Woodford Reserve Master’s Collection Aged Cask Rye

46.2% alc./vol.

André 86.5%
L’alcool est très présent dès l’entrée en scène, balancé par les odeurs de citron assez persistantes, mais on est apte à détecter la différence de l’apport dû à l’utilisation de fût de second remplissage… la vanille et le miel et les épices relégués en arrière-plan laissant libre court au citron qui s’en donne joyeusement la peine, les petits fruits rouges ne sont aussi pas bien loin. Saveurs de bananes frites également et le coconut aussi. C’est plus posé et délicat, spécialement la finale qui en souffre d’ailleurs un peu. La place est donc libérée pour les épices qui finissent par sortir de leur tanière. J’apprécies la balance des éléments du aged cask et la combinaison ordonnée composant l’ensemble.

RV 85.5%
Démonstration gustative de l’expression « grain forward ». Sans avoir la recette, sous le rye, je parierais que ce whisky contient une bonne partie de maïs, car au nez j’y trouve du popcorn au caramel. L’arrivée aigre du seigle vient ensuite contrebalancer le caramel qui disparaït sous le bois. Finale à saveur de grains, plus proche du silo que de la forêt. Intéressant mais comme son frère d’emballage, c’est dans la comparaison que ce whisky y trouve son comble.

Martin 82%
Nez: Beaucoup plus délicat que le New Cask. Le seigle et la vanille s’effacent prestement derrière un mur de citron avec un peu d’herbe et de fleurs à son pied. Bouche: Doux et discret, les céréales sont sur scène. De temps à autre le caramel et la vanille font des caméos. Finale: Épicée et marquée par le grain, mais trop courte et pas assez affirmée. On dirait que la première vie du fût a vampirisé l’âme du bois, pourtant on s’attendrait au contraire. Équilibre: J’aurais donné peut-être 19 ici, mais le concept de duo me fait flancher et donner un point bonus. En goûtant successivement l’un et l’autre, l’autre et l’un, un joyeux ballet s’installe, j’ai l’impression que ma bouche devient le fût, les saveurs et arômes s’échangent et se fusionnent. Séparés, ces whiskies auraient possiblement récolté un peu moins de points, mais c’est vraiment lors de leur comparaison qu’ils prennent vie. Pour dire comme John Morris, lieutenant de l’équipe canadienne de curling à Vancouver 2010: « Un torchon trouve toujours sa guenille ».

Laisser un commentaire