Samaroli Orkney Highland Park 21 ans 1992-2013

45% alc./vol.
Cask #1245

André 87%
Un Highland Park atypique et déboussolant. Limes et citrons, raisins verts, miel. En respirant, on migre vers les raisins mauves séchés et une touche de sel de mer hyper discrète cintrée de saveurs de fruits tropicaux et de citron, d’oranges et de pommes. Il y a une touche florale de bruyère et de fumée de tourbe discrète qui se pointe aussi le bout du nez lors de l’aération qui rappelle les origines du whisky. La bouche est mielleuse, florale, poivrée et salée, fumée aussi, raisins verts, pommes vertes, miel de bruyère, fruits de la passion, poivre, fumée camphrée. À chaque nouvelle sip, ma première impression un peu désintéressée se transforme en intérêt soutenu. Texture finement grasse, fraiche et fruitée. Finale doucement fumée et fruitée, un peu courte.

Samaroli Silvano’s Collection Bunnahabhain 40 ans

51.6% alc./vol.
Distilled 1978, Sherry Butt #7229, bottle 427 of 520 bottles

André 90%
Quarante ans dans le fût et demande aussi passablement de temps dans le verre pour s’ouvrir. Pas les saveurs traditionnelles que l’on attend d’un fût de xérès. Raisins verts, poires hyper mûres, melon au miel, bananes et ananas, belle vanille onctueuse, cireuse et huileuse, quelques fruits rouges éparpillés au loin. À l’aération, une touche licoreuse apparait, genre Sauternes. Ananas baignant dans son jus, purée de bananes et de poires, oranges, melon au miel et mangue, puis mélange de gingembre et de poivre lus pointu, pincée de sel, bois de chêne sec, tarte au citron et fruits tropicaux, miel. Finale de bois sec et de sel, plus edgy. Je m’attendais à quelque chose de plus délicat et plus sur le sherry.

Säntis Appenzeller Single Malt Edition Säntis

39.5% alc./vol.
Old Oak Beer Cask. Étiquette originale à 40%, mais corrigée par la SAQ.

André 77%
Le nez est plus prononcé et un brin pétillant. Encore les céréales nappées de miel, la vanille, sucre, céréales mouillées. Arrivée plus relevée, les pastilles au miel pur la gorge sèche. Texture très fluide, sans bien de complexité, la bouche est tout de même intéressante mais manque de variantes. Finale sur les grains de céréales sèches, et de miel… Ca me rappelle les blocs de miels avec la cire qu’on vendait anciennement. J’aime plus cette édition que celle en small oak beer barrel mais pas à aller jusqu’à en acheter une bouteille.

Patrick 79%
Nez : Le fond de tonne me rappelle l’ancien Mail St-Rock de Québec, les notes de miel floral se confondant à une odeur de vomi mal lavé. Bouche : Floral, mais toujours accompagné par cette petite touche de déjection de lendemain de veille qui me laisse la gueule tout croche. Finale : Pas si pire. Balance : Presque. Une mauvaise batch d’ingrédients ou de fût?

Martin 79%
Nez: Miel et fleurs, un peu de fruits, pour ensuite tomber dans un nuage de Febreeze et de bois. Petit côté sucré et minéral. Bouche: Sucré et fruité. Sucre d’orge, céréales et chêne. Assez plaisant quoique très très doux. Finale: Une fois le bois et le sucre passés, on reste avec une impression métallique en bouche, presque du cuivre teinté de soufre. Je ne suis pas du genre à aisément détecter le soufre comme d’autres, mais ici il y a définitivement quelque chose de louche. Équilibre: Ce n’est pas un horrible malt, j’y trouve bien des qualités, mais la finale laisse un goût un peu trop biscornu à mon avis.

RV 83%
Un peu trop bien appuyé. Étonnament plus foncé et boisé que son frère d’arme, le nez est dans la zone fruitée. Arrivée d’abord juteuse de sève puis on s’éloigne définitivement du fruit pour s’accoter sur le bois et le caramel, qui finit par être très pesant. Finale toute en grain caramélisé, et la bière du baril se fait sentir. Ça reste un whisky intéressant, comme si Couvreur avait choisit les barils de bière au lieu de sherry, mais c’est davantage pour un marché de niche que grand public.

Säntis Appenzeller Single Malt Edition Sigel

40% alc./vol.

André 81%
Nez de céréales organiques et maltées, bois un peu brûlé, vanille, compote de pomme. Un nez “girl next door”, un peu trop rectiligne, qui joue de prudence et évite l’audace. Bouche flasque et épurée, bien douce par contre, un peu plus fruitée mais toujours entourée de céréales de malt nappées de miel et de vanille. Finale un peu plus relevée, l’alcool est un peu plus fougueux mais sera rapidement rappellé à l’ordre par le retour des céréales au miel et de sucre. Il m’a vraiment surpris par sa persistance en bouche et sa finale longue et agréable. Sans être un mauvais whisky, il n’apporte rien de vraiment plus à ce qui se trouve sur le marché. De belle conception, ce whisky ne sera probablement pas celui qui vous étonnera aussi.

RV 84.5%
Let’s get it on! En début de carte, le grain et le cognac se frappe dans un style où l’on est loin du single malt standard, et malgré qu’il s’affiche comme une finition en barril de bière, le fond de miel est loin du houblon mais davantage du sherry. En bouche, nouveaux pugilistes: le single malt est encore plus mielleux mais prend la forme d’un combat grain whisky vs Laphroaig, les cendres incluses. Puis en fin de carte, des fruits bizarres (myrtille?) tentent de s’accorder avec le Mackmyra, dans une vague légère mais persistante. Pas les meilleurs combattants mais des matchs enlevants, et avec un peu d’expérience ce whisky sera toute une menace.

Patrick 87%
Nez: Étrange parfum de fleurs des Alpes, de miel et de … fond de tonne. Bouche : Complètement unique, avec un mélange edelweiss (la fleur des Alpes), de miel et d’herbe fraichement coupée. Définitivement les Highlands de la Suisse. Finale : S’étire sur les notes florales et les souvenirs d’un pays si beau et si dispendieux. Balance : Pas certain que je vais en acheter une bouteille, mais ça donne certainement le goût de s’acheter un billet d’avion pour la Suisse!

Sazerac Rye – Straight Rye Whiskey

45% alc./vol.
Produit par la distillerie Buffalo Trace dans le Kentucky, Sazerac fait partie des whiskeys américains mythiques. Distillé à partir de seigle fermenté, son histoire remonte aux années 1800, époque à laquelle un cocktail nommé « sazerac » fut inventé à la Nouvelle Orléans. Préparé à l’origine avec du cognac, ce whiskey est vite devenu l’ingrédient principal utilisé pour la réalisation du cocktail, allant jusqu’à lui emprunter son nom. Le mashbill de seigle de cette édition est composée de 51% de seigle, 39% de maïs et de 10% d’orge maltée.

André 88.5%
Confiture de fruits rouges, réglisse rouge, cosses d’oranges, cerises marasquin, poivre noir, clou de girofle, cannelle, ce whisky passe tout droit sur les préliminaires et va immédiatement dans le vif du sujet. Belle présentation en bouche qui fait honneur au nez, les saveurs sont intenses le style respecté mais avec une signature unique. La bouche s’ouvre sur les cerises marasquin poivrées, la pelure de pomme rouge, suivent les oranges et la réglisse puis l’envolée d’épices qui s’accompagne des saveurs de bois carbonisé. Finale épicée et poivrée, une touche de miel et beaucoup de fruits rouges et de réglisse. Rétro-olfaction à saveur de saveurs d’oranges. Une valeur sure si l’On recherche un digne représentant du style avec une touche d’exotisme.

Patrick 86%
Un très bon rye whiskey bien épicé et chaleureux, comme un rye whiskey se doit d’être. Nez : Parfum assez sucré et fruité pour un rye whiskey, marqué par la pomme rouge et un peu de caramel. Bouche : Épices et bois brûlé, avec une touche de pommes rouges et de cerises au marasquin. Finale : D’une belle longueur et épicée.

RV 86%
Les vieilles voitures sont parfois bien belles et caractérielles, mais consomme parfois trop d’huile. Bourbon très sucré, on dirait une préparation pour rhum and coke, avec une bonne touche de seigle en renfort. Posé en bouche, le seigle est très pesant puis très chaud, autant sur que sous la langue. Enfin, le seigle explose en gorge et de celui-ci est livré un sucre de caramel beaucoup mieux dosé. Il faut définitivement ne pas avoir peur du seigle et personnellement je préfère les voitures sport à ce sympathique pick-up au diésel.

Scapa 14 ans

40% alc./vol.
Cette version marque le grand retour de Scapa. La distillerie vient de rouvrir ses portes après une mise en sommeil de 10 ans. Le single malt de la distillerie est aussi utilisé pour la fabrication des blends de la marque Ballantine’s.

André 80.5%
Poisson salé et jus de citron-lime. Une présence en bouche nonchalante et sans grande personnalité. Chocolat amer en finale accompagné d’un goût maussade en rétro.

Patrick 83%
Au nez, frais, noix, floral, léger air marin, agrumes. Au goût, le tout se marie avec l’orge, le caramel et le miel pour donner un résultat assez intéressant. Finale agréable où le miel et le caramel laissent un doux souvenir d’un whisky honnête. Aurait gagné à être plus fort en alcool, car il est définitivement trop dilué.

Scapa 16 ans

40% alc./vol.
Cette toute première cuvée de l’ère Chivas (après le rachat de 2005 par Pernod Ricard) remplace l’ancien 14 ans. Issu de l’assemblage de fûts de bourbon de premier remplissage, il offre un nouveau jour à ce single malt des îles non tourbé et mythique, entre la douceur du Speyside de sa bouche et la sécheresse salée de sa finale.

André 83%
Bananes, poires en purée, nez délicat cendré. Sherry. La bouche se change en chocolat blanc et en pâte d’amande fumée pour migrer sur un chocolat noir poivré en finale. Le nez langoureux du départ se transforme plutôt en mouthfeel très clair mais quand même généreux.

RV 80%
Trop élémentaire à mon goût, le genre qu’on oublie. Poussière brûlée avec un étrange fond de malt épicé qui habituellement m’énerve mais qui dans ce cas-ci s’agence pas trop mal. L’arrivée est ultra douce avec un peu de bois, voire endormante, et c’est sa présence en bouche que je préfère au delà du goût assez ordinaire. La finale est un peu trop polie, avec un retour sur du malt bourbonné qui aurait dû être poussé davantage vers les épices (cannelle?) que le malt poussiéreux.

Patrick 82%
Odeur fraîche rappelant de l’orge humide avec un soupçon de melon miel. Au goût, le melon miel prend plus de place. Cette place est rapidement cédée à une finale marquée les épices à poisson et les graines de fenouil qui s’éteint dans un bain de céréales. Un whisky bien équilibré et agréable. Rappelle certains whiskeys Irlandais, mais avec pus de personnalité. Toutefois, il ne laissera pas de souvenir durable à celui qui n’en boit qu’un verre, un peu comme tous ses étrangers que nous croisons à chaque jour.

Martin 83%
Mandarine ou safran neutre et impartial. Nez: Céréale enveloppée d’une chétive fumée. Miel et abricots s’offrent au nez, avec l’orange qui vient compléter le tableau. Bouche: Céréales miel et noix, mais pas des Cheerios. Un brin de gazon un peu trop timide et éthéré à mon goût. Une pointe d’amertume pas si désagréable que ça souligne le tout. Finale: L’amertume précédente perdure avec une touche de poivre. Finale trop courte et décevante devant le reste de l’expérience gustative. Équilibre: Un peu trop inégal à mon goût. Certainement pas un malt qui me ferait faire des bêtises dans les rues de Montréal.

Scapa Glansa – Batch GL01

40% alc./vol.
GLANSA signifie « ciel orageux étincelant » en langue nordique. Vieilli dans des fûts de chêne américain, ce Single Malt est ensuite fini en fûts de whisky tourbé. Batch GL01, embouteillé 08/16.

André 83%
Nez très challengeant de poires au miel, agrumes, ananas, un filin de fumée tellement fin et discret avec une touche de sel. Le nez est soyeux, très vanilla, crémeux à souhait. J’ai en tête le pli qu’avait provoqué la degustation du Balvenie Islay Cask, la sensation d’avoir de la fumée bien présente mais presque effacée, bien j’ai la même impression ici, les odeurs de feu de plage mal éteint que transporte les embruns maritimes. Ces odeurs et saveurs de fumée se mélangent avec les notes de caramel, ce qui fait un couple fort intéressant au palais. La bouche poursuit la lancée de la poire passée à la poêle, notes de miel, de vanille et de caramel, puis fumée persistante et notes maritimes. Le fût apporte aussi de belles notes d’ananas et de vanille bien crémeuse, les bananes peut-être et des amandes non-salées. La finale est fumée, très douce, la poire et le miel, trop rectiligne et prudent. Sans être un whisky ayant des défauts, ce Scapa est peut-être à l’image des anciennes versions; ambivalentes et sans juste aucun facteur wow. Ceci étant dit, ce whisky peut devenir une alternative intéressante pour les amateurs n’ayant pas encore fait l’expérience des whisky tourbés, les notes de fumées douces et dociles permettront de mettre un pied dans la marre sans se mouiller complètement.

Patrick 83%
Mieux que les dernières éditions que j’ai vu de cette distillerie, mais qui n’est pas vraiment renversant non plus. A vrai dire, en général il ne faut pas s’attendre à grand-chose d’un whisky embouteillé à 40% d’alcool : On voit que les comptables de la compagnie ont eu plus leur mot à dire que ceux qui savent comment plaire aux trippeux. Bref, un whisky qui ne fera que passer et qui sera vite oublié. Nez: Parfum présentant un étrange mélange de tourbe, de miel et de fleurs pourries. Bouche: Fumé, tourbé et poivré. Puis, des notes de bois brûlé.
Finale : D’une belle longueur, marquée par le bois brûlé.

Scapa Skiren – Batch SK02

40% alc./vol.
Batch SK02

André 76%
Quelque chose de pas agréable au nez, comme le mauvais fût de bourbon, presque le fût de bourbon neuf, le vieux fromage peut-être. Difficile de passer outre cette odeur dérangeante. Poires, miel, agrume avec un fond citronné, la pomme verte des Glenlivet. La bouche est cireuse et poudreuse, beaucoup de poires au miel et de pommes vertes, toujours ce fond d’agrumes, de jus de citron et saveurs tirées du fût de bourbon avec une finale d’épices, de sel et de poivre moulu. Un whisky sans attache, aux origines dénigrées. Je suis déboussolé avec le rendu final de ce whisky, qui tranche abruptement des précédentes parutions. J’ai l’impression que l’on vient d’asséner le coup fatal au gars qui avait déjà le genou par terre. Pour un no age statement et le prix demandé, je suis très heureux de ne pas avoir acheté la bouteille et me contenterai de l’échantillon.

Patrick 68%
Peut être une mauvaise batch? En tout cas, moi je ne dépenserai pas une cenne de plus pour le valider! Si quelqu’un de la distillerie lit ces lignes, je vous invite à m’envoyer un échantillon « normal ». Pour les autres lecteurs, d’ici là, achetez autre chose! Nez : Sent le « renfermé ». Après quelques efforts, on détecte des notes de bruyère et de fruits tropicaux. Bouche : Toujours la sensation de « renfermé », mais le bruyère et les fruits tropicaux se démarquent un peu plus. On détecte un peu de bois aussi. Finale : Courte et diluée.

Martin 74%
Nez: Céréales, miel et vieille poche. Rappelle certains malts des Lowlands. Pommes vertes, chêne et citron. Bouche: Miel, poires, pommes, épices, bois et vague arrière-goût de renfermé. Paraît beaucoup plus fort qu’il ne l’est en réalité. Finale: Épices, poivre et planche de chêne trop amère. Agrumes pourris, je ne veux pas finir mon verre. Équilibre: Je le trouverais passable pour un NAS d’entrée de gamme, mais au prix demandé ce single malt est une vraie honte.

Schenley Golden Wedding

40% alc./vol.

André 80%
Nez discret, plutôt sucré à la vanille et de meringue flambée. Trop passager en bouche sauf un p’tit kick d’alcool. La finale est uniforme et uniquement à saveur de toffee. Un divorce à l’amiable ?

Patrick 84%
Pas de surprises, nez de whisky canadien très jeune. Au goût, jus de fruits rouges chimiques sur l’acide! Finale plutôt courte et sèche, mais quand même agréable. Pas un whisky qui révolutionnera quoique ce soit, mais qui ne devrait pas vous décevoir.

Martin 74%
Teinte à la hauteur de son nom. Nez: Peu surprenant, touche bien la plupart des notes attendues d’un whisky canadien d’entrée de gamme. Vanille, bois, alcool, léger rye, à peine quelques fruits rouges. Bouche: Fruits et rye épicé qui veulent racheter le nez, suivis d’un duo vanille-caramel qui se noie malheureusement dans une mer de térébenthine. Finale: Courte et sèche, sans être trop désagréable, mais sans être trop mémorable non plus. Fortes notes de toffee et d’épices. Équilibre: Pas trop cher pour ce que c’est, malgré que 40oz c’est long à passer en maudit. Morale de l’histoire, si vous vous cherchez un whisky pour cuisiner, c’est un choix plus que judicieux.

RV 81.5%
À l’image de sa couleur, moins de vanille mais plus de caramel que le OFC. On sent encore le bonbon cheap, mais plus loin dans le plat de bonbon en bois. L’arrivée est très proche du OFC, mais il faut attendre la finale pour que le Golden Wedding se démarque et que le peppermint du de sa cousine soit remplacé par un caramel assez fortement boisé (bois de chauffage d’érable mouillé). Ce n’est pas un grand whisky, ,qui goûte un peu la production industrielle, mais qui au moins passe le seuil de n’être servi qu’en mix. Un digestif que l’on prend après un dessert et qui fitte bien, mais si le dessert est délicieux c’est peut-être plus de l’assiette qu’on se souviendra que du verre. Peut-être aussi un petit point en plus pour la bonne odeur de cassonade qui s’en dégage après avoir respiré longtemps.