That Boutique-Y Whisky Company Ledaig 19 ans

46% alc./vol.
Batch #4, Limited Edition of 1121 bottles

André 85%
Immédiatement au nez, ces odeurs de tourbe très unique de Ledaig alliant le terreau d’empotage mouillé et des accents de fermette en été, le bacon brûlé et l’air salin. La bouche est superbement douce et léchée, la texture malheureusement est un peu trop diluée. Tourbe terreuse intense, tarte aux pommes, embruns maritimes, bbq sur la plage, viande fumée et poivrée, chocolat noir amer. Finale sur la fumée de tourbe terreuse assaisonnée de cannelle et de poivre. Ledaig n’est pas dans mes distilleries préférées mis à part quelques embouteillages rarissimes qui valent le détour. Encore une fois, celle-ci me laisse ambivalent mais cette édition trouvera public dans les amateurs de ce whisky singulier qui respecte la ligne directrice de la maison côté saveurs.

Patrick 65%
J’avais un échantillon de 20 ml, dont la moitié a fini dans l’évier. Oui, un Ledaig de 19 ans dans l’évier, c’est un exploit, bravo TBYWC. Nez: Fumée de tourbe, air salin et touche de chlore. Bouche: De la grosse fumée de tourbe, du sel, des pommes jaunes, du chocolat noir… Et un je-ne-sais-quoi de chimique qui rends le tout très désagréable. Chaque gorgée est de plus en plus pénible. Finale: Trop longue, chimique, fumée et salée. Je me suis empressé de rincer le tout avec un grand verre d’eau.

The First Editions Tobermory 1996

54.5% alc./vol.
Embouteillé en 2014, vieilli 18 ans – 487 bouteilles

Patrick 91%
Ça aurait été presque un crime de ne pas embouteiller ce whisky comme “single cask” tellement il est bon! Comme évaluateur de whisky, je voudrais que tous les whiskys soient aussi plaisant à boire que celui-ci… Ça doit être ça le Paradis! Nez : Parfum subtilement fruité et sucré, avec des fruits des champs, un touche de caramel écossais le tout sur un fond délicatement boisé. Bouche : Une belle arrivée de bois brûlé, puis du sucre, du caramel et enfin de beaux fruits des champs bien mûrs. Finale : D’une superbe longueur, marquée par les fruits des champs bien mûrs et une puissante vague épicée venant du chêne.

The Single Cask Ledaig 26 ans

45% alc./vol.
Cask No.245. Distillé 05.03.1993, embouteillé 13.03.2019 – 94 bouteilles from Ex-Bourbon Hogshead.

André 88%
Miel et ananas au nez, puis notes terreuse habituelles de la distillerie. Étonnamment relevé en bouche pour un whisky à 45% d’alcool. Jambon braisé nappé d’une sauce à l’ananas, fumée terreuse très diffuse, fruits tropicaux, poires, zeste d’oranges, le tout saupoudré de gingembre et de poivre. Dommage pour la texture qui manque d’amour. Pas de doute, on voyage dans l’univers des saveurs découlant de l’utilisation du bourbon cask. La finale est longue, herbeuse, poivrée et épicée. Je m’attendais à de la tourbe pas mal plus intense que ce qui a été livré, visiblement, les notes de phénol se sont évaporées au contraire des notes de fruits tropicaux résultant d’une longue maturation en bourbon cask.

Patrick 91%
Une belle bête de fumée de tourbe, légèrement adoucie par toutes ces années en fût. Du gros plaisir, ça! Nez: De la belle fumée de tourbe adoucie par du sucre, des fruits, une goutte de vanille et deux-trois grains de sel. Rudement appétissant! Bouche: Du sel, du chêne sec et une bonne dose de fumée de tourbe et une touche d’épices plutôt agréable. Finale: D’une belle longueur, épicée, fumée et salée.

Tobermory 10 ans (ancien embouteillage)

40% alc./vol.
La distillerie a produit au cours de son histoire des single malts sous deux étiquettes, selon une logique parfois difficile à appréhender : Tobermory et Ledaig. Aujourd’hui, elle embouteille sous l’étiquette Tobermory un single malt vieilli au moins 10 ans, floral et épicé. Elle produit également un autre single malt sous le label Ledaig, l’ancien nom du village et que l’établissement a également porté, qui se décline en plusieurs versions selon le vieillissement (15 ou 20 ans) et le type de fûts dans lequel il a été vieilli. Celui-là est plus tourbeux car à base de malt provenant de Port Ellen sur d’Islay.

André 87%
Cask finishes, fruits macérés, cerises. Belle balance en bouche, sans brusquerie, les cerises bien présentes, style Aberlour. Fruits sucrés, céréales Oat Puff saupoudrées de sucre. Finale un peu trop courte et sans surprise sauf le retour débridé sur les fruits. Voici une belle surprise de cette distillerie bien cachée à l’ombre de l’omniprésente Islay.Insipide, trop de sherry. Soft mint peut être.

RV 84%
Changement de géographie et remous des plaques tectoniques. Cerise, sherry, tire, caramel sucré; ça sent le Something Cask. En bouche, déjà-vu… Dalmore Cigar Malt? Malgré un manque d’intensité, la finale est longue et n’excite pas, sans ennuyer. Le tout est bien ficelé dans un paquet agréablement emballé, mais ne portant réellement le sceau de la poste d’une île de l’Écosse pas très loin des Jura et Islay. Est-ce que l’île de Mull serait davantage une petite péninsule du Speyside?

Patrick 87%
Une explosion de fruits, de caramel, agrumes et une touche florale. En bouche, les fruits et les agrumes s’affirment avec autorité, complétés par l’orge sucrée. La finale, légère, est tout de même agréable. Une richesse de saveurs surprenante, très bien équilibré. En retrouvant cette bouteille (qui amassait la poussière au fond de la Whisky Room), j’ai été agréablement surpris.

Tobermory 10 ans (nouvel embouteillage)

46.3% alc./vol.
La distillerie Mull a été créée en 1795 par John Sinclair, un prospère négociant en vrac qui disposait de la flottille nécessaire pour amener l’orge et le charbon nécessaires au fonctionnement de la distillerie. L’éloignement de l’île, de la distillerie au nord de Mull, ne facilite pas la vie de la distillerie. Au XIXe et au XXe siècle, elle connait des années de fermeture. Tel le phénix, elle reviendra toujours à la vie, et les feux de ses alambics au très haut col seront toujours rallumés. Deux visages, car Tobermory s’est aussi appelée Ledaig. Aujourd’hui, les choses sont claires : Ledaig est réservée aux whiskies tourbés (élaborés avec des malts en provenance de Port Ellen) et Tobermory aux malts non tourbés, caractérisés par leur finesse et leur élégance. Tobermory offre de riches et puissantes sensations aromatiques. Dans la continuité de ce qu’elle avait entrepris pour Deanston, la socièté Burn Stewart a décidé d’embouteiller tous ses single malts à 46.3° sans pratiquer de filtration à froid.

André 81%
Nez de noisettes fraiches, un peu terreux, à la limite agricole, une “tourbe” (axées plus sur le côté terreux que la tourbe habituelle) calme et maritime, saupoudrée de sel et ponctué de notes citriques. Fond de toffee ou de caramel surchauffé. Ce n’est pas le style de nez qui m’interpelle, ce côté agricole me rebute un peu. En bouche, la texture est soyeuse et agréable, la non-filtration a définitivement eu de l’effet sur l’ensemble, et l’alcool picotera le dessus de la langue. Les notes de tourbe agricole refont surface (cela me rappelle encore une fois la tourbe des Armorik que je déteste) . La terre est bien là et s’accompagne des noix du nez. La finale poussera quelques soupirs de menthol et s’accompagnent d’accents maritimes, d’agrume et de citron.

Patrick 86%
Nez : Herbe et chêne. Feuilles et orge. Bouche : Herbe et sel. Orge et chêne ensuite. Pointe d’épices. Finale : D’une longueur moyenne, marquée par les céréales et la fumée.

Martin 85%
Le contenu du verre porte fortement vers le blanc et peut ainsi presque nous leurrer en nous faisant croire que c’est un vinho verde. Nez: On entame la danse en grand avec une influence prépondérante de tourbe iodée et de pneu neuf, enrobant une douce vague d’agrumes qui pointe doucement à l’horizon. Bouche: La tourbe sucrée virevolte en bouche et passe du beurre fondu à la fumée, sans oublier quelques arrêts pour laisser monter les pommes et la crème anglaise. Finale: Le caoutchouc tourbé revient rapidement sur une vague douce et sucrée via rétro-olfaction. Équilibre: Un scotch très affirmé qui, pour une expression de base, reste un solide malt de l’Île de Mull.

Tobermory 12 ans 2007 Port Finish

58.6% alc./vol.
Édition limitée de 3101 bouteilles. Distillé et rempli dans des Hogshead cask en Octobre 2007 pendant 8 ans, avant d’être transféré dans des Port Pipes casks en Juin 2016 pour 4 années supplémentaires.

André 89%
Singularité, au nez c’est unique. Avalanche de fruits secs et de vieilles oranges sanguines, dattes, caramel et chocolat, shortcake aux fraises, pâte de raisins séchés, fond sucré. Wow, texture exquise, huileuse et grasse. Pâte de fruits et raisins secs, chocolat à saveur de sel de mer, abricots, chocolat amer, beaucoup d’épices, background terreux qui rappelle le vieux chai humide, oranges, savate fraiche. Longue finale épicée et salée, caramel cramé, sel de mer, terre humide.

Patrick 79%
Un peu rough pour un whisky de 12 ans… En fait, à l’aveugle, je lui aurais donné la moitié de son âge. Nez: Oh les beaux arômes! Du chocolat dans lequel on a fait tremper des fruits des champs, du malt, des noix. L’ensemble est sucré et alléchant. Bouche: L’arrivée en bouche me donne l’impression d’un whisky beaucoup plus jeune… J’y retrouve des fruits mûrs très intenses, du malt, du chêne sec et épicé et une bonne dose d’alcool brut. Finale: D’une belle longueur et plutôt épicée. S’étire malheureusement longuement sur des notes d’alcool cheap.

Tobermory 12 ans Bourbon Matured – Edition 2019

46.3% alc./vol.
Cette edition célèbre la réouverture de la distillerie après une période de rénovation de 2 ans.
Maturation en American Oak Casks.

André 89%
Poires et pêches, ananas, nappées de crème à la vanille, céréales séchées trempées dans le miel et saupoudrées de cannelle, aspect finement terreux, oranges. La bouche présente un mélange étrange, mélange de saveurs maritimes et terrestre; sel de mer, terre mouillée, agrumes, oranges, citrons. On a encore ces saveurs qui rappellent aussi les céréales séchées nappés de crème Chantilly, les pommes vertes. Finale sur les céréales épicées de longueur notoire. Un bel héritage laissé par Kisty Macallun en cette journée d’annonce officielle de son départ du groupe Distell.

Patrick 89%
Un très bon whisky, riche et complexe. Une belle surprise que ce nouveau Tobermory! Nez : Oh que ça sent bon! Oh que c’est complexe! Des fruits, des fleurs, des céréales, du sucre, de la vanille et de subtiles épices. Bouche : Les arômes du parfum sont bien représentés en bouche, avec la différence que les épices sont plus présentes. Finale : D’une belle longueur et épicée.

Martin 89%
Nez: Pommes et poires, vanille, malt grillé et crème fraîche. Miel, épices et agrumes. Beau combo. Bouche: Sel marin et fruits tropicaux, ananas, pêches, pruneaux et oranges. Retour de la crème anglaise et des céréales maltées. Finale: Assez soutenue, épicée et boisée. Équilibre: Une belle métamorphose que de passer du 10 ans au 12 ans. Comme passer d’un Doctor Who à un autre, à quelques exceptions près 😉

Tobermory 12 ans Cask Strength Fino Sherry

55.1% alc./vol.
Édition limitée de 1710 bouteilles.

André 89%
Aspect maritime, cerises (pas noires cette fois), oranges sanguines, terre humide (pas mouillée et détrempée), marc de café dans le fond du bodum, fruits secs, raisins. Belle complexité des arômes et une texture caline qui se ressent au nez malgré le taux d’alcool relativement élevé. La bouche est franche, on a l’impression qu’on a droit à un changement de cap à la première impression avec des tonalités de fruits tropicaux qui se font rapidement balayer par une vague de terre imprégnée d’embruns salins finement maritimes. Petites douceurs de chocolat noir fourrés de pâte de cerises, fruits séchés, raisins mauves. Superbe mais manque un peu de profondeur dans les saveurs. Longue finale fruitée, salée et poivrée, terreuse. Miam miam!

Patrick 90%
Un superbe whisky intense, riche, savoureux et complexe. Gros et délicat tout à la fois! J’aime! Nez : Parfum marqué par le xérès et une touche de chocolat au lait et de caramel. Bouche : De belles épices, du chocolat épicé, du bois brûlé et beaucoup de fruits mûrs. Finale : D’une belle longueur, épicée et fruitée.

Martin 90%
Nez: Intensité et complexité sont au rendez-vous. Cacao, vanille, oranges, raisins, cerises, café. Bien des marques du bon vieux fût de xérès. Bouche: Incroyable texture qui emprisonne toutes les saveurs en bouche. Caramel, dattes, raisins secs, oranges, chocolat et café. Le chêne et le poivre sont aussi de la partie. Surprenant comme le degré d’alcool ne prend pas le dessus tel qu’attendu. Finale: Belle chaleur et belle intensité qui nous accompagnent sur une vague interminable de chêne, de poivre rose, de sherry goulu et de fruits terreux. Équilibre: Un beau Tobermory bien construit, sur un taux d’alcool qui supporte admirablement l’expérience. Un dram tout-à-fait réconfortant.

Tobermory 12 ans Manzanilla Cask Finish

46.3% alc./vol.

André 80%
Nez liquoreux, sherry, léger côté presque vinaigré, ananas, salade de fruits en conserve, pruneaux séchés, terre humide, timide fumée et sel de mer. Mélange hétéroclite, pas mal déboussolant d’ailleurs. Étrangement, à mesure que le whisky se stabilise, notes sucrées et collantes de caramel chauffé sur le poêle. La bouche développe les mêmes éléments du nez avec en prime de bonnes épices et de chocolat noir. Je suis encore en train de chercher ce qui cloche… la tourbe bizarre encore une fois qui, avec les saveurs et la texture très liquoreuse en presque malhabile malgré la salade de fruits et d’ananas. Finale épicée, salée et herbeuse, vapeurs de tourbe terreuse et de chocolat nappant des raisins secs et de la salade de fruits. Encore une fois, un embouteillage qui confirme que je ne suis pas un fan de cette distillerie. Au moins, on ne peut pas leur reprocher de livrer quelque chose qui sort de l’ordinaire.

Patrick 82%
Au premier abord, c’est un excellent whisky! Par contre, après quelques gorgées, les fruits qui semblaient si appétissants commencent à me lever le cœur. Il me faut toutefois admettre rarement aimer les finition au manzanilla… Nez : Oh wow, ça sent bon ça! Fruits mûrs, sucre, céréales et une bonne dose de vanille et de sucre d’orge. Bouche : Une vague de fruits mûrs et de sucre d’orge, avec une bonne dose de vanille. L’ensemble évolue avec des notes d’épices et de bois brûlé. Finale : D’une belle longueur, fruitée, épicée et marquée par le bois brûlé.

Martin 82.5%
Nez: Fumé, astringent et crémeux à la fois. A new challenger has entered the ring! Salade de fruits, cuir et xérès. Caramel, vanille et fruits rouges. Sucre d’orge en puissance. C’est un nez ma foi unique et alléchant. Bouche: Sucre chauffé, vin chaud, raisins et caramel. Notes de sherry astringent à fond. Chocolat et épices. Finale: Les aspects sucrés semblent vouloir se défiler rapidement pour laisser place à une planche de chêne de plus en plus amère. Équilibre: Un embouteillage disons unique, qui commence sur des chapeaux de roue avec un nez invitant et intrigant, mais avec une finale qui nous laisse sur notre faim, ou plutôt notre soif, en faisant briller les éléments qui auraient avantage à être ceux qu’on cache.

Tobermory 15 ans

46.3% alc./vol.

André 87.5%
Maritime à souhait, tourbe terreuse, nez huileux et fruité, agrumé, caramel, sherry à la Dalmore, compote de cerises, oranges confites, citron et agrumes. Texture qui étonne en bouche, fluide et flexible, caramel Écossais, avant l’arrivée en force de la tourbe au sherry, sel de mer et une finale de caramel fumé. Finale de bonne longueur, tourbé et très sherry, ponctuée d’épices, de chocolat noir et de pâte de fruits. Un whisky honnête et bien constitué, mais présenté à un prix trop élevé pour le rendu au niveau de l’expérience livrée.

Patrick 85%
Champs d’orge avec une pointe fruitée. En bouche, une belle sensation légèrement épicée avec une pointe fruitée et toujours une bonne présence de la part de l’orge. La finale est longue et chaleureuse. Un bon whisky bien balancé, qui serait un achat intéressant… S’il était au tiers du prix affiché par la SAQ. Grmbl.

Martin 86.5%
Très roux, à moins que ce ne soit l’éclairage de la salle. Nez: Belle tourbe maritime, on s’imagine sur Mull. Air salin avec quelques belles notes de sherry. Bouche: Très mielleux et huileux avec des pointes épicées de xérès, de fumée et de fleur de sel. Finale: Belle continuité des épices sur une douceur conférée par son âge. Équilibre: Une bonne coche au-dessus du 10 ans, avec de surcroît un beau boîtier en bois.

RV 87.5%
Oui Le ferry est dispendieux, l’odeur est ordinaire mais l’expérience insulaire est salutaire. Définitivement plus du côté très huileux de Tobermory que de la tourbe de Ledaig, on renifle tout de même une point d’amidon légèrement sucré. En bouche on laisse faire la texture loin du nez et on entre dans le fruit sauvage de la groseille. Finale super équilibrée, un peu fumée où le scotch prend beaucoup de points, dans une longueur considérable même pour un 15 ans. Dommage pour le prix un peu élevé, car la grande présence en bouche rend le détour spiritueux par l’île de Mull incontournable.