Tomintoul 10 ans (ancien embouteillage)

40% alc./vol.

André 81%
Fruits secs et raisins. Boisson gazeuse à l’orange. Arrivée flat et vide… sucre passé date puis compote de bananes vertes. Frais et simple…trop simple. The « Too Gentle Dram » to me.

RV 81%
Débutant. Céréales mouillées, un peu dans le thème usuel de la distillerie, or il semble manquer de maturité. En bouche, il tombe un peu à plat avant que le grain aigre se fasse sentir. La finale est quand à elle un retour éthéré sur le caractère de la distillerie, avec le lait chaud dans le fond d’un bol de Sugar Crisp. Mais le pot de miel dans les mains du gros nounours n’est pas trouvable.

Patrick 80%
Menthe et xérès au nez. Au goût, arrivée marquée par la menthe qui évolue vers le xérès en passant par la banane verte. Finale qui s’étire sur une touche épicée. Bien équilibré, intéressant, mais avec la menthe, définitivement pas dans mes goûts.

Tomatin 18 ans

46% alc./vol.
Ce malt, vieilli pendant un minimum de 18 ans, a été marié pendant une certaine période dans des fûts de Sherry Oloroso.

André 83%
Céréales maltées, fond de sherry et de fruits secs. Bouche où les divers éléments se fondent très bien ensemble sans qu’aucun de ceux-ci n’émerge plus que l’autre. Finale où les vapeurs de cigares lointains apparaissent, un peu de tourbe mais le tout de façon très posée et calme. Pas très surpris par cet embouteillage mais qui n’a aussi pas de réelle faute tant au nez qu’en bouche.

Patrick 87%
Très léger fruits sucré et tout aussi légèrement tourbé. En bouche, toujours les fruits et la tourbe, avec un sucre de canne plus intense. Le tout demeure toutefois relativement délicat. Contrairement au reste de l’expérience, la finale semble manquer un peu d’équilibre. Qu’à cela ne tienne, il suffit d’en prendre une autre gorgée rapidement!

Martin 84%
Nez: Malt grillé, miel et xérès. Biscuits Goglu et bois. Raisins et dattes. Cigare roulé. Cassonade et zeste d’orange. Bouche: Texture huileuse avec les saveurs astringentes du fût de xérès. Raisins, toffee, dattes, tabac, chêne. Très puissant, voire même trop. Finale: Longue, longue, longue. Son agressivité est sans relâche et maintient les notes susmentionnées. Équilibre: Sans aucune subtilité, les whisky makers de Tomatin se sont-ils dit: “Sortons un 18 ans sherry cask juste parce qu’on le peut?” J’ai l’impression qu’à 43% il aurait été aussi bon.

Tomatin 15 ans

43% alc./vol.

André 82%
Oranges, pêches et citron, vanille crémeuse, une belle salade de fruits malheureusement très sucrée et aussi sans surprise. La finale se précipite très rapidement et écourte cette belle escapade dans les étals de ce marché estival. Le miel et la vanille tentent de sauver la mise en finale mais c’est trop peu trop tard.

Old Malt Cask Tobermory 15 ans

50% alc./vol.
Distillé en 1996 et embouteillé en 2011.

André 76%
Odeurs verdâtres et herbeuses sur fond de tourbe pas clean. En s’ouvrant, le nez devient un peu plus agréable…un peu. En bouche, l’alcool semble entrouvrir la langue afin de faire pénétrer encore plus l’herbe dans les papilles et je déteste ça encore plus. La texture est par contre agréable et soyeuse. La finale tombe à plat rapidement, pour notre plus grand plaisir d’ailleurs. Seule l’herbe grasse et un brin de citron persistent inlassablement. Fail…

RV 88.5%
N’est pas insulaire que ce qui vient d’Islay. Après avoir bien respiré, tourbe d’un étincelant vert aux allures du Isle of Jura en version légèrement imprégnée du Speyside. Alors que même au nez on sentait le huileux, en bouche c’est cette limpidité lourde qui se mêle à la tourbe très puissante mais aussi tout à fait particulière. Le tout se repose en finale, beaucoup plus doucement même si le graphite et le plomb sont présents au travers des épices agressives avant que la gorge se repose dans un champs de tourbe. Une très belle curiosité mais pour un verre de tous les jours? La seconde gorgée me confirme que oui.

Patrick 83%
Drôle de nez présentant un mélange de gruau sucré, d’étable et de tas de gazon coupé qui a commencé à se décomposer. En bouche, la situation s’améliore légèrement et offre du phénol, de l’orge et quelques épices typique de l’orge et du chêne. La finale, d’une longueur moyenne, est relativement sèche. Pas mauvais, mais pas non plus un dram que je prendrais simplement pour le plaisir de la chose.

Tobermory 15 ans

46.3% alc./vol.

André 87.5%
Maritime à souhait, tourbe terreuse, nez huileux et fruité, agrumé, caramel, sherry à la Dalmore, compote de cerises, oranges confites, citron et agrumes. Texture qui étonne en bouche, fluide et flexible, caramel Écossais, avant l’arrivée en force de la tourbe au sherry, sel de mer et une finale de caramel fumé. Finale de bonne longueur, tourbé et très sherry, ponctuée d’épices, de chocolat noir et de pâte de fruits. Un whisky honnête et bien constitué, mais présenté à un prix trop élevé pour le rendu au niveau de l’expérience livrée.

Patrick 85%
Champs d’orge avec une pointe fruitée. En bouche, une belle sensation légèrement épicée avec une pointe fruitée et toujours une bonne présence de la part de l’orge. La finale est longue et chaleureuse. Un bon whisky bien balancé, qui serait un achat intéressant… S’il était au tiers du prix affiché par la SAQ. Grmbl.

Martin 86.5%
Très roux, à moins que ce ne soit l’éclairage de la salle. Nez: Belle tourbe maritime, on s’imagine sur Mull. Air salin avec quelques belles notes de sherry. Bouche: Très mielleux et huileux avec des pointes épicées de xérès, de fumée et de fleur de sel. Finale: Belle continuité des épices sur une douceur conférée par son âge. Équilibre: Une bonne coche au-dessus du 10 ans, avec de surcroît un beau boîtier en bois.

RV 87.5%
Oui Le ferry est dispendieux, l’odeur est ordinaire mais l’expérience insulaire est salutaire. Définitivement plus du côté très huileux de Tobermory que de la tourbe de Ledaig, on renifle tout de même une point d’amidon légèrement sucré. En bouche on laisse faire la texture loin du nez et on entre dans le fruit sauvage de la groseille. Finale super équilibrée, un peu fumée où le scotch prend beaucoup de points, dans une longueur considérable même pour un 15 ans. Dommage pour le prix un peu élevé, car la grande présence en bouche rend le détour spiritueux par l’île de Mull incontournable.

Tamnavulin 12 ans

40% alc./vol.
Tamnavulin fait partie de la classe des benjamines puisque sa construction date seulement de 1966 pour le compte d’Invergordon Distillers Ltd. Dotée de 3 paires d’alambics dès le départ, on pouvait penser qu’elle était promise à un avenir radieux, mais elle fut mise en sommeil en 1996.

RV 83%
Herbeux, terreux, floral; légère fumée. Bon, fait la job, sans plus.

Patrick 85%
Nez: Heather, tourbe, herbes. Islay en plus doux! Goût: Légère tourbe, floral et herbeux. Sec, assez rafraichissant. Global: Très bon!!! A été découvert par erreur alors que j’avais commandé un Lagavulin! Son seul défaut: trop dur à trouver, il gagnerait à être plus connu! Idéal comme apéritif pour une soirée de malts des Iles.

Tamdhu

40% alc./vol.
Construite en 1897 par un groupe d’assembleurs, la distillerie Tamdhu dont le nom signifie « petite colline noire » en gaélique, devint peu de temps après la propriété de Highland Distillers…et ce, jusqu’à nos jours ! Une histoire tranquille donc, malgré une mise en sommeil de 1927 à 1947. Agrandie et modernisée dans les années 70, Tamdhu vit le nombre de ses alambics passer à 4 puis à 6 en 1975. Aujourd’hui, elle fait partie des rares distilleries à malter la totalité de leur orge dans leurs murs ; les cuves de fermentation en bois apportent également une touche traditionnelle dans une unité de production néanmoins moderne.
Le whisky de Tamdhu est presque totalement utilisé pour la production de blends tels The Famous Grouse, J & B et Cutty Sark.

André 83%
Fruité, des fraises? Fond marin.

RV 81.5%
Un court paragraphe avec une écriture pâle dans le livre des single malt. Vanille, petit grain non vieilli et floral de pollen fin. Arrivée caramélisée et la finale est de miel de trèfle, à l’image des Highland Park un peu plus ennuyant. Pour 18 à 118 ans, mais pourrait probablement convenir pour les nouveaux nés

Patrick 81%
Feuillu humide, un peu d’herbes, un peu épicé. Rafraichissant, très bien pour l’été. Intéressant, bon rapport qualité/prix.

Talisker 57° North

57% alc./vol.

André 91%
Algues séchées brulées, nez généreusement sucré hypnotisant l’alcool qui se montre très discret mais à l’affût, prêt à frapper. Sel. Arrivée sucrée suivie d’une vague alcoolisée. Roche poreuse, pierre chauffée à blanc puis par la suite chocolaté. Maritime et réchauffant. Longue rétro saline et fumée. Major stuff !!!

Patrick 90%
Paille brûlée, fumée, sel, légers fruits et épices ou poivre fin, enveloppant le tout. Le poivre est plus discret qu’à l’habitude, mais quand même très présent. Bel ensemble qui évolue agréablement. Très agréable, très riche et bien équilibré, un vrai malt de dégustation qui pourra aussi devenir le dram régulier du chanceux qui pourra en trouver plus qu’une mini-bouteille!

RV 88.5%
Tourbe jaune et paille brûlée. L’arrivée est un peu décevante, mais ca monte en tourbe et en sel, en cendre mais sans fumée. L’aftertaste est intéressante en bout de langue mais pas en gorge, avec du bon vinaigre. Tout y est même si ça manque de cohésion. Un Talisker qui a échange le poivre pour le sel et qui me réconcilie avec Talisker qui m’a déçu dans son dernier bottling de 10YO.

Talisker 30 ans 2010

57.3% alc./vol.
Cette série limitée à 2958 bouteilles est la plus ancienne et la plus rare jamais proposée par la distillerie Talisker.

André 91%
Tourbe sucrée et cendre de feu de plage refroidit, oranges et fruits tropicaux. À la fois animale et docile. La tourbe s’installe confortablement en bouche sur un écrin de sucre d’une agréable douceur. Pointe chocolatée et adorablement fumée qui sort au nez si vous laissez votre verre s’éveiller quelques instants. Finale avec une présence de sherry et de cerises accompagné de sel. Un mariage inusuel et particulier qui apporte de belles nuances entre le côté plus sauvage et le côté beaucoup plus domestiqué de cet embouteillage rarissime.

RV 89.5%
La Talisker rock chick est toujours aussi entraînante alors pourquoi s’affubler d’un flamboyant costume quand un spectacle toute simple aurait davantage touché ses fans? Nez assez vineux, voire trop, avec cerise de terre confite et tourbe un peu trop épurée. La tourbe, le sel et le poivre font leur apparition en bouche, avant une finale qui a quelque chose de la tourbe du Lagavulin tout en conservant la roche volcanique. Avec une longue finale liquoreuse très sage, malgré le prix très élevé et ce qui semble la trop forte influence d’une finition particulière, l’expérience reste tout à fait agréable.

Talisker 25 ans 1983 Natural Cask

54.2% alc./vol.
Édition limitée à 9708 bouteilles.

André 89%
Poivre de Cayenne, sel de mer, fumé et tourbé. Tout à fait Talisker, mais avec une douceur et des subtilités en plus que nous ne retrouvions pas dans le 20 ans d’âge, mais le mot subtilité est une notion différente chez Talisker. En image: Tu t’assois sur une belle chaise blanche en plastique sur le bord de l’autoroute, la température est douce même si c’est l’hiver. Le ministère des transports a dû ajouter du sel la veille pour éviter le gel. Au loin, la charrue arrive à grande vitesse, emportant avec elle cette vague furieuse de sel dilué dans l’eau de la neige fondue, (et d’alcool). Tu as gardé tes lunettes, mais le cri lancé à la vue de la charrue arrivant sur toi fait que tu ouvres la bouche et que là, tu ramasses la tout en pleine gueule! Et vlan! Alcool, sel, fumé et tourbé. Une expérience unique et simplement particulière. Seul hic, pour la différence de prix entre le 20 (payé la moitié du prix) le coût de cet embouteillage a de quoi vous refroidir un peu.

RV 86%
Monsieur Talisker se garde en forme, mais a troqué les arts martiaux et les sports extrêmes pour un BowFlex. Tourbe très élaborée avec de la cerise et du parfum pour vieux monsieur. La cendre attaque la langue mais le poivré traditionnel n’y est pas, quoiqu’on peut tout de même détecter quelques épices diverses. Pour un 25 ans, la finale, étrangement visqueuse, manque un peu de longueur, mais ça reste très solide comme whisky, juste un peu trop cher.