Sullivan’s Cove Double Cask

40% alc./vol.
Tasmania Distillery & Museum, Australie. Cette édition à double distillation embouteillée à 40% d’alcool est non tourbée et mûrie dans d’ex fûts de Xérès en chêne français ainsi que d’ex fûts de bourbon en chêne américain.

André 88%
Très doux et sans brusquerie au nez; miel, kiwi sucre et citron. La bouche est très fluide – comme de l’eau – et livre un goût singulier d’écharde de bois que l’on enlève avec les dents. Chauffez votre verre quelques minutes en tenant celui-ci entre vos deux mains et laissez respirer; le chocolat noir très intense qui se révèlera est remarquable et très agréable pour livrer la finale- malheureusement un peu courte.

RV 86.5%
Même à l’autre bout du monde on est pas trop dépaysé. Grain et miel un peu aigre, sans grand développement outre la vanille du baril americain et ne serait-ce qu’une touche de cognac. Arrivée doucement herbeuse et enfin le grain et le raisin, avec plus de texture que de goût. Finale vraiment sucrée entre miel et vanille, sans être trop exacerbée. Un beau malt de fruits français plus fort que le grain américain.

Patrick 93%
Nez unique : tourbe de gazon, avec une onde de goudron et une goutte de fraises des champs. Impressionnant en bouche, une vraie montagne russe : Tout d’abord le sel, puis les fruits mûrs et enfin des céréales mouillées. Aussi, touche de chocolat et de vanille. Incroyablement riche en bouche. Tellement de saveurs à découvrir. Si vous cherchez la définition d’un scotch de dégustation, à savourer tranquillement dans un environnement tranquille, la voici ! Une conquête qui saura toujours vous surprendre de la plus agréable des manières !

Slyrs Bavarian Single Malt Whisky

43% alc./vol.
Vintage 2008.

André 85%
Bouillie de céréales en fermentation, bière de malt chaude. Le nez est à prime abord pas très appétissant, mais il faut juste être patient car en respirant, il devient de plus en plus sucré et plus agréable. Wow, superbe texture en bouche, mélange de vanille, de citron et d’agrumes. Pas très varié mais bien balancé. En ce sens, on a une base solide sur laquelle travailler afin d’améliorer le tout. Le talon d’Achille est la finale qui n’est pas soutenue et qui manque de motif mais l’ensemble est très agréable et bien présenté.

Patrick 80%
Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’un “work in progress” pour apprécier ce whisky à sa juste valeur. Car il manque de profondeur et de finition, ce qui est somme toute normal pour un si jeune whisky. Attendez encore quelques années et je vous garanti qu’on s’arrachera les bouteilles de cette distillerie. Pour avoir eu la chance de plonger mon verres dans quelques « vieux » fûts (environ 10 ans) lors de ma visite de la distillerie, je peux affirmer que le meilleur est à venir! Nez : Céréales, fleurs, citron et petite touche sucrée. Pas vraiment spectaculaire. Bouche : Belle texture en bouche, céréales sucrées, bois brûlé, vanille, agrumes et quelques fleurs. Une belle complexité. Finale : Pas très longue et un peu poussiéreuse.

Martin 78%
Hyper pâleur qui trahit son minimum de 3 ans d’âge requis pour conserver son appellation. Nez: Petite céréale, poire, fleurs et savon. Malt à peine grillé, Fort en alcool au nez, bien qu’il ne titre qu’à 43%. Bouche: Encore une impression florale, personnalité très peu agressive sur des notes de canne à sucre. Trop de légèreté, son peu de caractère disparait en un tournemain. Finale: Un peu insipide. Se termine sur les petits fruits. Céréale savonneuse, poussière et fleurs. Équilibre: Pas horrible, mais pas extra non plus. Amenez-nous une plus-value, comme un cask finish ou bien encore une hausse de la teneur en alcool. Sinon concentrez-vous sur la choucroute. Mais bon, laissons la chance au coureur, on dit qu’une version cask strength serait sur le point de voir le jour…

RV 85%
Une pièce qui commence avec un étrange mélange d’échantillonnages qui semble annoncé une fin épique, mais qui se termine en slow trop tranquille. Coriandre sucrée? Miel d’abeilles sur le PCP? En dessous de ce mélange hallucinatoire, du grain se cache avant l’arrivée en bouche qui est beaucoup plus calme, avec un début très céréalier et une fin un peu banale mais de bonne longueur. Dommage, c’était si bien partie, mais c’est tout de même intéressant.

Penderyn Peated

46% alc./vol.

André 83%
Tourbe assez fine jumelée d’agrumes, d’orange et de citron. Assez présent en bouche, texture surprenante avec notes maritimes et tourbées. Bonne finale avec retour prononcé d’oranges. Enfin cette distillerie réussit à m’étonner un peu.

RV 87%
Quand une note de 87% en vaut presque 90%. Pas désagréable avec ses effluves chimiques à la Mackmyra et son petit fond de tourbe. Le freak show se poursuit avec la craie, encore une fois étrangement agréable, la pierre à savon, les lilas et les violettes. Enfin, le très bon aftertaste de poussière de béton et de bleuets sont finalement une belle preuve que les whiskies méritent de sortir de la cave de cette distillerie. Et de celle de mon classement.

Patrick 85%
Nez légèrement tourbé… Une belle tourbe riche, mais pas agressive. En bouche, la tourbe grandit tranquillement, mais spectaculairement pour exploser vers la finale. Un petit côté herbeux, sucré et une touche de bacon viennent compléter le tout pour lui donner un semblant de complexité, dont il n’a pas vraiment besoin de toute façon. Une belle surprise provenant de cette distillerie dont je me méfiais comme la peste. Toutefois, compte tenu de son coût prohibitif, on ne peut parler encore de réconciliation.

Penderyn Sherrywood

46% alc./vol.

André 74%
Plus fruité, style sweet candies mais le sherry en tant que tel est assez effacé au nez. Backgroud de fruits macérés. Très sucré en bouche, pommes vertes et caramel. mais ensemble assez rectiligne. S’améliore en finale mais l’ensemble est globalement anodin.

Patrick 71%
Le nez, marqué par le xérès, est beaucoup plus agréable que ses congénères. En bouche, une arrivée métallique nous confirme toutefois qu’il s’agit toujours de la même distillerie. Non mais, c’est quoi l’idée? La finale offre heureusement une belle chaleur, mais n’est pas vraiment plus agréable que l’ensemble, compte tenu des légers parfums de pourriture qui s’en dégagent. Ok, c’est décidé, je n’aime pas les produits (je n’ose les appeler whiskys) de cette distillerie. A moins que ca soit simplement une gestion de fûts de pee-wees.

RV 71%
Un whisky à qui l’on aimerait crier C’est quoi ton problème? Tout d’abord au nez, de foin pourri et plastifié. L’arrivée est encore pire, on sent que les champignons ont fait leur travail dans le foin. La finale aux accents industriellement chimique livre aussi du fruits. Heureusement, un autre échec, celui du manque d’aftertaste, est salvateur dans le cas présent. Il y a quand même moyen d’être mauvaisement original

Penderyn Aur Cymru Madeira Cask Finish

46% alc./vol.
Ce Single malt Penderyn ‘Aur Cymru’ non filtré à froid, vieilli en fûts de Bourbon, a été affiné dans des fûts ayant contenu du Madère.

André 73%
Un mauvais whisky, même affublé de beaux attraits sous le couvert de l’affinage en fût de madère, demeurera toujours un mauvais whisky. Ça sent le pas clean, un côté d’herbe pourrie qui s’améliore peut-être en bouche mais il n’en faut pas gros quand on part de si bas. J’ai rarement autant souhaité une finale.

RV 73%
À ceux qui pense qu’évaluer des whiskies est toujours agréable… Avec l’équivalent olfactif d’un whisky transparent, ou du sucre, beaucoup de sucre s’est dissout. L’arrivée est toute aussi claire au long développement, malheureusement pour être piétiné par des vieux bas trempés dans le Lestoil et le jus de raisin rance qui s’éteint pas assez rapidement en finale.

Patrick 70%
Bon, ca confirme ce que j’avais pensé la première fois : du jus de bas sucré et caramélisé! En bouche, une avalanche de fruits frais est gâchée par un goût métallique et les fameux jus de bas. La finale, offrant un mélange de fruits caramélisés, est plutôt agréable. Pffff. Je me demandais si j’avais acheté une mauvaise bouteille la première fois, j’ai maintenant ma réponse.

Nikka Yoichi 12 ans

45% alc./vol.
Masataka Taketsuru (le père du whisky japonais)est le fondateur de la Société Nikka. La distillerie Yochi est le fleuron de ce groupe.

André 87.5%
Superbe nez de noisettes et de fruits secs en sac. Très bois vert fraichement coupé, comme si on tentait d’enlever l’écorce avec nos dents directement sur une bûche. Grosse surprise en finale; un superbe fumée se pointe le nez et est graduellement remplacé par un sucré généreux. Un single malt à savourer lentement afin d’en apprécier et d’en découvrir toutes les subtilités. Dommage qu’il soit si cher…

RV 85.5%
Peut-être pas celle qui possède les plus jolis yeux noisette, néanmoins c’est une petite nippone qui déménage. Nez tout en fruits de pommes, poires et bananes, récemment achetées et sur lesquelles le sac de plastique transparent aurait collé un peu trop longtemps. Vraiment cool en bouche, alors qu’on change totalement de registre, pour se retrouver dans une fumée opaque qui occupe la majorité de l’espace. La finale s’étire quant à elle sur une sève de plène, plus funky que celle de l’érable, mais aussi avec une très belle longueur. Malgré son prix, elle vaut la peine d’être goûtée, ne serait-ce que pour son amplitude gustative qui détonne un peu des autres.

Patrick 89%
Nez marqué d’épices et de xérès, avec une touche saline. Au goût, la première chose qui nous frappe est une tourbe insoupçonnée, suivi du xérès qui tente de refaire surface, le tout marié par un sel marin. Un très bon whisky, assez bien équilibré, mais je préfère définitivement son cadet de 10 ans surtout qu’il est moins cher !

Adelphi Lochside 46 ans 1965 Single Blend

52.3% alc./vol.
Distillé en 1965 et transférés dans le fût numéro de sherry #6778 où il restera pour les 46 prochaines années avant d’être embouteillé par Adelphi en 2011. Embouteillé à la force du fût, ce fût unique a produit seulement 499 bouteilles. Ce single blend est constitué à la fois de « grain whisky» et de « malt whisky » distillé à la même distillerie et mariés dans un fût unique dès la première journée de maturation.

André 94%
À voir la différence de couleur avec le 47 ans, on pourrait penser que celui-ci provient d’un fût de sherry de premier remplissage tellement il est foncé. Vraiment bold au nez avec de la pâte de fruits rouges, les toasts brûlées, le café noir. Bouche de gâteau au fruits avec coulis de chocolat noir, la torréfaction et une texture légèrement cireuse. Finale longue sur ces mêmes notes, l’alcool est présent et s’accompagne bien des notes de toffee brûlé. Inévitablement, le whisky à lequel je n’ai pu manquer de le comparer est le Glendronach 1972 lui aussi évalué récemment, mais force de constater que cet embouteillage est de loin supérieur. De la noblesse liquide, de la candeur alcoolisée. Mémorable !

RV 86%
Les sports extrêmes ne font pas biens à tous. À défaut d’être subtil, il n’est pas gêné du tout : baies diverses, d’éclisses de cèdres, un peu de colle à bois Lepage et du grain de baril à la fois mielleux et juteux. Et pourquoi pas de la confiture de citrouille, alors qu’il gagne à respirer dans le verre. Arrivée un peu bizarre, miel, orange et caramel industriel, mais dans une belle chaleur. Finale dans le blé et la chaleur, la cassonade et beaucoup de houblon. Un peu trop agressif malgré une large palette olfactive, la descente est mouvementée mais j’aime mieux un gros saut que 38 bosses de file.

Patrick 94.5%
Nez: Xérès sucré et chêne. Pointe de vanille. Bouche: Xérès, expresso sucré, rhum, chêne brûlé, cuir et vanille. Enveloppe la bouche de façon… Débile. Finale: Longue et envoutante. Chêne et xérès. Balance: Sublime. C’est un blend ça???

Adelphi Lochside 47 ans 1965 Single Blend

54.6% alc./vol.
Située dans les Highlands, la distillery Lochside a été fondée en 1898 et fût fermée en 1992 puis démolie en 2005. Cet embouteillage de Adelphi a été distillé en 1965 et est livrée ici après un impressif 47 ans de maturation. Cet embouteillage tout particulier est un single cask blend fabriqué à la fois de « grain whisky » et de « malt whisky» distillé à la même distillerie et mariés dans un fût unique dès la première journée de maturation.

André 87%
Il y a quelque chose dans le sherry qui m’accroche, genre poussiéreux humide, mais pas dans le bon sens du terme. Cerises marasquin, bien fruité mais pas mal moins fortement que le même embouteillage de 47 ans, il se révèle lui aussi être un « énorme sherry monster ». Bouche de bonne puissance sur les fruits séchés sur fond asséché. Éclisses de bois et finale plus corsée au niveau textural. Le 46 ans était plus rond en bouche mais on sent aussi que l’on a pas ici affaire à un jeune whisky. Un bloc massif de sherry, moins diversifié que le 46 ans au niveau aromatique.

RV 81.5%
La pédale au plancher (de bois) avant de commencer, les pneus tournent dans le vide. Avant même de le sentir, la couleur semble menaçante, très foncée et à l’apparence pesante. Arrivée très brûlée au nez, les éléments du 46YO mais dominés par le caramel trop foncé et la surpuissance du bois au travers de la cassonade compacte. Arrivée d’abords de miel et de vanille brûlée, puis le grain et la sève de vieux est beaucoup trop forte. Finale de café, de bleuet torréfié et encore une fois de chêne, à l’image de certains rhums foncés. Trop de caoutchouc reste sur le bitume malheureusement.

Patrick 94%
Nez: Xérès, vanille et chêne. Semble si chaleureux. Bouche: Xérès, caramel brûlé, cuir… Et poivre! Rappelle aussi un vieux rhum. Finale: Riche, extrêmement longue et épicée. Balance: Parfaite.

Mackmyra Special #08 Handpicked

46% alc./vol.
Recette résultant d’un mélange des maturations fûts de bourbon, de xérès et finalement de fûts de chêne Suédois et Américains neufs, puis une maturation supplémentaire en ex-Sauternes casks.

André 85%
Passablement de sucré et de bois sec dans cette nouvelle édition. Étrangement sec en bouche malgré l’apport du fût de Sauternes et ponctué de notes de sève d’arbre, un peu amer comme livraison… Je m’attendais à la présence plus importante du fût de sherry mais ce n’est pas le cas. Aussi rond en bouche qu’au nez, liquoreux et agréable, texture enveloppante mais faiblesse au niveau de la gamme d’arômes qui sont assez limités. Finale de bonne longueur mais sans surprise aucune.

Patrick 87%
Un whisky original s’il en est un ! Riche et complexe, un whisky vraiment trippant qui s’améliore à chaque gorgée. Nez : Parfum d’herbe sucrée et de bois. Un peu étrange, mais tout de même agréable. Plus il respire, plus le sucre du Sauternes devient évident. Bouche : Sucre sirupeux marqué par la vanille et les herbes. Le tout est complété par de la sève et une belle amertume. Meilleur de gorgée en gorgée. Finale : S’étire sur la sève et quelques épices du bois, qui rappellent subtilement un bourbon.

Martin 88%
Nez: Échine du malt classique de Mackmyra, noyée dans une vague de jujubes petits nounours bien sucrés. Vin sucré. Bouche: Bois poussiéreux, céréales et fruits bien sucrés. Riche et épicé. Vanille, herbe, ananas et léger xérès. Finale: Longueur agréable, supportée par les épices du fût, la texture du malt et la variété des saveurs vertes. Équilibre: Pas le plus grandiose des Mackmyra, mais comme tous ses frères il sait frapper de par son originalité.

Lark Port Cask 5 ans

43% alc./vol.
Avant que Bill Lark ne crée sa distillerie, cela faisait 153 ans que la ville d’Hobart, située en Tasmanie, n’en avait plus abrité. Des champs de tourbe, une eau d’une grande pureté, tout est réuni pour que l’on produise ici un très bon whisky. C’est au terme d’une partie de pêche à la truite particulièrement fructueuse que Bill Lark eut l’idée de fonder sa distillerie. Sa fille Kristy lui succède désormais à la direction de la distillerie. Un alambic wash still d’une capacité de 1 800 litres et un alambic spirit still d’une capacité de 500 litres ont donc été installés. Un single cask (LD39) vient dí’être élu meilleur whisky australien.

André 84%
Nez soyeux souligné d’une belle dose d’orange, de bonnes notes de céréales, de vanille et d’une pincée de chocolat. Très rond et clean au nez. L’affinage en port cask est très affirmé, boisé et épicé à souhait, relevé de toffee et d’un peu de fumée. Dommage pour la finale où un off-key vient gâcher l’ensemble, une fausse note qui détonne dans cette orchestration qui semblait bien se compléter mutuellement. Peut-être est-il encore un trop jeune poulain fougueux pour l’affinage en port cask? La richesse apportée par l’affinage versus ce whisky de si jeune âge, livre une contradiction dont il est difficile de se départir.

Patrick 81%
Épices de bourbon au nez, peut être un peu plus sucré/fruité par contre. En bouche, épices de bourbon, mais qui semble avoir été fini dans un fut de liqueur à la cerise. Boisé brûlé intense. Finale assez longue et poivrée. Bel équilibre, intéressant, mais un peu trop sucré à mon goût.