Depaz Blue Cane Rhum Agricole

40% alc./vol.
Saint-Pierre, Martinique.

RV 83%
Petit parfum bien doux, aucun caramel ne colle dans les narines, c’est plutot de la belle canne. Attaque soutenu de sucre végétal, la finale est un peu trop verte mais l’aftertaste corrige le tout. Beau rhum agricole d’introduction malgré le manque de sucre, mais étant donné sa grand typicité, davantage a boire straight qu’en mojito.

Dzama Rhum Ambré

40% alc./vol.
Madagascar.

RV 90%
Dans sa catégorie à part: gâteau ou pain perdu à la vanille, mais peu de caramel ou de canne. Un armagnac des îles du sud. L’arrivée en bouche est très douce, même un peu trop, parfumée de fruits discrets. J’aimerais vraiment connaître le processus de fabrication de ce rhum car dans toute sa bizzareté, il est plus qu’appréciable.

Cruzan Aged Amber

40% alc./vol.
Îles Vierges.

RV 84%
Dans les rhums, trop en règle. En bouche, une texture laiteuse soutient la cannelle jusqu’a la finale dans le même élan. Étant donné la réputation de ce rhum, je reste un peu déçu du manque de finition, ayant l’impression qu’on n’a travaille que la texture en oubliant le goût.

CockSpur Bajan Crafted 12 ans

43% alc./vol.
Barbades. Rhum industriel vieilli 2 ans en fûts de whisky et de bourbon.

RV 84%
Crazy glue au caramel, le nez n’est pas des plus subtils ou distingués, ce qui fait que ce n’est pas facile de ne pas appréhender ce qui va suivre. En bouche, mieux équilibré avec le bois brûlé qui vient faire disparaitre la colle et qui contrôle tout de même bien le caramel, en l’épiçant juste comme il se doit. En gorge, soubresaut de colle avant que ne remonte le caramel qui laisse un aftertaste sucré-collant plus qu’adéquat. Difficile à noter par son nez vraiment pas à l’image du reste, il s’agit d’un bon rhum sans être un incontournable absolu.

Clément Rhum Vieux Agricole

44% alc./vol.
La Trinité, Martinique. Blend de rhums vieillis pour un minimum de 3 ans.

RV 85.5%
Cette fois-ci, il s’agit d’une canne très verte et végétale au nez, avec des élans de citron et de lime (donc parfait pour l’accord avec les ti-punchs), et même un peu métallique. Sur les papilles, c’est tout aussi vert, puis cuivré, très cuivré et un peu huileux, comme si le spiritueux était resté trop longtemps dans l’alambic. La finale est de son côté d’abord à mi-chemin entre le fer et les épices, pas très loin du jus de canne, puis s’estompe avec de la pierre calcaire et du caramel, dans une finale qui serait meilleure un peu plus longue et plus sucrée. Un rhum tempéramental qui manque peut-être un peu de balance ou de direction mais qui sait rester très typé. À mon goût, un peu comme le Chivas Regal chez les blended scotches: loin d’être le meilleur, il reste un très beau standard d’étalonnage, et un beau rhum à la bonne franquette de tous les jours. (je tiens à souligner que pour ma critique pour ce whisky, j’ai tenté de rester un objectif, or il s’agit aussi du salaire que j’ai reçu pour le poisson ramené à la suit d’une excursion de pêche à 20km des cotes de la Martinique, alors l’expérience est probablement d’un ou deux pourcents sur la note)

Patrick 75%
Belle chaleur au nez, canne brûlée. Arrivée en bouche chaleureuse marquée par le chêne brûlé et la canne… qui se transforme malheureusement en quelque chose de désagréable rappelant les toilettes chimiques bleues. La finale permet de récupérer quelques points avec une saveur de canne brûlée. Ne serait-ce de la « twist » bizarre au niveau du goût, aurait pu se mériter 10 points de plus.

Clarke’s Court Superior Light Rum

43% alc./vol.
Iles Grenades. Rhum âgé de moins d’un an et vieilli en ex-fûts de bourbon et de whisky.

RV 78%
Canne de Noël et vodka. Porte très bien son nom de Light rum, car mis à part son aspect liquoreux et son arrivée un peu plus aigre, sa finale et son développement général n’est pas des plus palpitant. La seconde gorgée, quoiqu’un peu moins monotone, viens confirmer l’ennui de ce rhum. Un “next please” qui fait peut-être le travail en cocktail, mais pas à capella.

Patrick 79%
Sent l’eau. Bon, il y a des traces de canne dans l’eau. Goûte l’eau et le sucre. Pas vraiment de finale. Globalement, un verre d’eau sucré et alcoolisé. Rien de désagréable, doit être utile pour les cocktails et les chauds après-midi d’été.

Brugal 1888

40% alc./vol.
République Dominicaine.

RV 78.5%
Nez de rhum industriel ayant séjourné dans les fruits un peu trop longtemps; une pile d’abricots dans un complexe industriel et chimique. Sur la langue, le rhum est acerbe et sec, s’étend rapidement mais pénètre peu. Finale toute aussi sèche, le butane redoutable se pointe en finale. Avec de la patience et beaucoup d’oxygène, se corrige légèrement mais trop peu,trop cher et trop tard; vraiment pas mon style pour un rhum au même prix ou plus cher que les Favorite Cœur de Rhum et Dos Madeiras 5+5.

Rhum Bielle Marie-Galante

50% alc./vol.
Guadeloupe.

RV 90%
Une très large palette pour une grande toile. Fortement agricole avec la terre de la canne et de l’ananas pas trop sucré. Belle profondeur sans être exubérant, l’arrivée est aussi dans les tropiques avec du lait de coco et de la goyave et un pourcentage d’alcool qui se sent. Finale on pourrait difficilement plus sucrée dans la trempe des meilleures rhums de la série.

Bielle Rhum Vieux 2003

55% alc./vol.
Guadeloupe. Brut de fût.

RV 86.5%
Mi-cane mi-caramel avec une l’odeur des premières branches de végétaux derrière une industrie de sucre. En bouche, Leger en texture et lourd de cane épicée, c’est davantage la finale qui est appréciable avec un début fort en canne, puis un tournant vers un sirop de cane, menthe et cassonade. Un peu léger en finale, mais très bien malgré tout, meme si j’aurais aimé sentir un peu plus l’impact du pourcentage pour ce rhum cask strength.

Barbancourt 5 Star

40% alc./vol.
Haîti. 8 ans d’âge.

RV 87.5%
Nez appétissant d’orange et de cerise. Livre peu en bouche, mais avec une douceur de caramel qui transite suavement vers le sucre. Conclut par une belle finale sucrée et végétale. Une belle surprise, avec une propreté rarement rencontrée dans les rhums industriels.