Khukri Rum

43.05% alc./vol.
Népal. Cette distillerie est située dans le Népal à Balaju dans le canton de Kathmandou à presque 1500 mètres d’altitude. Cette installation date de 1959 et les premières distillations du grand rhum Coronation Khukri datent de 1974 avec l’utilisation de cette bouteille spéciale en forme de couteau de la Garde Impériale Népalaise. 80% de la production de ce rhum est vendue au Népal ou en Indes, seuls quelques importateurs parviennent à se faire livrer quelques bouteilles de cette distillerie.

André 86%
Cassonade, sucre caramélisé, céréales Honey Combs. Bouche de canne à sucre, léger brûlé, oranges. Bien ficelé et surprenant de générosité.

RV 83.5%
Sucre de canne plutôt que de la véritable canne, ou bien davantage de cassonade aromatisée au sirop de table que d’autre chose. L’arrivée est douce, puis le piquant de l’alcool se montre, en restant poli. La finale est un peu hors norme avec des oranges et malgré que les éléments qui le compose individuellement sont ordinaires, l’ensemble fait foi d’une bonne cohésion qui résulte en une note plus élevé que je ne l’aurais cru pour une bouteille aussi suspecter.

Patrick 86%
Cassonade fruitée. Nez impressionnant par la puissance de son sucre et de son fruit. En bouche, la cassonade semble brûlée, mais le jus de fruit vient équilibrer le tout. Finale trop courte et qui tombe à plat… Dommage! Un bel ensemble, très savoureux, qui irait se chercher une meilleure note ne serait-ce de la finale.

Habitation Saint-Étienne (HSE) 2002 Single Malt Finish Extra Vieux

45% alc./vol.
Gros-Morne, Martinique. Rhum agricole vieilli en fût ayant contenu le whisky Smokehead.

RV 87.5%
Assez standard quoique gênée au nez, la canne est retenue par la vanille, une pointe de caramel et de cassis, surplombée de ne serait-ce qu’un tout petit filet de fumée qu’on ne peut probablement apercevoir que si l’on connait la finition spéciale. En bouche par contre, c’est une attaque balsamique, plus médicamenteuse mais toujours aux accents de rhums agricoles. La finale n’a quant à elle plus rien à voir aux rhums, se retrouvant dans l’univers légèrement marin, tourbé et profondément cendreux de certains scotches d’Islay. En aftertaste, la canne tente de refaire surface et y parvient après un étrange et violent combat avec la cendre vinaigrée, qui s’échelonne pendant un bon moment. Dans le monde des rhums, cette bouteille détonne et peu certainement choquer. À l’instar des whiskies du Speyside où l’alcool du baril de finition est beaucoup trop puissant, il ne s’agit pas du meilleur mariage, mais pour l’amateur de Laphroaig et de ses voisines qui tente de faire un saut du côté des rhums, difficile de ne pas sourire.

Havana Club Seleccion de Maestros

45% alc./vol.
Cuba.

RV 83%
Enfin, un rhum industriel au nez fin, rempli de terre et de caramel intense et texturé, à un tel point qu’il colle au palais simplement en le respirant. L’arrivée en bouche est sucrée, joviale et la canne sèche se laisse désirer. La finale est en bonne mesure de caramel construire, hélas l’aftertaste est un peu décevant, davantage à l’image des rhums industriels de moins bonne qualité (lire ici par exemple les autres Havana Club). Tout de même, demeure le meilleur (et le seul) agréable Havana Club.

Havana Club Cuban Barrel Proof

45% alc./vol.
Cuba. Version cask strength du Havana Club, vieilli en fût de chêne blanc extra-vieux.

RV 79%
Absolument rien d’impressionnant, même si supérieur au 7 ans de même provenance. Au nez c’est toujours une histoire de caramel un peu trop brûlé et de cigare, cette fois-ci heureusement en version beaucoup plus atténué, surtout lorsque le liquide a bien respiré. En bouche, le caramel brûle de manière très intense mais sans profondeur . La finale commence de manière un peu bizarre et végétale (assez aigre) avant que le caramel ne vienne sucrer l’ensemble pour donner une boisson que j’oserais presque prendre straight, mais que j’apprécierais probablement plus dans un Mojito ou un Rum and coke.

Havana Club Añejo 7 ans

43% alc./vol.
Cuba.

RV 68%
Bizarre, vraiment pas clean, comme si les employés de la compagnie sœur de Havana Club (une fabrique de cigare) ne se lavaient pas les mains en changeant de production. Sur la langue, on retrouve un jus de cigare mélangé à d’autres épices, elles aussi pas très propres. Avec son odeur de rum and coke botché, plus il respire et moins il est bon. Une belle (?) démonstration d’un mauvais whisky industriel passé date.

Patrick 79%
Nez de cassonade brûlée et touche de canne. Fruité, cassonade, chêne brûlé, tabac, touche de vanille. Finale un peu trop courte. Le manque de balance lui fait malheureusement perdre de nombreux points…

Gosling’s Black Seal Rum

40% alc./vol.
Bermudes.

RV 82%
Rhum industriel d’abord, avec un accent funky, mais plus sale que végétal. L’arrivée est d’abord acide, puis ronde, avec beaucoup de personnalité. Son point faible, la finale est malheureusement un peu moisie au début, pour devenir épicée, de bonne longueur, mais sale. Sans être dépourvue d’intérêt, j’ai déjà voyagé en de meilleurs destinations.

Gosling’s Family Reserve

40% alc./vol.
Bermudes. Rhum fabriqué aux Bermudes et embouteillé par Heaven Hills au Kentucky.

Patrick 89%
La toute première bouteille de rhum que je me sois achetée, je n’ai encore rien trouvé à ce jour qui y ressemble.  Un excellent whisky, mais son intensité fait en sorte qu’il est difficile d’en prendre plus qu’un verre.  A partager entre amateurs de rhum!  Nez : Clous de girofle, papaye, caramel brûlé, épices rappelant un bourbon et notes de chêne.  Semble extraordinairement complexe.  Bouche : Onctueuse et chaleureuse et ce, à un niveau d’intensité rarement égalé.  Très épicé, chêne intense, avec des notes de papaye, de rhubarbe et surtout de caramel brûlé.  Après quelques gorgées, on détecte aussi des notes de fruits exotiques tel que l’ananas ainsi qu’une pointe de poivre.  Finale : Extrêmement longue et sirupeuse.  Le chêne brûlé, le poivre et le clou de girofle y dominent.

RV 83%
Bizarre papaye séchée qui colle aux narines. En bouche, l’apport du bois rend le brûlé trop agressif, mais heureusement la finale rétablit la papaye qui se joint à de l’ananas. Particulier certes, mais je ne sais si j’aime ou pas. Malgré tout, il vaut définitivement la peine d’être essayé, reste à savoir si c’est pour l’adopter.

Flor de Cana 18 ans Centenario

40% alc./vol.
Nicaragua. Le plus vieux rhum de la gamme Flor de Cana, distillé à partir de mélasses fermentées.

Patrick 83%
Facile à boire, mais un peu trop sucré à mon goût et sans grande complexité. Pour l’amateur à la dent sucrée qui ne veut pas se casser la tête. Nez : Doux caramel sucré avec une pointe de chêne et de vanille. Ne présente pas une grande complexité. Bouche : Caramel légèrement brûlé en bouche, avec un chêne assez marqué. L’ensemble est très sucré. Finale : D’une belle longueur, très sucrée.

RV 83.5%
Assez doux, il se présente olfactivement avec des relents de caramel boisé un peu caramélisé. En bouche, est réellement plus verte en conservant son sucré, et le suivi de l’arrivée sur les papilles jusqu’à l’aftertaste démontre une balance peu commune. À défaut d’être unidimensionnel, c’est un rhum que peu de personne pourrait ne pas aimer.

Elements 8 Spiced Rum

40% alc./vol.
Sainte-Lucie. Rhum infusé en alambic avec 10 fruits et épices de l’Ile Sainte-Lucie.

RV 79.5%
Il y a bien du rhum sous cette avalanche d’épices et de parfums, mais on est évidemment beaucoup plus près d’un Captain Morgan Spiced que d’un rhum agricole. Le tout garde néanmoins une meilleure posture que le capitaine. En surprise, en bouche le caramel est très et arrive à surpasser les épices. Par contre, en finale, explosion subite de poivre qui n’a plus grand-chose à voir avec le rhum. La finale est bizarre malgré le poivre qui retentit toujours. J’ai toujours adoré poivré mes aliments, mais il y a toujours des limites. À garder pour les mix qui nécessite cet épice.