Lagavulin 16 ans

43% alc./vol.

André 94%
Si la perfection existe, c’est ce qui peut s’en rapprocher de très près. Le Dieu de la tourbe, la force digne mais puissante. Nez très peaty, fumé, tourbe phénolique, sel de mer, pulpeuse notes de sherry et de fruits rouges, café, chocolat noir… Ce qui étonne ici, c’est l’équilibre des éléments et la maitrise de la force sous-jacente de chacune des saveurs qui constituent l’épine dorsale de ce whisky. La bouche offre des saveurs puissantes mais une texture moelleuse hyper agréable, la bouche confirmera les saveurs du nez, avec de plus un crescendo d’épices et de poivre bonifiant le tout. J’aimes beaucoup les saveurs de sherry manquantes dans le 8 ans 200th anniversary. Feu de plage avec du bois de cerisier, fumée phénolique marine, c’est très sexy comme texture et comme finition. La finale est longue mais bien domptée, tourbe herbeuse avec accents verdâtres, bois de cerisier, orange, cerises, poivre, avec un résidu de sel de mer. Choisir entre ça et une soirée avec Christy Turlington, j’hésite…

Patrick 96%
Simplement le meilleur. Nez: Riche, océanique, peat, fumée. Légère réglisse. Goût: Peat, fumée, poivre, chocolat noir, poudre de fusil, huileux. Global: Riche, fantastique, simplement le meilleur.

Martin 95%
Nez: Tourbe, mousse, fumée, cuir, air salin. On s’imagine en train de tanner du cuir au pied d’un phare sur une côte de la tundra… L’Islay, quoi… Si on le laisse s’ouvrir, de fortes effluves d’iode s’en dégagent. Je pourrais y rester le nez dedans pendant des heures… Bouche: Cuir, un peu de caramel, un peu d’orange, particulièrement doux et sucré pour un Islay… Probablement dû à son vieillissement en fûts de sherry/xerès. Finale: Fumée, lichen, le nord. Interminable, j’adore. Équilibre: Une belle complexité, et surtout une belle progression. Toutes les étapes de la dégustation s’enchaînent et se complètent à merveille. Tout semble exactement à sa place, on dirait presque un rituel.

RV 96%
I am Alpha and Omega. Un des seuls whiskies sans site web mais qui en a pas besoin, tout comme de représentant; aucune autre publicité que le bouche à oreille n’est nécessaire, et on ne change pas une recette gagnante. Au nez, la tourbe, les algues et un soupçon de sel. En bouche, sans égal, avec la tourbe et un je-ne-sais-quoi d’animal et d’épices, franchement magique. Finale longue, dans le même thème; l’excellence sans paraître forcée. Et le genre qu’on se souvient de l’endroit et de l’occasion ou l’on a eut son premier, et celui qu’on prend comme dernier verre avant d’entamer un carême alcoolique.

Douglas Laing Rare & Old Port Ellen 30 ans

54.2% alc./vol.

RV 89.5%
The Smoother and Wiser sides of Islay. Beaucoup plus arrondi par le baril que je ne pouvais possible pour une bête comme Port Ellen, il reste du phénol et du plomb mais le bois a fait son travail; l’aggressivité est remplacée par la suavité. La bouche est quant à elle tellement fruité qu’on croirait ne pas avoir à faire avec un Islay, mais heureusement la fumée très très dense de la finale nous rappelle que Port Ellen n’est pas au-dessus du feu mais dans la braise brûlante. Conclue par une bell construction de finale dans le bois légèrement vineux, difficile d’ignorer l’exhorbitant prix mais quelle qualité.

Murray McDavid Port Ellen 1982-2010 Work in progress

% alc.inconnu.
Cadeau De Jim McEwan, échantillon des laboratoires de Murray McDavid.

André 89.5%
Raisins, poires en plus du liquoreux du Glenfarclas. En bouche le sel de mer, l’iode sont plus présents mais se transforment par la suite en vagues de melon d’eau et de fruits tropicaux. La finale elle, est une légère tourbe sucrée. Très différent de tout les Port Ellen dégustés à date. Singulier et très unique.

RV 85%
Tablette de chocolat aux dattes passée date. Branche de grappe de raisins et Glosettes, aux raisins bien sûr. Glenfarclas 105 en bouche, mais avec une paille sucrée et tourbée avec un peu de poussière en finale. En tant que tel, pas mauvais; pour un Port Ellen (et donc son prix), ça ne vaut pas l’investissement.

Patrick 90%
Fumée, tourbe, air marin, iode. Touche de poires. Algues enveloppantes. Chêne brûlé. Glosettes aux raisins et paille sucrée. Simple, efficace, puissant.

Port Ellen 4th Release 25 ans – 1978-2004

56.2% alc./vol.
4e embouteillage.

André 89%
Islay en 700ml…Près du Lagavulin, mais avec moins de distinction, plus à l’état brut. Le peat vous prends la main et vous guide dans un voyage gustatif tout à fait maritime. L’alcool prends la relève rapidement mais sans s’imposer. Mentholé, marin et tourbé. Définitivement à savourer goutte à goutte. Malheureusement de cette distillerie fermée par des responsables en cravate dans les années 80 qui doivent réellement le regretter aujourd’hui. Rouvrez vite la distillerie de Port Ellen !!!

Patrick 92%
Tourbe jaune, agrumes, fumée. Au goût, on découvre une belle profondeur digne des meilleurs whiskys. Masqué évidemment par la fumée de tourbe, mais aussi par un fruité très mûr. Il y a aussi une touche d’agrumes qui ajoutent une surprenante dimension supplémentaire. L’intensité du goût cache agréablement la puissance de l’alcool. Bien équilibré, belle profondeur; Rappelle un vatted de 75% d’Ardbeg de de 25% de Lagavulin!

RV 92%
Nez typiquement Islay confortablement assis à mi-chemin entre Lagavulin et Talisker. Tourbe huilée et fumée végétale. En bouche, tourbe jaune brulée et aiguilles de pin de sous-bois. L’alcool est très bien contrôlée et le finale en puissance contrôlée. Impossible à ne pas aimer si l’on dit aimer les scotchs d’Islay.

Port Ellen 24 ans 1979

57.3% alc./vol.
3e embouteillage. Embouteillé à la force du fût en édition limitée à 9000 bouteilles. Aujourd’hui, l’ancienne distillerie de Port Ellen est une malterie. C’est désormais la seule activité industrielle maintenue sur le site. Port Ellen alimente maintenant les autres distilleries de l’île d’Islay : Lagavulin, Caol Ila, mais aussi Ardbeg, Laphroaig, Bunnahabbain, Kilchoman, ainsi que celle de Tobermory sur l’île de Mull.

André 89%
Définitivement Islay; Médicinal; Alcool très présent, mais bien balancé. Appétissant. Comme une ceinture d’aiguilles dans la bouche. À siroter et apprécier en regardant votre porte feuille vide… La rareté se payes parfois très cher… Il y a très fort probablement des managers qui se mordent les doigts d’avoir fermé cette perle dans les années 80. Mais quelle erreur…

RV 90%
On dirait un Lagavulin; Finalement, un mix de Laphroaig et Lagavulin. Phénol un peu. Fumée, un peu de goudron (très léger) Tourbé. Complexe.

Patrick 93%
Fumée, salin, peat, peat, peat, léger poivre. Une raison de plus pour aimer le whisky.

Murray McDavid Laphroaig 10 ans 1999

46% alc./vol.
Finition en fûts de bourbon/Château Margaux. Édition limitée à 3400 bouteilles.

RV 91%
On dirait du Bowmore autant au nez qu’en bouche, mais avec une touche supplémentaire de fumée qui rend le tout plus agressif. Fruité en finale mais une grosse vague de fumée fruitée et de cendres en aftertaste. Manque un peu de longueur, mais chose sûre, ca score très fort.

Patrick 93%
Salin avec un peu de fumée et de tourbe, le tout marié par un riche fruité. Goût marqué par le fruit enrobé par une riche fumée! Ok, une autre facette de Laphroaig qui nous démontre la supériorité de cette distillerie. La seule question: Pourquoi ne s’Agit-il pas d’une édition officielle? Simplement exquis.

Laphroaig Cairdeas 2010 Master Edition

57.3% alc./vol.
Les embouteillages spéciaux Càirdeas sont spécialement mis sur le marché pour le Fèis Ìle Festival d’Islay et pour les Friends of Laphroaig. Cairdeas signifie “amitié” en Gaélique. Cette édition est un vatted de Laphroaig âgés entre 11 et 19 ans, en édition spéciale du Fèis Ìle 2010 limitée à 5000 bouteilles.

André 90.5%
Notes (sans surprises) maritimes et “Islayesques” de tourbes, cendre, de fumée… arrondies par le citron, le miel et les bananes salées. Le haut pourcentage d’alcool ne se sent vraiment pas et offre une belle surprise – très sournoise d’ailleurs – où il est étonnant de sentir ces mêmes arômes s’élever du verre sans qu’elles ne soient anesthésiées par l’alcool. Ce qui permet aussi, d’étirer la finale longuement en se berçant de satisfaction.

Patrick 92%
Nez : Tourbe sale intense de Laphroaig, marquée par la cendre, les herbes, le poivre et les épices. Bouche : Tourbe intense, poivre, air marin et planches de chêne. Finale : Extrêmement longue, fumée et intense. Touche de fruits. Balance : Laphroaig à son meilleur, complexe et intense.

Martin 93%
Nez: Dès les premiers instants, on est accueilli par un bouquet de fumée, de tourbe et de sel. On ferme les yeux et on se retrouve sur Islay. Bouche: Une complexité exceptionnelle. Les saveurs de la tourbe et de la fumée sont équilibrées par une douceur subtile, qui rappelle les agrumes et la vanille. Le tout est enveloppé dans une texture veloutée qui rend ce whisky incroyablement facile à boire malgré son degré d’alcool. Finale: Superbement longue, chaude et épicée. La tourbe est ultra-puissante et douce à la fois. Équilibre: Un dram exceptionnel, chaque gorgée est une expérience unique et inoubliable. Un autre grand disparu.

RV 90%
Laphroaig après une manucure, pédicure et un revamp partiel; toujours sexy, mais différente. Au nez, elle est assez douce et distinguée – pour une Laphroaig – avec de la tourbe cendrée mais aussi des épices sèches. En bouche, transitionne vers du poivre, des agrumes cendreux et une finale un peu boisée. Exit le côté médicamenteux, l’infirmière sympathique s’est transformée en femme d’affaires accomplie, et c’est une nouvelle profession qu’elle exerce admirablement bien.

Laphroaig 25 ans édition 2009

51% alc./vol.

André 93%
Nez très doux même si passablement tourbé et maritime. Bonbon à la menthe et menthol. Quel équilibre au nez. Le taux d’alcool passe complètement inaperçu au nez jusqu’au moment où il explose en bouche. Mélange de tourbe et d’herbe grasse et terreuse, de cacao et de café torréfié. Le charbon est autant présent en bouche qu’au nez et s’accompagne admirablement des vagues salées et d’un filet de citron. Finale poussée par l’alcool où la tourbe poursuit lassement sa lancée. Seul le sel demeure en toute fin, l’alcool pétillant sur la langue et toujours cet accent de citron rafraichissant.

Patrick 94%
Goudron et fumée, cendre et sel. En bouche, le sel est très présent, avec une petite touche d’agrumes qui s’insère juste avant le goudron et la fumée. La finale est marquée par le sel. Quel superbe ensemble, quelle balance, quelle profondeur… Quel prix! (plus de 600$)

Laphroaig 25 ans

48% alc./vol.

André 91.5%
Cendres de feu de tourbe, agrumes et sel très léger. Bouche très liquide et d’un agréable fraicheur maritime où s’installe confortablement le cendré mais de façon très passagère, celui-ci étant éclipsé par une vague éphémère citronnée qui nous ramène sur l’alcool tourbé. La rétro-olfaction est elle aussi alcoolisé et principalement axée sur les agrumes. Une femme avec beaucoup de caractère, se vautrant dans un luxueux manteau de fourrure.

RV 92%
Whisky dans sa tourbe comme un milliardaire qui se roule dans son cash. Laphroaig tout en douceur et en éminence, le cendrée ne sort que lorsqu’on le brasse dans son verre. En bouche, on se croirait à Ardbeg avec une douce fumée d’agrumes qui commence par les oranges puis la cendre, en éclipsant la tourbe. Par contre, celle-ci laisse sa marque en finale, avec d’abord de la fumée, puis de la tourbe multi-étages. Pas nécessairement très sage, mais bien calculé.

Laphroaig 18 ans

48% alc./vol.

André 93%
Un Laphroaig sans aucuns doutes au nez, mais un Laphroaig domestiqué. Des vagues de tourbe et de fumée avec un ressac mielleux et doux. L’arrivée est sournoise mais la surprise en bouche n’en est que décuplée. Pastilles Fisherman’s Friend, orge verte qui a trop germé, un souffle de stainless (côté antiseptique et froid de celui-ci). Finale très longue, tourbée, à la fois puissante mais pausée.

Patrick 94%
Tourbe, goudron, parfums médicinaux et petite touche de fruits qui viennent adoucir très légèrement le tout. En bouche, l’attaque est franche, mais douce. Une main d’acier dans un gant de velours? Tourbe, fumée, sel, légers fruits, quelle belle complexité. La finale est marquée par le sel et le goudron, et s’étire, s’étire, s’étire… Quelle balance, quelle profondeur, suuuuuperbe!

Martin 89.5%
D’un beau jaune orangé qui reflète ce à quoi je m’attends d’un tel colosse de tourbe. Nez: Superbe grosse tourbe fumée et citronnée. Présence du grain avec un petit côté gêné et espiègle qu’on retrouve peu ou pas chez les expressions plus jeunes de la distillerie. Herbe, citron, beurre, vanille et cuir. Peut-être une pincée de café moulu. Bouche: Mielleux, sucré, fumé et tourbé sur des notes de citron et de crème anglaise. À peine épicé. On peut constater avec grande aisance que les années ont vertigineusement adouci son caractère impétueux. Finale: Les sucres tourbés descendent tout seuls sur des notes de marmelade à l’orange et nous laissent sur un agréable petit pneu chauffé, Saint-Basile-le-Grand-style. Équilibre: On sent bien sa maturité et on l’apprécie, malgré que je garde un faible pour quelques-uns de ses petits frères tels le Cask Strength et le Quarter Cask.

RV 91%
Doux mais toujours aussi médicinal, un bon vieux remède efficace de grand-maman. Grosse cerises, oranges et pêches sucrées au nez, avec une subtilité non attendue et une palette beaucoup plus variée que les autres Laphroaig. Des Islay tourbés (Bowmore – Lagavulin – Ardbeg – Port Ellen – Coal Islay), Laphroaig avait toujours été la distillerie pour laquelle je reconnaissais le talent mais qui ne m’avait jamais réellement fait tomber sur le derrière. Cette fois-ci, le tapis est doucement mais clairement tiré sous mes pieds. Et dans une tourbe bien épicée à 48% d’alcool (encore une fois le taux parfait?), la chute est vraiment agréable.