McKenzie Bourbon

45.5% alc./vol.

André 86%
Filet de pêche avec du poisson pourrissant séchant dans un port de pêche. Une fois ventilé, cerises de terre, canneberges, réglisses toujours avec un p’tit relent de mélange vomis-bile après avoir été malade. Pain de smoked meat, accompagné d’un léger vinaigre. S’améliore grandement et mérite vraiment de respirer. Ne sent pas comme un bourbon, ne ressemble vraiment pas à un bourbon mais un peu de diversité et de nouveauté est le bienvenue dans une industrie qui est parfois soumise à des lois fort (trop) contraignantes.

RV 91.5%
Pour un gars de la campagne, un trip sur le fanie en serrant du foin poussière, pas loin de la tôle brûlante du toit en haut du monte-balle. Bas oubliés dans le fond d’une case d’école avec trop de levure, mais dans le bon sens. Et malgré tout, l’odeur s’améliore pour devenir presque parfaite après quelques minutes, même si le 51% ou plus de maïs ne se sent pas. L’alcool est surprenant mais doux, et c’est du foin mielleux en bouche, qui devient très puissant avec un arrière-goût de corde de balle. Funky au max, vive le fucké! Mérite pas de s’appeler un bourbon, ouan, pis? Et vive le feeling de vieille étable propre (nenon mais ça parais-tu que je l’aime?)

Patrick 92%
Ca sent bon, enfin, je crois! Bizarre en tout cas. Nez rappelant une boite de carton contenant de la canneberge qui a été écrasée par un dix-roues qui freinait (canneberge, carton humide, caoutchouc brûlé). Goût de blé noir (sarrasin) me rappelant l’Eddu Silver, mais avec une touche brûlée très marquée. Finale très longue et agréable. Mais est-ce vraiment un bourbon compte tenu du vieillissement additionnel en fût de Chardonnay? Who cares ? Il est meilleur que tous les Bourbons que j’aie goûté à ce jour!

McKenzie Rye Whiskey

45.5% alc./vol.
Batch 09-01.

André 87%
Vieux vidéo player qui a surchauffé, Quench au raisins. La bouche est par contre très différente présentant un goût de cuve de métal et de piquant des radis accompagné d’épices (indéterminées). La finale adoucit le tout par la suite car les sucres font leur apparition. Difficile à coter et à décortiquer ce whisky, mais singulier et très inattendu comme surprise. Vaut la peine de s’y arrêter et d’en apprécier le variantes et facettes. 2e évaluation: André 86% Nez parfumé de rye au raisin un peu savonneux, affublé d’un beau sucré bien rond. Céréales chauffées, un peu épicées bizarre, style bonbons en forme de poisson, je m’avancerais sur du gingembre. Les oranges apparaitront plus tard, après les premières gorgées. En avalant chacune des gorgées, le côté radis-gingembre-épice gagne en force et fera la transition avec la finale, dans un mélange d’alcool et d’épices rouges.

RV 83%
Petite et jeune la fleur, son petit bourgeon est joli mais pas assez épanouï. Le rye est bien présent au nez mais accompagné du carton de certaines microdistilleries (comme les premiers Tuthilltown par exemple). Puissant en bouche, le rye pique et repique, mais la texture un peu visuquese adoucit le tout. La finale est beaucoup plus proche de la céréale d’origine pour calmer le whiskey, le transformant en un bon petit dram pour madame. Quelques nuits de plus pourrait être profitable pour que les couleurs ressortent un peu plus.

Patrick 70%
Subtil arôme de cheval en décomposition qu’on transfère dans un bain d’acide, le tout à proximité d’un kiosque de vente de fruits des champs. Saveur fruitée, métallique et acide. Manque définitivement de vieillissement. Touche de fumée. Finale métallique. En bref, métal, acide, plastique chauffé, le tout avec une touche fruitée pour donner l’impression qu’il est comestible. Heureusement que cette distillerie offre d’autres produits. Une expérience à oublier, si ce n’est pour ne pas la reproduire.

McKenzie Rye Whiskey

45.5% alc./vol.
Batch 2013-13.

André 87.5%
Nez orangé volatile, avec un feeling de gomme à savon. Le rye est domestiqué et est moins fougueux, même si il s’allonge dans la trainée laissée par les épices (cannelle & gingembre) avec un fruité-poivré intéressant. Le nez se développera sur des notes de raisins secs laissé par l’évaporation d’alcool. La bouche quand à elle sera dominée par les épices, ponctuée par de bonnes vagues poivrée, dans l’ensemble un peu sec. Finale relativement longue, où le rye sec, les épices et le poivre assècheront la bouche. J’aime la montée en intensité des étapes de la dégustation et la vivacité du whisky en finale.

RV 88.5%
Un porte-étendard, de la distillerie est du genre. Nez longuement céréalier, l’aspect microdistillerie est disparu en on se retrouve avec un produit qui semble avoir beaucoup évolué. Beaucoup plus contrôlé en bouche, c’est autant l’orge qui gigote, quoique dépassé en finale par le seigle. Très sucré, l’aftertaste brille de tous les feux du rye, pendant un moment un peu démesuré pour le vieillissement si rapide. Un produit très achevé, et à mon avis un excellent test pour savoir si les rye sont faits pour nous.

Patrick 84%
Nez: Seigle et métal…  Avec un peu de fruits.  Bouche: Métal, épices faisant penser au gin…  Seigle sucré.  Finale: Assez longue…  Balance: J’ai hâte de le revoir avec quelques années de plus.  Le prix demeure raisonnable toutefois.  A suivre.

McLaren’s 25 ans VVO Canadian Scotch Whisky Distilled 1878

?% alc./vol.
Le plus vieux whisky Canadien ouvert et dégusté selon Davin DeKergommeaux.

André 87%
Fumée de bois de cerisier, beau fruité invitant, finement boisé, caramel brûlé, grains de céréales séchés. En bouche, l’effet des 150 années passées en bouteilles peut-être, le whisky semble éventé et a perdu de sa vigueur, les saveurs sont fanées même si les notes de bois de cerisier fumé sont étonnantes, fruits séchés, cerises. En respirant, le nez et la bouche développe des notes sucrées de sirop de poire, de miel et de céréales nappées de caramel, oranges, foin séché, fumée fruitée lointaine. Finale moyenne courte, sur l’amertume du bois, des épices plus ferventes, un brin de poivre et un tapis de fruits et de cerises desséchés. J’ai eu plus de frissons à connaitre l’histoire du liquide qui était dans mon verre que d’en analyser les odeurs et saveurs. Quoi qu’il n’en soit, c’est définitivement un des moments fort de mes expériences de dégustation à vie.

Martin 88%
Nez: Céréales fruitées en partant, caramel, bois, réglisse et touche infime de poivre. Poussiéreux et délicat. Bouche: Poussiéreux aussi en bouche, texture un peu fade, mais les saveurs sont quand même au rendez-vous. Cerise, chêne, réglisse, poivre rose, cannelle, oranges et fumée. Un peu d’herbe barde le tout. Finale: De longueur moyenne, elle garde quand même une certaine intensité insoupçonnée. Vieux bois, vieux vin, vieux poivre. C’est vieux quoi. Équilibre: Bien qu’on voudrait que ces vieux whiskys légendaires soient les meilleurs qui soient, je ne peux m’empêcher de remarquer certaines lacunes qui ne sont je l’espère que dûes à un embouteillage ou entreposage inadéquat. Après tout il peut s’en passer en tabarnak des trucs en plus de 100 ans! Juste d’avoir la chance de goûter à un truc pareil il faut se la fermer et apprécier le moment, c’est ici que la terre arrête de tourner pour un instant…

McLoughlin & Steele Rye Whisky

40% alc./vol.
Whisky de microdistillerie de la vallée de l’Okanagan.

André 78%
Nez de peroxyde, de vanille et de crème brûlée. Amandes et meringue. Bouche molle et sans personnalité; crème soda, craie et raisins, bananes livré sur une texture liquide. Finale… quelle finale. Trouve probablement sa place chez les amateurs de drinks et de mixologie mais pour ma part, je passe mon tour.

Patrick 75%
Un whisky ordinaire et mal balancé.  Franchement n’importe quoi.  On aurait le droit de se sentir insulté d’avoir eu à débourser de l’argent pour ça.  Nez : Anis, soupçon de genièvre, noix poussiéreuses et une touche de vanille sucrée.  Bouche : Crème soda, caramel et un peu de seigle.  Finale : Courte et poussiéreuse.

RV 78%
Il n’y a pas seulement l’Alberta qui est capable de faire dans l’industrie pétrochimique. Assaisonné d’anis, ce nez de … whisky? précède une arrivée heureusement plus calme puis de caramel aigre puis… plus rien. Mis à part un caramel à la Canadian Club qu’il est bien sûr inutile d’imiter. Souhaitons seulement que le produit de cette nouvelle distillerie s’améliore, car on est loin d’avoir quelque chose de très mature.

Meaghers 1878

40% alc./vol.

André 72%
Nez franc et affirmé, herbeux et sucré au bonbon au caramel. Ça goûte l’artificiel, le factice, l’altéré. La bouche est aussi ordinaire que le nez, herbe et bonbons mentholés, le sapin peut-être. Ça me rappelle un gin que j’ai goûté. La texture est collante mais fluide et claire. Finale désagréable, on dirait un whisky aromatisé cheap… Vomir.

RV 80%
Avec son petit pot de caramel, à force de traîner ça et là sous les branches, bien peu de larmes si elle se fait attraper par le grand méchant loup. Nez puissamment canadien, j’ai l’impression de tremper dans un caramel à peine liquide, et dont le fond est un peu brûlé. En bouche presqu’aucun caramel; cette fois-ci il s’agit du seigle sur feu de chêne, bois qui en finale semble retourner vers la forêt avec une phénoménale quantité de sève. La finale est longue, très longue, et l’ensemble du whisky est ok sauf que perdu dans tout ce bois, la destination ne semble pas très claire.

Mekhong Whisky Gold Label

31% alc./vol.
Whisky de mélasse produit par SKD au Cambodge (ok, est-ce vraiment un whisky ?). Disponible dans toutes les épiceries et pharmacies pour 1$, et compte tenu de son prix dérisoire, ce « whisky » est fort populaire au Cambodge. Il est toutefois presque toujours vendu sous forme de cocktail.

André 65%
Floater au crème soda, crème glacée à la vanille, sucre. La bouche rappelle encore le crème soda et le savon à vaisselle en poudre et les cigarettes bonbon Popeye. Aucune texture en bouche, et une finale nulle et volubile. Un éclat de rire dans la bibliothèque silencieuse et parfois austère des whiskies.

RV 72.5%
Au pire, peut servir pour introduire les enfants au whisky. Poudre de jus de raisin ou de punch aux fruits. Un whisky? Come on! Texture très laqueuse assez premier niveau mais aussi avec un peu de chlore (ça devait prendre quelque chose pour l’aseptiser) et peu de goût. En finale le punch refait surface, mais s’éteint rapidement, et de toute manière, l’absence de longueur n’est pas un défaut quand on veut un whisky et on se fait servir un Quench couleur whisky à la place.

Patrick 85%
Mélange de crème soda et de liqueur aux fraises. Et contrairement à l’habitude où nous nommons des arômes qu’un whisky nous inspire, celui-ci goûte VRAIMENT la boisson gazeuse. Très sucré. Idéal pour quelqu’un qui n’aime pas le whisky ou pour les cocktails (recette du Whisky Bucket du Angkor What ? de Siem Reap au Cambodge : une bouteille de whisky, une canette de Coke et une canette de Red Bull). Décevant si on s’attend à un whisky, mais quand même très bon !

Melchers Very Mild Canadian Whisky

40% alc./vol.

André 83.5%
Pacanes, sucre, choses qui volent qui tombent des érables (qu’on appelle hélicoptères), vernis à bois Varathane, fruits secs. Bouche poivrée, épicée, texture fraiche mais aussi rêche. Copeaux de bois fraichement coupés, rétro poivrée et vanillée.

RV 82.5%
Surprise, ça ne commence pas si mal avec un beau sucré à la Canadian Club Reserve, un peu de vanille et le rye typique, très contrôlé. L’arrivée en bouche est doucement épicée mais c’est la finale qui vient un peu gâcher la sauce avec un début de sirop Buckley’s (en moins pire). L’aftertaste est bien, à mi-chemin entre la vanille, le rye et les épices, or malgré tout le rye l’emporte au final. Bon d’accord, rien de grandiose quoiqu’à 24$ (tiens tiens, similaire au prix du CC10) c’est bien correct. Par contre, tant qu’à choisir un nom générique, je trouve que “Very Controlled” aurait mieux représenté le petit coté épicé.

Patrick 82%
Au nez, céréales (seigle ?), épices (muscade ?). Au goût, une épice carbonisée prends énormément de place, jusqu’à ce que qu’un goût de céréales ayant collées/brûlées dans le fond d’une casserole prenne la place. En finale, une touche sucrée et fruités vient adoucir le tout de façon assez agréable. Manque un peu d’équilibre en approche, le mix de saveurs est un peu douteux sans être vraiment désagréable

Mellow Corn Straight Corn Whisky

50% alc./vol.
Ex-fût de bourbon, fabriqué par Heaven Hill.

André 83.5%
Nez simple et uniforme sur les diverses variantes sucrées. Crémeux et doux, vanille et sucre, la simplicité même. La bouche est invitante et ratoureuse sur des notes de bonbons aux fruits, d’épice et de sucre à confiserie. Finale qui surprend par sa force et où les bonbons en gélatine prédominent. Un whisky agréable autant pour l’amateur que pour son portefeuille.

RV 75%
Smells like Corn Whisky, really? À part à l’ouverture, le maïs n’est pas des plus présents, et on dirait une bête totalement différente de Georgia Moon. On a beaucoup plus l’impression d’être sur le chemin de gravier que dans le champs. L’arrivée est dans la même veine, heureusement le maïs refait surface même s’il n’est pas mûr à point, et sa finale retourne dans le chemin et sa poussière. À part la piqure d’alcool, il ne lui subsiste peu et ce n’est pas à son avantage. Dans ce type de baboche pas chère pour laquelle j’ai un penchant, il se fait vraiment mieux, car la seule image que j’en ai est celle d’épis disposé en forme de STOP laissés par des jeunes ados en plein milieu de chemin dans le fond d’un rang, et sur lequel les autos auraient passés.

Patrick 87%
Parfum de vanille sucrée et d’épices. En bouche, une énorme cerise sucrée bouscule la vanille et laisse à peine les épices signifier leur présence. Ajouter une pointe d’alcool à un Cherry Blossom, et vous avez l’essentiel de la saveur de ce whisky. Belle finale épicée. Simple et efficace. Si j’étais un américain redneck du fond de l’Alabama, j’en aurais toujours une bouteille sur mon quatre-roues.

Martin 74%
Nez: Sa couleur mirifique de paille légèrement foncée pique ma curiosité avant tout. Je le sens et je suis un peu déçu et confus. Très floral, une bonne dose de vanille suivi d’un fond de maïs grillé. Manque d’intensité en général. Bouche: Douce vanille au départ qui tombe un peu à plat. Le maïs arrive rapidement derrière sans crier gare, ça fait presque peur. Finale: Longueur raisonnable mais étouffée par le maïs. Blé d’inde, blé d’inde, blé d’Inde. Équilibre: Bon pour la base de la pyramide. Pas plus. Je ne suis pas sûr que je l’offrirais à quelqu’un qui ne connaît pas beaucoup le whisky, j’aurais peur de l’effrayer. Pourtant j’en prendrais plus si je m’appelais Budd et que j’habitais un trailer au Nouveau-Mexique…

Metallica Blackened American Whiskey – Batch 098

45% alc./vol.
Mélange de bourbon et de rye américains, affinés en ex-black brandy casks et vieilli au son de la musique de Metallica. Ce whisky est une collaboration avec le regretté Master Distiller Dave Pickerell devenu consultant pour plusieurs startups de distilleries américaines (Whistle Pig, Hillrock, etc)

André 86%
Sirop de maïs et bois brûlé, quelque chose qui rappelle les fruits rouges et les raisins secs et fortes odeurs de réglisse rouge fraiche, de la cannelle et une touche de poivre. Le nez est très volatile. La bouche est gourmande, bien sucrée, remplie de miel et de sirop d’érable, le fût carbonisé relégué en arrière-plan derrière les fruits rouges macérés, la cannelle et la réglisse poivrée, prunes, raisins secs et la cassonade. Finale sur le sirop de maïs et les fruits rouges macérés et le miel.

Patrick 87%
En terme de saveurs, ça me fait penser à un bourbon un peu épicé, bien fruité et un peu sucré. Bref, ça ressemble beaucoup plus au “Black Album” qu’à “Master of Puppets”. Nez : Un succulent parfum de fruits mûrs, de maïs et de bois, avec une touche de vanille. Bouche: Une bonne dose de bois brûlé, le sucre du maïs, des fruits mûrs à profusion et de belles épices. Finale: D’une belle longueur, boisée et épicée.

Martin 85.5%
Nez: Chêne et maïs sucré, épices discrètes et poignée de fruits séchés. Vanille, pointe de caramel et de bois toasté. Ça sent pas mal ce à quoi je m’attendais. Bouche: Maïs sucré, bois carbonisé, vanille et épices. Cannelle, fruits rouges, touche de gingembre. Toutes les notes classiques du whiskey américain, mais avec on dirait une larme de brandy. Finale: Longue, chaude, boisée. Les épices ferment le bal. Équilibre: Un whiskey à la hauteur des attentes, un beau step-up versus le bon vieux Jack Daniel’s qui a toujours été associé aux métalleux.