Glenlivet Guardians’ Chapter

48.7% alc./vol.
The Glenlivet Guardians’ Chapter est un nouveau concept de whisky premium, en édition très limitée, basé sur le choix effectué parmi 3 versions par des amateurs de whisky dans 37 pays dont la France. Élu par ces amateurs, ce whisky est issu de l’assemblage de trois types de fûts: Barrels de chêne américain (fût de 180 l.), Hogshead de chêne américain (fût de 250 l.) ainsi que quelques Sherry Butts espagnols (fût de 500 l.), anciens fûts de Xérès.

André 85.5%
Fût de xérès, marmelade d’oranges avec épices bien présentes, raisins secs, gâteau aux fruits. Il y a quelque chose qui m’accroche en fond de nez, relié au fût de xérès peut-être. En bouche, beaucoup de saveurs du malt, de la pomme verte, du xérès épicé et des notes de fruits tropicaux et d’herbe. Le taux d’alcool améliore beaucoup l’expérience et c’est aussi quelque chose que l’on pouvait se permettre avec l’utilisation du fût de xérès. Finale de bouche sur le clou de girofle et le poivre, retro-olfaction sur le chocolat noir fourré de fruits rouges. Un whisky supérieur à la moyenne des Glenlivet habituels, mais à choisir entre cette édition et le Nadurra, mon cœur balance vers le second.

Patrick 90%
En fait, rien de nouveau, on a simplement tout perfectionné! Glenlivet comme on ne l’a jamais vu. Une balance incroyable. Nez : Fruits mûrs trempés dans le chocolat, avec une touche de tabac, le tout enveloppé par un chêne robuste. Bouche : Franc et légèrement épicé. Boisé. Chocolat. Un peu de chaleur du xérès. Finale : D’une intensité moyenne, fruitée et épicée.

Martin 90%
Ambre riche et foncé du xérès. Nez: Nez riche du xérès fumé. Dattes, caramel, feuilles de tabac à pipe. Superbe équilibre des épices, en particulier la muscade. Bouche: Caramel et toffee épicé, raisins et pruneaux, et ô combien bien balancé. Finale: Belles épices fumées. Vin de sherry fruité et juteux. Équilibre: Pas encore tout à fait stellaire, mais reste une brillante réussite dans son genre.

Nikka Coffey Grain

45% alc./vol.
Nikka dispose de deux alambics Coffey (du nom de son inventeur Aeneas Coffey) au sein de la distillerie Miyagikyo. Importés d’Écosse en 1963, ces vieux alambics produisent un distillat avec un surplus de richesse et de complexité comparé aux alambics à colonnes modernes, et définissent le caractère distinct des blends maison. Ces deux embouteillages uniques démontrent l’esprit d’innovation propre à Nikka. Le Nikka Coffey Grain est un whisky single grain inédit, issu principalement de maïs distillé dans des alambics de type « Coffey ».

André 92%
Quelle douceur, quelle approche envoûtante. Chaire de poire, l’éternel gâteau aux bananes souvent retrouvé dans les Nikkas, sucré et vanillé très plaisant. Ensemble charmeur et très exotique, les fruits (exotiques), noix et feuilles brunes séchées à l’automne. Bouche hyper-douce et sexy, le lien avec le corn est direct et sans ambiguïté, sucre, vanille et melon au miel, toffee et cannelle épicée en toute fin de bouche. Finale de longueur moyenne, la douceur s’est aussi installée en finale. Un whisky zen et posé, à l’image d’un jardin chinois. Pur délice !

Patrick 90%
Un whisky de grain japonais… Difficile d’être plus à l’extérieur des sentiers battus! Il s’agit toutefois d’une excellente démonstration de l’intérêt à faire un peu de « hors piste ». Nez : Poires, bananes et autres fruits exotiques, avec une touche de maïs, de vanille et de feuilles mortes. Bouche : Quelques épices nous rappelant le maïs, de la vanille, des bananes et du melon-miel. Finale : D’une belle longueur, s’étire sur une note légèrement boisée et vanillée.

Martin 90.5%
Or pur légèrement teinté d’un orange vif tel le feu dans les yeux de Jim sur la bible 2015. L’alcool s’en dégage déjà. Nez: Colle à bois et chêne attaquent mais laisse rapidement place au sirop de table qui fait office de bain pour des fruits séchés, de la gousse de vanille et un mélange sucré-salé de noix tel un mélange du randonneur. Un brin de caramel perce. Bouche: Léger, un peu huileux et coulant, d’une belle richesse sucrée. Un peu de fruits et de chocolat, de bois et d’épices. Fait plus penser à un bourbon qu’à un whisky nippon. Finale: Les épices et le caramel revisitent ici, et y laissent de belles notes de bois de chêne. Équilibre: Un superbe essai japonais d’un mashbill américain. Toute la personnalité d’un bon bourbon mais avec toute la finesse de ce je-ne-sais-quoi nippon.

SMWS 3.213 Bowmore 18 ans

56% alc./vol.
“Fresh, Inviting, Energetic”

André 88%
Sentir un Bowmore de cette façon c’est somme l’odeur de sa blonde quand on retourne dans le lit le soir, on est en terrain connu et on aime bien ça. Tourbe et sel de mer, pierre polie et poussière de pierre, tout ce qu’il y a de plus maritime. Bouche claire mais avec une belle poigne d’alcool, beaucoup d’influences du fût de bourbon (vanille, miel) étrangement bien mélangées de sel et d’embruns maritimes. La bouche manque un peu de nuances mais celles présentées sont bien définies. Le peat et le sherry en fin de finale, huileux et quelques notes d’agrumes.

Patrick 93%
Bowmore sous son meilleur jour!  Le type de dram parfait, quelque soit l’occasion.  Nez : On pourrait simplifier en écrivant simplement « Bowmore » : Sel, algues, pointe de fumée de tourbe huileuse et poussière de pierre.  Bouche : Un peu comme licher une pierre couverte d’eau de mer, à proximité d’un feu de tourbe allumé sur la plage.  Aussi, quelques notes d’agrume, de vanille et de miel.  Finale : Longue et savoureuse, comme on les aime!

Martin 92%
Nez: Incroyable. Malt séché et frais, Poussière de pierre, tourbe maritime, citron subtil et algue huileuse. complexe et exquis. Bouche: Tourbe salée et citronnée, pierre lavée, fumée de feu de camp. vanille et poivre rose. L’alcool mord, mais délicatement. Parfait. Finale: Tourbe cendrée, bois carbonisé, sel et vanille, poivre et vent de ressac. Équilibre: Toutes les plus belles qualités d’un Bowmore en fût de bourbon, avec la puissance qu’offre un single cask choisi par la SMWS. Un pur délice.

Reisetbauer 12 ans

48% alc./vol.
Limited Edition 2001, bouteille 453 de 997.

André 83.5%
Nez très fruité (framboises, fruits sauvages), petits bonbons en gelée aux fruits, à la limite ça peut ressembler à certains sherry casks, chocolat, toffee caramélisé. Belle texture en bouche, à la fois liquide mais offrant une belle consistance onctueuse et moelleuse. Les fruits séchés, les bonbons en gélatine, puis les framboises, le chocolat noir et le toffee encore. Backbone sucré très agréable. Légère astringence en finale de bouche, je dois avouer que c’est le seul endroit qui laisserait supposer l’utilisation de fûts particulier. Cela me rappelle certains embouteillages de Glenmorangie au nez, ce nez tricky pas facile à identifier… Quelques notes herbeuse qui montent lentement en crescendo, mais les fruits sont toujours aussi présents. La finale est douce et bien balancée, fruitée et sucrée à souhait. J’adore les saveurs de bonbons en gelée qui parsèment la finale.

Patrick 78%
Pas dans ma palette! En fait, même mon estomac semble protester. Nez : Sucré (caramel) et sirupeux. Petite note bizarre me faisant penser à des branches de sapin qu’on ferait bouillir dans un chaudron en aluminium de camping. Bouche : Caramel qui domine, sapin intense et menthe. Sensation chaleureuse en bouche. Finale : D’une longueur moyenne, métallique et mentholée.

Martin 72%
Nez: Ça joue intensément dans les fruits secs. Surtout les fruits des champs, pour ensuite dangereusement pencher vers la boisson de fruits en poudre genre Tang ou Kool-Aid. On poursuit avec foin sec, touche de céréales et de vanille. Reste qu’il y a un petit quelque chose de chelou dans tout ça. Bouche: Épices, branche d’épinette, pas loin du rye sans toutefois s’y coller. Caramel mentholé, céréale acide, je lèche à contrecoeur l’alambic de cuivre. Finale: Moyennement longue, mais épicée et métallique. Je ne trippe pas trop. Équilibre: Je ne sais pas de quel recoin sombre les autrichiens sortent ce breuvage, mais qu’il y reste. Définitivement pas dans mes goûts. Le nez laissait entrevoir une aventure hors du commun, mais le reste de la dégustation me fait regretter un peu l’expérience.

Laphroaig Cairdeas 2014

51.4% alc./vol.
Bourbon & amontillado.

André 92.5%
Full banane au nez ! … et encore de la banane et des poires au miel. Mais les atouts distinctifs de Laphroaig sont au rendez-vous. Nez mielleux, bananes et poires dans leur jus, fruité avec parcimonie et trempant dans un nuage de tourbe et de cendre de feu de foyer, d’agrumes et d’effluves de bord de mer salée. Lait de coco peut-être. La bouche est à l’image des Laphroaig habituels, saveurs de tourbe médicinale, d’asphalte, de feu de plage presque éteint, de vieux cuir et de sel marin. La texture est huileuse et le taux d’alcool complétement absent en sensation de bouche, sauf en toute finale… La belle texture huileuse se poursuit, beaucoup de notes douces, vanille et miel, quelques agrumes enroulés d’édredon de fumée de tourbe salée et poussiéreuse. Délicieux, savoureux, dangereux!

Patrick 90%
Laphroaig, comme on l’aime, c’est-à-dire bad ass, mais tout de même complexe et envoutant.  Nez : Tourbe et salade de fruits exotiques.  Doux et intense à la fois.  Bouche : Belle texture huileuse.  Au goût, suie, cendre, et fumée de tourbe.  Puis, épices à steak et goudron.  Le tout est complété par des notes de cuir et de sel.  Finale : En plus de la fumée de tourbe et des épices qui s’éternisent pour notre plus grand plaisir, on devine aussi quelques agrumes.

Martin 92.5%
Jaune doré comme la couleur de son tube, ce dernier étant inhabituel pour la distillerie. Nez: Fortement marqué par la tourbe et la cendre. Chêne fumé, brin de scie et une céréale assez mielleuse complémentent superbement son caractère musclé. Bouche: Tourbe, évidemment, suivie de belles épices, de miel, de cantaloup et de vanille. Poivre citronné. Un soupçon de raisin et d’iode nous mène vers la finale. Finale: Le poivre et le zeste de citron nous laissent longuement sur une latte de chêne ultra-sèche, tout en baignant dans la tourbe médicinale signature de Laphroaig. Équilibre: Malgré les choix insolites, quoique réussis, des fûts de cette édition, le malt inimitable de Laphroaig ne laisse personne indifférent.

SMWS 70.8 Balblair 7 ans

59.4% alc./vol.
“Youthful and zesty – yet complex” – Distillé le 19 mai 2006, 206 bouteilles.

André 85%
Purée de poires, raisins verts, sac de pelouse tout juste tondue, avec accents un peu maritimes, jus de citron et des agrumes. Je n’aurais pas deviné la distillerie à l’aveugle mais en sachant ce que c’est, je dirais que cela respecte la ligne directrice que nous livre normalement la distillerie. La bouche est onctueuse et fraiche, la vanille pétillante et épicée et mielleuse avec quelques sauts d’humeur de bois de chêne et les fruits du nez. Finale qui est plus sur les agrumes, les oranges et le raisin, l’alcool est relativement doux et la palette de saveurs intéressante. Une belle découverte qui démontre beaucoup de maturité venant d’un whisky si jeune.

Patrick 88%
« Youthful and Zesty » : Ce whisky porte admirablement bien son nom.  Nez: Crème brûlée, vin blanc, citron et touché de miel.  Bouche : Chêne, pommes, raisins et zeste d’agrumes.  Très complexe.  Finale : D’une longueur moyenne, fraiche et marquée par les agrumes.

Cleveland Bourbon

50% alc./vol.
Lot #006. Procédé très spécial pour ce bourbon vieilli à la mode traditionnelle dans un premier temps, puis celui-ci est par la suite transféré dans des cuves d’acier, l’ancien fût coupé en morceaux et ajoutés dans la cuve. Le vieillissement est par la suite accéléré artificiellement en utilisant un procédé de variation de pression atmosphérique afin de recréer les changements de températures et de saisons…

André 80%
Nez très fruité, cerises noires, chocolat noir, fond de bois de chêne brûlé. Approche feutrée et fruité, très ‘’bourbon style’’, les mêmes cerises du nez, forte présence de flaveurs de tamis de percolateur avec grains de cafés fraichement moulus suivi d’une vague de chêne sec et bien épicé, jumelé du punch d’alcool. Finale moyenne en longueur et un peu trop agressive en bouche et le bois est aussi trop prédominent. À l’aveugle cela aurait pu passer mais une fois que l’on sait ce que sait, il est facile de faire le lien et de trouver que le whisky a l’air ‘’fake’’…

Patrick 79%
Définitivement pas une sensation intéressante en bouche….  Nez : Cerises sucrées et charbon de bois.  Bouche : Toujours le charbon de bois, beaucoup d’épices et un peu de cerises.  La texture est aqueuse.  Finale : Longue et bizarre.

Martin 78.5%
Couleur orangée d’un bourbon classique. Pas de grande révélation ici. Nez: Charbon de bois et amandes. Une impression de plastique chauffé vient gâcher bien des choses ici. Vanille, maïs et glaçage à gâteau. Bois marqué et sec d’un plancher de pin. Bouche: Vanille et cerise noire. Son taux d’alcool élevé marque quelques points mais pas plus. Le chêne et le maïs sont là comme dans tout bourbon qui se respecte, mais rien ne fait lever ce palais au-dessus de ses compétiteurs. Finale: Épices classiques du bourbon, belle longueur. Malheureusement elle s’effondre ensuite dans un fouillis au goût métallique désagréable. Équilibre: Un bourbon potable mais avec un je-ne-sais-quoi qui dérange un peu. Une fois qu’on sait comment il a été élaboré, on ne peut qu’être ambivalents devant cette audace de la distillerie et son je-m’en-foutisme évident pour les pratiques traditionnelles.

Glen Garioch Virgin Oak

48% alc./vol.

André 79%
Nez représentatif du virgin oak… je ne suis pas conquis… Cette odeur de bas de hockey après une game et 3 prolongations… Yark… Beaucoup d’influences du fût, le toffee et le caramel, le miel, vanille langoureuse et une texture veloutée au nez. Heureusement en bouche, c’est beaucoup mieux; céréales Sugar Crisp, chocolat au lait, miel, vanille, quelques épices un peu disparates. Belle texture feutrée bien agréable qui soutiennent très bien le taux d’alcool, mélange d’épices et de céréales enrobées de miel avec une rétro-olfaction sur les oranges confites… et toujours ces saveurs de virgin oak que je n’aime pas… Finale texturée et beau mélange de céréales au miel jumelées de saveurs d’orange fraiches. Verdict final; après avoir goûté maintenant une bonne dizaine de scotch en virgin oak, je ne suis définitivement pas fana du style, cet embouteillage confirme la règle.

Patrick 80%
Dommage que le nez soit légèrement désagréable car il s’Agit autrement d’un très bon dram. Nez : Orge, chocolat, gingembre et sensation de « renfermé ». Bouche : L’arrivée en bouche est plutôt agréable. Épicée et légèrement sucrée. Orange, gingembre, notes de chocolat noir et orge. Finale : Longue et épicée.

Martin 83.5%
Ambre presque brun orné de délicates jambes. Bon taux d’alcool malgré que l’influence du fût soit difficilement discernable à l’oeil nu. Nez: Somme toute pas déplaisant. Céréales, pommes, chêne sec, épices, avec une pointe de vanille pour bien représenter l’origine de son baril. Bouche: Miel sucré, fruits au sirop, un peu de caramel salé, malt grillé. Définitivement une belle surprise après un nez qui ne promettait pas les étoiles. Finale: D’une belle longueur, elle nous laisse sur un mélange de doux chocolat noir à l’orange et de Cheerios au miel et aux noix. Équilibre: On est peut-être loin des autres Glen Garioch, mais ça reste tout de même un petit single malt ui se défend bien. Mieux en tout cas que sa cousine Auchentoshan dans de pareilles conditions.

Laphroaig Select

40% alc./vol.
Le Laphroaig Select est un assemblage des versions Quarter Cask, PX Cask et Triple Wood pour ensuite être vieilli pendant les 6 mois les plus chauds de l’année en fût neuf de chêne américain.

André 79%
Mon Laphroaig, mais qu’Est-ce qu’ils t’ont fait ??? Nez typique de la distillerie, quelle balance, quelles superbes arômes… Notes médicinales habituelles, tourbe un peu sale et crasseuse, vagues fruits tropicaux, poires mûres, citrussy/citron, chocolat noir et retour sur le TCP. On sent les saveurs amadouées et latentes, un peu de pastilles Fisherman’s friend aussi. La bouche est malheureusement molle et sans vie, la texture épouvantable, même si les saveurs sont superbes. Le nez lui aussi évolue et les arômes gagnent en force et la balance s’arrondit encore plus. On retrouve en bouche les mêmes saveurs que les arômes du nez, mais le canevas est déficient et la texture… disons-le, est à chier… Sursaut de fruits confits en finale de bouche, c’est agréable et inattendu, et beau mélange de feu de plage, de tourbe et de saveurs médicinales nappées de jus de citron. Le camphre s’allonge en bouche et procure un feeling de menthol style pastille pour la grippe assez singulier. Dommage d’avoir gâché un si beau Laphroaig en le présentant à 40% d’alcool… A++ pour les arômes et saveurs, C- pour la texture en bouche et le taux d’alcool inadéquat.

Patrick 82%
Pourrait être un excellent whisky, mais il est tellement dilué que ça en est presque désagréable. Ramenez-le à au moins 46%, il mériterait 10 points de plus! Dommage d’avoir gaspillé ainsi un si bon whisky. Rapport qualité/prix insultant, compte tenu de la quantité d’eau qu’on nous vends à prix d’or. Nez : Orge fumée et tourbée à plein nez, l’ensemble étant dominé par une belle note de cendre et de bois brûlé. Bouche : Sensation en bouche trèèèèès aqueuse. Cendre, bois brûlé et tourbe. Finale : Un peu courte et portée sur le bois brûlé.

Martin 83%
Beau doré neutre rempli d’espoir pour un malt si tourbé. Ses jambes rapides trahissent son taux d’alcool faiblard. Merde. Nez: La tourbe crasseuse traditionnelle à Laphroaig saute au nez, mais semble cette fois-ci empreinte d’une certaine douceur. Ensuite miel, orge et caramel se laissent lentement découvrir. L’iode est là mais se fait plus discrète au profit de la vanille, des épices et d’une pointe de poire. Prometteur est un mot faible. Bouche: Une douce tourbe a la politesse de laisser s’exprimer du caramel et des noix grillées, ainsi que du chêne gorgé de miel. Malheureusement sa texture quasi-inexistante en fait un pétard vachement mouillé. Finale: Longueur risible dûe à son taux d’alcool complètement à côté de la plaque. De faibles notes de vanille et de tourbe peinent sans succès à rattraper ce gâchis. Équilibre: Certaines distilleries ont les burnes qu’il faut pour sortir des expressions NAS à tout casser. Laphroaig, bien que vous faites habituellement partie de ce lot, cette fois-ci retournez faire vos devoirs.

Glen Breton Fiddler’s Choice

43% alc./vol.

André 74%
Mélange de pommes vertes et de virgin oak casks, noix, miel et vanille crémeuse. Rien d’extraordinaire mais le fût est à l’avant-plan… Après les derniers virgins oak évalués (Auchentoshan & Glen Garioch, Deanston, on est définitivement dans la même lignée) il est étonnant de retrouver ces mêmes notes dans un single malt qui ne semble pas avoir été vieilli dans des fûts neufs. Après quelques temps, le nez devient encore plus rond, le miel et la vanille émergent avec force, tandis que la bouche se dilue de façon drastique, laissant quelques notes de miel et noix bien timides. On est à même de distinguer les notes de chêne, nappées de vanille, de miel et de noix. Finale où les éléments précédents s’éteignent simplement dans le whisky dilué dans l’eau. Voire la distillerie se vantant d’avoir produit le 1er single malt whisky Canadien stagner de cette façon dans le bouillant marché des producteurs au pays est presque pathétique…

Patrick 69%
Glenora vient de trouver une façon de passer leur inventaire manqué (évidemment, la SAQ a crié « présent » pour ce produit!).  Il serait plus que temps que cette distillerie « step up their game ».  Ils n’ont plus l’avantage d’être les seuls à faire un single malt au pays…  Bref, malgré tout le capital de sympathie que j’ai pour eux, je suis très déçu.  Nez : Erk.  Métal et soufre.  Bouche : Métal, planche de bois traité et pointe d’orge.  Bon, en faisant un effort supplémentaire, on détecte aussi peut être une petite note fruitée et sucrée.  Finale : Fruits, bois et épices.  Trop peu trop tard.

Martin 73.5%
Doré très pâle et légèrement embrumé. Nez: Marqué par un peu de vanille, de bois et d’orge. Le tout est emmêlé dans herbe et fleurs ainsi qu’une pointe de vernis à ongles. Rappelle un Lowland moyen. Un peu d’anis mal placé. Bouche: Miel et vanille. Épices amusantes et chêne. Moins déplaisant qu’au nez, malgré qu’il fait bien peu de vagues. Finale: Quelques épices dans une vague de vanille s’estompent rapidement et il faut peu de temps pour que toute cette expérience tombe dans l’oubli. Équilibre: Pas horrible, mais doublement honteux, car en plus d’être inférieur aux autres expressions de la distillerie, il est à des années-lumière en-dessous des nouveaux single malts canadiens. Je ne veux plus entendre ce violoneux.