Duncan Taylor Auld Reekie 12 ans

46% alc./vol.
Édimbourg a longtemps été associé avec la fumée, le whisky et la royauté. Il fut rapporté en 1777 que non moins de 400 distilleries illicites existaient à Édimbourg. Celles-ci restaient facilement inaperçues dans la fumée épaisse qui remplissait Édimbourg, si bien que la capitale fut également affectueusement appelée “Auld Reekie”. Édimbourg a récemment perdu sa réputation de ‘capitale enfumée d’Écosse’ car le monde du whisky associe maintenant plus l’île d’Islay à la fumée qu’Édimbourg.

André 91%
Nez superbe, tourbe terreuse, grasse et huileuse, timidement maritime. Bouche généreuse des arômes habituels des whiskies de l’Ile d’Islay (tourbe, huileux et charbonneux), se drapant d’une bonne couche sucrée, élégamment balancée. C’est chic et riche et on ne s’en lasse pas. La finale est tout aussi agréable, les agrumes se mêlant à la valse. Bonne rétro-olfaction à saveur de poisson salé que l’on retrouvait dans d’anciennes versions de Bowmore.

Patrick 91%
Tourbe salée au nez… Pierre-Luc y voit aussi des peanuts et des notes de bruyères, alors qu’Emilie le trouve plutôt « racé » et une forêt de résineux plein de sève… Elle précise que ca lui rappele une promenade en raquette dans la dite foret quand tu prends un raccourci au travers des arbres. En bouche, PL croit y reconnaitre un vieux Talisker. En effet, le poivre est très explosif, tout comme le volcan poivré que cette distillerie nous inspirait. Bon. « Dommage » que ce soit en fait un Islay. La finale offre une belle longueur poivrée. Un excellent whisky, je m’en sers un autre verre!

RV 92.5%
Un peu de tous, mais quand il s’agit du meilleur des meilleurs… à la fois médicinal à la Laphroaig et frais à la Ardbeg 10, une point d’agrume à la Bowmore partage le nez avec une pointe d’animal à la Lagavulin. Mais pourtant, ce n’est pas un vatted, c’est un single malt. En bouche ca se précise, avec une tourbe animale très longue pour un douze ans, et une fumée comme j’en ai rarement autant appréciee. Un peu plus subtil que par les embouteillages de la distillerie, mais une très belle valeur, alors on s’en fout que la bouteille n’indique sa provenance.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Auchroisk 1994

43% alc./vol.
Distillé en août 1994 et embouteillé en octobre 2011 à partir de fûts de sherry de premier remplissage. Auchroisk fait partie des distilleries construites dans les années 1970 afin de fournir du whisky aux assembleurs de grandes marques. Le single malt d’Auchroisk est toujours utilisé principalement dans le blend J&B et il n’a existé que très peu de versions officielles, dont la première était nommée Singleton (à ne pas confondre avec Singleton of Dufftown, Glen Ord et Glendullan), car on estimait qu’Auchroisk était trop difficile à prononcer !

André 83%
Sherry rouillé, assez prononcé d’ailleurs. En bouche il est plutôt bizarre avec son sherry aromatisé à la menthe mélangé de sucre. La finale est à l’approche inoffensive mais affiche plus de consistance, un peu de sécheresse au goût de poivre également. Rien de bien distinctif mais du conventionnel bien présenté.

RV 83%
Ne manquerait qu’une petite saucette supplémentaire. Petite pointe de sherry intéressante, ca goûte l’affinage en baril rouge. L’arrivée est dans le même ton, une bonne juste mesure entre le baril et le grain, qui cependant triomphe en finale, surplombé de quelques feuilles de menthe assez sèche. À se demander, je crois qu’il aurait été meilleur d’accroitre la finition, ou le baril d’origine, enfin pour l’arrondir encore plus. Pas un mauvais dram mais un de début de soirée, pour le digestif ou la fin de soirée, aurait-il fallu qu’il nage quelques longueurs supplémentaires.

Patrick 75%
Céréales non mures, avec une bonne touche d’herbe mouillée. En bouche, belle texture huileuse qui cache un goût complexe où l’on retrouve toutes les saveurs de la ferme, incluant celle qu’on met en gros tas avant de l’étendre comme engrais dans les champs. Je n’aime pas.

Blackadder Auchroisk 18 ans 1989-2008

59.4% alc./vol.
La distillerie a été construite en 1973 pour répondre à la demande de l’industrie du blended whisky et les alambics ont produit leurs premiers litres d’alcool en 1974. Environ 10% de la production est embouteillée en tant que single malt, le reste étant destiné au marché des assemblages, en particulier le célèbre J&B. Auchroisk vient du Gaelic qui signifie «passage peu profond de la fleuve rouge ».

André 82%
Nez vivifiant livrant poire et citron vert sans l’acidité. L’arrivée en bouche à saveur de céréales de seigle et de divers grains secs transigeant sur la finale de citron, d’agrumes et de fruits de la passion. Un orchestre de beaux arômes jouant ensemble sans passion.

Patrick 83%
Nez discret qui donne l’mpression d’être beaucoup plus fort en alcool. Doux malt et céréales mouillées. Au goût, jujubes fruités et céréales. La finale laisse entrevoir une touche d’épices et toujours l’alcool brut. Agréable, mais semble avoir 10 ans de moins que l’étiquette indique à cause de la puissance ressentie de l’alcool.

RV 82%
À la limite, tant que ce n’est pas ma bouteille, j’aime mieux un mauvais whisky qui me choque qu’un whisky ordinaire qui m’endors. Vieux foin mouillé et miel passé date, et un peu de groseilles mi-sucré. Arrivée de thym et de cèdre, suivi d’un peu de sève de cèdre. L’aftertaste est beaucoup plus agraire avec des germe de blé. Really not that bad, but will I remember you tomorrow? No.

Auchentoshan 1999 Bordeaux Cask Matured

58% alc./vol.

André 81%
Sirop d’érable, poudre de calcaire. Puissant en bouche, chocolat au piment, vanille avec l’effet bien présent du cask finish. Finale aux accents de bourbon, sucrée et épicée. Personnellement, je trouve le pourcentage d’alcool trop fort et sans valeur supplémentaire à l’ensemble.

Patrick 89%
Au nez, très marqué par le vin et l’orge. En bouche, un vin profond et intense. En fait, on dirait presque un brandy! Finale longue et riche. Un peu unidimensionnel, mais pour ceux qui aiment les wine finish, et les cask strength, parfait.

Martin 83%
Nez: Voile d’alcool, vanille, orge, miel, épices et vin. Un peu de craie. Bouche: Épices et vin, chêne et xérès. Feu roulant. Le taux d’alcool est n peu exagéré ici. Finale: Chaude et épicée, presque trop. Équilibre: Un bel essai, le wine finish n’est pas tout-à-fait raté, mais le degré d’alcool n’est malheureusement pas adapté à cet embouteillage. C’est rare que ça arrive, mais ici c’est trop fort.

RV 81%
Même le vin n’y peut rien dans ce produit anodin. Odeur de caramel et de poussière végétale, puis de caramel brûlé, en étant suffisamment patient une variété de saveurs font beaucoup évoluer le nez. Le même phénomène se répète en bouche, où l’alcool se fait sentir et pimente ce qui d’abord semble être soit un bon bourbon bon marché soit un whiskey de qualité mais ordinaire. La finale est de son côté emportée vers un single malt très ordinaire, concluant ainsi une autre édition qui n’ennuie pas mais étonne guère d’une distillerie qui semble se complaire dans cette stratégie.

Auchentoshan 1998 Sherry Cask Matured

54.6% alc./vol.

André 84%
Nez floral – fleurs blanches – vanille, pommes et bananes. Costaud en bouche et légèrement acide; purée de fruits non sucrée, mélange d’épices (cannelle). Finale sur l’orge et les amandes trempées dans le miel soutenu par un tapis d’épices et de citron en arrière-plan. Vraiment bien et intéressant de découvrir un Auchentoshan avec autant de panache et en version cask strength de surcroit.

Patrick 88%
Parfum puissant de cerises au chocolat. En bouche, on découvre une belle texture huileuse comme on les aime. Le sucre fruité du xérès prend une place étonnante, au point qu’on ne sent presque pas la force de l’alcool. La finale relativement longtemps s’étire sur un xérès chocolaté des plus agréable. Un whisky à prendre à la place du dessert! Il faut définitivement aimer les « wine finish » pour l’apprécier, et il saura aussi satisfaire les amateurs d’un taux d’alcool plus élevé.

Martin 84%
Nez: Assez robuste et épicé, noix, orge et pelure d’orange. Un peu de miel et un peu de caramel, mais le degré d’alcool masque un peu tout le reste. Bois sec. Bouche: Miel, fleurs et vanille. Crème et ananas, raisins blancs et xérès. Pas trop mal. Finale: Longueur moyenne, complexité inexistante. Épices, bois et pommes vertes. Équilibre: Un bon Auchentoshan, mais un scotch quelconque. Dommage car sa finition et son taux d’alcool semblaient être des pas dans la bonne direction.

Auchentoshan 18 ans

43% alc./vol.

André 82%
Une journée dans un champ de céréales, des citronniers sont plus loin. Un paysage bucolique mais aussi rapidement monotone… et que dire de la bouche. Une platitude totale, le VOL 4 d’un film pour ados à petit budget. C’est diffus et diaphane, sans consistance, ennuyant. La finale est mieux, un bon mélange d’agrumes, de lime et de citron, de pêches, présenté de façon pétillante avec une rétro-olfaction de tangerines et d’oranges.

RV 80%
Quand le rapport prix/âge est la seule qualité, le plaisir n’y est pas. Monte au nez de manière tellement éparse que je me demande s’il ne s’agit pas d’un nouveau type de whisky a 20% d’alcool. En bouche, le bois noirci donne le même pourcentage afin de me pas rendre l’expérience totalement insipide. En finale, se réveille presque avec une poussée de cerise de terre et de pissenlit, au milieu de nulle part. Encore un Lowland on ne peut difficilement plus boring. So boring, probablement même pour des débutants.

Patrick 85%
Au nez, feuilles de tabac, sucres caramélisés, thé vert et amandes brûlées. Au goût, des fleurs, le sucre du malt et tangerine. La finale est marquée par les épices et le caramel. Globalement un bon whisky, mais je saurais me contenter du 12 et du 21 ans…

Auchentoshan 17 ans

53.3% alc./vol.
Distillé le 12 décembre 1989, cask #7534. Présenté en tant qu’Archive officielle de la distillerie, embouteillage d’un fût individuel.

André 87.5%
Comme un charmeur se serpents, les fruits tropicaux cachent la morsure de l’alcool que recèle le verre. Un agrume vaporeux vous hypnotise les premières secondes à l’arrivée en bouche. Le tout est suivi d’une vague à forte odeur de bourbon qui irradie doucement le gosier jusqu’au fond de votre estomac. La finale longue et généreuse se fane lentement dans de subtiles harmonies sucrées. Même le 53% d’alcool s’estompe avec assurance en apportant avec lui le citron-lime. Un Auchentoshan marginal et aventurier.

RV 85%
Lait chaud dans le fond d’un coffre à gants qui ouvre sur le bruyère après avoir respiré. L’alcool arrive très peu subtilement en bouche, mais il se rattrape très bien avec du miel et une fumée très légère. Finale un peu courte par contre; ce Lowland Cask Strength est peut-être trop doux mais compte tenu de la rareté… mais compte tenu du prix…

Patrick 87%
Nez d’épices rappelant le bourbon avec des agrumes estivales. Au goût, les agrumes prennent le dessus sur les épices. Délicieux et rafraichissant, idéal pour l’été et pour les portefeuilles bien garnis. En finale, les épices laissent la place aux délicieuses agrumes.

As We Get It – Single Highland Malt 8 ans

60.5% alc./vol.

André 83%
Les racines du chêne s’ancrent autant en bouche que dans la terre d’un plaine des États-Unis et ont imprégné par le fait même l’essence même de cet embouteillage à forte odeur de bourbon. Un haut taux d’alcool adouci, par le sucré en arrivée, est rapidement asséché de nouveau par le retour de l’alcool. Le nez, sans discrétion, est net et le tout est acéré en bouche jumelé d’un léger acidulé en finale.

RV 88.5%
Crasseux, poussière cendreuse de malt sassée dans le fond d’un botteau (trailer à ramasser la roche). L’alcool est très fort, omniprésent mais le malt est vraiment délicieux en finale, avec une fumée d’herbe brûlée et un blé très jaune. Une belle petite bombe blonde, un peu trop violente, mais qui laisse de très bons souvenirs.

Arran Robert Burns Single Malt

40% alc./vol
Derrière ce single malt célébrant le barde écossais Robert Burns, se cache une jeune version herbacée et fruitée d’Arran vieillie en fût de bourbon. Sous le nom « Robert Burns », la distillerie d’Arran nous propose de découvrir une jeune version de son single malt, Arran. Traditionnellement élevé en fût de sherry de second remplissage, cette version atypique baptisée Arran Robert Burns, nous dévoile une face cachée de ce malt.

André 84%
Étonnamment rond et enrobant à souhait. Près de la texture d’une liqueur. Doux en bouche, soyeux et fruité. Menthe en finale. Pas extraordinaire mais tout à fais différent de ce que Arran nous à servi jusqu’à date. Vaut le détour.

RV 82%
Métallique typique de cuivre du Arran, avec une étrange mais intéressante odeur de patates douces. L’arrivée en bouche est très fantomatique, puis finale le cuivre ressort, à travers une fumée très dissipée, à peine perceptible. Typique de la distillerie, bonne base mais tant qu’à rester dans les bases, je préfère leur cask strength.

Arran Robert Burns 250th Anniversary

43% alc./vol.
Une édition limitée de 6000 bouteilles des producteurs de Arran et malt officiel de la World Burns Federation. Une cuvée de 1998 mûrie en fûts de Sherry.

André 83%
Très fruité en bouche. Un petit piquant quelques secondes après l’arrivée en bouche confirmant un taux d’alcool légèrement supérieur à 40%. Bonbons au miel et vanille, légère épices avec un wrap-up citronné et fruité. Environ 10 minutes après avoir été versé, le chocolat noir apparait accompagné d’une odeur vanillé et de purée de bananes, mais le tout est une apparition éphémère et le tout disparait très rapidement. Je m’attendais à pas mal plus d’une embouteillage de ce prix là. Des point en moins pour la qualité-prix. Emballage superbe mais qualité déficiente pour le prix déboursé. C’était peut-être une mauvaise soirée pour moi lorsque je l’ai goûté ou j’ai aussi peut-être manqué quelque chose en chemin.

RV 82.5%
Arrivée très beurrée, légèrement tréflée avec traces d’abricots séchés et de métal ou d’acide. Les épices se découvrent en bouche, de manière assez forte mais après un certain temps, ce sont les fruits qui sortent pour exploser en finale. Une fois la poussière orange d’abricots retombées, les fruits meurent lentement dans un combat avec le typique cuivré d’Arran, comme on le retrouvait davantage à ses premières années. Très typée mais sans surprise pour une bouteille célébrant Robbie Burns, qui ressemble davantage a un coup de marketing. Malgré un très bel équilibre, à son prix qui dépasse les 100$ elle ne veut pas la peine.

Patrick 84%
Au nez, malt, légère vanille et agrumes. Au goût, les délicieux agrumes se réveillent mais se retrouvent rapidement enveloppés par la vanille et le caramel. La finale laisse deviner quelques épices qui disparaisse aussi vite qu’ils sont apparus. Globalement bien sans être extraordinaire. Ce que je recherche dans un Arran y est trop subtil. Des points bonus pour le superbe emballage.