la rétro-olfaction est vraiment intéressante.

RV 88.5%
Toujours sur Islay, on se croirait dans une vallée inconnue des distillateurs. S’agit-il réellement d’un Bowmore? Au nez, c’est une tourbe sans sel surplombée par une fumée de cèdre étrange. Cependant en bouche, on aperçoit au loin les pagodes de Bowmore, avec une finale non sans rappeler l’ancien Darkest d’où un peu de fumée s’échapperait de la pierre polie. Un peu blasé des Bowmore traditionnel? L’aftertaste de sel mais aussi de chêne confirme de manière convaincante ce choix.

Patrick 85%
Nez marqué par la tourbe les herbes et une touche d’agrumes. En bouche, la texture est très huileuse, et le goût fumé et tourbé. En fait, on dirait un l’odeur se dégageant d’un feu de camp le lendemain matin… La finale, fumée, est plutôt courte. Un très bon scotch, mais manque d’intensité au niveau de la finale, ce qui fait perdre plusieurs points.

Berry’s Own Bowmore 1994-2008

46% alc./vol.

André 88%
Tourbe fraiche et notes d’iode. Pétrolé et hautement phénolique. Très bien présenté au nez, bel équilibre même si les éléments du nez sont pas très subtils. Il est par contre plus diffus en bouche, atténué mais reprend de la force en finale. Les sels marins et le citron apparaissent en finale et s’accompagnent de varech et d’algues séchées. Chaque gorgée supplémentaire gagne en intensité. Ressemble à un Kilchoman avec une texture moins huileuse et surtout moins crasseuse.

RV 87.5%
Pourquoi Islay? Réponse. Comme introduction d’Islay, avec cette bouteille il est possible de découvrir le sel typique de la distillerie, accentué par une bonne mesure de tourbe citronnée. Doucement poussée par un vent de fraicheur, l’arrivée se présente tranquillement pour retrouver en finale le bon vieux caractère franc du whisky, accompagné d’une belle finale qui confirme cette édition comme une bonne introduction.

Patrick 88%
Parfum de tourbe poisseuse, de fumée et de goudron. En bouche, un mélange d’épices, de sel, de tourbe et de goudron. Le tout commence doucement, mais gagne en intensité vers la finale. Finale d’ailleurs porteuse d’un sel intense qui s’étire longuement. Une belle prise!

Bowmore 10 ans Tempest Batch #1

55.3% alc./vol.
Édition limitée à 12000 bouteilles.

André 88.5%
Très sucré, permettant de neutraliser le taux d’alcool de plus de 55%. Tourbe – évidemment – une pincée de sel en prime et une belle présence de cacao. Finale sur un rappel de tourbe salée, un brin de poussière de pierre. Finale de belle longueur. Me réconcilie avec cette distillerie qui avait perdue quelques plumes dans ses embouteillages réguliers.

Patrick 88%
Nez fumé et salé typique d’un bon Bowmore. Au goût, sel, très marqué par les agrumes et légère tourbe. Une valeur sure.

Martin 89%
Nez: Tourbe, sel marin et citron. L’épine dorsale de Bowmore est impossible à manquer. L’alcool d’emblée annonce sa présence, avec pierre lavée et agrumes en puissance. Bouche: Tourbe herbeuse et citronnée, malt, bois et cannelle. Un peu cendreux, superbe texture huileuse. Finale: Longue et chaude, les épices et la tourbe sont les premiers au rendez-vous. Impression restante d’agrumes et de cendre. Équilibre: Très belle édition cask strength, du Bowmore comme il ne s’en fait plus.

RV 88%
Les fruits sont très présents avec de la confiture aux fraises sans sucre ni pectine, avec un peu de vanille qui se mélange au tout. En bouche, les fruits sont présents à l’ouverture mais sont aussi rapidement remplacés par la fumée, puis la tourbe puis enfin le sel typique de la distillerie. La finale est de bonne longueur et l’alcool est moins évident que l’ancien cask strength sans toutefois être totalement effacé; c’est du Bowmore qui ne me semble ni forcé ni contraint. Un digne remplaçant du défunt cask strength dont le petit côté sucré excuse le 15$ supplémentaire, que je verrais très bien servi avec de la truite aux canneberges dans un chalet dans le fond du bois sur le bord d’un lac.

Bowmore Fèis Ìle 2009

57.1% alc./vol.
Distillé en 1999, entrepôt #6, fûts de sherry, de bourbon et de vin, bouteille #619 de 900.

André 88.5%
Très fruité, mais plus franc en bouche que l’édition 1981; cerises et fruits rouges, Cherry Blossom, miel, amandes, chocolat noir. Extrêmement doux en bouche à l’arrivée, c’est assez incroyable de penser que c’est un Bowmore ça… surtout un 9 an d’âge. Si on le garde en bouche par contre, l’alcool vous clouera la langue au palais, le sel est bien présent maintenant, le sherry aussi qui monte progressivement en crescendo. Celui-ci s’accompagne d’une touche d’orange et de café noir fort. Finale franche, maritime qui manque par contre de punch. L’équilibre de chacune des étapes de la dégustation est en dent de scie, mais les saveurs et l’ensemble sont très agréables.

RV 92.5%
Brûler les ponts pour éviter les mauvais pas. Bruyant à l’olfactive remplie d’oranges juvéniles et peut-être une inquiétante pointe de souffre qui se confond dans une tourbe plus éloignée qu’à l’habitude. En bouche, le souffre est troqué pour le silice et le graphite saupoudrés de chlorure de sodium et de limon. En finale, très jolie explosion de tourbe fraîche, qui balaie au passage tous les étranges minéraux, pour ne laisser qu’un souvenir maritime d’une longueur étonnante pour un whisky d’à peine 9 ans. Sans contredit l’une des meilleures quoique difficilement trouvable édition de Bowmore.

Patrick 94%
Au nez, un exercice facile pour retrouver les ingrédients de base : le sel, le xérès et le vin rappelant un bordeaux. En bouche, d’abord le sel, puis le xérès, puis un doux vin… La finale est marquée par une touche de tourbe rarissime chez Bowmore. Wow, quel mélange, quelle richesse, quel équilibre pour un si jeune whisky. La force de l’alcool est à peine perceptible et ne rends que l’expérience plus intéressante. Définitivement l’une de mes surprise de l’année. Dommage qu’il s’agisse d’une édition limitée, j’en aurais bien fait mon dram régulier.

Bowmore Dusk

50% alc./vol.
Le Bowmore Dusk est l’un des malts d’affûtage spéciaux de la compagnie Bowmore. Premièrement vieilli dans d’ex fûts de chêne, il a subi un vieillissement supplémentaire en fûts de vins Bordeaux Claret. Désormais discontinuée et est considérée comme une pièce de collection.

André 88.5%
Comme le mentionnait RV, un essai risqué qui s’avère payant. Jumeler le goût des fûts de Bordeaux au style distinctif d’Islay de Bowmore aurait pu être désastreux. Ce n’est pas le cas ici. L’apport du vieillissement en fût de Bordeaux vient adoucir un taux d’alcool de 50% et les saveurs marines et doucement vineuses et liquoreuses s’entremêlent gracieusement dans un ensemble surprenant. Un exploit dont on n’aurait pas soupçonné l’ampleur au départ. Superbe! Nez de sherry épineux et pointu, le cask finish est bien en évidence. Cerises, raisins rouges, texture ronde et très agréable en bouche. Malgré son 50% d’alcool, il demeure très doux mais le tout est soutenu et diversifié. Le sel et les notes maritimes en complément. Finale apaisante sur la déclinaison de ces mêmes éléments. Dans le style bordeaux finish, un succès.

RV 85%
Un mariage plus risqué que d’autres avec un port cask étant donné la nature plus “sauvage” du Bowmore, mais un résultat plus payant. Comme le sherry cask 16 ans, la puissance de l’alcool y est, mais est agréablement compensée par le choc des 2 forces différentes qui rencontrent.

Patrick 92%
Bowmore, oui, définitivement le sel; rappelle plus le porto que le vin; Super, on ose franchir des frontières, on profite de la capacité du whisky à se marier aux autres alcools; Le vieillissement dans les futs de Bordeaux lui a donné un personnalité unique; Idéal pour les débutants malgré son taux d’alcool (50%).