Berry Bros & Rudd N°3

46% alc./vol.
London Dry Gin, Pays-Bas.

Patrick 91%
Nez sublime et frais où un parfait mélange de genièvre, citron, pamplemousse et une touche de cardamome viennent nous confirmer que les gins n’ont rien à envier aux autres spiritueux, La bouche, toujours fraîche, nous fait apprécier plus que jamais genièvre. L’ensemble demeure fortement marqué par le citron et le pamplemousse, mais aussi l’orange et la cardamome qui vient donner une subtile touche poivrée. Si le Hendricks a éveillé ma curiosité envers les gins, le BB&R#3 a confirmé ma passion! Un gin extraordinaire, autant seul que dans votre drink favori (mais ça serait le gaspiller un peu…)

Beefeater 24

45% alc./vol.
London Dry Gin, Angleterre.

Patrick 82%
Comparativement à la version originale, les agrumes, en particulier les oranges et les pamplemousses sont définitivement plus intenses. En bouche, les agrumes, mais aussi la réglisse noire, quelques épices et évidemment le genièvre, dont la présence, subtile, est toutefois omniprésente. En finale, au lieu des notes poivrées de la version originale, on y retrouve plutôt du thé! Bref, plus subtil et plus riche en saveurs que l’original, ce qui en fait un gin peut être moins approprié pour les cocktails, mais peut être pas encore suffisamment raffiné pour en faire un grand spiritueux à boire « sec ».

Beefeater

40% alc./vol.
London Dry Gin, Angleterre.

Patrick 80%
Au nez, une fraîcheur incomparable accompagne le genièvre et les agrumes et une touche de coriandre. En bouche, nous y retrouvons sensiblement la même personnalité, mais avec une touche poivrée qui ajoute un peu de relief à l’ensemble. J’aurais tendance à dire qu’il s’agit du gin le plus « classique », celui par lequel tous les autres seront jugés…

Tres Generaciones Añejo

38% alc./vol.
Añejo.

RV 86%
Tout d’abord très plastique, rapidement elle se calme et c’est une fumée caramélisée qui s’en échappe. Pour une añejo, elle semble très douce d’un point de vue olfactif. L’arrivee en bouche est toute aussi douce avec un petit manque au niveau du développement, presque nul en bouche. Heureusement, en finale un poivré juste assez soutenu est saupoudré pour faire pardonner son trop grand calme. Une belle preuve que la tequila ce n’est pas automatiquement forte et aggressive pour la gorge, et même si elle n’est peut-être pas la plus représentative des añejo, contrairement à la croyance populaire c’est le genre qui peut se prendre tranquille devant le foyer. Il serait par contre intéressant de goûter à leur Reposado afin de voir si celle-ci est aussi gênée que son aînée.

Tres Generaciones Plata

38% alc./vol.
Blanco.

RV 87.5%
Au nez on jurerait une reposado, avec l’agave sucrée très bien contrôlée ainsi qu’une touche salée invitante. Le sucre se poursuit en bouche accompagné d’un piquant qui monte graduellement, jusqu’à la finale où l’on croirait mordre dans le cactus, mais où la gorge est laissée intacte de toute friction, avec un doux souvenir d’agave. Certes dispendieuse pour une plata, or puisque la qualité est au rendez-vous, une excellente (et très jolie soit dit en passant) bouteille à servir tout autant aux néophytes qu’aux connaisseurs.

Two Fingers Blanco

40% alc./vol.
Silver. Embouteillée aux USA sous permission spéciale.

RV 78%
Terreuse au nez, avec un lait de cactus assez inoffensif. Sur les papilles, le lait se poursuit avec un peu plus de pep pour se transformer en agave légèrement épicé en finale. L’aftertaste est assez long, uniquement fait d’épices. Manque de personnalité sans toutefois être mauvaise, mais ce n’est pas le genre que je servirais pour impressionner, de manière positive ou négative.

Tenampa Azul Reposado

40% alc./vol.
Reposado.

RV 86.5%
Assez sage et terreuse, l’agave est discret pour laisser plus de place à la lime. En bouche, la lime se poursuit, sucrée, et il n’y a pas d’explosion mais une douce acclimatation, avec un peu quelque chose de grain qui me rappelle des single malts d’Islay. Et gorge, bonjour l’agave, très sucrée, se rapprochant de l’érable, le tout se poursuivant dans la finale très longue. Un merveilleux téquila traite, franchement abordable, et franchement dangereux.

Sauza

38% alc./vol.
Blanco.

RV 83.5%
Très agave et bleue au nez, elle promet beaucoup par son agréable parfum. Elle arrive assez timidement, se développe sur les épices mais à un rythme très lent; c’est le genre de tequila qu’on peut garder très longtemps en bouche. Or, une fois avalée elle ne perd vraiment pas de temps à exploser, avec un agave piquant mais très bien balancé, qui s’estompe tranquillement. La petite bombe qui nous surprend une fois déchaînée en finale.

Penacho Zapoteco Mezcal

38% alc./vol.
Mezcal con gusano.

RV 83%
À l’image de plusieurs mezcal, beaucoup plus terreuse et poussièreuse que la téquila normale. On retrouve du poivre noir pur en bouche accompagné de citron, avec une finale malheureusement un peu courte. Pour l’équivalent d’un alcool cheap de contrebande, ça a presque l’air d’être fabriqué de manière professionnelle.

Olmeca

38% alc./vol.
Blanco. De Jalisco, doublement distillée dans des alambics de cuivre.

RV 82%
Végétale et suave mais lointaine, une inconnue à distance dans l’épais brouillard du matin. Toute aussi vaporeuse en bouche, un peu sucrée, comme sa finale très douce et juste assez forte pour qu’on puisse l’apprécier. Définitivement une tequila qui ne nécessite pas le moindre artifice pour passer, et bien que plutôt discrète et réservée, peut s’apprécier en toutes circonstances. Le genre qu’on verse quand on ne recherche pas de défi, où que l’on ne veut faire peur.