Wyoming Whiskey Double Cask Finished in Sherry Cask

50% alc./vol.
Mashbill de 68% de maïs, 20% de blé et de 12% d’orge maltée, vieilli pendant 5 années en new charred oak cask et affinage en PX sherry cask.

André 89%
Pari audacieux mais payant cette collaboration bourbon-sherry. Le nez est rond, la conjonction des céréales de maïs et du xérès s’adaptent avec conviction. Au nez, passablement de sherry et de fruits rouges, belle onctuosité apportée par le maïs, mélanges de fruits séchés et de barre au chocolat Cadbury Fruits et noix, vieux cuir et réglisse rouge, nail polish remover. Superbe texture en bouche, mélange de réglisse et de fruits sauvages séchés, vieux livre à la couverture de cuir, raisins secs. Cette belle texture est probablement aussi aidée par l’apport maternel du blé, déjà que le xérès arrondissait lui aussi énormément l’ensemble. La finale est portée par le gingembre, le clou de girofle et une pincée de poivre broyé naviguant dans un océan de fruits rouges et de xérès. Belle présentation avec pas mal de singularité mais aussi dans le respect du style comme toile de fond. Le genre de whisky qui convertit les non-adeptes au bourbon. Buy!

Patrick 93%
Wow, c’est bon ça! Je ne comprends vraiment pas pourquoi ça a pris plus de 100 ans à l’industrie du bourbon de réaliser que le xérès, qui fonctionne si bien avec le scotch, pourrait aussi faire de petits miracles aux États-Unis. Fuck la modération, à consommer sans retenue ! [AVERTISSEMENT LÉGAL : Québec Whisky décline toute responsabilité si vous êtes assez épais pour me prendre au mot]. Nez : Pur parfum de bourbon-bonbon, gorgé de fruits, de sucre, de caramel, de vanille et d’une note de… Heu, bourbon? Bouche : Oh, c’est bon ça! Fruité et boisé intense, avec une bonne dose d’épices venant du bois brûlé, le tout sur un fond de cassonade et de céréales qui complètent l’ensemble avec brio. Finale : D’une belle longueur, fruitée et épicée.

Yamazakura Blended Whisky

40% alc./vol.

André 73%
Vous n’avez pas encore ouvert votre bouteille et avez encore votre reçu de caisse en main ? Je vais vous faire économiser 60$ aujourd’hui… Nez un peu sans attraits et anonyme, quelques notes de fruits étouffées, légère fumée en toile de fond, fine sensation cireuse qui me rappelle les crayons de cire cassés. En bouche, la texture est flat et diluée, aucune passion, mais pas nécessairement sans attraits. Je ne connais pas la proportion de grain whisky mais la bouche est synonyme de whisky à forte utilisation de whisky de grains pas cher. Question de pousser l’affront comme il se doit, on réduit le tout à 40%. Dommage que le prix n’ait pas suivi en ce sens… Donc, revenons à la bouche, car il le faut. Whisky de grain, l’orge maltée, texture effilée (et ce n’est pas dû au taux d’alcool), fruits distants dans un nuage de fumée presque évaporée, miel avec une petite maigre poussée épicée en finale. En fait c’est la partie la plus intéressante de ce whisky. La rétro-olfaction offre aussi une certaine prestance fruitée avant le reflux de grains whisky bon marché. La première idée qui m’est venue en tête en prenant ce whisky sans prendre de note c’est qu’à l’aveugle, j’aurais peut-être misé sur un Johnny Walker Red, qui est vendu 28$. Je dois avouer que c’est environ le prix que j’aurais payé pour ce whisky. Deuxième pensée : c’est avec des whisky comme ça que les novices se lancent dans le milieu du whisky et disent ensuite que le whisky… c’est mauvais… Mais bon, si vous tenez vraiment à l’acheter, attendez au minimum un 15% à la SAQ (un 15% de mémoire ça n’arrive pas…) Je suis quand même curieux quand ça dit “de qualité supérieure”. Supérieure à quoi ?

Patrick 70%
Si vous prenez plaisir à boire ça straigth, vous avez définitivement un problème de consommation d’alcool. En fait, dans les pays où la législation définissant le whisky est le moindrement sérieuse (ça exclu malheureusement le Canada, mais on peut se consoler en se disant que le Japon est 100 fois pire à ce chapitre), ce liquide n’est pas considéré comme un whisky. Bref, plutôt infect, à éviter. Nez : Parfum faisant penser à de l’alcool plutôt jeune. En fait, ça sent l’alcool et le nettoyant industriel avec un logo SIMDUT de tête de mort. Yep, ça donne pas le goût d’y goûter. Bouche : Ok, ce n’est pas si pire, ça goûte l’alcool un peu sucré, voire une note de caramel. Finale : Courte, portée sur l’alcool et le caramel.

Martin 74%
Nez: Assez fade, un peu de fruits baignant dans un sirop alcoolisé, avec une pointe de céréale à peine fumée. Bouche: Bien mielleux et sucré, texture tout de même agréable. La proportion de grain est ici fort exagérée. On y ajoute un peu d’épices pour un résultat ma foi fort décevant. Finale: Épicée, mais courte et insipide, avec un restant de fruits et de bois sec. Équilibre: Bien peu de qualités ici. Réajustez le rapport grain/orge maltée et haussez un peu le taux d’alcool, on verra où ça peut nous mener. Mais ne m’insultez pas en m’en demandant 60$ la bouteille.

Yellow Rose Straight Rye Whiskey – Batch 09

45% alc./vol.

André 90%
L’onctuosité du nez est étonnante pour un rye whisky qui ont l’habitude d’être plus pointus et directs au nez et en bouche. Savate rouge et fruits sauvages habituels, cerises de la Cherry Blossom. Typique dans le style, sans tomber dans la facilité et le commun. En bouche, direct dans le style; le rye est à l’avant plan et il semble aussi y avoir une touche sucrée calmant les épices du rye. Le nez est devenu plus cireux aussi, genre crayon de cire Crayola (couleur rouge évidemment)… Pelure de pomme, cerises marasquin, réglisse rouge, poivre noir. La finale est fruitée et épicée, le rye est poivré et épicé, le taux d’alcool approprié. Belle montée des saveurs en crescendo, intéressante diversité de saveurs et d’arômes, équilibre et qualité sont au rendez-vous. Un rye whiskey étonnant étalant ses origines sans barrière et sans concession, comme un vrai Texan…

Patrick 83%
Un bon rye honnête, mais vous devriez être capable de trouver facilement de meilleurs rapports qualité/prix. Nez : Vanille, pin, cassonade, biscuits « feuille d’érable » et quelques épices. L’ensemble est légèrement sucré. Bouche : Arrivée épicée en bouche, avec un je-ne-sais-quoi me rappelant un « genever » hollandais vieillit en fût de chêne. Bref, des épices, des herbes, de la menthe et un bon fond de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, s’étirant sur la menthe et le bois brûlé.

Yellow Spot 12 ans

46% alc./vol.
Le Yellow Spot est un single pot still Irish whiskey qui a été vieilli dans 3 types de fûts différents: American Bourbon cask, Spanish Sherry butts & Spanish Malaga casks.

André 87%
Poires, jus de salade de fruits, ananas. Nez hyper frais et rafraichissant, belle vanille crémeuse, bananes, sherry, fruits séchés, rien de tape à l’œil, doux et défini avec subtilité. La texture en bouche déçoit un peu par sa maladresse à soutenir un si beau canevas de saveurs. Légère sécheresse en bouche même si de savoureuses notes d’agrumes et de fruits tropicaux s’expriment du verre, notes de vin blanc, de céréales au miel, pommes vertes, raisins verts. Finale douce et un peu sèche qui rythme bien avec le nez et la bouche. Une expression qui cadre bien avec l’esprit des whiskies Irlandais mais avec une touche distinctive très intéressante. Vivement l’exploration des différents types de fûts. Je le classerais dans la même gamme que les Teeling 21 ans au niveau aromatique, mais avec moins de subtilité et de nuances.

Patrick 88%
Un très bon whiskey. En fait, je crois que la bouteille que je viens de m’acheter ne durera pas très longtemps! Ok, let’s go, j’en prends un autre verre! Nez : Beaux fruits sucrés et mielleux, pêches, un peu de thé vert et quelques noix. Bouche : Fruits mûrs chaleureux, miel, thé vert, bois épicé, pommes rouges, crème brûlée et chêne. Finale : Longue et savoureuse, avec de l’orge séchée, des épices et des fruits sucrés et chaleureux.

Martin 87%
Nez: Sherry sec, bois, raisins Sun-Maid, vanille, caramel salé. Un peu de noisette, un peu de fruits saupoudrés de sucre brun. Touche de crème et de pommes vertes. Bouche: Caramel, xérès et raisins juteux. Bois, vin, épices, pommes rouges, pomme de tire même. Très appétissant. Finale: Longue et chaude, sur des vagues de caramel épicé, de vin chaud, de chêne, de sherry sec et de vanille. Équilibre: Une belle construction, avec des caractéristiques qu’on ne voit pas souvent dans un irlandais, tout à son honneur.

Yellowstone – Landmark Edition Grand Prismatic Spring

46.5% alc./vol.

Édition du 150ème anniversaire du parc de Yellowstone (1872-2022) – Fait à partir du même mashbill que Jim Beam, soit 75% de maïs, 13% de seigle et 12% d’orge. Coïncidence?

Patrick 80%
Ce n’est pas un mauvais whiskey, mais j’ai fini ma bouteille en le buvant sur glace. Nez : Servi à l’aveugle, j’aurais juré qu’il s’agissait d’un Jim Beam : la présence du maïs et des petits fruits rouges, de la cerise et des bonbons est assez typique. Bouche : Ici aussi, on a l’impression d’avoir un Jim Beam en bouche, mais avec une texture en bouche qui laisse à désirer comparativement à l’original et ce, malgré un taux d’alcool plus élevé. Bref, des cerises, du bois un peu épicé, du poivre, de la réglisse rouge… Finale : Un peu courte, mais marquée par un beau mélange d’épices et de sucre.

Zackariah Harris Kentucky Straight Bourbon

40% alc./vol.
Distillé par la distillerie Glenmore – Âgé au moins 36 mois

André 81%
Belles notes de caramel et de fruits rouges mélangées de rye cireux. Cerises marasquin, cire d’abeille, pelures de pommes, caramel, poivre moulu. Petit fond de térébenthine se mélangeant au rye, cannelle, rye cireux, réglisse rouge. Malheureusement la texture est un peu diluée malgré les saveurs prononcées et franches. Celle-ci offre les mêmes saveurs présentées au nez en plus d’une touche d’oranges. La sensation cireuse perdure du nez à la bouche. Finale très poivrée avec une tonne de cannelle et de caramel.

Patrick 82%
Un whisky simple et efficace. Quand tu as le goût d’un bourbon, s’il n’y a que ça de disponible, ça fait la job. Nez : Un beau parfum sucré, avec une bonne dose de maïs, de cerise et de vanille. Bouche : Du bois brûlé, du maïs, de la cerise. Simple et efficace. Finale : Un peu courte, sucrée et boisée.

Martin 79%
Nez: Un peu de vernis, un peu de pommes, un peu de caramel. Un peu de vanille, un peu de bois. Définitivement l’influence du rye est palpable ici. Bouche: Caramel, térébenthine, fruits rouges, touche de maïs et de rye, bois toasté. Beaucoup d’épices, ça se prend mieux que ça en a l’air. Finale: Chaude et épicée, elle a de la misère à nous faire oublié ce qu’on vient de déguster, ce qui est en temps normal une bonne chose. Équilibre: Je suis déçu. Sans être le pire bourbon, ce n’est pas le meilleur non plus.

Zazu Japanese Whisky

40% alc./vol.

André 74%
C’est à se demander s’il y a conspiration pour ruiner l’économie du whisky Japonais… Tous les derniers whiskies de cette catégorie que j’ai analysés dernièrement était soit 1) juste ordinaire 2) insipide et sans vie. Ce whisky ne fait pas exception, avec sa dilution maximale et ses faveurs fanées et insipides. Le nez dégage un mélange de céréales baignant dans un jus d’agrumes, le grain whisky est hyper présent et les seules autres odeurs détectables sont la vanille et le miel, les poires peut-être. La bouche est aussi insipide que le nez l’annonçait alors pas de déception là, beaucoup de vanille et de caramel, légères notes toastées, genre céréales Sugar Crisp, une texture crissement ordinaire et des saveurs volatiles. La finale est… finale… ça arrête comme un coït interrompu pis ce n’est pas une mauvaise chose. Encore un whisky pour pogner quek nouveaux poissons avec le prix abordable mais qui au final va les décourager de continuer à découvrir le monde des whiskies.

Patrick 81%
Un whisky léger et sans grand relief, dont l’attrait majeur demeure le prix qui est très raisonnable, surtout pour un japonais. Nez : Léger parfum marqué par de fraîches céréales et de légères agrumes. Bouche : Un whisky léger, avec une texture un peu aqueuse en bouche, ce qui n’est pas surprenant compte tenu du taux d’alcool. Quelques céréales épicées, du bois et des agrumes subtils. Finale : Courte, marquée par des céréales mouillées.

Martin 78%
Nez: Le tranchant d’un couteau d’alcool sur lit de grains et de sucre doré. Vanille et agrumes lointains. Pas extra, déjà on peut s’assurer de ça. Bouche: Une certaine texture s’y retrouve, mais les saveurs sont très muettes et prennent du temps à arriver. Elle ne s’affirmeront jamais pleinement. Caramel, vanille, épices, grain et touche de bois. Quelques fleurs. Finale: C’est ici que ça pète un peu plus en intensité, mais ça reste rustre, ça ne fait pas attention aux meubles. Épices, bois, sucre doré. Équilibre: Une expérience sans feux d’artifice. Un pauvre exemple de whisky japonais, catégorie qui pourtant sait nous livrer infiniment mieux.

Zeppelin Bend Michigan Single Malt Whiskey

47% alc./vol.

André 81%
Céréaes très présentes au nez, oranges sur fond de fumée assez particulière. En bouche, c’est très spécial; arômes d’olives et d’herbe mélangé à du bois neuf. Les épices sont aussi de la partie mais de façon très pondérée. Le tout s’allie avec les fortes notes de sucre et de vanille – surtout présentes en finale – , ce qui procure un feeling de biscuit au gingembre avec des zestes d’orange.

RV 86.5%
Trop caractéristique au nez, certes il ne manque pas de personnalité, et c’est mieux d’en avoir trop que pas assez. Rye à l’orange sans les épices, contrairement au palais où le tout explose en poussière de poivre et de suie. Le tout prend un drôle de virage d’herbes de clairière de bois avant de laisser un souvenir à mi-chemin entre le seigle et l’orange. Certes, il faut aimer les rye à la High West Rendezvous (quoique ce dernier est plus approchable) alors seul ce n’est pas nécessairement ma tasse de thé. Par contre, en drink, il doit avoir un bon potentiel de mixabilité.

Patrick 85%
Parfum très sucré et fruité qui rappelle plutôt un mélange de bourbon et de rhum. En bouche, les saveurs de rhum industriel nous surprennent: Épices, cassonade brûlée et chêne puissant. La finale s’étire délicieusement longtemps sur le sucre. Très étonnant pour un single malt: il goûte le rhum au point de se demander s’il n’y aurait pas eu une erreur à l’usine d’embouteillage!