Laphroaig Càirdeas 2022 – Warehouse 1

52.2% alc./vol.
First Fill Ex-Maker’s Mark Bourbon cask.

André 88%
Centre citronnée et feu de tourbe lointain, iode, esprit maritime mais dans le sens calme du terme. Très feutré et raffiné comme approche, jusque là, j’adore. Les notes médicinales sont plutôt fines et douces comme dans les éditions beaucoup plus âgées. La bouche est plus ferme qu’attendue, mariage de vanille et de zeste de citron. Les tannins du bois sont très présents, puis mélange d’herbe et de pommes vertes, cendre froide et accents terreux et de varech. Plus on avance dans la dégustation, plus le côté médicinal se solidifie. La finale, un peu courte, est sèche, le bois de chêne est hyper présent et s’accompagne de fumée de tourbe malpropre et industrielle, de fruits tropicaux et de sel de mer.

Patrick 92%
Wow, du gros Laphroaig classique avec son petit côté bum, mais avec aussi une complexité aristocratique ! Nez : Du goudron, de la fumée de tourbe, du sel et des algues. Bouche : Une tonne d’algues salées, du goudron, du sel encore et de la fumée de tourbe. Finale : D’une belle longueur, fumée et salée.

Martin 89%
Nez: Vague de tourbe mi-crasseuse, mi-médicinale. Sel marin et goudron, avec un pourtour de citron et de sucre à glacer. Bouche: Citron sucré, vanille, tourbe sale bien sûr, et chêne sec sec sec. Sel de mel et poivre blanc. Finale: Longue, chaude, épicée et cendrée. Le bois sec et le poivre blanc nous déposent sur une plage où l’on tombe face première dans les cendres froides d’un vieux feu de plage. Équilibre: Solide solide solide dram. Un drame aussi que les fans se l’arrachent à ce point. Faut partager guys…

Laphroaig QA Cask

40% alc./vol.
Fût de chêne blanc américain, Quercus Alba.

André 85%
Nez représentatif de la distillerie; phénolique et antiseptique, couloir d’hôpital, vanille douce, fruits tropicaux, rubber brûlé. Bel équilibre mais légèrement volatile. La bouche est épurée et ne démontre pas une grande texture, le 40% d’alcool ne convient pas bien aux Laphroaig… Une fille avec un cul d’enfer mais qui livre pas la marchandise une fois au lit. Bouche de gingembre et de poivre, suie de cheminée, phénols et notes iodées en background. La force de la tourbe médicinale de Laphroaig est surprenante en bouche, le 40% lui permet au moins de laisser libre court à la tourbe. Finale soutenue, portée par la tourbe et les saveurs de bandages d’hôpital, le sel et quelques notes de fruits acidulés. J’ai l’impression qu’on s’obstine à faire entrer un éléphant dans un trou de souris chez Laphroaig avec leur expérimentations sur les cask finishes et les divers types de bois. De plus, de livrer les derniers embouteillages duty-free à 40% d’alcool dénature fortement ce whisky qui a toujours mérité un taux d’alcool à l’image des saveurs qu’il transporte. Juste un 3% d’alcool additionnel aurait déjà été beaucoup mieux.

Patrick 90%
Nez : Laphroaig… Médicinal, tourbé, goudronné, fumé et pas trop subtil, si ce n’est ne délicate note de vanille et de feuilles mortes. Bouche : D’abord la fumée tourbée et la vanille (plus puissante en bouche qu’au nez), puis le goudron. D’accord avec André pour le gingembre et le poivre, qui me fait penser à un mix Laphroaig-Talisker! Finale : Longue et intense, marquée par la tourbe, le goudron et les feuilles mortes qui font un retour vers la fin. Balance : Définitivement un dram d’automne! Toujours est-il que je félicite et remercie ma femme (qui déteste les spiritueux de toutes sortes, lol!) de m’avoir ramené ce souvenir de voyage lorsqu’elle est passée à Londres! Les choses que l’amour font faire!

Martin 88%
Sauvignon blanc, presque transparent. Nez: Tourbe médicinale sur belle vanille. Le goudron et l’asphalte nous emmènent par le pneu chauffé pour nous laisser sur une céréale citronnée. Pas de doute, c’est du Laphroaig. Bouche: Les sucres cèdent la place à une tourbe herbeuse. La texture et le poids en bouche demeurent toutefois trop légers et diaphanes. Tous les aspects de la distillerie sont là, mais avec un peu de coeur au ventre en moins. Finale: Longue, mais avec peu de personnalité. Comme si on voulait me dire que c’est un Laphroaig, mais qu’il ne fallait pas le crier sur tous les toits. Trop douce, malgré que médicinale à souhait. Équilibre: Un excellent scotch, mais un Laphroaig loupé, parti en couille.

Laphroaig Quarter Cask

48% alc./vol.
Single malt non filtré à froid affiné dans des fûts de chêne de petite taille ayant contenu du bourbon. Une version officielle qui renoue avec une tradition datant du XIXème siècle.

André 91%
Ça sent vraiment bon. Cidre? Ca goûte le bois. Relents d’antiseptique à la Laphroaig. Très jeune. Expérience concluante et merveilleusement adaptée à Laphroaig. Au départ j’avais un doute, mais le Capitaine Bonhomme (ou le pêcheur de Fisherman’s Friend) m’ont convaincu.

Patrick 92%
Vraiment vraiment bon! La fumée blaste! Cidre fumé. Ca goûte le bois, mais pas le chêne… Du bouleux? La fumée est toujours présente… antiseptique?

Martin 94.5%
Myriade d’ambre, d’orange, de rose et d’or. Nez: Fumée de tourbe avec un léger accent de caoutchouc. Racines de vanille dans un feu de camp. Eau de mer et notes de noix de coco. Bouche: Tourbe sucrée et épicée. Crème au beurre, cassonade, chêne huileux et érable, le tout habilement occulté par un nuage de salamandre. Finale: Longue et fabuleuse. Un petit zeste de raisin vient nous narguer en fin de partie. Tourbe et charbon de bois en furie. Tellement qu’un soir, alors que je venais de me gâter d’un petit dram, je vais rejoindre ma douce au lit. Après ne serait-ce que trois secondes elle s’exclame : « Lève-toi! Je pense que le chat a pissé sur le lit! » C’est alors que je lui réponds calmement : « Mais non, c’est moi qui vient de prendre un Laphroaig… » Équilibre: Un malt souverain, une bouteille à avoir impérativement en tout temps dans son armoire à whisky.

RV 93%
Douce et forte, une jeune femme poids plume qui fait dans les arts martiaux. Pelure de pomme verte s’ajoute au Laphroaig tourbé usuel, probablement un signe des petits baril. Toutefois en bouche les éléments du nez un peu plus décomposés se mélangent de façon spectaculaire. Finale de fumée de feuilles d’érables, lorsqu’on essaie d’allumer un feu et que celui ne s’embrase pas; on respire alors une grande bouffée de fumée en essayant de le repartir. Le goût, la typicité, le prix abordable: une petite bombe qui monte un savant combat.

Laphroaig Select

40% alc./vol.
Le Laphroaig Select est un assemblage des versions Quarter Cask, PX Cask et Triple Wood pour ensuite être vieilli pendant les 6 mois les plus chauds de l’année en fût neuf de chêne américain.

André 79%
Mon Laphroaig, mais qu’Est-ce qu’ils t’ont fait ??? Nez typique de la distillerie, quelle balance, quelles superbes arômes… Notes médicinales habituelles, tourbe un peu sale et crasseuse, vagues fruits tropicaux, poires mûres, citrussy/citron, chocolat noir et retour sur le TCP. On sent les saveurs amadouées et latentes, un peu de pastilles Fisherman’s friend aussi. La bouche est malheureusement molle et sans vie, la texture épouvantable, même si les saveurs sont superbes. Le nez lui aussi évolue et les arômes gagnent en force et la balance s’arrondit encore plus. On retrouve en bouche les mêmes saveurs que les arômes du nez, mais le canevas est déficient et la texture… disons-le, est à chier… Sursaut de fruits confits en finale de bouche, c’est agréable et inattendu, et beau mélange de feu de plage, de tourbe et de saveurs médicinales nappées de jus de citron. Le camphre s’allonge en bouche et procure un feeling de menthol style pastille pour la grippe assez singulier. Dommage d’avoir gâché un si beau Laphroaig en le présentant à 40% d’alcool… A++ pour les arômes et saveurs, C- pour la texture en bouche et le taux d’alcool inadéquat.

Patrick 82%
Pourrait être un excellent whisky, mais il est tellement dilué que ça en est presque désagréable. Ramenez-le à au moins 46%, il mériterait 10 points de plus! Dommage d’avoir gaspillé ainsi un si bon whisky. Rapport qualité/prix insultant, compte tenu de la quantité d’eau qu’on nous vends à prix d’or. Nez : Orge fumée et tourbée à plein nez, l’ensemble étant dominé par une belle note de cendre et de bois brûlé. Bouche : Sensation en bouche trèèèèès aqueuse. Cendre, bois brûlé et tourbe. Finale : Un peu courte et portée sur le bois brûlé.

Martin 83%
Beau doré neutre rempli d’espoir pour un malt si tourbé. Ses jambes rapides trahissent son taux d’alcool faiblard. Merde. Nez: La tourbe crasseuse traditionnelle à Laphroaig saute au nez, mais semble cette fois-ci empreinte d’une certaine douceur. Ensuite miel, orge et caramel se laissent lentement découvrir. L’iode est là mais se fait plus discrète au profit de la vanille, des épices et d’une pointe de poire. Prometteur est un mot faible. Bouche: Une douce tourbe a la politesse de laisser s’exprimer du caramel et des noix grillées, ainsi que du chêne gorgé de miel. Malheureusement sa texture quasi-inexistante en fait un pétard vachement mouillé. Finale: Longueur risible dûe à son taux d’alcool complètement à côté de la plaque. De faibles notes de vanille et de tourbe peinent sans succès à rattraper ce gâchis. Équilibre: Certaines distilleries ont les burnes qu’il faut pour sortir des expressions NAS à tout casser. Laphroaig, bien que vous faites habituellement partie de ce lot, cette fois-ci retournez faire vos devoirs.

Laphroaig Triple Wood

48% alc./vol.
Grande nouveauté de 2009, ce tout nouveau Laphroaig Triple Wood 48% en Litre fait suite au succès du Laphroaig Quarter Cask (affiné dans des quarts de fûts de 60 Litres autrefois utilisés pour le transport à dos de cheval ou mule). Il s’agit d’une version spéciale de Quarter Cask affiné en fûts de Sherry (vin de Xérès). Non filtré à froid et embouteillé à 48%.

André 87%
Voici une présentation asynchronisme des grands succès de Laphroaig. La tourbe est reléguée en joueur de second ordre, comme si Paul McCartney devenait Ringo Starr au sein des Beatles. Du même coup, l’ensemble sonne plus agressivement, asséché par l’effet du quarter cask, mais avec beaucoup de surprise, le tout est également plus sucré, ce qui donne une impression (voulue ou non?) qu’on échappe la ligne directrice. Il est aussi intéressant de sentir l’effet des fûts de sherry en finale, celle-ci adoucit passablement la texture que les quarter cask avaient rendue plus pointue en bouche. Comme chaque groupe musical aura une fois dans leur carrière un album qui détonne avec les autres et qui ne plaira pas à tous même si la conception et la qualité sont au rendez-vous, c’est un peu l’impression que me laisse le Triple wood.

Patrick 88%
Tourbe puissante et un peu sale. Très intense au nez, on a utilisé une belle tourbe maritime et sale(!), marquée légèrement par la saumure. En bouche, la tourbe laisse la place à une belle fumée florale/fruitée aussi marquée par l’orge, qui laisse la place à un retour de la saumure en finale, qui s’étire, s’étire, s’étire… Wow! À ce prix là, définitivement un bon achat!

Martin 87.5%
Cuivre foncé et ambré. Définitivement plus profond que la moyenne des Laphroaigs. Nez: Un nuage de fumée de tourbe enveloppe un noyau de raisins sucrés. Orange, dattes et vanille juteuse se la jouent ninja à l’arrière-plan. Bouche: Vanille et tourbe, caramel salé et iode. De la terre humide sous un hôpital de campagne se bat pour les feux de la rampe avec un gros bol de salade de fruits. Finale: Les fruits sucrés s’estompent pour laisser place à une tourbe digne du meilleur plan de développement durable. Encore et encore de la tourbe mais roulée cette fois sur un tapis de copeaux de chêne carbonisés. Équilibre: Un excellent whisky, et tout de même un bon Laphroaig. Malheureusement l’effet d’un seul quart de fût prévaut sur la somme des trois barriques ci-présentes.

RV 84%
Whisky de convalence pour une distillerie poids lourd qui cogne habituellement plus fort. Noix et muscade à la japonaise, et même un peu de thé noir, bien équilibré, et surprenant pour un Islay. En bouche, belle arrivée de noix avec une finale bien tourbée, de bonne longueur, à la fois fraîche et sucrée. Pas vraiment à l’image de la distillerie et trop doux pour moi, je préfère les vrais combats.

Larceny Kentucky Straight Bourbon Whiskey

46% alc./vol.

Patrick 90%
Un superbe rapport qualité prix, un bourbon qui saura satisfaire tous les amateurs du genre! Nez : Parfum de bourbon fort en maïs et assez sucré, avec une touche de cerise et de caramel. Bouche : Les épices du bois brûlé, du caramel, un peu de fruits frais et… Beaucoup de bois brûlé! Finale : D’une superbe longueur, sucrée et fruitée.

Martin 87.5%
Nez: Caramel, maïs et cerise juteuse. Cassonade et vanille pour arrondir le tout. Assez classique, tout en penchant vers le sucré plutôt que le boisé. Une pointe de bois sec surgit toutefois quand on le laisse respirer. Bouche: Épices, cerise, foin et bois. Vanille et poivre. Plus punché ici qu’au nez. Finale: Assez poivrée et sèche, sur des notes de paille, de cerise, de chêne brûlé et de cassonade. Équilibre: Quand même surprenant, on débute sur les notes sucrées pour se faire rapidement transporter vers le tonneau torréfié. Un bon whiskey de canicule.

Lark Tasmanian Single Malt Cask Strength

58% alc./vol.
Afin de favoriser un meilleur échange avec le bois, Bill Lark, propriétaire de la distillerie éponyme, a choisi de faire vieillir ses whiskies dans des petits fûts de 50 litres et de 100 litres. 50 % de l’orge (Franklin ou Gardner) est légèrement séchée avec une tourbe qui provient de leur propre tourbière : Brown Marsh Bog. Enfin, il a récemment confié à sa fille, Christy, le rôle de maître-distillateur.

André 91.5%
Superbe nez, hyper fruité et d’un équilibre exemplaire. Noix et cachoux, pâte d’amande, oranges, pommes rouges, petits fruits sauvages, caramel et toffee, presque chocolaté, petits gâteaux aux amandes. La bouche est fruitée et soutenue par de fortes épices, l’apport du fût de chêne est bien en évidence sans voler le show. Bel amalgame de prunes et de fruits séchés, la pâte de fruits et les fruits sauvages, nappé d’une coulée de caramel et de chocolat au lait un peu fumé. Lorsque l’alcool s’est évaporé, émergence de plantureuses notes de sirop d’érable. La sensation de l’alcool est perceptible en bouche mais pas à en ressentir un effet de brûlé mais plutôt réchauffant et réconfortant. La finale est caramélisée et chocolatée avec un fin trait de fumé. Quelques saveurs me rappellent aussi le virgin oak. Un bel embouteillage qui nous amène hors des sentiers battus habituels. J’en achèterais volontiers une bouteille. Du really nice stuff comme on dit.

Patrick 93%
En quelques secondes, j’ai compris pourquoi Lark a une si grande réputation. Un superbe whisky, complexe et savoureux, équilibré de façon magistrale. J’aime, j’en veux une pleine bouteille svp!! Nez : Un succulent parfum de fruits exotiques, de vanille sucrée et de biscuits “social tea”. Après quelques minutes, j’ai l’impression d’y découvrir aussi une touche herbeuse. Bouche : De succulentes épices, du beau bois sec, une note fruitée subtile, de la vanille et un caramel intense pendant une seconde, puis qui disparaît rapidement. Finale : D’une superbe longueur, épicée et marquée d’une touche herbeuse discrète.

Martin 93%
Nez: Les fruits secs et le sucre d’orge démarrent la course. Noix, biscuits secs et petit gâteaux emboîtent le pas, avec caramel, zeste d’orange, bois et vanille. Je dois avouer qu’une bonne sniff d’épices trahit son degré d’alcool. Bouche: Bois sec sur une texture agréable. Explosion de cannelle et de poivre blanc. Caramel, vanille et fruits. Un peu d’herbe et de chocolat amer viennent accompagner. Finale: Longue et chaude, fortement épicée par l’alcool, mais sans être trop agressive. Bois, poussière et herbe. Caramel, vanille et fruits secs. Équilibre: Superbement construit. J’adore cette édition cask strength, mais je ne peux m’empêcher d’imaginer si la complexité ne ressortirait pas plus à un degré d’alcool inférieur.

Las Vegas Distillery Nevada Whiskey

45% alc./vol.

André 84%
Un transylvanien qui distille à Las Vegas ? Wtf ?!? Nez rectiligne de whisky bonbon; sucre, fruits confits – oranges, livré sur un canevas au feeling légèrement savonneux. Malgré tout, bien ficelé mais sans trop d’excentricité. La menthe en finale étonne un peu. Un whisky simple mais difficile à décortiquer, j’opte pour le mi-figue, mi-raisin. Le conventionnel trouve toujours sa place et ce même à l’ombre de la « city of sins ».

Patrick 89%
Parfum léger et fruité (cerises au marasquin). En bouche, épices et cerises… Comme un bourbon, mais meilleur. Plus complexe en fait. Avec une pointe de vanille, de peau d’orange et de chêne brûlé. La finale s’étire sur la vanille et les épices. Bien balancé, moins sucré qu’un bourbon, bref, j’aime.

Martin 67%
Dans un esprit de collaboration, allons-y avec un esprit ouvert. Nez: Un peu agrumeux, un peu de bourbon savonneux. Des cowboys dans le bain. Comme la beuverie de Jackie Chan et Owen Wilson dans Shangai Noon. Aussi ennuyant que le film d’ailleurs. Bouche: Fruité, carameleux, pas très ample. Sans émotion. Finale: Rares sont les occasions où l’on apprécie que la finale ne dure pas trop. Équilibre: J’ai essayé, mais je ne suis vraiment pas impressionné. Le Nevada c’est décevant. Le Tullibardine des bourbons. C’est ça qui arrive quant tu achètes des alambics saisis au casino. Ça me donne envie de pleurer, donnez-moi une flute, je me sens comme Démétan sur la brosse.

RV 92.5%
À quelques kilomètres de la Strip, les déserts, les paysages et la végétation qui entourent Las Vegas est loin d’être kitsch. Une créature bizarre mais aussi une top modèle olfactive: parfait mélange de bourbon mais aussi du fruits, un nez rempli de cerises fraîches. Piquant en bouche, la recette de grains est intriguante, avec des élans de maïs mais sans tomber dans le corn whisky. Finale vanillée à saveur de blé, difficile à croire qu’il s’agit d’un première essai; avec cette bouteille, cette distillerie prouve elle aussi (après Woodstone Creek et Balcones par exemple) qu’avait de la passion, on peut atteindre un excellent, excellent résultat.

Las Vegas Distillery Rumskey

40% alc./vol.
Résultat de la distillation d’un whisky, d’un rhum, puis du mélange des 2 en seconde distillation.

André %
Heu… c’est quoi cette mixture transgène juste bonne pour la mixologie ? J’scuse mais y’a une limite à l’expérimentation pis un gars en bas nylon ça ne sera jamais sexy. Tout comme de partager le lit avec une lutteuse hongroise épilée ne fait pas partie de ma « wish list »…. Dans le present cas, ce n’est pas une question de ne pas être ouvert à l’innovation mais une simple question de bon goût. Sorry… too much for me.

RV 73%
Plus 330 points pour l’originalité, moins 332 pour le goût. Tenant davantage du rum que du whiskey, le nez (autant que la bouche et tout le reste) est très étrange. En bouche, pas de caramel: de la mélasse, très noire, qui se poursuit en finale, toujours plus près des îles latines que du Kentucky. L’aftertaste est quant à elle un peu plus en grain, sucré et feuillu (des feuilles de menthes brûlées?). Quelque chose à essayer sans contredit. Toutefois, aurait besoin d’un bon mixologiste, car bue straight c’est un bon challenge.

Patrick 89%
Nez de new make, marqué par un bouquet de fruits, de fleurs et de céréales. En bouche, des fruits, des céréales. Des fleurs. On jurerait plus un gin qu’un rhum ou un whisky. La finale est un peu courte, mais tout de même agréable, sucrée et fruitée. J’aime. Idéal pour une fin de semaine dans le bois. Ou un cocktail au centre-ville.

Martin 66%
Le liquide possède la transparence et la clarté typique d’un new make, ce qui est à la fois attirant et effrayant. Allons voir sans plus tarder de quoi il en retourne… Nez: La mélasse du rhum prend toute la place au début pour laisser ensuite place à un caramel brûlé un peu plus subtil. Non-vieilli, mais en avait-il vraiment besoin? Ça me rappelle un bonbon à la tire qui aurait été oublié derrière un calorifère l’automne d’avant. Somme toute je m’attendais à bien pire… Bouche: Très fade au début, mais une effluve de mélasse désagréable monte rapidement dans le nez. C’est précisément là qu’on constate son manque de vieillissement. Ça se termine rapidement sur un voile de canne à sucre fumée. Finale: Quand même long mais méchant. Seul l’alcool reste. Équilibre: Pendant un moment j’ai eu peur d’être guetté par la cécité. Ce n’est pas parce qu’on a une idée qu’il faut nécessairement passer à l’action. Le mélange rhum et whisky nous confirme encore une fois que ce n’est pas bien de coucher ensemble entre cousins.

Last Mountain Canadian Whisky

45% alc./vol.
100% malted barley, vieilli en Ex-Bourbon Barrels pendant 3 années et demie.

André 78%
Belle douceur au nez très effacé dans l’ensemble, rempli de miel et de vanille. À l’aération, notes de poires, pommes vertes, abricots. La bouche est sucrée, sirop d’érable, céréales Sugar Crisp, caramel et vanille, puis légèrement plus acérée, teintée de bois de chêne séché. La texture est liquide, un peu huileuse, agréable mais la jeunesse du whisky est encore bien en évidence avec la sensation de grains séchés et la sensation un peu rêche. Finale céréalée, mielleuse et caramélisée. Intéressant mais aura encore besoin de maturation pour se complexifier.

Patrick 69%
Une patente que je me serais bien passé de goûter. Nez : Odeur de new make cheap. Bouche : Le new make est toujours présent, mais laisse aussi la place à du sirop d’érable, des pommes vertes et un peu de chêne. Finale: D’une longueur moyenne, et pas vraiment plus agréable que le reste.

Martin 72%
Nez: Montée d’acétone et de sucre en poudre. Vanille, fruits, bois et touche lointaine de céréales. Miel? Un peu de pommes et de poires, bien ensevelies sous le sucre. Bouche: Vernis à ongles, fruits rouges et vanille. Céréales, chêne et épices. L’alcool est brûlant et acéré. Quelques dégustateurs seront probablement effrayés. Finale: Poivre blanc et chêne, vanille et sucre, pommes rouges et touche de caramel. Équilibre: Bien inachevé à mon goût, la construction semble bâclée, les épices de l’alcool sont beaucoup trop violentes et l’acétone du jeune whisky canadien est en vedette. Ce n’est pas un dram auquel je retournerai.