Sivo – Whiskys en devenir

Sivo Rye, (66% rye – 33% orge), distilled 3-12-2014, bottled 7-11-2015 – 42%
André: Nez de fût neuf (virgin oak), très organic au nez, les céréales avec un léger acidulé, le citron, le seigle épicé, les oranges, le toffee. Ensemble rond et onctueux. :a bouche livre de belles saveurs d’oranges et de fruits secs, le gâteau aux fruits puis la cannelle et le toute épices. La texture est un peu molle, j’aurais aimé un taux d’alcool plus soutenu. La finale est épicée bien exprimée au travers des saveurs de seigle et de la pâte de fruits. Un + pour les saveurs un – pour la texture.

Sivo Rye, (66% rye – 33% orge), distilled 5-5-15, bottled 7-11-2015 – 42%
André: Plus rond que le fût précédent, les oranges prédominent mais offre encore ces saveurs de virgin oak. Le rye est un peu savonneux. La bouche est plus texturée, vagues d’oranges et de nectarines, avec cette sensation savonneuse en bouche également. Puis les épices s’installent ensuite progressivement, sensation de bois de chêne séché. La finale est épicée avec de belles notes de gingembre et de poivre noir concassé.

Sivo Rye, (66% rye – 33% orge), distilled 3-2-15, bottled 7-11-2015 – 42%
André: Nez tricky, très fruitée et céréalée, Chocolat, pâte de fruits, crème brûlée. La bouche est punchée, mélange de fruits secs et de rye, oranges bien mûres. Finale soutenue et épicée.

Sivo Single Malt Small Batch, Ex-rye cask, distilled 12-12-14, bottled 7-11-15 – abv unknown
Andre: Nez de pelures de bananes, d’oranges, de vanille onctueuse et de fines épices. La bouche est moelleuse mais liquide, encore les bananes et le bois sec, vanille, avec un background d’épices et de chêne. Avec le temps, le nez est de plus en plus fruité, le rye est bien ressenti mais ne domine pas la bouche. La finale est malheureusement trop influencée par le chêne séché.

Sivo Single Malt Small Batch, Medium Toast Barrel, distilled 18-02-15, bottled 7-11-15 – 42%
André: Les céréales prédominent au nez, qui est pointu malgré le miel et la vanille. La bouche offre une belle texture influencée par le chêne, bien vanillé et avec de belles notes d’agrumes, les céréales Honey Comb, saveurs de fût toasté. Finale épicée qui me rappellent les épices à creton, le miel et le clou de girofle.

Sivo Single Malt Small Batch, High Toast, distilled 28-02-15, bottled 7-01-15 – 42%
André: Mélange de miel, vanille, agrumes et de fût neuf. La bouche présente bien les effets du high toast du fût avec de légères notes brûlées un peu acérées, les céréales au miel, le chêne, le clou de girofle, gingembre, bien épicé et astringent. Longue finale très portée sur les épices.

Sivo Sélection Rye Whisky Tourbé

43.5% alc./vol.

André 77%
Au nez, c’est rempli de saveurs analogues à l’utilisation du virgin oak, à la limite verdâtre aussi. Le tout se mélange de seigle fumé et de cannelle, d’anis et les pommes. En bouche, de bonnes notes de citron se révèlent et se mélangent au raisin et à l’anis poivré. La cannelle est plus réservée, elle aussi attendrie par les notes de fûts vierges. La fumée de tourbe est présente mais en arrière-plan, celle-ci est herbacée et sert de toile de fond aux saveurs de fruits rouges et d’un trait de sirop d’érable. Finale fumée, poivrée et épicée. J’avoue avoir de la difficulté à passer outre les notes musclées de virgin oak encore verdâtre et aussi à comprendre l’engouement de mon comparse pour cette édition.

Patrick 90%
Ça faisait longtemps que je l’attendais ce whisky! Du seigle, de la tourbe, que demander de plus? Le meilleur whisky québécois à ce jour? En tout cas, il s’agit définitivement d’un whisky qu’on ne boit pas seulement “pour acheter local”, mais simplement parce que c’est excellent! J’ai d’ailleurs dégusté ce whisky alors que je préparais une dégustation de Kilchoman, et il était selon moi supérieur à la plupart de ceux-ci (mais très différent, faut aimer le rye!). Je me suis d’ailleurs surpris à en reprendre quelques drams de plus une fois la soirée de travail terminée… Nez : Ça sent bon, ça! Les épices du seigle sont délicieusement intenses, avec une petite touche fruitée et sucrée, un peu de bois et une belle fumée de tourbe juteuses qui enrobé le tout. Bouche : Un délicieux mélange d’épices du seigle, d’épices du bois et d’épices de la fumée de tourbe. Le tout avec une touche de fruits sucrés, du bois brûlé et une discrète fumée de tourbe qui réussit avec brio à ce qu’on n’oublie pas sa présence. Finale : D’une belle longueur, épicée et fumée, avec un petit quelque chose de huileux et agréable.

Six Isles

40% alc./vol.

André 89%
Une salade à saveur des Iles Écossaises, d’où Islay écrase ses rivales sans merci. Les arômes du Ardbeg éclipsent le reste. On a l’impression de savourer un Ardbeg d’un revendeur, la fermeté et l’amplitude de l’arrivée s’émoussant en une finale timide et réservée. Du sel, de la tourbe, de la fumée; une trilogie Islayesque savoureuse et très surprenante.

RV 88%
Douce tourbe avec une très belle balance. Arrivée plus ronde et sur la langue c’est du Ardbeg un peu moins crû que le 10YO. Belle finale en balance entre la fumée et la tourbe. Un excellent vatted, et même s’il ne faut pas s’attendre à y reconnaitre chacune des six iles, quand l’ensemble est de cette qualité, on s’en fout.

Patrick 90%
Nez de Ardbeg, fumé, tourbé, légère pierre. Au goût, tourbe, fumée, fruits juteux. Léger chocolat. Finale qui se prolonge agréablement. Très bien équilibré.

Slipknot No.9 Iowa Whiskey

45% alc./vol.
Blendé par Shawn « Clown » Crahan, ce whisky embouteillé à 90 proof ne porte pas de mention d’âge, mais est le fruit de whiskies dont l’âge varie entre 3 et 4 ans. Sa composition est 60% de bourbon (74% de maïs, 14% de seigle malté, 12% d’orge maltée), et 40% de seigle (51% de seigle, 34% d’orge maltée, 15% de maïs et d’orge maltée).

André 85%
Céréales de maïs légèrement rôties au four, miel, réglisse et cannelle, pomme caramel de fêtes foraines (influence du clown peut-être). Belle texture en bouche, amplitude sucrée intéressante. Les notes de cannelle et de réglisse sont en avant-plan. Cannelle, anis, miel, agrumes, pommes caramel, chocolat noir, poivre et s’accompagne d’une fine touche terreuse. Finale sur les fruits rouges et la cannelle épicée et terreuse avec une belle douceur mielleuse tirée du maïs. Surprenant.

Patrick 86%
Je m’attendais à un whiskey plutôt insipide mais j’ai été agréablement surpris par un produit assez savoureux et bien construit. Nez: Un délicieux parfum de maïs sucré et fruité, avec une touche de vanille. Appétissant! Bouche: Un savoureux mélange du sucre du maïs, des épices du seigle, du bois brûlé et une discrète note fruitée. Finale: D’une longueur moyenne, marquée par le bois brûlé.

Martin 83%
Nez: Je m’attendais à plus violent de la part d’un whiskey américain blended de cet âge, et de Slipknot… Fruits des champs, maïs, sucre à glacer, vanille et bois. Bouche: Maïs et vanille, texture un peu plate par contre. Touche de fruits tropicaux, de cannelle et de chêne grillé. Finale: C’est ici que le maïs épicé et boisé bat son plein et que les origines américaines de ce dram sont mises en lumière pleinement. Pointe de rye. Équilibre: Un verre honnête, je ne déteste pas du tout, mais la seule raison pour laquelle je serais tenté d’en acheter une bouteille serait le gimmick du band.

Slyrs 51

51% alc./vol.
Située en Allemagne, en plein cœur de la région Bavaroise, la distillerie SLYRS produit depuis 1999 des whiskies reconnus pour leur finesse et leur gourmandise. SLYRS 51 Single Malt a séjourné pendant 3 ans dans des fûts de chêne blanc américain.

André 79%
Nez grandement influencé par le bois de chêne, qui rappelle le virgin oak, la vanille et les céréales, quelques notes de poires saupoudrées de clou de girofle, notes qui rappelle la fermette, pas nécessairement dans le bon sens du terme. La bouche est relativement douce mais encore une fois trop influencée par le bois. On ressent aussi que le whisky est jeune, dans son manque d’équilibre et sa structure désordonnée; virgin oak, sherry, poires, nectarines, vanille, clou de girofle, chocolat au lait. La finale est épicée et alcoolisée, sur le bois sec. Pas fan, vraiment pas…

Patrick 89%
Un très bon whisky, riche et complexe, présentant un superbe mélange de saveurs. Il y a six ans, j’écrivais à propos de cette distillerie que le meilleur était à venir, je suis bien heureux de constater que j’ai eu raison! Nez : Appétissant parfum d’agrumes sucrés, de pommes vertes et de fumée discrète. Bouche : Fumée, épices, agrumes, pommes vertes et du bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, épicée et légèrement fumée.

Martin 80.5%
Nez: Assez particulier comme approche. Vanille, clou de girofle, fruits tropicaux, chêne épicé. On ne voit pas souvent cet amalgame. Bouche: Malt sucré, épices et sucre en poudre, le taux d’alcool prend son temps pour nous attraper par derrière. Finale: Épicée, boisée et sucrée, longueur supportant bien ses saveurs. Un bon cask strength bien sournois. Équilibre: Un bel effort, assez musclé et maladroit à la fois, on aime ou on aime pas…

Slyrs Bavarian Single Malt Whisky

43% alc./vol.
Vintage 2008.

André 85%
Bouillie de céréales en fermentation, bière de malt chaude. Le nez est à prime abord pas très appétissant, mais il faut juste être patient car en respirant, il devient de plus en plus sucré et plus agréable. Wow, superbe texture en bouche, mélange de vanille, de citron et d’agrumes. Pas très varié mais bien balancé. En ce sens, on a une base solide sur laquelle travailler afin d’améliorer le tout. Le talon d’Achille est la finale qui n’est pas soutenue et qui manque de motif mais l’ensemble est très agréable et bien présenté.

Patrick 80%
Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’un “work in progress” pour apprécier ce whisky à sa juste valeur. Car il manque de profondeur et de finition, ce qui est somme toute normal pour un si jeune whisky. Attendez encore quelques années et je vous garanti qu’on s’arrachera les bouteilles de cette distillerie. Pour avoir eu la chance de plonger mon verres dans quelques « vieux » fûts (environ 10 ans) lors de ma visite de la distillerie, je peux affirmer que le meilleur est à venir! Nez : Céréales, fleurs, citron et petite touche sucrée. Pas vraiment spectaculaire. Bouche : Belle texture en bouche, céréales sucrées, bois brûlé, vanille, agrumes et quelques fleurs. Une belle complexité. Finale : Pas très longue et un peu poussiéreuse.

Martin 78%
Hyper pâleur qui trahit son minimum de 3 ans d’âge requis pour conserver son appellation. Nez: Petite céréale, poire, fleurs et savon. Malt à peine grillé, Fort en alcool au nez, bien qu’il ne titre qu’à 43%. Bouche: Encore une impression florale, personnalité très peu agressive sur des notes de canne à sucre. Trop de légèreté, son peu de caractère disparait en un tournemain. Finale: Un peu insipide. Se termine sur les petits fruits. Céréale savonneuse, poussière et fleurs. Équilibre: Pas horrible, mais pas extra non plus. Amenez-nous une plus-value, comme un cask finish ou bien encore une hausse de la teneur en alcool. Sinon concentrez-vous sur la choucroute. Mais bon, laissons la chance au coureur, on dit qu’une version cask strength serait sur le point de voir le jour…

RV 85%
Une pièce qui commence avec un étrange mélange d’échantillonnages qui semble annoncé une fin épique, mais qui se termine en slow trop tranquille. Coriandre sucrée? Miel d’abeilles sur le PCP? En dessous de ce mélange hallucinatoire, du grain se cache avant l’arrivée en bouche qui est beaucoup plus calme, avec un début très céréalier et une fin un peu banale mais de bonne longueur. Dommage, c’était si bien partie, mais c’est tout de même intéressant.

Slyrs PX 4 ans – 3rd Edition

46% alc./vol.

André 79%
Ouch, il ne faut pas se fier sur les premières impressions livrées par le fût de sherry, ces odeurs de fûts ou le xérès a eu le temps de commencer à macérer au chaud avant d’être rempli de new make… Ces saveurs me rappellent également le misérable Armorik, ce mélange de virgin oak et de terre mouillée pas agréable, presque de la tourbe terreuse assaisonnée au sherry. En bouche, le whisky est fruité, l’effet du fût de sherry bien présent, cela me fait penser à la pâte de fruits et au sac de fruits secs, les cerises macérées et le chocolat noir et quelques féroces notes de toffee. Personnellement, je n’apprécie pas particulièrement le rendu du sherry au final. Belle longueur en bouche, plus porté par les saveurs elle-même que par la force de l’alcool. Les fruits trônent en avant plan et s’entourent d’oranges sanguines, de pâte de fruits et de sherry finement épicé.

Patrick 76%
Ayant eu la chance exceptionnelle de goûter certains de leurs futurs whiskys directement dans le fût, mes attentes étaient élevées en achetant cette bouteille. Je dois dire que je suis très déçu. Presque bon, mais tout de même mauvais. Je comprends pourquoi ils « passent » ce whisky en duty free, l’idée étant d’éloigner le plus possible de la distillerie ces infectes bouteilles. Nez : Parfum de xérès de mauvaise qualité, avec quelques notes boisées. Bouche : Bois brûlé et toujours le mauvais xérès, le tout accompagné de chocolat noir amer et un je ne sais quoi qui m’agresse. Finale : S’étire sur le chocolat noir et le mauvais xérès. Bref, trop longue.

Martin 79%
Nez: Xérès, bois mouillé, terre, herbe et pointe de caramel salé. Difficile à cerner, d’autant plus à apprécier pleinement. Bouche: Fruits rouges, caramel, vanille et miel épicé. Touche de poivre et de chêne. Cannelle. Finale: La texture faible et aqueuse n’aide pas les saveurs à rester longtemps. On demeure avec du bois sec, l’astringence du sherry et une impression cuivrée. Lointain goût de new make. Équilibre: Les saveurs sont affirmées, mais ça ne veut pas dire que le rendu final en vaut la peine. Personnellement, je trouve qu’on est un peu à côté de ma palette.

Smögen Whisky Private Cask 3.5 ans

64.3% alc./vol.
Sherry Cask. Smögen Whiskey est une distillerie suédoise qui produit du whisky et du gin single malt . Créée en 2009 par Pär Caldenby , avocate, passionnée de whisky et auteur de Enjoying Malt Whiskey , la distillerie Smögen a produit son premier ‘’spirit’’ en 2010 après avoir reçu une subvention de près d’un million de couronnes suédoises du gouvernement. La distillerie est située sur une ferme près de Hunnebostrand , sur la côte ouest de la Suède, au nord de Göteborg . La distillerie porte le nom de l’île Smögen , située à proximité. La première mise en bouteille, d’un whisky single malt de trois ans, a eu lieu en 2013.

André 90%
Beau sherry onctueux, cerises noires, fumée assez présente, belle rondeur au nez pour un si jeune whisky. Le sherry rappelle certaines éditions Bowmore, caramel chauffé, oranges, raisins séchés, infimes notes maritimes et quelques notes de fût neuf aussi, mais très en retrait. Le nez est entier et très compact, les saveurs intenses et poussées presque à l’extrême. La bouche est franche au niveau de l’alcool mais les saveurs goulues; fruits secs, grosses cerises noires, oranges sanguines, fumée de tourbe très singulière, dattes dans leur jus, gâteau forêt noire (avec beaucoup de chocolat noir râpé dessus), cannelle, cocottes de pin, avec un léger accent organique bizarre mais de belle conception. Savoureuses épices aussi, cannelle et gingembre. La texture est sirupeuse et collante en bouche, cette onctuosité protège la bouche de la morsure de l’alcool qui est somme toute légère compte tenu du taux d’alcool. La finale est longue, propulsée par l’alcool et l’intensité des saveurs. Mélange de fruits séchés et de tourbe organique. Un whisky a la maturité étonnante pour son jeune âge, preuve que le savoir faire prime sur une réputation surfaite.

Smokehead 18 ans Extra Black

46% alc./vol.

André 83.5%
Fumée de tourbe, vapeurs citronnées, valse d’arômes salées. En bouche; terre humide, sel, texture soyeuse et diaphane, balayée pas l’arrivée tourbée et épicée. Notes fruitées en finale; orange et agrumes, un brin de menthol et de tourbe plus puissante. La finale est par ailleurs de bonne longueur même si elle manque de singularité et de diversité au niveau des éléments présentés. Ce qui étonne le plus c’est que l’effet de chacune des gorgées semble s’ajouter à la précédente et que l’ensemble gagne en intensité à chaque gorgée supplémentaire. Alors plus on le déguste, plus on le trouve intéressant.

RV 83%
Corridors d’hôpital au lendemain d’un intense bombardement. Mercurochrome, jus de tourbe et de la fumée, cette dernière se confirmant en devenant un brouillard très épais en bouche. Toutefois dans ce brouillard, tout est un peu trop calme, amorti et la finale vraiment pas assez violente. Si encore cette édition aurait été la première, mais difficile d’être comblé lorsque l’édition originale lui est de loin supérieure.

Smokehead Islay

43% alc./vol.

André 88%
Son nom dit tout ! Fumé, tourbé, du style d’Ardbeg, très peu subtil en apparence, direct et sans détour, mais aussi à la fois très doux et sans méchanceté comme Ardbeg peut aussi le faire. L’aftertaste est agréablement long, en fait plus long que ce que l’on aurait pu le penser. Si Smokehead n’affiche pas sa provenance directement, on ne peut présager sans trop se tromper que ça provient d’Islay, d’une distillerie commençant par la lettre “A”…

Patrick 90%
Parfum de « douce » tourbe, petite pointe de fumée et fond d’orge humide. En bouche, une vanille bizarre, un feuillu légèrement moisi, suivi d’une vague de tourbe fumée. La finale est agréable, assez longue, complète bien le tout avec ses notes de fumée sèche. La première impression fut douteuse, mais je crois que l’ensemble est finalement plutôt agréable, en particulier grâce à la finale qui s’intègre si bien! Un bon whisky, avec une petite « twist » originale qui lui permet de gagner quelques points…

Martin 89%
Nez: Un vent d’iode nous fesse dans la tronche avant même d’avoir touché le verre. Fumée, tourbe, tannin, re-fumée. Moins aggressif que l’emballage ne le laisse présager. Sur l’ouverture d’un deuxième nez, je détecte une touche de fruits vanillés sous l’étage de tourbe. J’ai cru y déceler du bois, mais j’étais incertain de savoir lequel. Quand ma blonde m’a dit « pas Claude, toujours? », j’ai baissé les bras. Bouche: Épicé et curieusement moins fumé qu’annoncé par le nez. Vanille, toffee, noix d’acajou, sel. Surprenant et déconcertant. Finale: Longue finale en pente douce. On garde les épices un peu pour se laisser tranquillement déscendre par un léger voile fumé. Équilibre: Ce whisky nous emmène à des endroits difficiles à anticiper. La finale s’allonge délicatement à chaque gorgée. Les coeurs aventuriers seront comblés. La distillerie en produit aussi une expression de 18 ans, la Extra Black, qui a été vieillie directement en terre du Mordor. Je vous en donnerai des nouvelles le jour où je mettrai la main dessus…

RV 87.5%
Fumée en premier plan, médicinal, tourbe et paille. Un peu de Toyo aussi. Boucané, salin et iodé en bouche, typé mais pas menaçant. Un Islay plus tranquille mais qui garde de l’ile ce qui fait Islay. Supérieur au Islay Mist 8YO, un peu moins cher, mais quand même plus qu’abordable et la différence de prix entre les deux vaut la peine.