Last Mountain Distillery Canadian Rye Whisky

40% alc./vol.
Saskatchewan.

André 79%
Un rye whisky générique. Nez ordinaire de rye whisky sucré et caramélisé allié d’un mince couvert fruité. On a intérêt à le sentir dès le départ car il s’évapore rapidement, ce qui prépare pour l’arrivée en bouche, fluide comme de l’eau tout en étant relativement moelleux en bouche, mais sans grande personnalité, un baiser d’alcool sans passion. Le rye étonne par l’apport du sucre comparativement aux habituelles épices un peu acérées du seigle qui ne seront présentes qu’en finale de bouche. Cette même finale sans distinction aucune, que l’on associe souvent à bien trop de Canadian whiskies que l’on retrouve souvent sur les étagères du bas des magasins, vendus en format 1.14 litres en bouteille de plastique. On veut bien vouloir jouer dans la court des grands mais on risque aussi de se retrouver dans les ligues mineures.

Patrick 80%
Pas mauvais, mais bin ordinaire. Pour paraphraser une citation célèbre, « la vie est trop courte pour boire du whisky ordinaire ». Nez : Parfum plutôt ennuyeux présentant des effluves typiques d’un rye bon marché. Bouche : Au goût, c’est un bon rye, mais la texture plutôt aqueuse en fait un produit plutôt ordinaire. Finale : Un peu courte, marquée par les épices du rye et une touche de bois brûlé subtile.

Martin 79%
Jaune pâle et désaturé, surtout pour un rye whisky. Nez: Assez standard au niveau de la composition. Fruits rouges, bois, seigle et colle. Un peu de caramel et de vanille. Bouche: Arrivée un peu aqueuse, sur des notes de raisin rouge et de caramel brûlé. Le chêne et les épices du rye y sont aussi, mais accompagnés d’une vague d’alcool et d’acétone un peu maladroite. Finale: Surfe brièvement sur les notes élaborées en bouche. Équilibre: Sans grande personnalité, ce dram évoque beaucoup trop la mauvaise réputation des whiskys canadiens bas de gamme.

RV 79%
Les blocs Est et Ouest de part et d’autre du Parlement Canadien : imposant mais pour 99% de la population, sans grande signification. Nez des plus canadiens, le mélange seigle et caramel est on-ne-peut-plus-traditionnel. Toutefois, en bouche, la lourdeur habituelle de ce mélange n’y est vraiment pas; légères quoique chaudes, les saveurs sont assez monotones. La finale est quant à elle assez imposante mais austèrement canadienne. Un Crown Royal anonyme ou un Canadian Club ennuyant?

Forty Creek Heart of Gold

43% alc./vol.
Édition limitée à 9000 bouteilles.

André 84%
Citrouille et rye, cannelle, crème brûlée, oranges, poires, pruneaux. Beaucoup d’oranges, tout épices, gingembre. Texture correcte mais en dessous de ce que Forty Creek nous a habitué. Le rye est relativement discret et pourrait être fort challengeant dans un blind tasting car pas nécessairement évident à détecter. Finale sucrée, biaisée par les épices, retour des oranges, cantaloup. L’apport du rye et des épices le rend assez pointu en finale de bouche, ce qui aidera à soutenir la finale. Un rye whisky non conventionnel mais agréable à savourer.

Patrick 88%
Riche, chaleureux et complexe, un très bon whisky canadien avec tout ce qu’il faut à la bonne place. Nez : Belle cassonade, épices, fruits et un peu de chêne. Bouche : Épices, fruits, cassonade et une tonne de chêne. Aussi un peu d’orange et de cuir. Très riche et savoureux. Finale : Longue et savoureuse, avec une tonne de sucre, de fruits et de bois brûlé.

RV 84.5%
Une belle introduction à la distillerie, mais pas pour les fans de celle-ci. Sucre collé dans la poêle, dans un style Canadian Club avec de la citrouille et un peu de cuir de rye. Très canadien (mais dans ce qu’il a de bon), le bois caramélisé brûlé sans prétention est croquant sous la dent. Certes pas un mauvais whisky mais à comparer aux autres éditions, un pas en arrière que j’ose espérer ne pas être le vrai cœur de Forty Creek.

Black Velvet 3 ans

40% alc./vol.

André 89%
Belle texture malheureusement trop fragile et volatile. Fruits séchés, bon croquant de bonbons secs. Bonne done d’épices et de bois. J’adore l’évolution à partir du nez qui manque de panache jusqu’à la finale bien relevée et soutenue.

RV 90%
Quand d’une famille qui vit dans un parc de roulottes sort une belle petite érudite, c’est encore plus beau. Blé et bleuet, c’est doux mais différent. Le cote sucré des Prairies. Arrivée un peu de cayenne, surprenant peu de sucre, mais début de bouche à fond le blé, qui se poursuit jusqu’en finale. Recette qui ne semble pas difficile mais de très bon gout.

Martin 72.5%
Couleur or cuivré à la frontière de l’orangé. Nez: Fruits séchés, raisins et dattes. Le rye épicé nous rentre dans le nez. Barbe à papa et caramel avec un léger caoutchouc sous-jacent. Bouche: Un peu de bois. Raisins, dattes et seigle. Me rappelle un Crown Royal, mais en un peu plus fade. Très fruité et sucré pour son âge. Finale: Peu présente, peu affirmée. Mûres et caramel. Épices. On se quitte sur une certaine amertume. Équilibre: Je suis agréablement étonné. Je m’attendais à la pire des merdes.

Canadian Club Sherry Cask Batch #C-12-047

41.3% alc./vol.

André 88%
Nez rond et plein, fruits secs, prunes, raisins, cassonade et un peu d’épices du rye. La bouche se démarquera par l’apport des fruits secs et les raisins du nez, se mariant avec le poivre et les notes de bois sec. La texture est vraiment bien et le soucis de présenter un Canadian whisky différent est bien senti. La finale, d’où pointera des notes de gingembre, soulignée par les notes de sherry poivrée est vraiment bien et les épices aideront à prolonger celle-ci de façon remarquable.

Patrick 88%
Un excellent rapport qualité/prix, en fait, il serait presque un crime de ne pas toujours en avoir une à la maison! Nez : Parfum plein de fruits secs, de seigle, de raisin et avec une touche de vanille. Bouche : Très fruité, boisé, épicé, avec une belle note de cassonade ainsi qu’une pointe de vanille et une touche subtile de gingembre. Finale : Longue et marquée par le bois brûlé et les fruits secs.

Martin 82%
D’un degré acajou ou henné quasiment rubis, cette expression est plutôt bien assortie à son nom. Nez: Une avalanche de fruits évoquant un irlandais nous tombe immédiatement dans le nez. Les épices du rye emboîtent rapidement le pas avec une touche de vanille, le tout chapeauté par une solide présence de sherry. Bouche: Très doux et sucré, très fruité avec un brin de sucre d’orge et des notes de pin et de xérès. Finale: Douce et moyennement longue surfant sur une vague de tabac en feuilles et d’anis. Un beau duo seigle et sherry. Équilibre: Un bon rye avec un petit bonus. Une belle coche au-dessus du Canadian Club Classic 12 avec un rapport qualité-prix tout à fait canadien, dans le bon sens…

Crown Royal Reserve

40% alc./vol.
Le Crown Royal Reserve résulte d’un assemblage spectaculaire. Pour le concevoir, le maître assembleur choisit moins de 1 % des 1,6 million de tonneaux en réserve puis surveille lui même l’évolution des whiskies sélectionnés à mesure qu’ils vieillissent, jusqu’à l’étape finale de l’assemblage.

André 88.5%
Typiquement whisky Canadien, avec ce sucre bien balancé mais pas très subtil; fond de rye épicé assez présent, de vanille, de bois et de fudge au sucre. En bouche, l’avant garde est toute d’épices de seigle, la texture est très crémeuse et agréable. L’arrivée impromptue des oranges apportera une dimension supplémentaire intéressante en bouche, complétée par les notes de poivre et de rye en toute finale de bouche. Rétro-olfaction sur les oranges et les épices (rye), le sirop d’érable au poivre. Un superbe whisky Canadien, représentatif du style avec une petite touche singulière et une texture en bouche vraiment unique. J’aime !

RV 87%
Une bonne, très bonne coche en haut de l’édition normale. À l’odorat il y a de l’orange pas très sucrée un peu comme le Wiser’s Red Letter. En bouche, c’est le silky du Royal Cask 16 sans le cognac trop puissant. Une petite fumée en finale avec une bonne longueur.

Martin 83%
D’un cuivre brun qui n’est pas sans sans rappeler le sirop d’érable ou notre bonne vieille cenne noire en voie de disparition. Nez: Un nez typiquement Crown Royal, mais avec un p’tit extra. Vanille, dattes, pin, fleurs, figues et crème caramel. Bouche: Miel, douces épices et potpourri. Vent de rye et d’amandes au chocolat. Impression de fraîcheur. Finale: Sèche et douce avec des notes d’épices, de cèdre, d’herbe, de menthe et de seigle. Équilibre: Splendide assemblage canadien haut-de-gamme. De loin supérieur au Crown Royal original. Souverain, pour utiliser le vocabulaire de Jean-Luc Brassard.

LB Distillers Single Malt Whisky – Work in progress

63% alc./vol.
Fait à 100% d’orge maltée, échantillon de la distillerie âgé de 15 mois.

André 87.5%
Nez puissant d’où pointe l’alcool et les céréales sucrées. L’Indéniable marque de l’ex-bourbon cask est très prononcé. L’évaporation graduelle de l’alcool libèrera le tsunami de vanille à saveur de sucre en dés. En bouche, la meringue et l’ananas, les céréales Sugar Crisp et le toasted caramel. Le haut taux d’alcool demeure tout de même très approchable tout en sachant qu’on a pas affaire à un taux d’alcool de 40%. La finale est relativement courte pour un whisky si alcoolisé. Les saveurs sucrées y sont probablement pour quelque chose, ces mêmes saveurs trouvées en bouche s’étirant jusqu’en finale en s’accompagnant d’un zeste de citron très agréable. Je suis très impressionné par le potentiel de ce futur whisky.

RV 81%
Un whisky qui soit a besoin de quelques années de plus, soit de plus de contrôle sur les niveaux d’enzymes et d’esthers. De très bizarres notes de carottes et de maïs qui essaie de contrôler les saveurs de distilleries artisanales de carton humide, sans total succès. La piqure est aigüe sur le bout de la langue, et un puissant goût de chêne sort de chaque papille. La finale est dominée, fouet et menottes, par la fibre de carton, un peu semblable à de la moulée à chevaux. Le nez est un bon bloc de départ mais on va devoir travailler sur le départ pour finir avec un whisky plus savoureux.

LB Distillers Rye Whisky Bourbon Cask Matured – Work in progress

63% alc./vol.
Fait de 67% de seigle malté et de 33% d’orge maltée, Échantillon de la distillerie âgé de 11 mois. Ce futur whisky sera un double vieillissement dont la seconde partie se fera en fûts de chêne français.

André 86%
Rye bien parfumé aux épices et au poivre. L’alcool taquinera le nez mais pas la bouche où il se montrera bien sage et calme. En bouche, les épices et le rye calineront le seigle dans un tango de céréales poivrées assez singulier. En finale, le rye se dénudera et offrira des saveurs de zeste d’orange et quelques soupirs poivrés. Le seigle demeurera tout de même discret même si on ne peut douter de sa participation à cette aventure épicée-poivrée.

RV 89%
Une très bonne expression, certainement plus originale que l’orge de la distillerie, qui prouve bien que le seigle est plus canadien que l’orge. Vraiment intéressant, pas outrageusement épicé mais davantage sur une note sucrée, dans le genre d’un délicieux poulet tandoori lentement rôti. L’histoire est différente sur la langue avec de douces épices qui piquent sans faire mal dans ce meilleur whisky de cette distillerie naissante. La finale est remplie de joyeux seigle, avec un poivre qui peut indiquer le haut taux d’alcool et une longueur qui ne peut expliquer le court 11 mois en baril.

Patrick 80%
Nez : Odeur de vieille robine avec un soupçon de fruits. Bouche : Le new make n’est pas loin, le goût de céréales étant très marqué et très bien défini.  Finale : Courte et sucrée.  Balance : Un bon rye jeune.

LB Distillers White Dog – Work in progress

45% alc./vol.
Fait de 100% d’orge maltée, sans mention d’âge.

André 80%
Nez étrangement posé pour un new make, même dilué à 45% d’alcool. Fortement imprégné de céréales macérées auquel s’ajoute une pointe florale. Il y a un petit quelque chose qui m’accroche au nez mais je n’arrive pas à en expliquer la provenance. Les céréales me rappellent plus le pop corn au beurre que le malted barley. La bouche est douce, rectiligne sur les saveurs de céréales avec une finale citron-agrume effervescente. Rétro-olfaction sur l’alcool à saveur d’orange et de chlorophylle. Difficile de juger un new make spirit surtout lorsque l’on dit qu’environ 75% d’un des saveurs d’un whisky proviennent de son vieillissement en fût.

RV 80%
Davantage sur un bon chemin que parvenu à destination. Nez dissipé qui semble indiqué un white dog beaucoup trop dilué. Bonne sensation en bouche pour laquelle du vieillissement supplémentaire ne semblerait pas nécessaire, mais pour ce qui du goût on a l’impression d’être du côté moins creux de la piscine des whiskies non vieillis. L’aftertaste contient un léger film d’amoniac (pensez un spray de Windex dans une pièce voisine), heureusement pas trop dérangeant. Très peu de finale (c’est un white dog quand même) mais une bonne chaleur.

Patrick 45%
Nez: Yeark! Sent un mélange de céréales pourries et de flatulences. Bouche : Goûte les flatulences fruitées. Finale : Pas assez courte. Balance : A éviter.

Lot 40 Édition 2012

43% alc./vol.

André 88.5%
Au départ; nez de rye whisky classique, mais en plus lourd. Les fruits, principalement les oranges dominent, les grains de rye poussiéreux aussi et une bonne dose poivrée en fond de scène. La bouche est un peu trop plane à mon goût mais cela donne bien de l’importance au poivre pour monter en finale de bouche, ce même poivre qui permettra de soutenir la finale. Même après quelques minutes, j’ai encore des vagues de poivre qui apparaissent en rétro-olfaction !

Patrick 90%
Nez: Un bon nez de seigle, épicé, poivré et sucré. Bouche: Épices, poivre et vanille. Finale: Céréales et épices légèrement sucrées. Balance: Excellente, tout simplement.

Martin 85%
Un beau brun doré, légèrement cuivré. Le look d’un grand rye canadien. Nez: Épices, seigle, fines herbes, vanille, poivre, clou de girofle, baies de genévrier, musc, amourettes, menthe poivrée. Bouche: Caramel salé, rye, vanille, savon sucré, herbes, épices. Touche de crème de menthe? Finale: Douce et courte avec des souvenirs de bonbons au peppermint que toute bonne grand-maman de notre temps gardait, et garde peut-être encore, sur sa table de salon. Équilibre: Un autre petit bijou difficile à dénicher au Québec. Une complexité qui garantit que je n’ai pas tout saisi avec une seule dégustation. Un autre morceau de robot pour le Canada.

RV 84%
Bel essai qui me semble plus projet que ligne directrice. Intéressant mélange, le seigle est assez puissant, avec une infusion toute aussi puissance de vanille. Suite sur le seigle, mais en bouche avec déception il faut que j’oublie la vanille, et la finale est un peu ennuyante. L’aftertaste est toutefois assez long, mais sans direction précise. Il faut savoir toutefois persister jusqu’en seconde gorgée où l’ensemble semble mieux concerté. Une intéressante dualité sans être un dram qui deviendra régulier.

WhistlePig 10 ans Straight Rye Whisky

50% alc./vol.
Ce rye whisky est distillé au Canada puis importé dans le Vermont à la ferme WhistlePig, propriété de Raj Bhakta, un ancien participant de l’émission « The apprentice ». La distillation serait faite au Canada par (selon nos sources) Alberta Distillers. Les plans de WhistlePig sont de faire pousser eux-mêmes leur seigle afin de pouvoir produire un whisky 100% rye du Vermont dans les prochaines années. À cet effet, Bhakta a frappé un grand coup et a convaincu Dave Pickerell, ancien master distiller à Makers Mark pendant 14 ans – jusqu’en 2008 – de se joindre à lui dans ce projet. Celui-ci a passé près de 18 mois à chercher le meilleur seigle (rye) afin de s’acquitter de sa tâche… Le résultat ? Le meilleur seigle se trouve au Canada ! Ce whisky, même si distillé au Canada, n’est vendu qu’exclusivement aux États-Unis, sous l’appellation « straight rye whisky ». Ambiguïté intéressante ; au Canada, l’appellation « rye whisky » est donné à un whisky n’ayant que la typicité d’un rye whisky (saveurs-flaveurs) tandis qu’aux États-Unis, un rye whisky se doit d’être constitué d’au moins 51% de céréales de seigle et d’avoir été distillé à un maximum de 80%abv pour mériter cette appellation. Le WhistlePig est tout de même un whisky fait à partir de 100% de seigle, donc un Canadian Rye Whisky au Canada et un Straight Rye Whisky aux USA dépendant à quelle personne vous vous adressez et surtout de quel côté de la frontière vous vous adressez… en fait c’est un whisky Canadien, même si ce n’est pas spécifié sur la bouteille. Bref, un controversé whisky !

André 95%
Le rye est plutôt discret au nez, écrasé pas la puissante vague de vanille et de caramel, c’est comme une couette de plume d’oie sucrée, le taux d’alcool est relégué derrière cette barricade bien sucrée et vanillée. Je m’attendais à cette habituelle pointe d’épices du rye mais non, au départ du moins… Mais il ne lui fallait qu’un peu de temps, car en patientant un peu, il s’ouvre finalement sur une énorme livraison de rye épicé qui débarque avec force. C’est complètement inattendu comme revirement. Une mixture de rye, de cannelle et de bonbons rouges et blancs en forme de poisson, la gomme savon mauve. Wow, wow, wow… la bouche est superbe, la texture hallucinante, relevée à souhait par l’alcool, sa puissance décuplée par le côté pointu du rye et des épices (toujours cette même cannelle) et ces saveurs de bonbons en forme de poisson, et s’affuble d’un côté cireux intriguant en fin de bouche. Finale longue, presque interminable où les épices prédominent sans se départir de leur côté bonbons-poisson-rouge-et-blanc. Définitivement un des meilleurs Canadian whisky que j’ai eu la chance de déguster au long de mon parcours et que celui-ci soit fabriqué et vieilli au Canada mais vendu qu’exclusivement au États-Unis et un vrai crime… Bring the boys back home!

RV 84%
Bon départ mais une fois sur l’autoroute on semble enlever le pot d’échappement juste pour faire du bruit. Débutant de manière très tranquille, le nez se réveille après quelques minutes, avec le blé et un je-ne-sais-quoi qui me rappelle les entrepôts de barils de la campagne Kentuckyenne, au mur de bois plus que poussiéreux. En bouche, toujours miel et blé avec un soupçon de cerise fumée, mais la finale est beaucoup trop punchée (aux fruits) et j’ai l’impression d’avoir un gâteau de seigle trempé dans le sirop aux cerises. Et le deuxième verre, au lieu de calmer la donne exacerbe le feeling d’une finition en baril encore beaucoup trop mouillée. Davantage marché de niche, à défaut d’être à mon goût l’originalité ne fait doute.

Patrick 85%
Au nez, sirop de banane et nanannes « guimauves » à la banane et caramel, sur le bord de la scie industrielle chez Réno-Dépôt. En bouche, attaque smooth qui prends le clos rapidement. Épices boisées très puissantes et caramel brûlé, voir du Dr Pepper! Malheureusement, une touche amère avant la finale lui fait perdre quelques points. La finale est très longue, agréable et poivrée. Un whisky boisé comme j’en ai rarement vu, débordant d’un mélange de bois neuf et brûlé. Un beau whisky, qui pourrait facilement s’améliorer énormément. – 2eme tasting: 88% Nez: Cerises et épices, avec une touche herbeuse. Bouche: Épices, seigle, vanille et lilas. Aussi zeste d’oranges et piments. Finale: Lilas et bois vert. Balance: Une étonnante complexité. Un whisky vraiment intéressant, surtout pour l’amateur un peu blasé.

Martin 91.5%
Son apperence dorée plutôt neutre au départ devient un peu plus bronzée une fois le verre levé à la lumière. Nez: Fond de vanille-caramel. Guimauve grillée. Chocolat After-Eight. Frangipane, cidre de pommes, canne de Noël, muscade, chêne, wow… Bouche: Seigle épicé et savonneux, douce vanille, tarte aux pommes, tabac en feuilles et fruits au sirop. Finale: Cuir tanné et feuille de tabac. Légèrement fumée et sucrée. Équilibre: Complexité époustouflante pour un whisky canadien. Au titre de whisky de Noël par excellence, il déclasse le Redbreast, si seulement il était un peu plus disponible au Québec…