Bruichladdich 10 ans (ancien embouteillage)

46% alc./vol.
Loin des autres grands groupes régnant sur le monde du whisky, cette distillerie peut en effet s’enorgueillir d’appartenir à un petit cercle de personnes privées. Bâtie en 1881 par Robert, William et John Gourlay Harvey, la distillerie fut reconstruite en 1886, prit la forme de Bruichladdich Distillery Co. Ltd., mais resta encore sous la direction de la même famille. Mise en sommeil de 1929 à 1937, elle fut rachetée par Joseph Hobbs qui profita de la progression de la demande de whisky sur le marché américain. Rachetée fin 2000 par les propriétaires actuels : Mark Reynier, Simon Coughlin (ex Murray McDavid) et Gordon Wright (ex Springbank), l’opération de relance fut supervisée par Jim Mc Ewan. Démontée et réparée, l’unité de production dont certains éléments dataient de sa création, permit de distiller à nouveau dès 2001.

André 88.5%
Le nez sent vraiment bon, fruits de la passion, oranges, zesty? Pas très représentatif d’Islay mais plus qu’agréable. Une de mes versions préférées de Bruichladdich. Simple mais efficace. Simple is beautiful ! On en redemande.

RV 80.5%
Jus de bas salés dans des écorces de chêne et de cèdre, avec un fond de préparation à gâteau Duncan HInes. Très noisette en bouche or il manque un peu de longueur en finale. Quand il vieillit, le vineux s’exprime davantage mais dissimule ce qu’il a de plus subtil. Bien correct, sans plus.

Patrick 88%
Très salin, léger xérès. Cassonade. Banane verte. Conifères. Agrumes.

Bruichladdich 10 ans (nouvel embouteillage)

46% alc./vol.

Patrick 84%
Frais, vif. Au goût, fruité, « zesty », frais et vif. Malgré que je n’y retrouve pas ce que je recherche dans un malt d’Islay, il s’agit d’un malt de très grande qualité. Toutefois, le rapport qualité/prix de Bruichladdich laisse toujours à désirer, probablement à cause de leur importants efforts marketing. Malgré tout ca, une collection bien garnie se doit de contenir un Bruichladdich.

Bruichladdich 10 ans 2006 Organic Barley Fèis Ìle 2017

60.8% alc./vol.
Orge provenant des Mains of Tullibardine, Cask #3246 – Fresh bourbon cask – 25.11.2006 – Vieillit 10 ans, 390 bouteilles.

André 84%
À 390 bouteilles sur le marché, on comprend ici la notion de « limited release »… Gros mélange céréalier, bonne dose de cannelle et de vanille onctueuse, un peu maritime et citronné, frais, aérien même si assez rectiligne dans l’approche. L’arrivée en bouche, on aurait pu s’attendre à une volée d’alcool très puissant, mais la texture hyper sensuelle offre une belle protection contre cette morsure alcoolisée; notes de petits fruits rouges, de céréales maltées nappées de salade de fruits et de vanille ainsi que d’une pincée de cannelle que l’on ressent surtout en finale de bouche. Les saveurs font presque penser à un virgin oak que l’on retrouve dans certains whiskies Canadiens, les céréales organiques aussi. La finale de bouche laisse toute la place à l’alcool et les épices puissantes. Sans offrir la palette de saveurs la plus variée, cette édition offre une expérience sur les céréales unique. Un whisky d’exploration et qui permet d’isoler les effets directs du fût et des céréales.

Patrick 86%
Un beau whisky, présentant une belle et agréable intensité de saveurs. Malgré la mention « bourbon cask », les amateurs de « new oak » ne seront pas trop dépaysés. Mais les amateurs de Bruichladdich, probablement. Ceci étant dit, ce n’est pas comme si cette distillerie ne nous avait pas habitué à des choses différentes. Nez : Pommes vertes, ananas, kiwis, subtile cerise sucrée, chêne et orge. Bouche : Chêne très chaleureux et intense, de belles épices, des agrumes et une avalanche d’orge. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par le bois et les épices.

Martin 84%
Nez: Céréales mielleuses et pierre lavée. Un peu de pommes et de citron. Petit vent du large. Bouche: Chêne et fruits des champs. Épices, orge, fraises et agrumes. Finale: Les épices du cask strength s’étirent sur des notes de bois sec. Équilibre: Très intéressant, une chance qu’il a été embouteillé à la force du fût, sans cela j’aurais eu peur qu’il ne soit trop fade.

Bruichladdich 12 ans (ancien embouteillage)

46% alc./vol.

Patrick 90%
Nez : Vanille et beurre, avec du chêne et des fruits exotiques. Bouche : Sel et épices, puis fruits mûrs chêne et vanille. Finale : Longue et chaleureuse. Balance : Wow, je comprends pourquoi j’ai fini la bouteille aussi vite. Quel bonheur! Quelle complexité! Quel équilibre! J’aime.

Martin 88.5%
Nez: Vanille, chêne et caramel au beurre. Fleurs et légère fumée. Fraîcheur et fruits tropicaux. Bouche: Miel, vanille et épices douces. Chêne, fruits tropicaux et crème. Finale: Chaleureuse et épicée. Assez boisée et mielleuse. Équilibre: Belle complexité des saveurs, comme quoi Bruichladdich maîtrise autant les styles non-tourbés que les styles tourbés. Bravo.

RV 82%
Vraiment doux au nez, avec de la vanille mais peu ou pas de tourbe, mais il mérite de respirer un peu. L’arrivée est chaude et mielleuse, et se développe lentement avec un peu de cendre tombée sur un vieux tapis un peu humide. La finale est un peu soporifique, et me fait penser à un blend. Ok si je me sens fatigué un peu et que je ne désire pas être challengé.

Bruichladdich 12 ans (nouvel embouteillage)

46.25% alc./vol.

André 87.5%
Très fruité raisins verts, vanille crémeuse, beurre froid. Plus sucré en bouche, une bonne vague de raisins accompagnés d’une pointe florale. Très doux et vraiment rafraichissant. Finale finement tourbée, avec un retour sur les omniprésents raisins.

RV 82%
Même du côté calme d’Islay c’est une pièce instrumentale qui se perd dans l’air. Tout d’abord avec du beurre et de la fleur, il n’y a pas de surprise, ni bonne ni mauvaise. Au moins, un goût légèrement tourbé aux accents fleuris de lys marque une brève présence, autant en bouche qu’en aftertaste. Rien de remarquable, mais au moins ça passe bien.

Patrick 90%
Au nez, fruits, orge et chêne qui tentent de cacher un petit côté maritime. En bouche toutefois, la première chose qui nous frappe est le sel, puis la saumure, qui évolue vers une saveur rappelant un bouillon de poisson d’une délicieuse soupe asiatique. L’orge et une touche de raisin nous rappellent toutefois efficacement qu’il ne s’agit pas d’une soupe mais bien d’un très bon scotch! L’ensemble présente une belle texture huileuse qui permet de prolonger la finale, qui est passablement salée, au point de nous encourager à prendre une gorgée de plus pour nous désaltérer! Un superbe scotch, bien équilibré, offrant un bel ensemble de saveurs et qui est simplement agréable à boire en toutes circonstances, ma bouteille trop rapidement vidée en faisant foi.

Bruichladdich 15 ans

46% alc./vol.
Ce single malt non filtré à froid vieilli en fût de bourbon a été affiné dans des fûts ayant contenu l’un des plus célèbres vins de Sauternes. Un Bruichladdich subtil, étonnamment fumé. La légère âcreté de la fumée de tourbe s’accorde parfaitement avec la pourriture noble, (botrytis cinerea), du raisin. Une version officielle embouteillée sur l’île d’Islay.

André 85%
Plus salin que le 10 ans d’âge, les oranges ont poursuivi leur chemin tout au long du 5 ans supplémentaire de maturation mais ont maintenant évolué sur les tangerines. Le tout est maintenant accompagné d’un goût de bulles de gomme de sapin et de conifères, l’odeur d’un sous bois quelque peu humide où le sol est recouvert d’aiguilles de pins et de sapins. La finale est fruitée avec un retour sur les agrumes et les poires salées mais l’aftertaste est décevant par sa légère acidité.

RV 82.5%
Cerceau de tonneau rouillé et vanillé. Pacanes et bran de scie d’épinette avec une vague de boucane de gaz mixé avec trop d’huile. En bouche c’est un genre d’huile de lin sucré. Un bien meilleur aftertaste que sa jeune sœur, bien soutenu avec un retour sur le bran de scie. Ok Mais mauvais rapport qualité prix.

Patrick 84%
Au nez, l’orge salin. Au goût, un peu de sel, des épices, du cacao non sucré. Un très bon malt. Salin et marin, mais on dirait plus un malt de la côte de l’Écosse que d’Islay. En résumé, épices (poivre), sel et malt.

Bruichladdich 15 ans PHD135 Fèis Ìle 2016

50% alc./vol.
Distillé en 2001 et lancé pour le Islay Feis Ile de 2016, cet opus de 15 ans d’âge est le fruit d’une maturation dans une combinaison de 1st Fill Ex-Bourbon cask, Sherry Butt et de Frnech Wine Casks. Édition limitée de 1881 bouteilles.

André 88%
Superbe nez gourmand sur des notes de framboises et de sirop de poires. On ressent l’onctuosité du liquide avec des notes qui font penser à du vin de Sauternes et un gros côté licoreux. À l’aération, de volubiles notes de fumée de tourbe terreuse prennent place; fruits à chair, poires, framboises, raisins, citron. L’alcool est hyper bien intégré dans cet édredon licoreux et sucré. La bouche développe des notes de céréales maltées et de citron, sensation vineuse et licoreuse, miel chaud, de fruits rouges aussi et de tourbe bien équilibrée. Finale de bois séché et de fruits à chair, assorti d’un mélange de sel de mer et de fumée de tourbe bien présente. Superbe whisky.

Bruichladdich 16 ans Bourbon Cask Finish

46% alc./vol.
Mûri dans des fûts de bourbon de la distillerie Jim Beam et affiné dans des fûts de la distillerie Buffalo Trace, cette édition de Bruichladdich célèbre le 75eme anniversaire de l’abolition de la Prohibition américaine.

André 85.5%
Très frais, fortement sucré et vanillé. Fruité à souhait. Banana Split avec crème glacée à la vanille, épices. Assez singulier mais le nez est tellement prometteur que même l’ampleur de ce que livre la bouche déçoit. Une bouteille à avoir dans sa collection, mais aussi que l’on aimerait avoir payé 25$ moins cher. Un départ sur les chapeaux de roues mais un sprinter qui ne fait pas le poid lors d’un marathon longue distance.

RV 80.5%
Pas très loin du Bruichlabitch normal (quoiqu’il est de plus en plus difficile de savoir c’est quoi un Bruichladdich original) une touche plus détendue qu’à l’habituel, avec un goût qui n’est pas sans rappeler le Arran Bourbon Cask. Mielleux en bouche, le gout en est peu changé et déçoit après le nez. Par contre, bonne finale.

Bruichladdich 16 ans Cuvée A – Château Lafite Finish

46% alc./vol.

Patrick 90%
Au nez, au travers des notes fruitées et maltées attendues, un délicat arôme de noisettes vient nous surprendre. En bouche, les mots « suave » et « chaleureux » nous viennent spontanément à l’esprit. Très vineux, avec une touche de sel et d’épices à steak… Il me faudra d’ailleurs le tester en compagnie d’un bon filet mignon cuit sur le BBQ cet été. Un excellent whisky affiné dans un excellent fût pour un résultat très satisfaisant! Je m’imagine très bien en abuser lors d’une chaude soirée d’été!

RV 80.5%
Une chorale où on laisse le ton du soliste de baril enterrer les vois du chœur. Nez très puissant de cerises pas encore mûres et fond très peu profond de tourbe. La bouche est davantage apprivoisée, mais la cerise acerbe rend l’ensemble inégal. En finale le foin et les épices explosent en laissant un aftertaste somme toute ordinaire, malgré une belle chaleur d’alcool. Un produit correct mais loin d’être dans mes goûts, avec une finition qui nuit à la base qui est capable de mieux.

Bruichladdich 16 ans Cuvée C – Château Margaux Finish

46% alc./vol.

André 90.5%
Première chose qui attire notre attention une fois le verre bien rempli, c’est cette couleur de vin rosé, mélange de pêche et de rose. Assez inusité chez un single malt. La découverte se poursuit au nez; des flagrances de grappes de raisins fraichement cueillies, de légères épices. En bouche, il se livre avec une « complexe simplicité », très vineux mais sans les tannins de ceux-ci. La surprise est totale; un whisky à l’odeur et au goût de vin et de raisins. L’ensemble est tout de même assez linéaire jusqu’à la finale, rehaussée d’un taux d’alcool légèrement plus élevé, permettant une belle rétro-olfaction sans brusquerie mais qui offre tout de même beaucoup de présence en bouche. La beauté de l’expérience réside dans la nouveauté apportée et dans la singularité de celle-ci. Un beau compromis qui réunira peut-être, autant les amateurs de single malts que les œnologues autour d’un bon verre, créant de belles discussions enflammées sur leur spiritueux préféré.

Patrick 91%
Vineux, sucré, doux. Raisins verts. Relativement simple, mais incroyablement efficace. Bonbons aux framboises et mûres suédoises. Assèche un peu la bouche, ce qui n’est pas désagréable. Saura convaincre le novice autant que le connaisseur. Un whisky dont j’abuserais volontiers.

Martin 93%
Nez: Un peu plus discret et subtil, chose qui sied bien à son raffinement. Miel, orange et chêne. Vin fortifié et sucre blanc. Belle complexité. Raisins rouges juteux. Bouche: Miel juteux, vanille, caramel. Chêne et quelques belles épices. Caractère très marqué par le vin. Incroyable richesse des saveurs. Finale: Longue et langoureuse, à la façon des meilleurs sherry casks. Poivre rose sur planche de chêne gorgée de Bordeaux. Équilibre: Un spiritueux stupéfiant, le résultat d’un heureux mariage entre le malt de Bruichladdich et la saveur vénérable du Château Margaux. Je me considère chanceux d’avoir été invité aux noces.

RV 84%
Très très joli nez, mais une beauté qui dévoile un problème crasse une fois le capot ouvert. Rhum et canne à sucre, orange moyennement sucrée et quasi-brûlée. L’agrume se poursuit en bouche mais soudainement une vague de raisin répulsive s’empare de la finale et de l’aftertaste.