45% alc./vol.
#W3XLB2*. Le Single Oak Project s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche ambitieux amorcé en 1999. A l’époque, Buffalo Trace a méticuleusement choisi 96 arbres aux grains différents (fins, moyens et épais). Ces arbres ont été divisés en deux (la partie basse et la partie haute). Des douelles ont été découpées à partir de ces 192 sections, puis séchées à l’air libre durant 6 ou 12 mois. A l’arrivée, 192 fûts aux caractéristiques variables ont été confectionnés à partir de ces sections. Ils ont été toastés (l’intérieur d’un fût doit être carbonisé avant d’accueillir de l’alcool pour vieillissement) à deux niveaux d’intensité différents (3 et 4), puis remplis d’une des deux recettes de bourbon (maïs et blé, ou maïs et seigle). Et la liste des variables ne s’arrête pas là ! La distillerie a testé deux degrés d’alcool différents pour le distillat avant sa mise en fût (« entry proof ») : 52,5 et 62,5 (105 et 125 dans les unités américaines). Et, enfin, elle a conservé ces fûts dans deux entrepôts, l’un aux sols en bois, l’autre aux sols en béton. Un véritable condensé des variables techniques si souvent débattues par les connaisseurs !
André 93%
Nez d’une douceur feutrée , fruits rouges, oranges, cerises, un brin d’épices et du sucre brun. Le nez au départ pointu s’est adouci en respirant afin de nous faire découvrir la douceur maternelle du blé. En bouche, réglisses rouges ponctuées d’épices, fruits abondants, superbe et agréable. Finale bien balancée, par contre sans ajouts supplémentaires que ceux présentés précédemment au nez et en bouche. Un whisky qui saura étonner par sa longueur en bouche ainsi que par sa persistance surprenante. Rétro-olfaction épicée à la réglisse rouge.
RV 93%
Quelle insulte au niveau du nom. Pour un bourbon c’est assez gêné au nez, très égal, à la croisée de tous les grains. Arrivée juteuse, encore très traditionnelle avant la surprise en début de finale avec quelque chose du Willett mais en retenue. Loin d’être avant-gardiste, mais quelle sortie! Quelque chose du Woodstone et du Wild Turkey en prime, peut-être de la crème et de la vanille qui vient du chêne et de la pêche tant qu’à y être. Un projet, vraiment? Une réussite.
Patrick 86%
Nez de bonbon épicé-sucré (on devrait suggérer à parfum à Willy Wonka, le jour qu’il voudra faire des bonbons pour adultes). En bouche, un superbe mélange d’épices chaleureuses et sucrées, une touche de bois brûlé et de cerises. La finale est un peu courte, marquée par la cerise… Un bon whisky qui ne réinvente rien toutefois. Idéal pour le dimanche après-midi en écoutant le football, on pourrait même en abuser.