Baker’s 7 ans

53.5% alc./vol.
Ce small batch bourbon (un assemblage de quelques fûts) devrait ravir les amateurs de bourbons secs et robustes, haut de gamme de Jim Beam. Baker’s a été élu meilleur bourbon de moins de 8 ans aux World Whisky Awards 2008.

André 91.5%
Comme dit RV, impossible de ne pas le comparer au Booker’s. La texture en bouche est superbe, le taux d’alcool est mieux contrôlé que le Booker’s et ce même si on est encore dans la court des cask strength. Les saveurs habituelles de bourbon sont là, mais y’a une balance dans l’ensemble qui est vraiment singulière. Le fruité est généreux et exubérant, les cerises (encore une fois) et un rugueux en finale qui est vraiment unique. Le kick de sucré en finale englobe le tout avant une rétro-olfaction longue et calme. Le Booker’s affiche sa singularité dans son haut taux d’alcool en coup de poing fruité, le Baker’s, lui, préfère la balance et la subtilité.

Patrick 88%
Épicé, un peu fumé. Typiquement bourbon, mais en plus intense et avec un léger fruité qui le démarque de ses congénères. Tout ce que je recherche dans un Bourbon.

Martin 89%
Un autre bourbon cuivré, maudits soient les dimmers du Morrin. Nez: Incroyablement doux et sournois, il cache bien son jeu au niveau de son taux d’alcool. Maïs, épices, arachides, puis caramel et vanille, pour terminer sur une bonne bouffée de chêne juteux. Bouche: Comme tous les bons cask strength, l’alcool brûlant et les épices nous courent après, toutefois on peut prendre le temps de déceler caramel salé, maïs, vanille et salade de fruits dans son sirop. Finale: Si ce n’était du maïs épicé, défiant toute logique et raison la plupart des conditions gagnantes d’un bon sherry cask seraient réunies. Saisissant! Équilibre: Un autre deal de mongole en SAQ. Profitez-en pendant que ça passe!

RV 90%
Impossible de ne pas le comparer au Booker’s, celui-ci offre au nez moins de cuir mais plus de fruits, avec des cerises (comme tous les bourbons) mais aussi des dattes. De plus, on dirait qu’il est plus concentré en blé que le Booker’s. Les dattes sont encore plus sucrées en bouche où elles prennent toute la place, avant d’être atténuées par la force de l’alcool au bout de la langue. La finale commence par un éclair de cendre, puis d’épices et de blé, puis descend tranquillement pour retourner aux fruits. Il laisse ensuite un bon souvenir, se retournant et s’enfonçant dans un champ de blé en automne. Un bourbon bien défini, très honnête mais aussi diplomate, et à 40$, vraiment pas honteux comme bourbon de tous les jours.

Ancient Age

40% alc./vol.
Bourbon grand pubic fabriqué par Buffalo Trace de Frankfort au Kentucky.

André 75%
Sucre brun, vanille très timide. Arrivée sournoise, mellow et sucrée avec un background de maïs. Jeune en bouche et sans raffinement. Finale courte et volatile. Ordinaire en tab***….

RV 82%
Le genre pour lequel on a pas de mauvais mots parmi le peu qu’on puisse en dire. Bourbon à saveur de miel et de trèfle, de poussière et de la suite du miel. Bien pour quelque chose qui s’achète en 50ml mais pas de là à s’acheter la 750ml.

Dunhill Gentleman Speyside

40% alc./vol.

André 80%
On fait dans la subtilité et la douceur ici… peut-être même la timidité. Céréales vanillées à l’orange. C’est très inoffensif comme nez mais aussi sans brusquerie. Les fruits et les amandes trouvées en bouche ne sortent pas du panier d’osier. Même la douce brise épicée ou la timide chaleur de l’alcool peine à soulever le tout qui malheureusement se tarit de façon embryonnaire en nous laissant sur notre appétit. Un soubresaut de menthe After Eight et de sel en finale et c’est la mort lente.

RV 83%
Gentleman certes, mais avec un brin de surprise sous le haut-de-forme. Timide de présentation olfactive, le tout demeure contrôlé avec de l’orge malté qui finit par s’en sortir au travers de la vanille. Le grain roule aussi sur les papilles avec un crescendo d’épices et de fumée disparate. Assez bon déploiement de diverses notes typiques du Speyside, bien évidemment tout en douceur.

Patrick 81%
Épices au nez, menthe agréable. Caramel intense en bouche, pain, léger fruits. Finale assez longue.

Cutty Sark Black

40% alc./vol.
Version légèrement tourbée du fameux blend Cutty Sark. Le blend Cutty Sark fut non seulement associé au célèbre voilier éponyme mais aussi à la période de la prohibition aux Etats-Unis. Dès 1920, Francis Berry (Berry Bros & Rudd) engagea le Capitaine William McCoy comme agent. Ce nom fut, en peu de temps synonyme de whisky de qualité : « The Real McCoy ». Contient entre 60 et 65% de whiskies de grains et d’une vingtaine de single malts.

André 81%
Chocolat noir et café torréfié. Chêne sec et plus d’épices (sec du rye peut-être) en bouche. Finale rapide et cendreuse. Alors que je m’attendais à une présence de « tourbé » comme cette version l’annonce, j’ai plutôt trouvé un brûlé-cendreux et des notes de torréfaction. Correct pour le prix mais encore une fois, loin de me convertir aux blended whiskies.

RV 83%
Canadien avec un petit quelque chose de rhum épicé et de sapin. Arrivée moelleuse, un peu vide (léger sirop). Finale qui commence tourbe, cendre puis agrume, sans beaucoup de persistance. Sympa mais that’s all. Beau développement.

Compass Box The Spice Tree (ancien embouteillage)

46% alc./vol.
Ce whisky à été déclaré illégal par la Scotch Whisky Association (SWA) car des copeaux de bois étaient insérés dans les fûts où vieillissaient le whisky. Malgré tout le succès des 2 embouteillages du Spice Tree ayant été produits par Compass Box, la production a donc cessée en 2006. Même si Compass Box n’agrée pas à l’interprétation de la loi que la SWA accorde à la production de spiritueux dans les pays membres de l’union Européenne, la compagnie a donc tout de même décidée de cesser la production de cette version qui est maintenant très difficile à trouver et sans contredit une bouteille de collection.

André 88%
Énigmatique ce whisky. Porto et sherry…fruits et épices. J’ai beaucoup de difficulté à « sizer » ce whisky mais, chose certaine, il est très bon.

Patrick 89%
Quelle surprise; des épices au nez et au goût. Légère fumée; plutôt sec. Très, très, très bon. Ça réchauffe! Une autre bonne raison d’aimer le whisky!

Ballantine’s Finest

40% alc./vol.
Le fondateur de « George Ballantine & Son Ltd » vient d’une famille d’agriculteur des Borders Ecossais. Il vint à Edinburgh en 1827 et établit une épicerie à Cowgate, pour finalement l’agrandir et se tourner vers les vins et spiritueux. En 1867, l’entreprise démenagea pour s’installer sur Princess Street, plus prestigieuse que la précédente. Les fils du fondateur, appelé aussi George, s’installa à Argyll Street à Glasgow en 1872 en tant que commercant de vins et cigares, avec énormément d’interet à l’export, principalement pour leurs marques Old Glenlivet et Talisker. En 1903, ce commerce famillial fût récompensé par une Garantie Royale et fût reconnu comme étant un immense commerce en ce qui concernait les transactions de vins et de spiritueux pour des familles distinguées à travers toute l’Ecosse et dans beaucoup de régions Anglaises et Irlandaises.

André 79%
Pointe d’épices acérée, adoucie par le miel, la vanille et les nectarines. La bouche est plus à saveur de melon au miel, de pralines, de chocolat noir légèrement chauffé, comme une fondue au chocolat. La finale est à prime abord bizarre, feeling de roche calcaire mais vite remplacé par la douceur du miel et des essences de vanille et de pêches. Mieux balancé et plus complet mais l’ensemble manque de consistance même si les notes sont bien agencées. Agréable mais aussi oubliable.

RV 75%
La bouteille traînant sur la tablette du bar, pas encore vide, qui est arrivée là à l’automne 1982, en même temps que la grosse horloge O’Keefe qui est maintenant plus jaune que le whisky. Assez huileux avec lin au nez, pas très standard mais bien balancé. L’arrivée est douce et en grain – presque le maïs du popcorn. La finale file dans le même sens, avant qu’un agaçant aigre s’y mêle jusqu’à l’aftertaste, heureusement plus estompé.

Patrick 80%
Nez trèèès léger de malt. En bouche, épices à steak, malt et légers fruits. Finale très courte. Pas de fautes, fait la « job » en 1ère classe en train (le seul whisky offert par Via Rail), mais sans plus…

Tullibardine 12 ans 1993

40% alc./vol.

André 86%
Le Vintage 93 est vraiment supérieur au goût que le 1988. Plus complet et la finition en fût lui donne un cachet particulier. Loin d’être désagréable.

Patrick 88%
Saveur tout à fait unique! Goût de gâteau à la banane! Très frais, relativement doux. Malt, un peu de vanille et de fleurs peut être… Un rare whisky de collection vraiment abordable qui justifie d’aller régulièrement faire un tour au Nouveau-Brunswick pour leur nouveautés extraordinaires!

Tomintoul 16 ans

40% alc./vol.

André 88%
Le 6 ans de plus l’a considérablement arrondi, les fruits sont plus importants. Mielleux, onctueux et crémeux. à mesure que l’on le laisse se reposer, le caramel émerge et s’accompagne de pêches caramélisées. La finale est toute en douceur, mielleuse encore une fois, aux accents de cannelle et de menthe légèrement poivrée.

Patrick 81%
Bien, sans plus.
Réévaluation 2019: 81%.
Mon opinion d’il y a 7 ans n’a pas changé : Bien, sans plus. Je suis toutefois rendu plus intolérant aux whiskys soporifiques… Le gros de mon échantillon a donc fini dans l’évier. Nez : Parfum de malt subtilement sucré, avec une touche d’agrumes et une goutte de miel. Bouche : Le malt est au premier plan, avec un peu de chêne, d’herbes, d’agrumes et de miel. Finale : Un peu courte, boisée et subtilement épicée par du bois légèrement brûlé.

Martin 85%
Nez: Assez sobre, caramel-vanille, miel et rose. Malt légèrement épicé. Bien, sans plus. Bouche: Sucre brun et caramel, beaux fruits rouges avec une touche de poivre et de cannelle. Finale: Chaude et douce, un peu trop calme à mon goût, mais qui conserve tout de même son lot de belles saveurs telles caramel, bois et vanille épicée. Équilibre: Un beau dram tout en douceur pour s’initier au scotch, mais qui déplaira peut-être aux vrais endurcis.

RV 85%
Cheerios dans un bol de lait. Grain sucré tout en douceur et équilibre. The Gentle Dram? For sure.

Tobermory 10 ans (ancien embouteillage)

40% alc./vol.
La distillerie a produit au cours de son histoire des single malts sous deux étiquettes, selon une logique parfois difficile à appréhender : Tobermory et Ledaig. Aujourd’hui, elle embouteille sous l’étiquette Tobermory un single malt vieilli au moins 10 ans, floral et épicé. Elle produit également un autre single malt sous le label Ledaig, l’ancien nom du village et que l’établissement a également porté, qui se décline en plusieurs versions selon le vieillissement (15 ou 20 ans) et le type de fûts dans lequel il a été vieilli. Celui-là est plus tourbeux car à base de malt provenant de Port Ellen sur d’Islay.

André 87%
Cask finishes, fruits macérés, cerises. Belle balance en bouche, sans brusquerie, les cerises bien présentes, style Aberlour. Fruits sucrés, céréales Oat Puff saupoudrées de sucre. Finale un peu trop courte et sans surprise sauf le retour débridé sur les fruits. Voici une belle surprise de cette distillerie bien cachée à l’ombre de l’omniprésente Islay.Insipide, trop de sherry. Soft mint peut être.

RV 84%
Changement de géographie et remous des plaques tectoniques. Cerise, sherry, tire, caramel sucré; ça sent le Something Cask. En bouche, déjà-vu… Dalmore Cigar Malt? Malgré un manque d’intensité, la finale est longue et n’excite pas, sans ennuyer. Le tout est bien ficelé dans un paquet agréablement emballé, mais ne portant réellement le sceau de la poste d’une île de l’Écosse pas très loin des Jura et Islay. Est-ce que l’île de Mull serait davantage une petite péninsule du Speyside?

Patrick 87%
Une explosion de fruits, de caramel, agrumes et une touche florale. En bouche, les fruits et les agrumes s’affirment avec autorité, complétés par l’orge sucrée. La finale, légère, est tout de même agréable. Une richesse de saveurs surprenante, très bien équilibré. En retrouvant cette bouteille (qui amassait la poussière au fond de la Whisky Room), j’ai été agréablement surpris.

Connoisseurs Choice Gordon & MacPhail Tamnavulin 1991

43% alc./vol.
Distillé en novembre 1991 et embouteillé en mars 2011 depuis des fûts de xérès.

André 87%
Nez charmeur, apaisant, de céréales assaisonnées d’ananas et de citron, de mangue ou papaye peut-être. Très agréablement surpris par le nez estival et d’une grande fraicheur. En bouche il est légèrement plus sec en arrivée avant de se stabiliser rapidement. Le malt est prédominent en bouche jumelé d’un peu de chocolat au lait et de fruits tropicaux. Il est par contre très volatile en bouche et le nez fuit lui aussi un peu trop rapidement, ce qui précipite un peu la finale. Un whisky très agréable, je le verrais bien apprété en cocktail.

RV 88.5%
La fille du boulanger. Dès les premières effluves, la bouteille laisse planer le bon pain de blé (grain sur la croute compris) assaille les narines d’un parfum confortable mais aussi relevé de quelques levures. Une fois bien reposée, elle se révèle plus douce et sucrée, pour voguer naturellement en bonne avec juste le bon poids et la bonne balance. Il faut aimer la préparation du pain pour la finale très poussée sur le grain, qui s’étend voluptueusement bien (et financièrement aussi pour un whisky de 20 ans à moins de 100$). Vaut mieux éviter la famille directe de la distillerie et voir ce que le boulanger a semé sur son parcours en dehors de la maison.