Mekhong Whisky Gold Label

31% alc./vol.
Whisky de mélasse produit par SKD au Cambodge (ok, est-ce vraiment un whisky ?). Disponible dans toutes les épiceries et pharmacies pour 1$, et compte tenu de son prix dérisoire, ce « whisky » est fort populaire au Cambodge. Il est toutefois presque toujours vendu sous forme de cocktail.

André 65%
Floater au crème soda, crème glacée à la vanille, sucre. La bouche rappelle encore le crème soda et le savon à vaisselle en poudre et les cigarettes bonbon Popeye. Aucune texture en bouche, et une finale nulle et volubile. Un éclat de rire dans la bibliothèque silencieuse et parfois austère des whiskies.

RV 72.5%
Au pire, peut servir pour introduire les enfants au whisky. Poudre de jus de raisin ou de punch aux fruits. Un whisky? Come on! Texture très laqueuse assez premier niveau mais aussi avec un peu de chlore (ça devait prendre quelque chose pour l’aseptiser) et peu de goût. En finale le punch refait surface, mais s’éteint rapidement, et de toute manière, l’absence de longueur n’est pas un défaut quand on veut un whisky et on se fait servir un Quench couleur whisky à la place.

Patrick 85%
Mélange de crème soda et de liqueur aux fraises. Et contrairement à l’habitude où nous nommons des arômes qu’un whisky nous inspire, celui-ci goûte VRAIMENT la boisson gazeuse. Très sucré. Idéal pour quelqu’un qui n’aime pas le whisky ou pour les cocktails (recette du Whisky Bucket du Angkor What ? de Siem Reap au Cambodge : une bouteille de whisky, une canette de Coke et une canette de Red Bull). Décevant si on s’attend à un whisky, mais quand même très bon !

McDowell’s No1

42.8% alc./vol.
Blend de scotch et de malt indien Malt.

André 72.5%
Oranges métalliques, céréales rappelant le rye de certains whiskies canadien nageant dans un bain d’alcool, d’oranges et de citron. Ce mélange volatile laisse par la suite des odeurs de mélasse et de caramel ainsi que de blague à tabac. En bouche, il affiche en manque de structure et laisse comme maigre héritage de sa mince présence qu’un tremblement épicé accompagné de céréales séchées. Finale sucrée et orangée.

RV 78.5%
Acteur de soutien inconnu. Second rôle anonyme. Canadien au nez avec un petit fond de rye et de vieux cuir; ça ne commence pas à fond la caisse mais pas nécessairement mal. Très caramélisé sur la langue, le bois se fait sentir d’avantage. Enfin, en finale on retrouve le vieux cuir qui fouette par son acidité. Un peu trop traditionnel.

English Whisky Co. Chapter 4 Peated Single Malt Spirit

46% alc./vol.
Fût #516. Distillé le 1er novembre 2007 et embouteillé le 11 août 2009. Édition limitée à 2500 bouteilles. Mis en bouteille au fût par fût, St George est issu d’un ex fût de bourbon de premier remplissage distillé en février 2007 sous la houlette de Iain Henderson, anciennement « Monsieur Laphroaig ». C’est en décembre 2006 que pour la première fois s’écoulait le premier “New Spirit” des alambics de la distillerie St George. Construite dans le Norfolk au coeur d’une région réputée pour la qualité son orge, St George est à ce jour la seule distillerie de malt d’Angleterre. Elle tire son eau d’une source souterraine qui s’écoule sous la distillerie même. St George produit un malt tourbé et non tourbé. Prés de 13 fûts sont remplis chaque semaine. Cette édition est vieillie pour une période de 18 mois dans des fûts de bourbon de chêne américain de la distillerie Jim beam.

André 89%
Jeune tourbe jaune, assez sucrée (probablement apporté par le fût de premier remplissage), poils d’animal et médicinal et bien sûr tourbé, de manière fort singulière d’ailleurs appuyé par des notes de noisette (RV j’approuves) et d’oranges. Surprenant, mais encore faut-il le considérer dans sa catégorie propre des « not yet whiskies », mais un arrêt agréable sur le chemin des découverte à faire dans le vaste monde des scotchs whiskies.

Patrick 85%
Au nez, une tourbe jeune et animale. Touche de noisettes surprenante. En bouche, la première impression est celle du « new make », rapidement emportée par l’intensité de la tourbe. Un soupçon de fruits sucrés vient donner une dimension supplémentaire agréable. Le tout évolue sur le foin, les algues et évidemment la fumée. Globalement, une richesse de saveur fantastique, mais ce whisky manque définitivement de vieillissement. Pourrait se classer dans mon top 5 dans quelques années, mais il devra manger ses croûtes d’ici là. Reste que c’est une belle découverte et une pièce intéressante à avoir dans sa collection.

Chu Yeh Ching Chiew

45% alc./vol.

André 45%
Nez foutrement bizarre, crème de menthe et brown sugar, de nouilles chinoises, sauce soya et de feuilles de thé. Background d’alcool à friction parfumé au sucre. Côté dépaysement… pas de doute on est assez déboussolé mais l’expérience ressemble plus à un voyage en enfer. J’ai bien peur de perdre le reste de mes cheveux durant les prochains jours.

RV 65%
Il faut d’abord s’entendre sur un point, cette liqueur n’est pas un whisky. À partir de là, l’odeur de gâteau de noël et de didajyo (produit naturel chinois pour guérir les ecchymoses) ne semble pas si agressif. Plus volubile en bouche, c’est la savane, le bamboo, les herbes, le sucre et la menthe qui glissent sur des bonbons à la muscade. Bien mélangé, d’abord un cocktail de Southern Comfort et de Chartreuse, puis se précise en mélange de Fireball et de crème de menthe verte. Pas si mauvais, c’est seulement qu’il ne s’agit pas d’un whisky.

Patrick 39%
Mélange de chartreuse, d’insecticide, de sauce soya et de thé bizarre. Ouch. Crème de menthe et poison à rats au goût. La finale s’étire sur le poison à rat. Infect. Les écritures sur la boite sont exclusivement en chinois, sommes-nous certains qu’il s’agissait bien d’un alcool et non pas d’un produit nettoyant quelconque?

Amrut Single Malt

40% alc./vol.
03-06. Ce whisky a fait grand bruit dans le petit univers du whisky. Il s’agit en effet du premier single malt indien. Single malt non filtré à froid provenant de l’assemblage de quelques fûts de chêne ayant contenu du bourbon. Une version officielle élaborée à partir d’orge maltée provenant des provinces du Punjabi et du Rajasthan.

André 87%
Céréales fraîchement coupées, sucré-vanille, épices. Le nez est très particulier. En bouche très liquide mais légèrement huileux, à mon sens manquant de consistance. Finale sucrée – canne à sucre (?). Les indiens ont de quoi être fiers, il pourront « Bombay » le torse ! En passant, leur site internet est des fois disponible, des fois non. Quelle surprise ! Le scotch fait oublier ça agréablement. Avec un héritage sur la distillation, l’impérialisme Anglais a aussi ses bons côtés.

Patrick 88%
J’ai découvert cette distillerie il y a une dizaine d’années (donc, vers 2005) et elle n’a cessée de m’impressionner depuis par la qualité et l’originalité de ses whiskys. Redécouvrir ce dram-ci m’a rappelé comment cette belle expérience avait débutée. Nez : herbeux, avec des notes d’épices et de vanille. Petite pointe chimique. Bouche : Plutôt épicé, avec des notes de bois carbonisé. De l’huile brûlée au soleil vient compléter le tout. La texture en bouche est huileuse et agréable. Finale : Longue et chaleureuse.

Powers Gold Label

40% alc./vol.
Ce blend à fort pourcentage de pure pot still whiskey provient de l’assemblage de fûts de bourbon de premier et second remplissage.

Patrick 82%
Au nez: Bailey’s!!!! Vanille, noisette, chocolat. Au goût, malt, frais, léger sel, Baileys sans le sucre, vanille. En finale, sel, plutôt court! En fait, pratiquement pas de finale. Un whisky pour dames! En fait, me fait penser à un ancien amour de jeunesse, une douce Irlandaise rousse aux yeux bleus!

Melchers Very Mild Canadian Whisky

40% alc./vol.

André 83.5%
Pacanes, sucre, choses qui volent qui tombent des érables (qu’on appelle hélicoptères), vernis à bois Varathane, fruits secs. Bouche poivrée, épicée, texture fraiche mais aussi rêche. Copeaux de bois fraichement coupés, rétro poivrée et vanillée.

RV 82.5%
Surprise, ça ne commence pas si mal avec un beau sucré à la Canadian Club Reserve, un peu de vanille et le rye typique, très contrôlé. L’arrivée en bouche est doucement épicée mais c’est la finale qui vient un peu gâcher la sauce avec un début de sirop Buckley’s (en moins pire). L’aftertaste est bien, à mi-chemin entre la vanille, le rye et les épices, or malgré tout le rye l’emporte au final. Bon d’accord, rien de grandiose quoiqu’à 24$ (tiens tiens, similaire au prix du CC10) c’est bien correct. Par contre, tant qu’à choisir un nom générique, je trouve que « Very Controlled » aurait mieux représenté le petit coté épicé.

Patrick 82%
Au nez, céréales (seigle ?), épices (muscade ?). Au goût, une épice carbonisée prends énormément de place, jusqu’à ce que qu’un goût de céréales ayant collées/brûlées dans le fond d’une casserole prenne la place. En finale, une touche sucrée et fruités vient adoucir le tout de façon assez agréable. Manque un peu d’équilibre en approche, le mix de saveurs est un peu douteux sans être vraiment désagréable

Glen Breton Ice 10 ans Cask Strength

62.2% alc./vol.
Format 250ml. Le premier (et le seul!) single malt whisky vieilli dans des fûts ayant contenus du vin de glace. Plutôt cher, mais rare!

Patrick 92%
Au nez, sucre, raisin. Au goût, on ne sent pas les 62% d’alcool ! Unique! Douceur du vin de glace. En fait, on dirait un vin de glace sur les stéroïdes! La finale est longue! Un goût très sucré reste en bouche. En résumé, wow!!! Ce whisky est une expérience en soi! Je le recommande chaleureusement!

Martin 86.5%
Nez: Céréale classique de Glenora, couplée à un vent sucré tiré du vin de glace. Hormis cela, rien pour épater la galerie. Bouche: Arrivée en bouche musclée, orge, épices du Cask Strength, miel acide, citron et orange. Son taux d’alcool n’est étonnamment pas trop envahissant, et rehausse même un malt qui serait autrment plat. Finale: Longue et épicée, elle est aidée par son degré d’alcool et son fût particulier. On imagine ici des petits gelondés de l’île d’Orléans. Équilibre: Normalement cette expression ne m’aurait pas excité outre mesure mais je dois dire que sa force en alcool et sa finition unique m’ont eu à l’usure…

Glen Breton First Inaugural Batch

40% alc./vol.
Bouteille #285, achetée à même la distillerie.

André 79%
Savon à vaisselle en poudre, produit à nettoyer les planchers, épices… Le massacre se poursuit en bouche sur des saveurs de gomme à savon pour se mourir dans une finale vraiment bien penchant sur les céréales. Certain diront « a piece of history », je répondrai « a piece of s**t ».

RV 82.5%
De Massacre à la Tronçonneuse à Animal House. Attaque agressive et maladroite sur les nasaux, avec une odeur persistante de foin pourri et quelque chose d’animal, l’odeur que je me fais d’un manteau en peau de chèvre d’un joyeux redneck du fond de la Louisiane. L’arrivée est plus épicée, quoique légère (spécialement après le choc du nez). Puis en totale surprise, c’est une magnifique finale qui commence par du grain bien brûlé, se poursuivant en aftertaste. Même si j’hésiterai à m’établir chez ces freaks consanguins, question d’élargir le pool génétique, je n’hésiterais peut-être pas tant que ça à aller faire le party avec la cousine Bobbie Joe dans le fond du bayou.

Patrick 78%
Le nez m’a fait grimacer la première fois… La deuxième aussi. Un mélange de « spic and span » en poudre avec une odeur de « renfermé » et de foin moisi. L’arrivée en bouche est mentholée (ce que je n’aime pas en général dans mon whisky), mais évolue vers quelque chose de plus agréable : Puis, surprise, nous retrouvons des céréales brûlées, de la vanille, un peu de « tire Ste-Catherine » et quelques épices, le tout s’étirant jusqu’à en faire une agréable finale. Les ingrédients sont là pour en faire un grand whisky, mais malheureusement, ne tombe pas dans ma palette de goût. À conserver pour les collectionneurs, à éviter pour les autres.

Gibson’s Finest 18 ans

40% alc./vol.

André 88%
Nez tout en caramel et en toffee. C’est riche et généreux tant en texture qu’en saveurs. Pacanes et amandes, lot of wood influences, céréales de seigle avec un twist poivré. De la balance, de la diversité, de la générosité. J’aime !

Patrick 84%
Malté et légèrement fruité. Au goût, les fruits (oranges?) envahissent notre espace gustatif pour rapidement disparaître au profit du caramel et d’épices telles un mélange de coriandre, cumin et autre chose plus subtil. Facile à boire, probablement tout aussi facile à mixer dans un cocktail de jus de fruits. Un bon whisky canadien, très typique au goût.

Martin 90%
Roux orangé. Nez: Belle richesse du chêne et du seigle d’entrée de jeu. Une impression de bourbon n’est pas loin derrière. Un peu de toffee peut-être, mais ce sont les céréales grillées qui sont en vedette ici. Bouche: Le doux seigle dans toute sa splendeur. On voit vraiment ici ce que 18 ans de vieillissement sont en mesure de donner. Le maïs complémente bien le reste de l’expérience. Chêne et épices. Finale: Longue, chaude, douce et épicée à la fois. Langoureuse. C’est ça que ça donne la patience. Équilibre: Un excellent dram canadien qui exemplifie bien ce qu’un long vieillissement peut accomplir. Difficile à croire que c’est un Gibson.

RV 87.5%
Une très belle vague où l’on surfe presque sans effort. Rye et fond de maïs mais pas de malt, avec crème caramel de table d’hôte du midi, préparée à 1130h et servie à 1400h. Le caramel se poursuit en bouche mais se mélange à des épices progressivement fortes, qui sont emportées en finale par le ressac de caramel et de bois.