Bunnahabhain 12 ans – Edition 2019

46.3% alc./vol.

André 90%
Ce whisky demeure, avec quelques Bruichladdich, une alternative hyper intéressante pour les amateurs ou nouveaux adeptes de whisky aux saveurs maritimes mais qui n’aiment pas nécessairement la tourbe et une excellente porte d’entrée sur les whisky tourbés d’islay. Depuis la refonte de la gamme complète de Bunnahabhain, l’ajustement du taux d’alcool à 46.3% minimum et le unchillfiltered, cette distillerie, moins connue à l’époque est devenue l’enfant chérie de bien des amateurs et ne cesse de nous surprendre. Reste à voir, avec le départ de Kirstie McCallum, s’il y aura changement de cap dans le portfolio. Le nez évoque le bord de mer agité et les enbruns maritimes salés transportés par le vent du large. Une légère brume de tourbe saline et terreuse nous titille les narines et s’entremêle de saveurs de petits fruits rouges, de cerises et d’oranges. La texture est crémeuse en bouche, habilement épicée aussi. Des notes de terre mouillée et de fumée lointaine, de sel de mer séché au soleil et de poivre évoluent lentement en bouche et sont rejointes par les fruits sauvages, les raisins secs et la cerise, le tout nappé de chocolat noir fondu. La texture est vraiment intéressante, les saveurs bien intégrées aussi. Finale un peu courte par contre mais un mélange intéressant de caramel, chocolat et de fruits rouges fumés. Bien des distilleries aimeraient avoir un whisky ‘’d’entrée de gamme’’ ayant cette qualité. Comme on dit, ‘’ça torche solide’’.

Patrick 89%
Un très bon whisky. Bunnahabhain 12, sous toutes ses formes, a toujours été une valeur sûre. Tsé, quand tu veux juste un peu de fumée dans ton scotch. Nez : Parfum floral et fruité, avec un peu de chocolat, de la vanille et des noix. Bouche : Fruits mûrs, fleurs, noix, caramel, épices et une touche de fumée. Finale : D’une belle longueur, marquée par les épices.

Martin 89.5%
Nez: La tourbe est présente, mais elle sait tout de même se faire discrète devant les fruits confits, les fleurs et la vanille. Quelques céréales agrémentent le tout. Bouche: Caramel, dattes, raisins bien gorgés de vin. Sherry et tourbe. Opulent malgré sa texture un iota sous les attentes. Finale: Tourbe discrète, belles épices fruitées du fût de xérès. Belle longueur. Équilibre: Excellent whisky, surtout pour l’âge et le prix. À acheter quand ça passe en SAQ!

Bunnahabhain 12 ans (ancien embouteillage)

40% alc./vol.
Bunnahabhain, dont le nom signifie « embouchure de la rivière », a donné son nom au village qui s’est créé autour ; en effet, c’est la distillerie qui a permis la fondation du village, par le travail régulier qu’elle a apporté à ses habitants. Auparavant, la lande, inhospitalière, était quasi déserte. Fondée en 1881, Bunnahabhain a été dès le début destinée à devenir une distillerie importante ; construite autour d’une cour, elle ressemblait à un château du Bordelais. Sa fusion avec W. Grant & Co. en 1887 a donné naissance à la Highland Distilleries Co. Ltd ; Agrandie en 1963, avec l’ajout de deux nouveaux alambics, sa physionomie générale n’en fut cependant pas trop modifiée. Bunnahabhain fait désormais partie du groupe de Burn Stewart depuis 2003. L’eau utilisée pour la fabrication du whisky provient de ruisseaux coulant dans les collines environnantes, et est nettement moins tourbée que ce à quoi on pourrait s’attendre. Ce single malt complexe du nord de l’île d’Islay constitue une excellente introduction aux whiskies légèrement tourbés. Un single malt vieilli en fûts de bourbon et de xérès.

André 81%
Est-ce qu’on est sur Islay avec ce scotch ? Malheureusement très difficile à trouver mais qui risque le détour ou l’achat si vous avez la chance d’en trouver une bouteille.

RV 81%
Le beurre du Bruichladdich avec le sherry herbeux du Speyside. Mélange de chocolat blanc et de sucre à la crème. Liquide, le début est encore plus Speyside, avec une finale qui revient sur le beurre. So-so, surprenant pour un Islay mais nonobstant sa région, trop sans surprise.

Patrick 82%
Léger, orge mouillée, odeur de new make… Semble très jeune. Léger fruité. Léger sucre. Beurre. Fait plutôt penser à un scotch du Speyside.

Bunnahabhain 12 ans (nouvel embouteillage)

46.3% alc./vol.

André 83.5%
Les fruits s’accrochent au nez, c’est dense et compact comme présentation. Gâteau au fruits qui s’accompagne des accents relatifs que l’on retrouve dans les bourbons; cerises et fruits des champs, bois, vanille et miel. Arrivée un peu fade, relevée – heureusement – par le taux d’alcool, bien fruité avec une petite pointe salée. Finale finement tourbée avec un twist herbeux et maritime.

Patrick 90%
Nez : Fruits mûrs, pomme verte, chêne et vanille. Subtile touche maritime. Bouche : Arrivée en bouche très chaleureuse, marquée par les fruits mûrs, le chêne et la vanille. La petite touche maritime en fait un dram tout de même unique et très agréable. Finale : Longue et chaleureuse, marquée par les fruits et le sel. Balance : Quelle amélioration depuis l’ancienne édition! Les compétiteurs devraient en prendre note : En augmentant le taux d’alcool et en faisant leurs devoirs, les gens de Bunnahabhain ont réussis à nous créer un whisky qui n’a rien à envier à la compétition.

Martin 84.5%
Ultra-roux et foncé, ultra-sherry. Nez: Un ballet semi-douteux de tourbe et de xérès. Raisins, vanille, réglisse rouge, dattes et fumée. Orge séchée. Gâteau aux fruits de ma tante. Bouche: Fumé et fruité. Pommes vertes, raisins secs, tourbe de plus en plus discrète. Chêne marqué par un taux d’alcool “sua coche”, comme disent les jeunes. Finale: Belles épices chaleureuses du sherry cask mises en valeur par le bois sec et poussiéreux avec une bonne rasade de tourbe bien dosée. Équilibre: Assez puissant, quoique quelque peu maladroit. On dirait que ça veut trop tirer dans tous les sens. Certains coups atteignent la cible, d’autres moins…

RV 87.5%
Call of the Wild. Wow! Dès les premières effluves, on s’aperçoit que la bête jadis trop domestiquée est retournée un peu plus à ses instincts sauvages. Libérée dans le champs de tourbe, elle court un peu trop rapidement en bouche, mais la finale toujours avec son caractère huileux d’antan longtemps foule la tourbe avec vigueur. D’accord, il s’agit toujours d’un créature plus fine que les autres fauves d’Islay, mais de laisser 6.3% de corde alcoolique supplémentaire lui a fait le plus grand bien.

Bunnahabhain 12 ans Cask #1490

59.9% alc./vol.
From warehouse 9, 1st Fill Oloroso Cask, fill your own bottle at the distillery.

André 91%
Nez direct, comme un coup de poing en pleine gueule; sherry, le gâteau aux fruits tranché et passé au four, chocolat noir amer, pâte de fruits, dattes, cerises noires séchées, les prunes. Le nez est soyeux malgré le haut taux d’alcool. La bouche est bold et puissante, le sherry un peu vieillot, presque de la viande séchée, à la limite un peu pâteuse, la pâte de fruits, les cerises noires et les prunes séchées. Bonne astringence, le sherry un peu vieillot, légèrement austère et des notes fermes d’épices, un peu de poussière de vieux warehouse. Finale puissante, propulsée par l’alcool mais attendri par les notes de fruits. Seul reproche à ce whisky, peut-être un peu trop rectiligne. Points forts, intensité des saveurs et arômes, maitrise du taux d’alcool, équilibre général.

Patrick 75%
J’ai beau aimer le gin, quand je me sers un verre de whisky, c’est du whisky que je veux, pas du gin! Toutefois, à voir les notes de dégustation d’André, je suspecte plutôt un problème avec la bouteille de mon échantillon… Nez : Xérès et… gin? J’ai même changé de verre au cas où ça serait la source du problème. A mesure que le whisky respire, on détecte aussi une touche de caramel, mais les herbes sont toujours aussi présentes. Je suis décontenancé. Bouche : Eeeeech. Herbes du gin, bois, xérès. Après quelques gorgées, chocolat, vanille et caramel apparaissent discrètement. Finale : Longue, marquée par les épices du gin et des notes de bois brûlé.

Bunnahabhain 12 ans Cask Strength Edition 2021

55.1% alc./vol.
Vieilli entièrement sur Islay dans le fameux chais No9 de la distillerie.

André 82%
Nez pas très attirant de vieux chai avec plancher en terre battue humide, de pelures d’oranges, de cannelle et de sel de mer discret. En bouche; raisins secs trempés dans le rhum, chocolat au lait, terreau d’empotage, réglisse rouge et cannelle, poivre et sel de mer. La texture est très intéressante, grasse et charnue même si relativement bien épicée. La finale est sèche et épicée, maritime et très terreuse. Au double du prix de l’édition 12 ans régulière, sorry mais je décroche.

Martin 86%
Nez: Caramel épais, raisins secs, orange sanguine et cacao. Une petite pointe acérée laisse présager son degré d’alcool. Bouche: Raisins, réglisse, poivre rose, zeste d’orange et bois humide. Touche de cuir et de sel. L’agressivité que le nez laissait pressentir est plaisamment absente. Finale: Chaude, longue et enveloppante. Raisins juteux, bois, épices et chocolat. Équilibre: Un excellent dram, un bon choix pour se réchauffer en hiver.

Bunnahabhain 12 ans Moine PX Finish Fèis Ìle 2016

54.6% alc./vol.
Limited edition of 833 bottles. Distillé en 2004 et vieilli pour une période de 9 ans en ex-bourbon cask dans le warehouse #7, puis transféré pour une période d’affinage de 3 ans en PX Sherry Cask.

André 89%
Belles tranches d’ananas roulées dans la crème à la vanille sur le coin du feu. Oranges et raisins verts sechés, sensation de fumée de tourbe un peu crasseuse très diffuse, abricots et poires. La bouche est poivrée et tourbée, savoureuses notes de citron et d’agrumes, de raisins verts, la tourbe est remplie d’éléments verdâtres comme l’herbe mouillée. Je trouve le sherry cask pas mal discret, voir absent, surtout après avoir passé 3 ans en finition. La vanille s’est transformée en caramel, la texture est à la limite huileuse, mais un peu diffuse. Canne à sucre et cassonnade, tarte au citron, fumée de tourbe herbeuse. Longue et douce finale poivrée, pincée de sel de mer, assortie de tourbe huileuse. Bien que cette édition est de super calibre j’ai tout de même une petite déception, je m’attendais à un facteur wow et je suis resté sur ma faim. Où est le sherry?

Martin 91%
Nez: Tourbe poussiéreuse, malt grillé, miel et caramel. Cuir. Orange, raisin rouge et bois. Superbe. Bouche: Tourbe et caramel onctueux. Vin fortifié, vanille et épices. Le taux d’alcool supporte admirablement bien l’expérience. Finale: Cuir et tourbe sur chêne carbonisé. Le tout flottant sur un lac de xérès. Équilibre: Une solide édition spéciale que ce Bunna. On dirait que depuis qu’ils commencent à prendre les choses plus au sérieux, ils deviennent un joueur de taille sur Islay.

Bunnahabhain 12 ans Moine Rum Finish

56.1% alc./vol.
Distillery Exclusive, bottle #15 of #242. En 2014, les gens de la distillerie transféraient leur whisky tourbé Moine dans des American White Oak Casks tout juste arrivés de la tonnellerie Kelvie à Bardstown Kentucky. Quelle surprise lorsqu’ils découvrent au travers les 1000 fûts de la livraison, deux ex-Caribbean cask. Il n’en fallait pas plus pour l’expérimentation. Dix années en ex-bourbon cask en plus de deux années supplémentaures en ex-Carribean rum casks…

André 93%
Holy fuck, quel nez. Définitivement le rhum… et la tourbe puissante et phénolique, le sucre brun, les bananes super mûres, copeaux de noix de coco, étrangement, un brin de sherry aussi ou de fruits rouges, sel de mer. La bouche livre des saveurs de canne à sucre épicée, la cannelle et la tourbe phénolique, sherry. La texture est onctueuse et ronde, l’apport de sucre arrondit beaucoup le côté masculin du whisky avant la montée de l’alcool tourbé et salé en toute finale de bouche. La finale est de caramel salé, de tourbe brute, de canne à sucre, le sirop pour les gauffres et de poivre. Comme on dit, du cr***s de bon jus…

Patrick 93%
Whisky as it should be. Excellent, savoureux, intense et superbement balancé. J’adore. Nez : Délicieux parfum de caramel, de cassonade, de succulents petits fruits et de belles volutes de fumée dont l’intensité va en tranquillement en croissant. Bouche : Contrairement au parfum, en bouche, la première chose que j’ai remarqué est l’intensité de la fumée. Puis, on sent de beaux petits fruits sucrés, du caramel et de puissantes épices venant du bois. Finale : Longue, intense et savoureuse. Marquée par le bois épicé et la fumée.

Martin 93%
Nez: Wow, wow, wow. Rhum brun, sucre doré, coconut, fruits tropicaux, miel et céréales. Caramel chaud et boucane de tourbe. Incroyable! Bouche: Épices chaudes, poivre et canne à sucre. La tourbe reprend une bonne place ici. Feu de camp cendreux. Ça surprend! Petits fruits pour couronner cette phase. Finale: Chaude, cendreuse, fumée, tourbée et longue. Bois carbonisé, sel de mel, caramel, vin rouge et cassonade. Équilibre: Une expérience exquise et inattendue. Un dram comme il ne s’en voit (boit) pas souvent.

Bunnahabhain 12 ans Warehouse 9 Manzanilla Sherry Butt Cask #331

51.3% alc./vol.
Distilled 14/02/2005

André 91%
Superbe nez, l’opulence des fruits, les raisins trempés dans le chocolat, la pâte de fruits, café noir saupoudré d’épices des Caraïbes, miel, vieux cuir mouillé, prunes, rhubarbe, zeste d’orange, cannelle et clou de girofle. J’adore cette présentation pleine de challenge, qui pousse à la dégustation et à l’analyse. La texture en bouche est goulue, très texturée et huileuse, ça colle partout en bouche et se dissipe lentement afin de laisser places aux fines morsures de l’alcool et des épices. Les odeurs détectées au nez s’épanouissent en bouche à mesure que l’alcool s’évanouie lentement. Bonne dose d’épices par contre et on dirait que la saveur principale est devenue un mélange de confiture de fruits et de marmelade d’oranges. La finale est tannique, presque pâteuse et s’étire très longtemps en bouche. J’adore la présentation de ce whisky, des saveurs à la texture.

Patrick 87%
Un très bon whisky, très intense au niveau du xérès. Super pour les amateurs de xérès, mais personnellement, je l’aurais coupé avec un petit peu de bourbon cask. Mais bon, ce n’était pas le but de l’exercice. Nez : Délicieux xérès avec une touche de sel et de chocolat. Très appétissant! Bouche : Toujours le xérès, mais avec une tonne de chocolat noir, du bois brûlé et toujours du sel très subtil. Finale : D’une belle longueur, marquée par le xérès et le bois brûlé.

Bunnahabhain 12 ans Warehouse 9 Manzanilla Sherry Butt Cask #332

52.4% alc./vol.
Distilled 14/02/2005

André 92%
Quel effet a le fût sur le vieillissement… Intéressant ici, on a le fût 332, alors que j’ai évalué le fût 331 précédemment, même batch distillée le 14 février 2005, même type de fût Manzanilla, vieilli dans le même entrepôt et embouteillé la même date… mais 2 fûts différents. Cet échantillon présente une couleur plus orangée, vraiment impressionnante. Cerises noires, toffee, raisins secs, chocolat noir, prunes, oranges, saveurs plus intenses que dans l’autre fût #331 évalué. Étrangement j’ai des notes de fumée en retrait ou peut-être est-ce le résiduel de l’échantillon Moine dégusté quelques heures plus tôt. La bouche est intense, tannique et presque sirupeuse, une touche de sel de mer puis le tsunami de fruits rouges divers et de raisins, framboises et cerises noires, cosses d’orange aussi. Finale plus en pente douce, on joue beaucoup la carte de la texture et de l’onctuosité, moins d’épices mais des notes de poivre noir relativement importantes. Directement dans ma palette de goût en plus d’offrir une qualité indéniable au niveau de la présentation générale.

Patrick 86%
D’une belle intensité, une bombe de xérès. Très intéressant. Nez : Cerises, chocolat au lait et vanille. Alléchant! Bouche : Bois brûlé épicé, fruits très mûrs, caramel et chocolat noir. Finale : D’une belle longueur, marquée par les fruits mûrs et le bois brûlé.

Bunnahabhain 13 ans Distillery Manager’s Choice Palo Cortado Sherry

55.5% alc./vol.
Distilled February 16th 2005, Bottled April 26th 2018, Bottle #109 of 624. Distillery Exclusive.

André 87%
Hyper syngulier ce Bunna. Cerises noires trempées dans le miel, bel ensemble crémeux, vanille douce, abricots, poires, crème glacée à la vanille. Étrangement, je lui trouve des similitudes avec le Glenmorangie Nectar d’or au niveau texture. En bouche, les notes de fumée de tourbe lointaine apparaissent auxquelles s’additionnent de pétillantes notes de poivre broyé. On a toujours droit aux notes d’abricot et de poires, de miel et vanille aussi et les cerises gagnent elles aussi en importance. J’ai malheureusement quelques notes persistantes de souffre qui m’agacent. La finale est très poivrée, longue et parsemée de fruits rouges.