Milford Single Malt

43% alc./vol.
Wilson Distillery, Dunedin, New Zealand, fermée en 2000.

André 78%
Goût mentholé à la fin, mais finale trop abrupte, comme les montagnes de Nouvelle-Zélande.

RV 80%
Caramel brûlé, plastifié (pas du vinyle). Finale très courte, sauf un peu de sherry. Un peu de sucre à la longue.

Patrick 81%
Caramel brûlé, en effet. Bois brûlé. Chêne. Vinyle? Un peu de sherry et toffee. Un peu mentholé.

Michel Couvreur 12 ans Overaged

54% alc./vol.
Échantillon de la société Michel Couvreur pour le Club de scotch whisky de Québec. Vatted de 54 single malts, non filtré à froid, de 12 à 27 ans provenant de 16 distilleries différentes, embouteillé à son taux naturel de 54%.

André 88%
Puissant sherry, alcool frénétique et avide de se faire valoir. Léger caramel et crème brûlée. Une fois qu’il a respiré, le tout prends finalement place, tout comme les musiciens d’un orchestre se préparant pour un concert. Le sherry, en particulier, est d’une profonde complexité. Très plein au nez, on sent que c’est un whisky qui a beaucoup à offrir. Arrivée puissante et fruité, et l’alcool lui, s’est évaporé comme par magie. Le taux d’alcool y est, mais discret et poli, laissant la place aux arômes afin qu’ils s’installent librement en finale. Le caramélisé sort beaucoup plus après ±15 minutes après avoir respiré.

RV 86%
Fruité, dates et caramel, assez frais sans l’être trop. L’arrivée est beaucoup plus en caramel et en fruits mûrs, puis il explose en finale avec un bon aftertaste sur la langue, qui tire presque sur le cigare. Difficile à classer, à quelque part entre les bourbons, les canadiens et les single malt. Un genre de whisky qui profiterais peut-être d’un vieillissement en baril particulier style Islay cask avec plus de tourbe.

Patrick 87%
Nez assez riche, vineux, fruité et malté. Au goût, xérès et léger malt en finale. Simple et agréable. Me rappelle un Aberlour A’bunadh…

Michel Couvreur 12 ans Unchillfiltered

43% alc./vol.
Échantillon de la société Michel Couvreur pour le Club de scotch whisky de Québec. Vatted de 54 single malts à 43% de 12 à 27 ans provenant de 16 distilleries différentes, sélectionnés et affinés par les soins de M. Couvreur dans ses fûts mouillés de Jerez dans ses caves de bourgogne.

André 83%
Framboises et sherry. L’arrivée en bouche est mielleuse et sans surprise, mais se peaufine rapidement une fois bien installé en bouche où il s’ouvre plus librement. Hyper fruité et très fluide en bouche. Mais le plus surprenant est la finale qui est longue et à saveur de sherry et de tartines aux fruits.

RV 81%
Honorable, ça passe mais ça ne peut pas casser! grand-chose. Vanille, cuirette et noisettes encore vertes. En bouche c’est du Islay – Laphroaig – plus ou moins prononcé mais il manque un peu de longueur mis à part une canne de Noël qui tient bien.

Patrick 79%
Au nez, fumée et feuilles d’érable. Malt. Au goût, le malt se fait tasser par une plus ou moins subtile tourbe fumée. En finale, la fumée demeure mais le malt revient prendre sa place. Quand même plutôt délicat. Manque de finition… A-t-il assez vieilli? A un petit coté new make…

Michel Couvreur 12 ans Sherry Cask

44% alc./vol.
Bouteille #00612, Lot #002.

André 87.5%
Nez très agréable fruité majoritairement d’oranges, de cerises, de melon agrémenté de saveur de la poudre des gommes Bazooka. Bouche feutrée et toujours les fruits. Le sherry est doux, envoûtant, les oranges tournent langoureusement mais sans s’afficher directement, jouant très bien leur rôle de soutien. La finale surprend de par sa différence, celle-ci libérant des notes aux accents d’agrumes, très rafraichissantes. Un bon single malt d’été, bien construit et sans prétention.

RV 83%
Une beauté qui passe au loin. Trop loin. Excessivement vineux à l’ouverture, il se dissipe plus tard dans le pissenlit sucré et les céréales. Ensuite, ce sont les grains collés trop longuement sur l’alambic de cuivre. Enfin, en gorge, c’est beaucoup trop léger, et seul le goût encore en bouche demeure, avant que l’aftertaste se pointe à la manière d’une belle scène qu’on n’a pas eut le temps de suffisamment apprécier.

Michel Couvreur 12 ans

40% alc./vol.
Michel Couvreur est un embouteilleur indépendant belge de whisky écossais dont les caves de vieillissement se trouvent à Bouze-lès-Beaune, en Bourgogne. Il s’est spécialisé dans les whiskies insolites produits selon des méthodes artisanales, et ceux qui sont réduits le sont avec de l’eau de source ou de lac d’Écosse importée en citernes.

RV 84%
Sherry comme le Aberlour A’bunadh; Au goût, sherry, léger smoky. J’aime la légère touche amère. Amandes et beurre.

Patrick 84%
Au nez, xérès. Au goût, xérès aussi et un peu de fumée. Très bon.

Mekhong Whisky Gold Label

31% alc./vol.
Whisky de mélasse produit par SKD au Cambodge (ok, est-ce vraiment un whisky ?). Disponible dans toutes les épiceries et pharmacies pour 1$, et compte tenu de son prix dérisoire, ce « whisky » est fort populaire au Cambodge. Il est toutefois presque toujours vendu sous forme de cocktail.

André 65%
Floater au crème soda, crème glacée à la vanille, sucre. La bouche rappelle encore le crème soda et le savon à vaisselle en poudre et les cigarettes bonbon Popeye. Aucune texture en bouche, et une finale nulle et volubile. Un éclat de rire dans la bibliothèque silencieuse et parfois austère des whiskies.

RV 72.5%
Au pire, peut servir pour introduire les enfants au whisky. Poudre de jus de raisin ou de punch aux fruits. Un whisky? Come on! Texture très laqueuse assez premier niveau mais aussi avec un peu de chlore (ça devait prendre quelque chose pour l’aseptiser) et peu de goût. En finale le punch refait surface, mais s’éteint rapidement, et de toute manière, l’absence de longueur n’est pas un défaut quand on veut un whisky et on se fait servir un Quench couleur whisky à la place.

Patrick 85%
Mélange de crème soda et de liqueur aux fraises. Et contrairement à l’habitude où nous nommons des arômes qu’un whisky nous inspire, celui-ci goûte VRAIMENT la boisson gazeuse. Très sucré. Idéal pour quelqu’un qui n’aime pas le whisky ou pour les cocktails (recette du Whisky Bucket du Angkor What ? de Siem Reap au Cambodge : une bouteille de whisky, une canette de Coke et une canette de Red Bull). Décevant si on s’attend à un whisky, mais quand même très bon !

McDowell’s No1

42.8% alc./vol.
Blend de scotch et de malt indien Malt.

André 72.5%
Oranges métalliques, céréales rappelant le rye de certains whiskies canadien nageant dans un bain d’alcool, d’oranges et de citron. Ce mélange volatile laisse par la suite des odeurs de mélasse et de caramel ainsi que de blague à tabac. En bouche, il affiche en manque de structure et laisse comme maigre héritage de sa mince présence qu’un tremblement épicé accompagné de céréales séchées. Finale sucrée et orangée.

RV 78.5%
Acteur de soutien inconnu. Second rôle anonyme. Canadien au nez avec un petit fond de rye et de vieux cuir; ça ne commence pas à fond la caisse mais pas nécessairement mal. Très caramélisé sur la langue, le bois se fait sentir d’avantage. Enfin, en finale on retrouve le vieux cuir qui fouette par son acidité. Un peu trop traditionnel.

English Whisky Co. Chapter 4 Peated Single Malt Spirit

46% alc./vol.
Fût #516. Distillé le 1er novembre 2007 et embouteillé le 11 août 2009. Édition limitée à 2500 bouteilles. Mis en bouteille au fût par fût, St George est issu d’un ex fût de bourbon de premier remplissage distillé en février 2007 sous la houlette de Iain Henderson, anciennement « Monsieur Laphroaig ». C’est en décembre 2006 que pour la première fois s’écoulait le premier “New Spirit” des alambics de la distillerie St George. Construite dans le Norfolk au coeur d’une région réputée pour la qualité son orge, St George est à ce jour la seule distillerie de malt d’Angleterre. Elle tire son eau d’une source souterraine qui s’écoule sous la distillerie même. St George produit un malt tourbé et non tourbé. Prés de 13 fûts sont remplis chaque semaine. Cette édition est vieillie pour une période de 18 mois dans des fûts de bourbon de chêne américain de la distillerie Jim beam.

André 89%
Jeune tourbe jaune, assez sucrée (probablement apporté par le fût de premier remplissage), poils d’animal et médicinal et bien sûr tourbé, de manière fort singulière d’ailleurs appuyé par des notes de noisette (RV j’approuves) et d’oranges. Surprenant, mais encore faut-il le considérer dans sa catégorie propre des « not yet whiskies », mais un arrêt agréable sur le chemin des découverte à faire dans le vaste monde des scotchs whiskies.

Patrick 85%
Au nez, une tourbe jeune et animale. Touche de noisettes surprenante. En bouche, la première impression est celle du « new make », rapidement emportée par l’intensité de la tourbe. Un soupçon de fruits sucrés vient donner une dimension supplémentaire agréable. Le tout évolue sur le foin, les algues et évidemment la fumée. Globalement, une richesse de saveur fantastique, mais ce whisky manque définitivement de vieillissement. Pourrait se classer dans mon top 5 dans quelques années, mais il devra manger ses croûtes d’ici là. Reste que c’est une belle découverte et une pièce intéressante à avoir dans sa collection.

Chu Yeh Ching Chiew

45% alc./vol.

André 45%
Nez foutrement bizarre, crème de menthe et brown sugar, de nouilles chinoises, sauce soya et de feuilles de thé. Background d’alcool à friction parfumé au sucre. Côté dépaysement… pas de doute on est assez déboussolé mais l’expérience ressemble plus à un voyage en enfer. J’ai bien peur de perdre le reste de mes cheveux durant les prochains jours.

RV 65%
Il faut d’abord s’entendre sur un point, cette liqueur n’est pas un whisky. À partir de là, l’odeur de gâteau de noël et de didajyo (produit naturel chinois pour guérir les ecchymoses) ne semble pas si agressif. Plus volubile en bouche, c’est la savane, le bamboo, les herbes, le sucre et la menthe qui glissent sur des bonbons à la muscade. Bien mélangé, d’abord un cocktail de Southern Comfort et de Chartreuse, puis se précise en mélange de Fireball et de crème de menthe verte. Pas si mauvais, c’est seulement qu’il ne s’agit pas d’un whisky.

Patrick 39%
Mélange de chartreuse, d’insecticide, de sauce soya et de thé bizarre. Ouch. Crème de menthe et poison à rats au goût. La finale s’étire sur le poison à rat. Infect. Les écritures sur la boite sont exclusivement en chinois, sommes-nous certains qu’il s’agissait bien d’un alcool et non pas d’un produit nettoyant quelconque?

Amrut Single Malt

40% alc./vol.
03-06. Ce whisky a fait grand bruit dans le petit univers du whisky. Il s’agit en effet du premier single malt indien. Single malt non filtré à froid provenant de l’assemblage de quelques fûts de chêne ayant contenu du bourbon. Une version officielle élaborée à partir d’orge maltée provenant des provinces du Punjabi et du Rajasthan.

André 87%
Céréales fraîchement coupées, sucré-vanille, épices. Le nez est très particulier. En bouche très liquide mais légèrement huileux, à mon sens manquant de consistance. Finale sucrée – canne à sucre (?). Les indiens ont de quoi être fiers, il pourront « Bombay » le torse ! En passant, leur site internet est des fois disponible, des fois non. Quelle surprise ! Le scotch fait oublier ça agréablement. Avec un héritage sur la distillation, l’impérialisme Anglais a aussi ses bons côtés.

Patrick 88%
J’ai découvert cette distillerie il y a une dizaine d’années (donc, vers 2005) et elle n’a cessée de m’impressionner depuis par la qualité et l’originalité de ses whiskys. Redécouvrir ce dram-ci m’a rappelé comment cette belle expérience avait débutée. Nez : herbeux, avec des notes d’épices et de vanille. Petite pointe chimique. Bouche : Plutôt épicé, avec des notes de bois carbonisé. De l’huile brûlée au soleil vient compléter le tout. La texture en bouche est huileuse et agréable. Finale : Longue et chaleureuse.