Connoisseurs Choice Gordon & McPhail Allt-A-Bhainne 1995-2010

43% alc./vol.

RV 82%
À mi-chemin entre le carton est le grain, un relent de fruits très murs donne a l’ensemble olfactif un assez de curiosité intéressante quoiqu’hétéroclite. Anodin en bouche, donne immédiatement le gout d’un whisky fait pour les blends. La finale est un retour sur le carton et le popcorn au vinaigre peut-être, d’un peu trop courte durée. Corrigez-moi cette bouche et on parlera d’un dangereux whisky de tous les jours.

Connoisseurs Choice Gordon & McPhail Allt-A-Bhainne 1991-2004

43% alc./vol.

RV 81%
Coudonc, un jour on va finir par en faire le tour de ces distilleries anonymes qui ne méritent pas de s’en sortir. Sel et Ajax, et peut-être même un peu de tourbe, mais en vraiment, vraiment effacé. En bouche le grain se révèle fibreux, avec une pointe de lychee, un fruit qui ne goûte pas grand-chose comme l’ensemble de ce whisky.

Patrick 84%
Agrumes, malt et alcool au nez. Au goût, les agrumes se marient à des abricots frais avec une touche de sel. La finale, peu intense, disparaît dans les effluves légèrement épicées et salées du malt. Sans faute, frais, mais ne déplace pas de montagne. Ni même une colline.

Alberta Springs 10 ans

40% alc./vol.
100% Rye. Disponible au Nouveau-Brunswick et en Ontario.

André 88%
Simple is beautiful. Vanille, fruits, épices, bois. Sucré avec passion, épices, peppermint, Finale plus relevée où le bois et les épices prennent encore plus leur importance. À défaut de sortir des sentiers battus, on mise sur l’exactitude du rôle des éléments et de la balance avec laquelle ceux-ci sont présentés.

Patrick 85%
Nez: Rye, chêne et vanille. Goût: Puissant rye suivi de vanille, puis vanille et encore vanille. Finale: Relativement courte, la vanille se transformant graduellement en caramel écossais. Commentaire final : On aurait plus envie de le mâcher que de la boire!!! Idéal pour affronter la récession : Pas cher et délicieux!

Martin 86%
Nez: Vanille et bois, avec une pointe de rye et de lointains fruits rouges. Eau d’érable et touche de poivre. Bouche: Sucre brun, eau d’érable, caramel. Pincée de poivre, bois et quelques céréales. Le rye revient nous voir pour fermer la boucle. Finale: Assez relevée et chaude pour une expression disons « average ». Notes de poivre, de bois et de sucre d’érable. Équilibre: Un excellent rapport qualité prix, si seulement encore une fois il était disponible ici.

RV 75%
Pas cher mais vaut son prix. Canadien à la rhubarbe tellement fruité qu’on pense qu’il n’est pas fait a base de grains mais à base de fruits divers. Exactement même chose en bouche mais un peu plus aigre, presqu’à la Wisers, mais en moins bon. Encore plus aigre en finale (qui est heureusement courte), plus ça va et pire il est.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Allt-A-Bhainne 1991

43% alc./vol.

André 80%
Herbe fraichement coupée, toffee. Bouche à saveur de bonbons After Eigth fourrés d’une menthe plus douce. Le toffee s’est muté en vanillé et s’est lui-aussi adouci. Léger cendré du style du Breaval Cigar. Finale herbeuse jumelé à un passage de céréales. Rétro à saveur de crème de menthe avec trop d’eau.

RV 80%
Canne de Noël à la menthe et caramel un peu aigre. Sur la langue c’est beaucoup plus végétal avec des plantes vertes. La finale est en retour sur la canne, mais tend plus vers le peppermint. Parait aussi plus fort en alcool qu’il ne l’est. Un autre single malt qui n’est pas connu et qui ne démontre aucun effort à vouloir le devenir.

Patrick 86%
Sève non sucrée avec touche de céréales au nez. En bouche, céréales trempées dans l’eau de mer. Touches de fruits et de menthe. Encore plus agréable à la 2ème gorgée où la fumée prend une place plutôt importante. Le tout est vraiment bien équilibré. La bouteille s’est vidée assez vite!

Aberlour A’bunadh – Batch 033

60.9% alc./vol.

André 91%
Le meilleur embouteillage ( à cette date) de la série Abunadh selon moi. Un enfant de chienne avec de la classe. Un taux d’alcool sournoisement caché par les fortes influences du sherry et de pommes Cortland. En bouche il se présente de façon beaucoup plus sexy et velouté, cosses d’oranges dans fondue au chocolat. La finale est épicée et de très bonne longueur, riche et superbement intense et aussi habilement alcoolisé. Pour les amoureux fous du sherry et en quête de complexité. Un cadeau à s’offrir mais pas à partager.

RV 91%
Toujours violemment douce mais avant un rouge plus acerbe que ses prédécesseurs. Cerise un peu typée, à peine cirée mais sucré et accompagné de bois de chêne. L’arrivée d’alcool est elle aussi habituelle au Abunadh, quoique plus fruitée, avec l’alcool bien en contrôle et l’écorce de cerise. La finale est de son côté assez délicate malgré une petite pointe de fumée. Tout en douceur et en fruit, une belle batch plus qu’adéquate.

Patrick 90%
Cerise décapante au nez avec une note de chêne tout aussi puissant. En bouche, un superbe mélange de cerises, de chocolat, d’orange sanguine, de brandy et de chêne brûlé. La finale, épicée et chocolatée, est plus courte qu’on s’y attendrait sans tout de même nous décevoir. Le tout est superbement équilibré pour notre plus grand plaisir. Un investissement dont je suis très heureux!

Speyburn 10 ans (nouvel embouteillage)

40% alc./vol.

André 79%
Nez à prédominance de cerises, puis d’oranges soutenu par un apport de sucre appréciable à peine atténué par un filet cendreux. Sucre à la crème. Assez simple en bouche où les notes fruitées se poursuivent sans trop de vigueur et d’expression et une finale qui s’estompe sur un effet de corde rêche, le gingembre et un toffee mal cuisiné. Il ne faut pas le laisser trop longtemps dans le verre pour on voir les arômes disparaitre incroyablement rapidement.

RV 77.5%
Surprenant qu’un whisky aussi ordinaire ait pu mérité un distillerie bottling. Ça sent le pas propre ça! La terre du jardin au début du printemps, avec du jus de compost. Plus tard vient le caramel, sur fond d’oignons. Le goût est malheureusement dans la même veine, avec de la vieille tourbe défraichie. Par contre en finale, c’est mieux balancé, alors qu’on retrouve des saveurs végétales et terreuses, un peu générale mais pas si mauvaise. Ou plutôt pas trop mauvaise. Mais globalement, c’est vraiment trop ordinaire.

Patrick 79%
Menthol au nez. Je n’aime pas la menthe dans mon whisky. Au goût, la menthe laisse place aux agrumes puis au caramel en finale. Un malt assez simple, plutôt frais, à servir en apéritif. Pas de fautes, mais rien pour écrire à sa mère. A moins de collectionner les distilleries, j’aimerais qu’on m’écrive pour m’expliquer pourquoi quelqu’un irait acheter ce whisky sans grande personnalité.

Dry Fly Washington Wheat Whiskey

40% alc./vol.
Fait à 100% de blé.

André 80.5%
Compote de fruits et yaourt à la vanille, zeste d’orange. Très léger et approchable, à la limite féminin. Les wheat whiskies ont cette propriété d’être d’une douceur tellement réconfortante, c’est comme un « home sweet home » version whisky. En bouche il présente par contre un peu trop d’ambivalence et malgré ce panier de fruits et de vanille au miel, il ne trouve pas la réponse au moyen de se départir d’un fond de bouche un peu rêche désagréable. Dans l’ensemble, le nez est le meilleur partie de l’expérience qu’on aura à déguster ce whisky… ce whisky un peu trop « bof » !

RV 87%
En bordure du sentier en dehors des sentiers battus. D’emblée : ce whiskey mérite vraiment de respirer, pour découvrir du beau sucré, du beau sirop, de la citrouille et même du gruau. Se présente doucement sur les papilles, avec la cendre bizarre du Bernheim. La finale est toutefois teintée de levure et d’herbes étranges. Un buffet de pain aux herbes pour le moins audacieux et un novateur whiskey de blé de bon goût.

Patrick 81%
Parfum de souffre et de paille. Mouin. En bouche, céréales sucrées typiques du blé. La finale est courte et sucrée. Très léger, facile à boire, facile à oublier.

Martin 79%
Nez: Vanille et baies séchées nous prennent d’assaut. Une fois qu’il a respiré, il s’ouvre sur un ensorcelant air d’orange et de blé grillé. Un chatouillement qui m’évoque un Triscuit égrainé dans du Crown Royal. Bouche: La magie commence. Moyennement visqueux, franchement vanillé par son passage de 18 mois en fûts de chêne neufs. Et au sommet de la cloche, le blé vient briller. C’est tellement doux, c’est beaucoup trop bon. Comme l’aurait dit le Doc Mailloux s’il y avait goûté: “C’est propre, et c’est bon!” Finale: D’une bonne longueur, avec un blé qui ne se cache pas. Équilibre: À part le nez qui n’en dit pas assez long et la finale qui rend moins justice à son goût, ce whisky est surprenant. On croirait même y déceler parfois de la citrouille. Un whisky du temps des récoltes. Un whisky de terrasse à la brunante.

Belgian Owl 24 mois

46% alc./vol.
Fût #427-29-77, embouteillé le 25 février 2010.

André
Ce sont plus les agrumes qui mettent la table pour cette expression de 24 mois. Une larme de citron, de crème de meringue, d’eau de rose et de cannelle. Un joli mélange où chaque élément trouve sa place. La bouche est également plus fidèle au nez; une belle sensation crémeuse s’affirmant par des notes de vanille et de miel. La finale est un dessert bien présenté de poires poêlées, agrémentées de vanille, de miel et de morceaux de bananes.

Wiser’s Legacy

45% alc./vol.

André 94%
Nez fruité à souhait sur fond tapissé de bourbon et de cerises marasquin masquant le sec du rye. La cannelle et la canne à sucre font leur apparition accompagné de réglisse et il s’arrondit encore agréablement au nez même si il ne réussit pas à éclipser sa provenance de rye canadien. La bouche est généreuse, ample et soyeuse, les fruits règnent et dominent le tout d’une main feutrée et mais fort bien maitrisée. La balance est exceptionnelle sur une finale en duo épices-fruits rouges jumelé d’une pointe orangée. Il aura fallu attendre à la mi-décembre pour trouver mon whisky canadien de l’année. J’en suis encore sur le cul.

Patrick 90%
Au nez, un mélange de rye et de bourbon… Un bon mélange d’épice et un subtil arôme de Caribou sucré qui donne le goût de continuer la dégustation!! Au goût, mon Dieu! On dirait plutôt qu’on vient d’ouvrir un vieux grand cru de Bordeaux d’au moins 1973… Jusqu’à ce que les épices viennent nous rappeler qu’il s’agit d’un rye! Le tout finit dans la vanille nous laissant deviner tout le temps que ce whisky a passé en barrique. Une belle complexité, un excellent équilibre et surtout de l’originalité. Mon whisky canadien de l’année 2010.

Martin 92.5%
Belles grandes jambes langoureuses sur une toile de fond d’ambre généreux. Nez: Explosion de rye mentholé au départ. On poursuit avec un faible mais équilibré caramel, avec chêne, érable et pommes rouges. On fait volte-face ensuite sur un raz-de-marée de seigle. Bouche: Très crémeux au niveau de sa texture. Épices du rye, poivre blanc, pommes et chêne grillé. Vanille et clou de girofle. Tout-à-fait impressionnant. Finale: Relativement longue et bien poivrée de vanille, de bois et de pommes. Équilibre: Une grande réussite de Wiser’s, et un beau “statement” de qualité pour le whisky canadien. On espère que ce n’est pas un accident, car il vient se hisser tout près de la gamme Forty Creek.

RV 87%
La fille du grand boss: un peu trop de bon goût, une approche un peu hautaine, mais sympathique et dont le sourire nous laisse un très bon souvenir. À l’ouverture, indéniablement un rye, mais après avoir passablement respiré, les oranges sortent, suivi d’un nail polish lustré, puis de cannelle. L’arrivée est essentiellement fruitée, puis vient le rye, de plus en plus épicé. Me fait beaucoup penser au Highwest Rendez Vous. La finale est dans le même thème, avec un bel équilibre au niveau des épicés, et l’aftertaste surprend un peu avec des notes de blés d’une durée remarquable, tout un whisky, classy et épicé.

Canadian Club 30 ans

40% alc./vol.
Embouteillage en édition limitée de 15,000 bouteilles lancé en 2008 afin de souligner leur 150eme anniversaire.

André 88.5%
Seigle, framboises, boisé avec rappel sur le toffee, les cerises et le chocolat Cadbury fruits (raisins) et noix, miel. Il est étonnant de constater combien l’arrivée en bouche est sharp, bien relevée par les fruits et aussi asséchée par les céréales. Le bois est plus du style bois fraichement coupé alors que l’on se serait attendu à un bois doux et gorgé de whisky surtout après un séjour de 30 années en barrique. Jus en poudre, brise de citron. Finale soutenue où les fruits continuent leur influence, forte présence de poivre (et de gingembre ?). Un bel embouteillage mais trop cher payé en comparaison de certaines autres expressions trouvables sur le marché.

Patrick 90%
Caramel épicé, fruits mûrs et odeur de « shed à bois ». En bouche, fruits mûrs, bois brûlé, sucre du maïs, cacao, soupçon de cigare… Une belle complexité digne des plus grands whiskys de dégustation. LA finale s’étire longuement, marquée par les fruits mûrs et le cacao, mais aussi par des agrumes, et des fleurs, sans perdre de vue le petit côté boisé. Un excellent produit, mais dont le prix fera qu’on le gardera pour un cadeau à un client à l’étranger (bref, pour impressionner et dont on pourra déduire le coût sur notre rapport d’impôt!).

RV 87.5%
Dans la pièce maîtresse du Club canadien, tout y est superbement mais trop feutré. Belle profondeur immédiatement sentie avec le sucre cristallisé et le caramel du bois brûlé; très bonne démonstration de l’influence incontournable du fût. En bouche, davantage varié avec la tire, une pointe de caramel et une touche de cerise et de sherry, voire même un peu de rye. Une belle réalisation mais je lui préfère encore les autres canadiennes qui savent plus s’affirmer, telles que Wiser’s Legacy et Forty Creek.