Big Peat Santa

57.8% alc./vol.

André 88%
Huge and thick ! Phénolique et maritime. C’est tourbé et dense comme nez… un bloc d’asphalte brut lâché en pleine gueule et en bouche, il est tout aussi puissant. Tourbe, terre humidifiée par les vents maritimes, chocolat noir à fort % de cacao, café noir, goudron. Très persistant en bouche, feeling un peu sale et crasseux, puissance de l’alcool. Rétro-olfaction de fruits et de tourbe. Le Père Noël avait définitivement de gros cadeaux à donner aux adultes qui ont été sages cette année.

RV 85%
Un beau cadeau, davantage à recevoir qu’à donner. À l’ouverture, la tequila tourbée pousse un grand cri qui se calme très rapidement. L’arrivée est toute aussi tourbée avec des accents d’Ardbeg qui sont remplacés par le poivre dans sa finale cendré. L’aftertaste manque de finition et n’est que cendrier, cendrier, cendrier. Bon sans être un incontournable, et le pourcentage supplémentaire versus la version standard n’amène que très peu.

Patrick 87%
Nez rappelant un new make, ou du moins un whisky n’ayant vieillit que quelques mois en futs… Notes de vin blanc ??!! En bouche, goudron et cendres, avec une bonne dose d’épices. Une belle profondeur, une belle richesse, une belle surprise. En finale, café noir corsé et tourbe. Un ensemble vraiment intéressant. Pourrait gagner à vieillir quelques années supplémentaires.

Black & White

40% alc./vol.

André 76%
Un nez se situant entre le Greenore Irish Grain Whisky et un whisky canadien. Texture de beurre au nez, l’odeur au dessus de la tub lorsque l’on fait cuire du blé d’inde en août, cassonade, sucre brun. Très primaire et sans trop de subtilité. Même chose en bouche; céréales sucrées, sans trop d’évolution et de diversité. La court n’est pas bien grande pour les deux petits chiens et ils se lasseront rapidement d’avoir pissé aux quatre coins du terrain. Tout de même surprenant pour le prix, surtout si vous aimez le style.

RV 72.5%
Quand on recherche la subtilité et la finesse, l’aromathérapie à grand coups de sirop bas marché n’est pas approprié. Odeur de bourbon aromatisé à la cerise, et dans le genre des repoussants Wild Turkey American Honey et Jim Beam Red Stag. En bouche, agressivement stupide, un bonbon qui ferait honte même au plus piètre des confiseurs. En gorge, il se révèle fumé, avec une pointe d’excitation de Lowland (pour les néophytes, il s’agit d’un oxymore) mais demeure difficile à cerner, trop simple et trop goûteux.

Black Bull 40 ans Batch 1

40.2% alc./vol.
Batch #1, embouteillée en novembre 2009. Une nouvelle expression de Black Bull est désormais disponible: Black Bull 40 ans. Tous les whiskies entrant dans sa composition sont âgés de 40 à 44 ans. Les fûts sélectionnés sont issus des distilleries Bunnahabhain, Glenlivet, Highland Park, Tamdhu et Invergordon pour le whisky de grain. Mis en bouteille au degré naturel, Black Bull 40 ans est composé de 90% de whisky de malt et 10% de whisky de grain.

André 89%
Miel, pomme-poire, ananas, vanille avec un sursaut de pastilles à saveur d’eucalyptus en sous-entendu. Un nez simplement merveilleux et très amical. Très sexy et envoutant. En s’ouvrant, on détecte plus facilement les accents de jus de raisins qui se présentent en bouche et qui s’accompagnent d’abricot et de vanille. La texture n’arrive malheureusement pas à être la toile de support des arômes, celle-ci est plutôt remplacée par la couche de vanille et les accents sucrés apportés par le fût de chêne. Mais les fruits et surtout le sirop de fruit effectue un retour en force en finale pour couronner le tout, s’alliant d’une touche de lime et d’une rétro-olfaction très prononcée de vanille sucrée en épilogue.

RV 84%
À cet âge, peut-être que le taureau n’est plus intéressé par les rodéos. Étoffé sans être inutilement complexe, le bois, le cacao et le chocolat ouvre le nez de belle manière. Malheureusement, très peu d’arrivée en bouche, très long à s’installer dans du bois fibreux de palmier et de cacao. Belle finale dans les mêmes essences, mais laisse sur la faim. À ce prix et cet âge, je me serais attendu à plus de variété, de longueur et de finesse.

Patrick 89%
Pommes, miel blanc et vanille, mais le tout est très léger et subtil, comme c’est trop souvent le cas avec les blends. En bouche, on passe toutefois à une catégorie supérieure: en plus du jus de pomme et de la vanille, une intense couche de petits fruits rouges ainsi qu’une touche de fruits tropicaux donnent une dimension supplémentaire vraiment intéressante. La finale s’étire délicieusement sur une passionnante salade de fruits. Impressionnant par l’intensité des saveurs, en particulier par rapport au nez et au fait qu’il s’agit d’un blend.

Black Bull 12 ans

50% alc./vol.
50% grain – 50% malt – 50% alcool.

André 90%
Petit côté âpre, porté sur les grains de céréales, le caramel, le toffee et le miel. Sherry très présent aussi polissant l’ensemble des céréales un peu acérées. Superbe texture, ronde et généreuse, collant aussi avec des accents de noix de Grenoble et de pacanes. Quelle texture, wow !!! Assez soutenu en bouche, le taux d’alcool est bien présent. Pointe de café noir et de chocolat noir aussi. Finale un peu sèche quoique bien fruitée et sucrée ponctuée de pointe de toffee. J’adore la simplicité de la présentation mais l’exactitude de l’exécution.

RV 81%
Les nus du XVIIe siècle peuvent être bien peints, mais ce n’est que ma corde artistique qui est frappée, aucunement celle érotique. Bol de céréales, non pas la friandise mais l’ensemble, à savoir le bol en bois (en noyer disons), le lait et les Sugar Crisps. Un peu de l’huile du pelage de l’ours de la céréale aussi. D’un bout gustatif à l’autre très uniforme, dans le même thème, si ce n’est que de l’ajout d’une louche de miel de trèfle presqu’apparenté à Highland Park mais en version extra longue et extra ennuyante. La finale est longue et légère, pas désagréable mais non plus remarquable. Le tout est emballé de façon on ne peut plus standard, donc un peu facile d’oubli ou d’ennui.

Patrick 92%
Oooh que ça sent bon ça! Fruits mûrs et très sucrés, caramel chauffé, touche de vanille et de chêne, une belle complexité et un nez unique. En bouche (compte tenu des parfums détectés au nez, j’avais hâte d’y goûter!), la suite ne déçoit pas. Toujours les fruits mûrs et sucrés, mais avec aussi une touche de chêne brûlé et d’un mélange de bonbons (caramel fruité?). La finale s’étire agréablement et une petite touche de cerise piquante vient bien compléter l’ensemble. Une superbe balance, une richesse qui fait saliver… Le type de whisky qui explique ma passion pour le genre. Touchdown!

Black Bottle

40% alc./vol.

André 83%
Miel, menthe douce et chocolat blanc. Sucre et un kick d’épices en finale. En respirant, le verre livre des arômes de canne à sucre et de caramel écossais. La rétro-olfaction est fraiche et maritime, relents de jus de citron.

Patrick 85%
Au nez, on dirait un Bunnahabhain “extra-tourbe”. Au goût, cendreux, huileux et évidement la tourbe. La finale s’étire un peu sur un coté terreux et tourbeux, mais pas trop intense ce qui nous encourage à en prendre un autre verre. Le tout semble un peu jeune, gagnerait à être plus alcoolisé, mais demeure bien équilibré et surtout un excellent rapport qualité/prix à moins de 20 $US. Note : découvert dans un pub de Bowmore, sur Islay, en compagnie d’un méchant saoulons qui parlait un dialecte de gaélique et d’anglais.

Martin 85.5%
Jaune doré relativement vif pour un blend d’entrée de gamme. Nez: Une légère tourbe salée occulte un malt grillé qui n’est pas sans rappeler un Bunnahabhain. Miel et cacao balancent correctement le reste du nez. Bouche: Mielleux, tourbé et cendré à la fois. Citron et caramel continuent à danser sur des notes de cuir et de fumée de tourbe salée. Finale: D’une fraîcheur évoquant les meilleures expressions de pêche d’Islay. Quelques épices, mais surtout tourbe et citron. Équilibre: Un grand rapport qualité-prix quand on peut mettre la patte dessus. Rares sont les blends qui peuvent aussi bien exprimer le caractère intransigeant d’Islay.

RV 82%
Islay assez huileuse à la Bunnahabhain. Arrivée cendreuse, puis finale un peu tourbée, verte, et à la cerise. Ordinaire mais avec son bon prix, ça reste une bonne petite réserve à servir à la visite, juste pas celle qui connait bien les scotches.

Ballantine’s 21 ans

43% alc./vol.

André 84.5%
Un beau mélange de chocolat, d’abricots, de pêches et de jus de fruits. La bouche s’affirme avec plus d’orangé et de bonnes saveurs de pêches baignant dans leur jus. La finale reste collée sur le bout de la langue (et est d’une belle longueur) menant sur une rétro timidement fumée et de chocolat blanc.

RV 84%
Incertitude. Poire, abricot et un peu de noisettes, agrémentés d’une cerise de terre orange telle une salade. En bouche, c’est la viscosité et le goût de sirop de pêche qui marque le point fort de ce whisky, mais en aftertaste, c’est le retour de la noisette, à peine sucrée et mal définie pour longueur somme toute convenable mais sans plus. Comme une fille rencontrée dans un bar dont seulement le joli visage parvient à traverser un nuage d’ébriété, et qui dans le noir, par ses courbes tâtées hors normes laisse planer quelques doutes.

Patrick 87%
Nez assez léger, mais tout de même agréable, de céréales et de vanille. En bouche, le sucre vanillé laisse paraître un soupçon de fruits. Le tout est marié à un délicieux mélange de céréales et de subtiles épices. La finale s’étire moyennement longuement sur ces épices. Très bien balancé, très agréable à boire, 100$ trop cher.

Ballantine’s 17 ans

43% alc./vol.

André 83%
On a ici un nez bien constitué; des fruits, des épices, du sel et une touche de tourbe. Très feutré et doux. L’Arrivée en bouche est cireuse et huileuse comme une couverture. Épices plus actives en bouche et bonnes vagues de vanille apaisantes. Finale sur les mêmes notes et de belle longueur.

Patrick 85%
Un très bon whisky, très complexe, mais qui a été trop dilué. J’aurais bien aimé goûter la version à 43% qui semble si extraordinaire selon Jim Murray. Nez : Parfum de céréales au miel et caramel, avec ne subtile pointe de tourbe. Bouche : Épices et fumée de tourbe, avec une touche de sucre et de vanille. Finale : Un peu courte et épicée.

Martin 86.5%
Nez: Caramel, vanille et épices, avec un chêne sec et épicé dominant. Touche de fumée. Bouche: Crème, miel et caramel, aucune attaque de l’alcool. Feutré, presque satiné. Un peu de chêne épicé. Finale: D’une bonne longueur, son intensité se fait très discrète. Chêne et miel. Équilibre: Un excellent blended scotch, manque peut-être un peu de puissance, mais se rattrape de par sa douceur exceptionnelle.

Chivas Regal 12 ans

40% alc./vol.
Ce célèbre Scotch Whisky comprend dans son assemblage des single malts en provenance de plusieurs distilleries, notamment Strathisla, Longmorn, Glen Keith, Benriach, Braeval etc… Parmi les multiples whiskies qui composent Chivas Regal 12 ans, figure Strathisla, un joyau du Speyside issu de la plus vieille distillerie encore en activité.

André 77%
Un des premiers scotchs que j’ai goûté. Offre un nez évoluant sur les fruits de la passion, la gomme balloune Bazooka rose et le melon d’eau. Très fruité et doux; approchable. En bouche, eee…c’est…plat ?!? Une mini vague de pêches et d’oranges peut-être et c’est tout. Je me suis demandé le pourquoi de la notoriété allouée à ce produit et j’ai lu la critique de Murray (car je m’engageais vers une critique destructrice mais que j’avais un doute si minime soit-il) et je dois dire que j’aborde entièrement dans son sens (ce n’est pas toujours le cas). Bien correct pour agrémenter une soirée, mais pas celle que tu ramènes à la maison pour bai**r ou pour marier.

RV 80%
Un beau standard d’étalonnage, la mesure sur laquelle je juge les autres blends mais ne fracasse rien. Petit fruité d’oranges sucrées, mais toutefois assez mélangé, avec la menthe du Strathisla. L’orange se poursuit sous le palais, cette fois-ci fumée, avec un peu de noix, avec une longueur adéquate pour l’aftertaste malgré un goût qui n’est pas des plus palpitant.

Patrick 82%
Léger et légèrement fumé… En bouche, huileux, fumé, phénol, assez riche. Pomme au caramel. Finale peu intense, mais relativement longue.

Martin 71%
On dit que le Chivas aurait été le whisky préféré de Frank Sinatra et de Tom Waits. Ont-ils du goût? C’est le moment de s’en assurer. Nez: La couleur d’un ambre léger le rend très alléchant. Au nez il est boisé, vanillé. Ça m’évoque la pomme de tire d’Expo Québec derrière un voile d’épices. Il finit par s’ouvrir sur une touche de décapant à saveur de mûres. Chaotique mais étrangement tentant. Bouche: Tout de suite lorsqu’il me tombe sur la langue il me remémore avec violence ces paroles de Lyne la pas fine: « C’est pas que c’est pas bon… C’est juste dénué de saveur. J’vais me faire un sandwich à la place ». Je le tourne et le retourne en bouche quelques secondes pour enfin trouver quelque chose. Petits fruits, chêne sucré et savonneux, rien de grandiose. Tombe un peu à plat, surtout comparé au nez. Finale: Menthe sucrée, chêne grillé. Excessivement succincte et je ne m’en plains pas. Équilibre: Chute vertigineuse. Le nez m’a fait oublier tout préjugé que j’aurais pu avoir, mais la dure réalité m’a giflé lors de l’arrivée en bouche. En plus avec sa brève finale, je comprends pourquoi ils en ont jeté 6000 gallons dans les égoûts la semaine dernière. Une chance qu’ils produisent d’autres expressions plus agées qui sont saluées par la critique, tout n’est pas perdu. Mais aujourd’hui pour 20$ de moins je recommande à la place un blend canadien de qualité supérieure au service de Sa Majesté, Crown Royal bien entendu.

The Hive 12 ans

40% alc./vol.

RV 85%
Camp de pêche avec une gaufre fraise et menthe et l’ours qui arrive avec la patte encore toute mieilleuse. Le nez est par contre plus vert que sucré, quelques épices et des feuilles douces qui tombe sur le sable. Arrivée mieilleuse en bouche (enfin le hive) toujours soutenue par les épices (safran et cannelle). Finale plus équilibrée mais une fois de plus les épices s’affirment sans crier, dans une longueur conséquente pour un 12 ans. Très beau vatted d’introduction, franc et simple, et pour les connaisseurs, le genre dont on aimerait en connaître la composition.

Patrick 82%
Parfum de fleurs, d’épices et présentant une très subtile herbe. En bouche toutefois, les saveurs susmentionnées semblent se présenter en « tapon » et être mariés par une saveur et une texture de poussière. On détecte aussi une petite note rappelant un gin vers la finale, qui est d’ue longueur moyenne. Bof.

VAT 69

40% alc./vol.
En 1882, William Sanderson a préparé une centaine tonneaux de whiskey mélangé et a demandé l’aide d’un groupe d’experts afin de les goûter. La 69eme « batch » a été jugé pour être le meilleur échantillon et le mélange célèbre a donné son nom au produit. En dépit du nom, le VAT69 est un mélange d’environ 40 whiskeys de malt et de grain.

André 55%
Vanille sur fond d’alcool à friction. Bois du baril. En le laissant reposer, le côté « alcool à friction » s’estompe un peu. La bouche est plus douce; biscuits au beurre et alcool neutre. Finale trop longue, parce qu’on aurait aimé l’avoir plus courte. À utiliser pour faire passer la grippe ? Mais aussi faut-il être prêt à dégueuler en contrepartie. Awful…Imaginez les premières batches de 1 à 68… Maudit viarge…

RV 58%
Shameful and awful, rolled, in two one. Herbe moisie des mauvais Speyside avec un fond de whisky un peu tourbé mélangé à un pléonastique mauvais gin. Ou en plus cru: il pue. En bouche, il est plus gentil en se montrant plus discret et ample avant qu’un mauvais pissenlit ne pousse sur les papilles. Enfin en gorge, bref passage sur un mauvais dessert de sucre caramélisé ou la pellicule de plastique de l’emballage s’est fondu sur le bonbon. Presqu’endurable a ce point la finale mi-amère mi-sucrée achève le travail de déconstruction. Même la pire des micro distillerie aurait peine a rater davantage.