Kininvie 17 ans Portwood Finish

70% alc./vol.
Cadeau de Ian Millar Ambassadeur mondial de Glenfiddich & Balvenie – embouteillé à +de 70% alcool. La distillerie, dont la production a commencé le 4 juillet 1990, utilise un processus de distillation qui est entièrement contrôlé par ordinateur. Kininvie possède ses propres aires de maltage. Le malt produit sur place sert aussi à alimenter la distillerie de Balvenie situé à environ 200 mètres. La production de Kininvie sert habituellement à la fabrication des blends de William Grant & Sons comme le Clan Macgregor composé d’un fort pourcentage de whisky de grain et de whisky de la distillerie. Kininvie a aussi embouteillé un single malt appelé Hazelwood 105 agé de 15ans, qui est le seul single malt de cette distillerie ayant été embouteillé et distribué à quelques employés de la distillerie. Kininvie est donc considéré introuvable sur le marché.

André 92%
Le Kininvie est la preuve du changement s’opérant dans le cœur des amateurs de whiskies, qui migrent vers les single malts. Les Balvenie et le Glenfiddich ne pouvant plus suffire à la demande des amoureux de single malts, on a dû ouvrir une nouvelle distillerie afin de fournir l’apport d’un single malt servant exclusivement aux blends. La preuve indéniable que le marché des single malts se porte plus bien que nous l’aurions pensé. Gâteau aux épices, gâteau aux fruits. L’alcool est tellement fort au nez, mais vraiment pas si pire que ça en bouche. Un peu d’eau aide tout de même à abaisser le taux d’alcool afin d’en goûter les subtilités. Sucre brun, caramel, chocolat noir, poires. Finale à la Aberlour Abunad’h, similaire aux sensations apportées par le puissant taux d’alcool et surtout son côté fruité intense. Il est difficile de mettre une note à une telle rareté. Le fait de se sentir vraiment très privilégié influencera l’opinion qu’on pourrait en donner. La marde de pape des single malts ???!!! One in a lifetime experience. Oh god !!!

Patrick 92%
Sent très intensément la planche de chêne brûlée, le gâteau aux fruits. Le fruité est très puissant. Fraises de l’Ile d’Orléans, farine. Très riche. Porto plus intense que tout ce que j’aie pu goûter à ce jour dans un whisky. Extraordinairement puissant. Avec la force de frappe marketing de William Grant & Sons, il est étonnant que ce whisky ne soit pas embouteillé en tant que single malt. Un des meilleurs Speyside que j’aie goûté.

RV 90.5%
Gâteau aux fruits avec beaucoup de farine et de muscade. L’alcool est un peu trop fort mais très sucré, et on doit le prendre rapidement pour ne pas trop s’engourdir. Réduit à l’eau (je sais c’est un crime mais juste une fois…) on retrouve de la cannelle sucrée et de l’orange ainsi que des pêches au goût, le tout conclue avec une belle finale qui retourne à ses origines olfactives de gâteau aux fruits, un peu plus épicé avec un poivre tout doux tout doux. D’un côté, il y a les producteurs qui se laisse mener par le marketing (Arran, Bruichladdich) et de l’autre, les gênées qui pourrait profiter d’un peu plus de disponibilité (Lagavulin, Ben Nevis). Avec les Glenfiddich que j’ai gouté jusqu’à présent, il me suffirait de seulement une autre édition de Kininvie pour savoir quel single malt j’utiliserais seulement pour les blends.

Kilkerran Work In Progress

46% alc./vol.

André 85%
Un single malt en devenir. Très malté – il s’arrondit passablement lorsqu’on le laisse respirer dans le verre – jumelé d’un accent maritime, un peu salé. La bouche est étonnamment douce pour un jeune « whisky » avec autant de vigueur et d’imprévisibilité qu’un jeune poulain, il démontre quand même une belle maturité à travers ses accros d’une dualité des Highlands et des Islands. La finale est épicée et soulevée par le 46% d’alcool et le malt marié d’oranges et d’agrumes ainsi qu’une bonne acidité citrique.

RV 88.5%
Une petite jeunesse qui par sa sagesse, ne se ferait même pas carter dans les bars où elle pourrait rentrer illégalement. Léger tourbé jaune poivré avec un odeur de faux fruits en plastique dans un bol en bois. L’arrivée est surprenante en épices chaudes, tout en gardant le fil conducteur de la tourbe. En finale, on se retrouve au milieu d’une triade grain-tourbe-épices, ainsi qu’un soupçon de feuille de plan de maïs. La finale est chaude et dans le même ton. Une tourbe et un grain en équilibre, difficile à ne pas aimer.

Patrick 82%
Nez où le new make n’est pas loin. Tourbe et fumée. Touche sucrée qui adoucit le tout. Au goût, tourbe, poivre et fumée agressive, touche de fruits. Le tout manque définitivement de finition, mais considérant qu’il s’agit d’un « work in progress » (tel qu’indiqué sur la boîte), le tout regarde très bien pour l’avenir.

Kilchoman Sherry Single Cask #322/2006

60% alc./vol.
Distillé le 15 novembre 2006 et embouteillé le 13 septembre 2011 pour Kensington Wine and Market, Calgary.

André 93.5%
Divin, rien de moins… Très affirmé mais doux comme une plume d’oie avec ses penchants de fruits exotiques – pêche, poire, kiwi et un zeste de citron. Un mélange de Mer des Caraïbes et de Mer du Nord, une fusion inattendue et ambitieuse sur fond un peu crasseux d’anciennes machines à charbon et de suie. Possède le seul défaut de ses qualités, c’est à dire que l’expérience du nez ne fait que voyager à travers les autres sens, il se goûte maintenant en bouche et sa longue finale envahit votre corps progressivement à chacune des gorgées. Je l’ai bu comme le sol brûlé des dernières semaines de canicule accueillera la pluie. Goulûment et avec avidité. Quel superbe whisky, qui file directement dans mon TOP 5 de l’année 2012.

Patrick 90%
Nez de tourbe, fumée, xérès et mangue. Poivre et sel en bouche, tourbe, épices et soupçon de xérès. L’alcool est très présent, mais pas désagréable! La finale est épicée et vineuse. Quoique je sois amateur de cask strengh, j’aurais préféré y goûter à environ 50%… N’empêche, le whisky est très bien équilibré et j’envie Benoit d’en avoir une bouteille!

RV 91.5%
Le mieux est l’ennemi du bien. Tourbe poivre et sel, on ne fait pas dans le subtil mais plutôt dans le saveur, agrémenté de fromage cheddar en grain à sa troisième journée. Plus tard, la tourbe est bien juteuse, épicée de cane à sucre et d’herbe de marais, ainsi que minérale de plomb et de fumée. Voltaire avait raison, la jeune distillerie devrait faire preuve de sagesse et s’arrêter à cette recette pour son édition de base.

Kilchoman Bourbon Cask Inaugural Release

61.9% alc./vol.
Fût #111-07, distillé le 30 mai 2007 et embouteillé le 21 juillet 2010. 264 bouteilles, exlusivité du Kensington Wine & Market, Calgary.

André 90%
Une explosion thermonucléaire projetant des nuages de tourbe brûlée, de suie et de fumée distinctive. Il affiche tout de même un bon taux sucré, ce qui lui donne un côté paradoxal très bizarre. Notes d’oranges et de fruits tropicaux en bouche, des variantes de sel de mer propulsé par un taux d’alcool décoiffant. Un bijou d’embouteillage. Dangereusement bon.

RV 89%
Rend peu impressionnante les expressions de marketing du style « 200 ans d’histoire et de tradition ». Carotte et muscade, les épices sucrées attaquent les narines malgré une touche d’orange. À l’arrivée sur les papilles, l’orange est toujours là, mais le caramel arrive accompagné de miel, avec un peu de brûlé qui ferme la marche. Belle finale qui tombe un peu vite et vide, mais après c’est leur embouteillage inaugural…

Patrick 89%
Nez tourbé puissant et évanescent tout à la fois… En bouche, arrivée de tourbe jaune intense, qui évolue en fumée puissante, qui évolue ensuite vers le sel et qui se termine en nous piquant la langue avec des épices à poisson. Vraiment intéressant pour son évolution en bouche. OMG, cette distillerie est vraiment promise à un avenir intéressant!!!

Kilchoman Spring 2010

46% alc./vol.

André 84%
Trop clair et manque de texture et de générosité. Définitivement marin; tourbe, sel, foin et algues. Crasseux en finale, suie de charbon, très persistant en finale. Mais définitivement pas à la hauteur de la qualité à laquelle Kilchoman nous avait habitué.

RV 85%
Même pour un rejeton d’Islay à l’accent local indéniable, la finesse n’est pas garantie. On est pas aux îles de la Madeleine avec ce whisky aux allures de Laphroaig crasseux, d’eau de rose et de poivre. Le tout se poursuit avec son assaisonnement de poivre et sel, extra poivre. La finale est un peu plus fumée que le reste, mais tombe trop vite. Enfin l’aftertaste brûlé est un peu court, quoique normal pour un jeune whisky.

Patrick 90%
Nez : Tourbe jaune, paille, pointe de sel avec une pointe de fruits mûrs. Bouche : Tourbe, tourbe et tourbe. Un peu de paille sèche et de sel aussi. Un genre de « Bowmore sur la brosse ». Finale : Longue, intense, tourbée et salée. Balance : Un bon dram, qui semble offrir un taux d’alcool plus fort que 46%.

Kilchoman Original Release

46% alc./vol.

Patrick 91%
Nez de fumée tourbée et paille Légers fruits. Au goût, toujours la fumée de tourbe. Celle-ci semble visqueuse, avec de riches fruits mûrs. Un gâteau aux fruits? Les fruits se transforment toutefois en agrumes pour quelques secondes, puis la tourbe reprends la place qui revient au plus fort! La finale fait d’abord penser à de petits bonbons givrés (ceux que j’aime bien au cinéma) et à la troisième gorgée, montre des notes de cacao. Très frais, encore un peu trop jeune, mais OMG, tellement révélateur!

Kilchoman New Spirit Bourbon Cask

63.5% alc./vol.
Distillé le 27 juillet 2007 et embouteillé le 26 février 2008, 50PPM. Un whisky que vous pouvez vous procurer à la boutique via le site web de la distillerie.

La distillerie Kilchoman a été inaugurée en juin 2005, au sein de la ferme de Rockside et est la première nouvelle unité de production à être construite sur l’île d’Islay depuis 124 ans. Plus d’un tiers de l’orge utilisé pour la fabrication du whisky est cultivé par la ferme et malté à la distillerie. Le reste provient de la malterie de Port Ellen. Le premier tonneau de whisky a été rempli le 15 décembre 2005, et sera mis en bouteille en 2008 (l’âge minimum légal pour avoir l’appellation whisky est de 3 ans). Kilchoman a mis en bouteille chaque année depuis la première distillation leur new-spirit afin de lancer leur produit et de faire découvrir toute l’évolution de leur alcool depuis la distillation jusqu’à la mise en bouteille du whisky.

André 94%
Purement Islay, Ardbegestre. La tourbe, à saveur de suie de charbon, est magistralement appuyée par les fruits, un mélange surprenant et hautement récompensé par une présence en bouche rarement égalée en présence et persistance. Le taux d’alcool ne se sent pas en bouche ce qui est très surprenant pour un spiritueux de ce pourcentage d’alcool.

Patrick 89%
Tourbe, légers fruits. Très bon! Fumée en finale. J’ai vraiment hâte de voir ce que ce whisky deviendra dans quelques années.

Martin 92%
Nez: Tourbe très terreuse et verte, presque à l’image de Ardbeg. Cette tourbe fait une bonne job pour cacher la jeunesse du new make, on perçoit à peine de mélasse. Fruits rouges, crème et malt grillé. Pierre lavée. Bouche: Belle texture huileuse, caramel salé et vanille, malt, tourbe grasse. Exquis. Presque aucune trace du new make. Épices en puissance. Finale: Chêne poivré. Tourbe verte, pierre lavée et terre humide. Belle longueur, avec une impression huileuse en bouche qui dure agréablement. Équilibre: Incroyablement savoureux. Dès leur conception, les tout premiers malts de Kilchoman étaient destinés à de grandes choses.

RV 80%
Odeur (what else) de new make spirit, donc orge brulée avec du miel lointain. Au goût l’alcool prend beaucoup de place en début et en fin, entrecoupé du grain, qui meurent dans la même vague. Difficile d’évaluer un produit aussi près de son origine et encore loin de son résultat final. Tout dépendant des facteurs d’évaluation, les miens étant la satisfaction gustative en premier, parce que je ne suis pas encore assez connaisseur pour prévoir le résultat final, avec la mention « Bon début » je ne peux que mettre la note de 80.

Isle of Jura 21 ans Private Estate 1984

40% alc./vol.
Cet embouteillage est le plus âgé des embouteillages réguliers de la distillerie. Distillé et mis en barrique en 1984 afin de souligner l’écriture du fameux livre 1984 de George Orwell. En effet, George Orwell s’était isolé sur l’île de Jura dans les années 40 afin d’écrire son fameux roman.

André 84%
Nez très liquoreux comme un Porto. Bien fruité, accompagné d’amandes, de miel et de caramel. Jus de cerises marasquin, ça sent le bois gorgé, très épais au nez. C’est concentré et lourd comme arômes mais pas en texture en bouche. La bouche est claire et disparate, principalement le gâteau aux fruits, les cerises et les abricots. Dommage, la bouche ne peut soutenir ce qu’annonçait le nez. Un peu la même chose pour la finale; le canevas des saveurs et des arômes est bien agencé mais l’ensemble est mal cousu. J’aurais vraiment souhaité le voir embouteillé à 46% afin de soutenir un peu l’ensemble un peu mou.

RV 88%
Avec le Superstition et le Heavily Peated, me confirme de manière appréciable le caractère spontanée de la distillerie. Très certainement tranquille, tout en tourbe et en pin, mais avec des fleurs qui laissent supposer par le nez qu’il s’agit d’un jeune whisky, encore plus jeune que le 10YO. Plus franc en bouche avec de la goyave et du vin rouge léger et fruité. En gorge, le zeste de la bouche se perd au travers de la tourbe mais finit par s’en sortir, à la conclusion d’un périple à la hauteur des 21 ans. Dénaturé, dans le bon sens.

Patrick 84%
Parfum légèrement marin avec une touche de xérès. L’ensemble est tout de même léger. En bouche, d’abord le sel, puis la chaleur du xérès et de ses épices. La finale, relativement longue, est épicée. Très bien, mais ne fait pas son âge, et gagnerait à être embouteillé à un plus haut taux d’alcool. En fait, tel que mentionné lors de la dégustation du Club où il fut servi (durant une tempête de neige!), on dirait qu’on y a mis de la neige!

Isle of Jura 16 ans

40% alc./vol.

André 77%
Une complexité que le 10 ans n’a pas. Bon scotch mais décevant par rapport à mes attentes. C’est du Jura c’est sûr mais ils sont capables de plus de qualité que ce qui est présenté ici.

RV 83%
Le pin typique de l’île aux chevreuils est cette fois-ci beaucoup plus discret. En bouche, il y a un peu des épices du Superstition, qui pendant la finale devient de plus en plus chaude. Comparé à cette bouteille, la 16 est peut-être moins mystérieuse mais plus balancé.

Patrick 75%
Bon, mais je préfère de loin le 10 ans! Un peu de sel; Quosséca?!