Gordon & McPhail Ardbeg 1995

40% alc./vol.

André 87%
Difficile de trouver un Ardbeg qu’on aime pas. Même si certaines version des revendeurs ont su parfois nous refroidir un peu, celle-ci est vraiment bien. Un embouteillage qui a su conserver la nature même du Ardbeg original, unchillfiltered et non coloré. Peat, peat, peat all the way down to your mouth. Great stuff.

Gordon & McPhail Ardbeg 1996

40% alc./vol.

André 86%
Un vrai Ardbeg, superbe. Fumé, tourbé, salin, très distinctif heureusement, quand certains revendeurs “dépersonnalisent” les fûts qu’ils achètent parfois des distilleries. Une très bonne version pour un revendeur, avec laquelle on ne se sent pas dépaysé du Ardbeg conventionnel. Finalement les revendeurs font pas seulement de la “scrap” !

RV 86.5%
Mauvais départ mais sans gagner, toute une fin de course. Au nez, on a toujours affaire au plus sauvage d’Islay, mais un peu trop apprivoise. Même chose en arrivée ou celle-ci en est presque transparente, et trop douce pour sa vraie nature. Belle finale par contre, ou la tourbe rugit un peu de poivre et sel. Qu’aurait-il été s’il n’avait pas manque son départ?

Old Malt Cask Ardbeg 17 ans 1991

50% alc./vol.
Refill Hogshead DL4537, Distilled March 1991, Bottled August 2008, 226 bottles.

André 92%
Une pause sur le quai bordant l’Atlantique, mangeant un bol de fruits frais et les cheveux volant au bras des bourrasques venant de la mer qui transportent quelques souvenirs salés se déposant sur nos lèvres. Au loin, quelques maisons des pêcheurs locaux font chauffer le foyer, alimenté par des bûches de tourbe terreuse que le mauvais temps n’a pas permis de sécher complètement. C’est l’esprit de l’Ile qui imbibe nos sens. On plonge le nez dans le bol de fruits et on a immédiatement droit à cette fraicheur tropicale ainsi qu’un brin d’acidité provenant du citron, les notes d’agrumes et de salade de fruits sont moelleuses et en revenant le nez au vent, les notes de sel de mer iodé et de cendre de feu de foyer colportées par le vent viennent aussi titiller nos narines. Pour un Ardbeg de 17 ans, les notes de tourbes sont bien discrètes et on aurait plutôt pensé à une version de 22-25 ans. La texture est huileuse et très langoureuse et sert bien de support aux saveurs qui couvrent la bouche avec amour. La finale est une histoire sans fin aux saveurs tourbées et camphrées, qui fondent lentement sur la langue comme les dernières neiges du printemps. Un whisky très contextuel, une histoire en plusieurs chapitres où les saveurs jouent une pièce de théâtre bien orchestrée.

Patrick 91%
Avec Ardbeg et Old Malt Cask, c’est toujours un succès assuré. Comme ici. Nez : La belle fumée de tourbe d’Ardbeg, très maritime avec des notes d’herbes, d’agrumes discrètes et une touche boisée. Bouche : Dominée par une superbe et puissante fumée de tourbe épicée et salée. Le tout est accompagné par un peu de bois brûlé, des agrumes et porté par une vanille subtile, mais qui vient marier habilement l’ensemble des saveurs. Finale : Très longue et savoureuse, marquée par la fumée de tourbe et du bois sec.

Old Malt Cask Ardbeg Single Cask 1990

50% alc./vol.
Édition limitée à 312 bouteilles.

André 87%
Encore une fois, nous aurions pu se demander si c’est possible de gâcher un si merveilleux malt en le mettant entre les main d’un revendeur. Le “problème” Old malt cask”, c’est que j’ai personnellement de la difficulté à me faire imposer un malt, peu importe lequel, à 50% d’alcool et ce peut importe la distillerie. Compréhensible venant d’un embouteilleur, on économise à quelque part en sortant tout à 50% d’alcool peu importe la version, mais le consommateur lui, est-il gagnant ? Dans ce cas-ci, Ardbeg s’en sort tout simplement très bien. Ce n’est pas dû à toutes les marques/distilleries, mais Ardbeg s’est toujours bien prêté au jeu du haut degré d’alcool. Encore une fois on nage en terrain connu, peat, peat, peat, sel, à un degré d’alcool élevé mais qui n’y parait pas tant que ça une fois en bouche. Un plaisir, encore une fois.

RV 89%
Odeur de Toyo P175R/14, accoté sur un gros barbecue bien chaud. En bouche, le charbon attaque fort dès le début mais on est récompensé par un beau phénol bien fumé tout typique d’Ardbeg et une belle finale éthérée par l’alcool.

Old Particular Ardbeg 21 ans

48.6% alc./vol.
Distillé en octobre 1992, embouteillé en octobre 2013, 232 bouteilles, fût #10065.

André 94%
Typiquement tourbé, huileux et crasseux, ça sent les copeaux de charcoal qui brûlent dans un feu de plage mal éteint. Huileux et crasseux mais avec de la classe… La tourbe est puissante malgré son âge, la fumée de feu de tourbe, le poisson séché, le sel de mer porté par des embruns maritimes. En bouche, la tourbe est encore plus forte qu’au nez, ne niant pas ses origines, la texture hallucinante, huileuse avant le déferlement de chocolat noir et de mouture de café expresso saupoudré de poivre noir. Finale looooongue et tourbée, très fumée, texture encore huileuse, huile de poisson peut-être, agrumes citronnés, l’alcool est exact et approprié. Je suis conquis!

Patrick 94.5%
Un dram exceptionnel provenant d’une époque révolue. Intense, complexe, émouvant. Nez : La tourbe poisseuse des anciens Ardbeg avec de puissantes notes d’huile à moteur. Bouche : Texture très huileuse, tourbe crasseuse, suie, copeaux de bois, poivre, épices. Finale : Longue et crasseuse, comme on l’aime. Rock and roll!!

SMWS 33.134 Ardbeg 8 ans

60.9% alc./vol.
“Peat roasted pig Hawaïwan style” – distilled May 2007 from 2nd fill ex-sherry butt, 648 bottles.

André 87.5%
Nez typique de la distillerie, la singularité de cette tourbe phénolique et jeune, un peu fougueuse, presque imprévisible à certains égards. Sel de mer et tourbe phénolique, herbe verte mouillée, vanille, peau de banane, la poire. Bien que le nez soit doux du côté texture, les saveurs sont définies et intenses, la viande fumée, la moue de café bodum, camphre, ces même odeurs s’exclaffent en bouche de façon campée. En bouche; sel de mer, camphre, vanille, bananes, ananas, fumée de tourbe animale, herbe verte et des fruits rouges, genre sherry ou confiture de framboise. Finale de bouche sur le poivre concassé et les épices des Caraïbes et les cerises. L’alcool est très persistant en bouche et transperce la langue comme de petites aiguilles effilées. Un Ardbeg un peu vif en bouche, on ressent bien la jeunesse du whisky qui lui donne parfois des avenues un peu imprévisibles. Ceci étant dit, fans de Ardbeg, c’est un must have!

Patrick 90%
Aaaaaardbeg!!! Gros et intense, avec une superbe texture et plein de tout-ce-qu’il-faut-à-la-bonne-place. Nez: Un gros cochon gras en train de tourner sur le BBQ, avec une touche de bananes vertes. Bouche : Fumée intense et poivrée, avec des feuilles brûlées, du sel et une touche de fruits subtils. Finale : Très longue, fumée et épicée.

Martin 89%
Nez: Ardbeg typique au nez. Tourbe sale et terre noire. Sel, herbe et vanille. Fleurs blanches. Bouche: Cerise de terre, tourbe, camphre et épices enflammées. Bois de chêne poussiéreux. Finale: Épices, feu de camp sur la plage. Sel marin et xérès. Équilibre: Un Ardbeg pas mal plus racé et marqué que bien des embouteillages sans mention d’âge offerts directement par la distillerie.

SMWS 33.138 Ardbeg 12 ans

60.9% alc./vol.
« A thigh-slapping dram », Distilled 24/05/2007 from 2nd Fill Oloroso Sherry Butt, 615 bottles.

André 93%
Mettons tout de suite un point de côté. 400$ pour un Ardbeg 12 ans c’est indécent, point final. Ceci étant dit, simonac, quel dram d’exception, tout simplement hallucinant. La conjonction du fut de sherry et de la fumée d’Ardbeg est exquise, l’équilibre est parfait et éclipse la force de l’alcool, tant au nez qu’en bouche. Chocolat noir fourré de confiture de fruits, cerises noires, sauce bbq fumée, sel de mer, oranges, poivre noir broyé, jambon fumé. La couleur est elle aussi hallucinante, tirant sur le caramel orangé profond. La bouche est ample, remplie de chocolat noir et d’oranges sanguines, quelques fruits rouges épars, caramel, jambon fumé, pincée de cannelle et de poivre moulu, vieux cuir, sel de mer frétillant sur la langue qui s’entremêle ensuite dans l’édredon de sherry opulent. La tourbe est finement équilibrée, terreuse et puissante. Très longue finale, puissance contrôlée, pochette de cuir remplie de grains de café torréfiés et de morceaux de chocolat noir, fumée de mottes de tourbe terreuse encore humide, jambon fumé badigeonné de sauce à l’orange. Rétro-olfaction de sel de mer et de cannelle poivrée. Mon dernier whisky de la soirée, impossible d’évaluer un autre échantillon après ça.

Patrick 93%
Nez: A prime abord, des fruits mûrs, du sucre, mais aussi évidemment de la fumée de tourbe, un peu de sel, du caramel, du thé noir, du bois brûlé et une touche de sucre d’érable. Bouche: Wow! Un superbe mélange de fumée de tourbe de sel et de xérès, les trois superbement balancés. A la deuxième gorgée, j’y retrouve aussi du thé, un peu du sucre brun, du bois brûlé, du chocolat noir, de la cendre, du cuir et une note médicinale.

Martin 93%
Nez: Coupe de fruits et de crème fouettée sur le bord du feu de camp. Astringence du xérès, vague de poivre noir, chêne sec, sirop de table et sauce bbq au whisky. Wow wow wow. Bouche: Poivre et aneth, chocolat au lait et cassonade. Fruits mûrs, miel et raisins. Tabac, menthe et méchoui fumé. La texture n’est pas tout à fair parfaite, mais les saveurs sont hors de ce monde. Finale: Fruits, bois, xérès et chocolat fondant. Framboises et herbe, tabac et léger cuir. La tourbe complète et barde le tout. Équilibre: Ce n’est pas souvent qu’on voit un SMWS Ardbeg, et tout comme une bête sauvage, si on prend son temps avec, on en est bien récompensé. De quoi se taper les cuisses en effet.

SMWS 33.143 Ardbeg 8 ans

59.9% alc./vol.
Thank you and goodnight! – Distillé le 24 mai 2007 – 582 bouteilles – Ex-sherry butt

André 94%
La qualité du fût de sherry ne fait aucun doute et a su donner à ce jeune et fougueux Ardbeg une souplesse et une complexité presque irréprochable. Viande fumée et marinée, fumée animale, bacon, sherry épicé, poivre noir, caramel légèrement brûlé, oranges mûres, proscuito, ananas flambés, feu de plage presque éteint. La bouche livre du sherry puissant qui se marie à merveille avec la tourbe animale et presque sauvage, l’alcool fougueux est calmé par les bras attendrissant du xérès profond et excessif. Les saveurs d’ananas flambés reviennent aussi et se mêlent de tourbe puissante et de caramel brûlé, d’épices et de poivre concassé. Oranges sanguines, cerises noires, fruits rouges. Finale épicée et tourbée, encore beaucoup d’épices et de poivre qui s’éteint lentement en bouche. Quelle présentation. Ardbeg et Laphroaig sont des whiskies que la jeune maturation peut bonifier de façon admirable. Cet opus de la SMWS en est la preuve… Buy!

Patrick 94%
Du Ardbeg de compétition, ce qui n’est pas peu dire! Impressionnant, spectaculaire, une vraie symphonie! Nez : Viande marinée dans une sauce bien sucrée en train de rôtir tranquillement sur le BBQ en dégageant une bonne dose de fumée! En fait, la viande est présentée en brochette avec des fruits tropicaux, et le BBQ fonctionne au charbon de bois! Bouche : Fumée et épicée, bref, une belle pièce de viande sur un BBQ traditionnel au charbon, ladite pièce de viande ayant préalablement marinée dans une sauce au vin. Finale: Longue et intense.

Martin 94%
Nez: Oh que c’est du tourbé complexe ça… Sherry, tourbe crasseuse, pneu usé, jerky fumé, briquettes de charbon, poivre, caramel et orange. La préscience du taux d’alcool est insistante. Bouche: Cendre, fumée de tourbe, retour des briquettes. Oranges, raisins et sherry goulu. Les épices sont au garde-à-vous, cannelle, muscade, poivre blanc et gingembre. À marier avec un beau steak de bavette mariné et son beurre aux herbes. Finale: Poivrée, longue, tourbée bien entendu. La seconde gorgée dévoile plus clairement les saveurs. Caramel et charbon. Équilibre: La SMWS frappe encore. Ayoye, Merci bonsoir certain!