Arran Orkney Bere Barley

56.2% alc./vol.
Distillé en 2004 et embouteillé en 2014, édition limitée à 4890 bouteilles.

André 88%
Nez de fruits exotiques et d’herbe verte, d’agrumes, de tarte au citron et de meringue. Un whisky définitivement porté sur les céréales. En bouche, le whisky est très textural, huileux et fluide et transporte très bien le généreux taux d’alcool. Saveurs camphrées, miel, vanille, agrumes et citron, céréales concassées. Pointe d’herbe verte mouillée encore une fois, avec la même vague poivrée trouvée dans le The Bothy. La finale est musclée, bain de céréales baignant dans le jus salade de fruits et l’essence de vanille, de miel chaud. Sans être le whisky ayant la plus large palette aromatique, ce whisky livre bien ses saveurs et aromes et sa texture fera l’envie de bien d’autres distilleries. Du beau travail exploratoire sur les céréales avec un twist maritime en addition.

Patrick 90%
Un superbe whisky sans artifices et parfaitement bâti. Simple et efficace, j’adore! Nez : Délicat parfum d’orge, touche d’agrumes et notes distinctes du chêne. Bouche : Savoureux chêne, orge enveloppante, vanille et pointe d’agrumes. Le tout est tapissé d’épices parfaitement balancées. Finale : D’une belle longueur et savoureuse.

Martin 89.5%
Nez: Fruits tropicaux, agrumes et herbe. Orge et citron. Assez doux et sournois au nez versus son taux d’alcool. Bouche: Texture enveloppante, céréales, chêne, épices, agrumes et fruits tropicaux. Taux d’alcool très élevé mais qui se prend plus que bien. Finale: Longue et intense, sur toutes les notes énumérées plus haut. Équilibre: Une belle mixture de céréales de choix et d’un degré d’alcool qui déménage. On ne cherche pas ici à réinventer laroue, mais ce qu’ils font, ils le font sacrément bien.

Kim 88%
Un whisky étrange, difficile à définir. J’ai l’impression de sentir de l’huile de noix ou de tournesol, ça sent brun. Les premières notes poursuivent l’impression de graines de tournesol, avec un peu de compote de pomme. J’ai soudainement envie d’aller nourrir les mésanges dans un parc. À la longue il s’adoucit, laissant transparaître de l’agrume, des fleurs, le champ de Bambi au complet, en version sucrée. Définitivement un whisky difficile d’approche, mais qui en vaut la peine.

Arran Port Cask Finish

50% alc./vol.

André 87.5%
Splash de citron dilué dans le port, enrobage d’épices. Nez bien rond et féminin, fruité abondamment et rehaussé par le piquant des épices. La bouche est pulpeuse avec un peu de mordant, l’alcool aidant, les notes de fruits secs et de xérès balançant le tout, aidé par le côté mielleux la vanille et les nectarines aussi. La finale est différente, avec ses notes de cerises noires enrobées de chocolat, les épices sont encore plus importantes et un nuage de poivre noir offert sur des effluves poussiéreuses. Définitivement un bon achat, vous en aurez pour votre argent.

Patrick 93%
Parfums de chocolat et fruit séchés. En fait, il me fait penser à des Glosettes aux fruits? En bouche, l’ensemble est très sucré et fruité, toujours avec le chocolat au lait et les fruits séchés. En finale, un beau sucre qui s’étire longtemps. Un superbe ensemble, un whisky de dessert tellement bien équilibré qu’on ne sent pas l’alcool. Bref, tout ce qu’il faut pour en abuser. Wow. J’en veux plus.

Martin 88%
Belle couleur de pêche rosée. Nez: Une douce tourbe lève le rideau sur herbe et malt, avec les accents délicats des fruits du porto. Bouche: Principalement fruité, avec des notes parsemées de vanille tourbée, de pêche et d’orange amère. Finale: Avec un restant de fumée amère et de fruits acides, c’est un peu ici qu’on commence à réaliser ses lacunes. Équilibre: On dirait que la tourbe fait ici office de vilain petit canard. Son exubérance nous en fait tristement oublier le porto. Demeure tout de même un excellent malt.

Kim 88%
Je m’attarde rarement à la couleur d’un whisky, mais celui-ci est presque rose à cause du port finish et ça titille la fifille en moi. En plus, il sent le gâteau aux fruits du temps des fêtes, les cerises au marasquin, le miel. C’est sensuel! Au goût il est à la fois doux et épicé, le porto est très présent, très rond en bouche. Un dirait un gros french sur fond de barbe de 2 jours. La finale reste très épicée, peu sucrée, ce qui crée un agréable déséquilibre.

RV 90%
2 tours de piste. Premier tour : on se réchauffe. Nez de cuivre, de bois veineux, de gingembre et chocolat qui se sucre en respirant. On teste lentement les virages en bouche mais graduellement on accélère en roulant dans le chocolat. Dernière courbe? Une finale de dattes et de barres tendres à la framboise avec un aftertaste d’orange et de dattes. Deuxième tour : plein gaz. Le nez a laissé tomber le cuivre, plus léger en melon d’eau, la bouche encore plus assaisonnée en fruits secs. Enfin, dépassée la ligne d’arrivée, on n’appuie pas du tout sur le frein pour jouir jouit d’un grande élan en aftertaste. Un whisky à prendre en deux gorgées assez différente qui se vaut un très beau 90%, et non, je n’aime pas le porto.

Arran Sauternes Wine Cask Finish

50% alc./vol.
Arran s’est depuis de nombreuses années essayée à la technique de l’affinage pour en faire une véritable marque de fabrique. Arrivée au terme de cette période d’expérimentations particulièrement riches et fructueuses, Arran nous propose désormais trois expressions qui viennent enrichir de façon permanente sa gamme « Cask Finishes. »

André 85%
L’influence du Sauternes est trop forte à mon goût. La vanille, le sucre, miel, les nectarines et les bananes, un beau panier de fruits assassiné par les trop fortes influences du fût, écrasées par le sucré. Les raisins verts et de douces notes épices sont plus présentes en bouche, eux qui n’apparaissaient pas au nez. La finale est ce qui le plus impressionnant… banana power.

Patrick 92%
Un excellent dram qui saura plaire à plusieurs. Riche et envoutant. Excellent pour bien débuter la soirée… ou la finir! Nez : Fruits sucrés, agrumes et pointe de caramel. On détecte assez aisément des notes de vin blanc. Bouche : Un beau sucre épicé et boisé enveloppé par un délicieux vin blanc sucré et chaleureux. Finale : D’une belle longueur marquée par un sucre blanc chaleureux.

Martin 87%
Assez pâle, mais tout de même avec une belle dorure digne de son fût. Nez: Malt grillé et bois gorgé de sauternes en puissance. Miel, frangipane aux amandes avec une touche de banane. Bouche: Miel et caramel brûlé déferlent avec un beau punch d’épices. Poids sur la langue plutôt faible, mais c’est une lacune que son taux d’alcool rattrape bien. Finale: Une fois la vague d’épices passée, on est tristement laissés sur une impression métallique, acide, rouillée. Bof. Équilibre: Sa finale lui coûte des points, mais dans l’ensemble c’est un bon cas finish. C’est juste qu’après avoir vu ce que les bons Glenmos réussissent à faire dans ce rayon, les attentes sont hautes. C’est pas un Nectar d’Or.

Kim 89%
Je n’ai jamais été une fan de Sauternes finish, mais celui-là vient brouiller les cartes. Puissant et sucré, poire, vanille, miel, crème brûlé. Il est très esthétique, comme un métrosexuel, mais qui finalement se révèle cultivé et intelligent. Le taux d’alcool vient équilibrer le sucre du Sauternes.

RV 80%
Now that’s a cask finish alright. But not quite right. Sent, bien évidemment, le vin, avec d’étranges relents de cerises et de raisins. Le tout se poursuit en bouche mais laisse un peu de place cuivre, or la finale est beaucoup trop bizarre à mon goût. Belle chaleur, mais vraiment pas dans ma palette, avec un Sauternes qui tout comme le Benriach de même finition est très loin de m’impressionner.

Arran The Bothy Batch #1

55.7% alc./vol.
Quarter Cask – 12000 bouteilles, embouteillé en septembre 2015

André 86.5%
Maritime à souhait. Coconut, vanille, banane, ananas, background d’agrumes, d’oranges et de citron habituel. Étonnant de ne pas ressentir l’alcool au nez. L’effet un peu fougueux du quarter cask n’est pas perceptible au nez comme dans le Laphroaig quarter Cask. La bouche a beaucoup plus de punch, les céréales vertes et le tonneau de bois de chêne sec est assez prononcé, mais le whisky s’affuble toujours de mêmes saveurs du nez et un poivre moulu semble émerger du lot de saveurs. J’aime la texture soyeuse du whisky qui tranche avec l’intensité des saveurs… la finale de bouche un peu trop franche et astringente me plait un peu moins. Finale tranchée, mélange de sel, de poivre, de vanille, d’agrumes et d’oranges.

Patrick 90%
J’espère qu’ils en feront une édition régulière! Du pur Arran à son meilleur, sans artifices! Nez : Noix de coco, vanille, bananes et agrumes. Le tout nous donne l’impression d’être assis au bord de la mer. Bouche : Wow, super punch agréable à l’arrivée. Assis sur le bord de l’océan, suffisamment proche pour que les embruns nous fouettent le visage à l’occasion, on mange quelques pommes vertes, un bol de céréales (sans lait!) et une bouchée de chêne brûlé, le tout saupoudré légèrement de poivre. Finale : D’une belle longueur, fraiche, dominée par les agrumes et le sel marin.

Kim 83%
Sensualité sucrée de sucre d’orge sont les premiers mots qui me viennent en tête lorsque j’approche mon nez du verre. Au goût malheureusement ça se gâte, bonbons chimiques aux bananes, gomme balloune épicée, tout ça sur un fond de graine. Bref, je reste perplexe.

BenRiach 10 ans Curiositas

46% alc./vol.
Appelée « Curiositas » exprime parfaitement le caractère très tourbé que peut revêtir le malt de la distillerie Benriach. Au cours de deux courtes périodes (1975-1976 et 1983-1986), Benriach fut amenée à produire un malt tourbé qu’elle distille désormais de façon plus régulière.

André 90%
Quelle surprise et quel résultat. On jurerait que c’est un Islay mais on se retrouve dans le Speyside complètement dépaysé… Quel merveilleux rapport qualité prix; Fraise. Fumée persistante, long et apaisant, orge. Points en plus pour l’initiative du mix Speyside- Islay. Superbe pour le prix. Ma découverte de l’année 2007.

Patrick 85%
Wow! Ca sent le pas propre! Énormément de fumée au nez ainsi que de la tourbe, de la tourbe et de la tourbe. Agrumes? Au goût, la fumée, légère fraise (ou cerise?). Chêne, malt. Après avoir respiré: Peat un peu vert. Excellent rapport qualité/prix, beau mélange.

Martin 88.5%
Une belle couleur jaune paille foncé rappelant l’Islay. Nez: Ça sent la tourbe dès que les premières gouttes sont versées. Fumée de tourbe, herbe, iode, sel marin. Ça respire le Bowmore. Bouche: Sel, iode, épices, fumée de tourbe. Rend justice au nez. Finale: Phénol, savon, hôpital. Festival du diachylon. Larme de chocolat. Gagne en qualité et en longueur. Équilibre: Un petit kick en finale vient faire gagner des points. Bien que j’aie déjà dit que si vous aviez un 20$ de trop vous devriez privilégier le Bowmore 12 ans sur le McClelland’s Islay, ramassez encore un 10$ de plus et tapez-vous un Curiositas.

Kim 90%
La première chose qui me vient à l’esprit quand j’approche le verre de mon somptueux nez : il a l’air bien gentil. Dans le concret, s’en dégagent des arômes de paille sucrée et de miel. Frais, légèrement agrumé, j’irais même jusqu’à dire qu’il a de l’entrain, qu’il est énergique. J’aime souvent m’imaginer de quoi aurait l’air un whisky si c’était un homme. Dans ce cas, ce serait un petit blondinet fringant et athlétique, mais qui a du caractère.

RV 84.5%
Fraises au début, suivi de fumé, puis de chêne. Au goût, fumé, un peu de fraise.

BenRiach 15 ans Dark Rum Finish

46% alc./vol.
Édition limitée à 2100 bouteilles. Cette version a été affiné dans des fûts ayant contenu du rhum ambré de Jamaïque. Plus récemment Benriach a développé avec succès plusieurs séries limitées, affinées dans des fûts spécifiques de porto, de pedro ximenez, de rhum, de madère… Chaque expression fait l’objet d’un vieillissement supplémentaire pouvant varier de 12 à 24 mois, accentuant le caractère complexe et riche de ce single malt du Speyside.

André 84%
Nez très rond et rhum sans trop de sucre, caramel et épices relevées. Fruits secs dominés par les raisins à saveur de Glosettes. La finale est toute de chocolat noir se tarissant dans des nuages de fumée en toute fin.

Patrick 83%
Manque de finesse et n’est définitivement pas « sweet » comme on pourrait s’y attendre d’un whisky ayant subi une finition en fûts de rhum.  Beaucoup plus épicé que sucré.  Nez : Chêne, épices, raisins secs ou plutôt Glosettes au raisins.   Bouche : Chocolat épicé, piments et raisins secs.  Rhum?  Pas vraiment.  Petite touche de pommes pour compléter le tout.  Finale : Chêne épicé.

Kim 83%
Nez : Je sais que c’est en fut de rhum, mais mon nez capte des effluves agrumées et légèrement fumées de mezcal, qui cèdent la place à des saveurs pâtissières de crème anglaise et de brioches très prometteuses.
Goût : J’ai l’impression de mordre dans une canne à sucre, c’est riche et juteux, mais aussi boisé et d’une certaine façon… fibreux. Suit un souvenir de piña colada, ananas et coconut. Je serais curieuse de faire un piña colada avec ça!

RV 87.5%
Un peu trop de l’influence du rhum… mais quand on aime, on aime (et je m’assume). Caramel abondant mais davantage celui sur de la crême glacée que celui que Murray haït autant. En bouche, l’orange, les pommes sucrées sont un peu plus dans la norme, mais la finale est toute de canne à sucre, pour terminer de manière un peu aigre (plus naturelle) en aftertaste.

BenRiach 15 ans Tawny Port Finish

46% alc./vol.
Vieilli en fût de chêne américain et affiné dans d’ex fûts Hogsheads provenant de la région espagnole de Douro, Cette édition limitée de 2040 bouteilles fut lancée en novembre 2006.

André 87%
Le nez est mielleux et apporte un sucré légèrement chauffé-caramélisé. Bel équilibre en bouche apportant le retour du sucré caramélisé et un léger piquant alcoolisé. La finale quant à elle est aux saveurs de crème brûlée et de chocolat noir amer et de café corsé aromatisé au porto. Légèrement au dessous de mes attentes, mais loin d’être désagréable.

Patrick 89%
Nez intriguant, fumé, tourbé avec un léger fruité qui tente de se cacher. Goût très riche où les fruits rouges du porto s’affirment de façon plus marqué tout en laissant deviner une légère épice. Finale longue mais malheureusement peu intense qui lui fait perdre 1 point pour glisser sous les « 90 ». Un whisky où BenRiach est allé chercher le meilleur de la tourbe et du porto. Bravo et merci!

Martin 84.5%
La coloration de cette expression est une coche plus foncée que le PX, presque couleur porto, trololo. Nez: Porto, fruits, épices, orange. Semblable au Quinta Ruban, mais un peu plus boisé. Une touche de vanille et de sel marin. Un vrai curieux hybride de tourbe au porto. Bouche: Sel, fruits, porto, épices. Mélange choco-noisette très discret. Plutôt décevant comparé au nez. Finale: Plutôt douce et ennuyeuse, épices et fumée boisée. On en garde un plus beau souvenir qu’au goût. Équilibre: Un bel effort, mais inégal. Prix disproportionné.

Kim 82%
Nez : poussière de pierre sur laquelle on a versé quelques gouttes de jus de pickle. Ça cache des baies rouges, confiture aux fraises très cuite, notes de sucre presque brûlé.
Goût : Je m’attendais à un jus de fruit, mais le bois prend les commandes de mes papilles gustatives. Légère acidité, comme morde dans un citron, ce qui fait saliver. Après quelques minutes dans le verre, il s’adoucit et révèle le même côté fruits rouge confitures qu’au nez. Finale longue et épicée.

RV 81%
Heureusement le porto est assez discret derrière de la cendre légèrement humide. L’arrivée est un peu aigre et ronde mais on ne sens rien sur les joues. En finale c’est un peu plus cendreux mais ca manque de longueur. Au palais c’est un peu mieux mais bof. Au moins il cache bien le port. Après Arran, c’est à Benriach de prendre le chemin très peu original des casks finishes, et cette déclinaison de leur alcool est encore une preuve pour moi que le porto n’est pas à la portée de toutes les distilleries (même si Bowmore en a fait une belle réussite). Insumptuosus Simulacrum.

BenRiach 17 ans Septendecim

46% alc./vol.

André 89.5%
La tourbe s’adoucit avec le temps et on en a la preuve ici. Nez feutré et doux, fumée de tourbe assaisonnée à l’orange et la vanille, beaucoup de corps et de texture. Avec patience, les fruits et quelques épices émergeront avec une texture d’herbe grasse mouillée et fumée, poires sautées à la poêle. Un whisky comme je l’aime… De la complexité sous des atours directs et à prime abord un peu brusque. Finale en pente douce, fumée de tourbe terreuse mélangée de fruits exotiques. Texture huileuse et souple. J’adore.

Patrick 85%
Hey, ça sent le pet, ça! Bon, mettons que vous êtes dans une maison qui vient de passer au feu et que quelqu’un pète, ça doit ressembler à ça! En bouche toutefois, place à une grosse tourbe sale pas propre de shack perdu dans le fond des Highlands. La finale est un mélange de fumée et d’épices à BBQ. Pfff, je l’aurais plutôt appelé « fin de semaine au camp de peche avec les boys ».

Martin 74%
Nez: Légerement sucré, fumée de tourbe, semble assez fort. En s’y attardant un peu on croirait y déceler pommes et miel, mais dans une intensité insuffisante. Bouche: Sucré, rien de passionnant, je cherche le plaisir mais il sait bien se cacher. J’aimerais mieux regarder un débat des chefs animé par Denis Lévesque. Finale: Triste. Ça ne goûte rien, mais ça le goûte longtemps. Pour dire comme Lyne-la-pas-fine: « C’est pas que c’est pas bon… C’est juste dénué de saveur… » Équilibre: Hors de prix pour ce que c’est. Nous avons clairement ici un scotch pour lequel on paie grandement uniquement pour l’indication d’âge. À l’autre bout du spectre on peut finir avec un Lagavulin 16 ans et trois dollars en poche.

Kim 88%
Nez : fumée « chaude » évoquant le bacon, caoutchouc, caramel, abricot séché.
Un peu vert, sur les fruits frais (pommes vertes, ananas), épices douces (cannelle, muscade, girofle) à très faible dose. Hautement satisfaisant.

RV 85%
Quand le remake ressemble trop à l’original… Bonjour imitation de Islay: grosse tourbe pas vraiment subtile avec un peu de Laphroaig et beaucoup de l’excessif Port Charlotte. Même pauvreté de saveurs en bouche avec une pointe du côté animal du Ardbeg mais la fumée chimique des whiskies inutilement haut en PPM. Bien sans plus, même si la tourbe a un petit je-ne-sais-quoi de végétalement Speyside, ce genre d’exercice n’est plus nouveau ni vraiment excitant.

BenRiach 17 ans Solstice 2nd Edition

50% alc./vol.
Marqué par un affinage en fûts de porto, ce single malt très tourbé oscille entre l’ombre et la lumière. Baptisée Solstice, cette version porte bien son nom tant le passage des notes fumées hivernales aux notes fruitées estivales évoque le solstice d’hiver et le solstice d’été. A déguster dans une ambiance contrastée.

André 93%
Tourbe parfumée au porto, abondant et fruité tout en étant fort en bouche, bien soutenue par l’apport des fruits secs. En bouche; vague de tourbe appuyée par le port cask, influences fruitées de cerises, raisins mauves, fraises-framboises… Pour les amateurs d’ambigüité, le mélange est pour le moins exotique. De plus, le feeling poreux accentue la texture assez unique du whisky et la balance exacte des éléments rendent même agréable le taux d’alcool. J’adore l’audace de présenter des éléments si différents mais qui se complètent si bien en bouche.

Patrick 90%
Le scotch comme on l’aime : Robuste, savoureux et complexe. A inscrire sur ma liste de cadeaux de Noël svp. Nez : Fumée de tourbe crasseuse et cendreuse, avec une touche fruitée des plus subtiles. Bouche : Texture très huileuse de fumée de tourbe intense et portée par un jus de fruit sucré. Le tout, avec une bonne dose d’épices venant du fût de chêne. Finale : D’une longueur moyenne et portée par la fumée.

Martin 91%
Teinte dorée et orangée tirant dangereusement sur un rosé digne de son fût de porto. Nez: Relativement doux au nez. De joyeuses effluves de porto percent aisément son mince voile de tourbe et son taux d’alcool. Cerise, fraise et chêne complètent le nez. Bouche: Texture épaisse bardée d’un caramel riche et franc. Épices du xérès, bois et raisin. Dattes et tabac à pipe. La tourbe est très très subtile, mais supporte efficacement le tout. Finale: Très soutenue sur une proéminence de tourbe, suivi de dattes, de cerise et de chêne sec épicé. Cacao. Équilibre: On pourrait chiâler que c’est plutôt timide pour un embouteillage qui s’affiche « heavily peated », mais c’est un pari si réussi qu’on peut presque tout lui pardonner.

Kim 85%
Ça sent les pneus recouverts d’une bonne couche de confiture aux framboises, mais l’odeur de pneus finit par s’adoucir. En bouche c’est intense, du poivre fumé sur une planche de bois, un goût qui dure longtemps, longtemps. Après quelques gorgées, on perd un peu du punch du début. La finale est un peu étrange, voire décevante, comparativement à son entrée tonitruante.

BenRiach 21 ans Authenticus Peated

46% alc./vol.
Non filtré à froid provenant de l’assemblage de quelques fûts de chêne ayant contenu du bourbon. En dégustant ce Benriach, on se sent beaucoup plus proche des rivages de l’île d’Islay que de la tranquillité verdoyante du Speyside. Une version officielle limitée à 4 800 bouteilles.

André 92%
Il faut un bon 20 minutes au malt pour atteindre son apogée. Une attente liturgique hautement récompensée. Au nez, la tourbe se révèle rapidement, le malt lui est très croustillant et frais. On se croirait sur l’Ile d’Islay. La tourbe est si proche de ce que je connais de Laphroaig que j’ai même dû aller chercher ma bouteille de 10 ans d’âge afin de les sentir en même temps. Médicinal, éther, antiseptique et fumée. Au goût, une fine pointe de sel appuyée par la tourbe très douce (au souvenir, près du Ardbeg 17 ans). La finale est liquide mais très persistante.

Patrick 90%
Tourbe humide. Fumée. Plus léger au goût que l’odeur laisse présager. Clou de girofle un peu désagréable au palais… Et devrait être plus alcoolisé. Mais quand même très raffiné. J’aime.

Kim 91%
Nez : cendres froides, et c’est appétissant, souvenir de rallumer le feu de camp le matin en camping en soufflant sur les braises pour faire ses toasts. Melon de miel, papaye, un soupçon de grenadine. Mes attentes sont hautes!
Goût : Tranchant, c’est la première chose qui me vient en tête. J’ai l’impression que le whisky mène un duel avec mes papilles et que celles-ci ne peuvent que parer les coups. Pourquoi un duel et non un assaut? Parce que c’est tout en finesse. Bam, une pointe de vanille! Vlan, un embrun salin! Pow, un coup de tourbe végétale. C’est complexe et délicieux.

RV 93%
Chips poivre et sel Lays™. Algue plus humide au goût. Peat et algues séchées. Peat animal de Lagavulin.