Tullibardine 18 ans Vintage 1988

46% alc./vol.

André 78%
Une réelle déception, surtout quand c’est toi qui l’a acheté. Je n’ai jamais pu réellement dénicher ce que ce malt cachait, mais il y avait vraiment quelque chose qui ne me revenait pas dedans. Même la bouteille terminée, je ne peux m’empêcher de me dire que ça a réellement été un mauvais placement.

RV 82.5%
Soufre et grain trop fort, suivi par le grain. Saoul comme je suis vu qu’il est plus qu’ordinaire, il doit être assez plate merci lorsqu’à frette. En rétrospect (à froid), c’est bien le cas.

Patrick 85%

Tullibardine 1993 Sauternes Finish

46% alc./vol.
Réputée depuis très longtemps, l’eau des collines avoisinantes entraîna la construction de plusieurs brasseries dans la localité de Blackford. En 1947, William Delme Evans racheta l’une d’entre elles et la convertit en distillerie bien que des contraintes techniques et administratives (déjà !) lui aient compliqué singulièrement la tâche. La première distillation eut lieu en 1949 sous sa direction jusqu’à ce que des problèmes de santé le contraignent à vendre son entreprise en 1953. Mise en sommeil en 1994, la distillerie ne reprit ses activités qu’en 2003, rachetée par le groupe actuel. Malgré les aménagements et modifications apportées, une attention particulière a été accordée au maintien des méthodes traditionnelles de production.

André 83%
Comment l’affinage en fût de Sauternes (vin sucré) peut –il donner un nez si acéré (tout comme le Glenmorangie Nectar d’Or) Nez fruité et vineux, mielleux. Celui-ci s’adoucit agréablement rapidement sans perdre de son ardeur en bouche dû surtout aux vagues de gingembre et aux notes vineuses… un ensemble que l’on aime ou déteste. Finale fruitée (principalement cerises) et épicée (gingembre) avec tout de même un beau retour sur l’orge nivellant le tout. Un single malt pour sûr singulier mais aussi qui ne plaira certainement pas à tous.

Patrick 90%
Sucré et fruité au nez. Une douceur surprenante en bouche lors de l’arrivée en bouche. Très onctueux, extrêmement fruité, chocolaté, sucré. Vraiment très sucré. Au point d’avoir douté de sa provenance! Petite pointe épicée avant la finale qui s’étire sur un mélange de fraises et de cassonade. Idéal si vous êtes une bibitte à sucre. Bon pour les chauds après-midi d’été ou en digestif l’hiver.

Martin 86%
Nez: Vieux vin, chêne poussiéreux. Orange, raisins et caramel. Sirop pour la toux. Bouche: Gingembre,noix, raisins et fruits confits. Bonne texture soulignée par des épices soutenues. Finale: Impression de vieux xérès vineux allié à la planche de chêne poivrée et poussiéreuse. Équilibre: Un cask finish qui saura séduire les amateurs de sauternes ou de sherry ou bien encore de vins-dessert, mais probablement moins aux autres.

RV 86%
Doux grain, et du foin. Lointain. Bourbon. Aussi lointain. En bouche, une tourbe a la Clynelish tente de s’installer mais l’alcool prend beaucoup de place, ce qui n’est pas nécessairement désagréable. La finale est encore mieux avec le foin et la tourbe fraiche qui se mélangent, menant un combat de faible intensité mais de longue durée. Manque d’éclat, celui-ci ressemble a la pointe d’un iceberg plus menaçant qui aurait du sortir davantage.

Tormore 12 ans

58.9% alc./vol.
Distillé en 1997 et embouteillé en 2009, fût #6398, 208 bouteilles.

André 83%
Citron vert et frais jumelé à un fort taux d’alcool mentholé. La bouche livre des arômes de coriandre et de sucre, un mélange pas très concluant se poursuivant afin de livrer une finale à saveur de lime et de sel. Assez bizarre comme embouteillage mais définitivement pas dans ma palette de goûts personnel.

RV 79%
À tenir loin de la portée des flammes. Et des papilles. Caramel et grain assez uniformes suivis de menthe et de peppermint. En bouche, quelle mauvaise surprise, alors que le nez est évacué avec de l’hélium et de l’argon à soudure. Très weirdo, agressif, rustre mais quand même une expérience qui vaut la peine d’être vécue, une seule fois par contre.

Patrick 83%
Poivre blanc au nez. Au goût, fruits très mûrs et sucrés, suivi d’une rétro-olfaction surprenante rappelant une odeur industrielle de soudure et d’une finale plutôt salée. Une évolution surprenante, un équilibre particulier. Un whisky vraiment intéressant à découvrir à chaque gorgée, et à chaque instant de l’évolution de cette gorgée. Idéal pour l’amateur blasé par les whiskys monochromes.

Old Ballantruan Tomintoul 10 ans

50% alc./vol.

André 82%
Y’a des bébés qui auraient gagné à le rester surtout quand on regarde les adultes qu’ils sont devenus. Ayant été renversé par la première édition de cet opus de la distillerie Tomintoul, j’avais de grandes attentes en me penchant sur (le généreux) échantillon qu’on m’a offert. Ma déception n’en a été que décuplée… Le nez de tourbe de la 1ere édition est complètement éteint, pas de tourbe (ou très peu) c’est étrangement effacé comme whisky, même le 50% d’alcool passe sous le radar. La bouche et le nez se confondent en se complétant mutuellement sans rien s’apporter de plus; chocolat noir, bonnes épices, l’alcool est doux et discret, le nez est rond et tout en courbe. Même la finale est plate et rapide au travers d’agonisantes notes de tourbe et de fumée au chocolat.

Old Ballantruan Tomintoul Peated Malt

50% alc./vol.

André 90.5%
Frère spirituel ou fils caché du Ardbeg exilé dans le Speyside ? En tout cas c’est à s’y méprendre. La tourbe est d’une délicatesse, d’un soyeux très envoûtant au nez. Le 50% d’alcool est présent et se fait sentir olfactivement en nous chatouillant le fond des naines. Délicieux en bouche, très tourbé sans être agressif. Un tourbé bien dosé, allié d’une fraicheur agréable. Un peu moins sophistiqué que le Ardbeg 17 ans mais plus posé que le 10 ans régulier, il offre une belle présence en bouche et une interminable et enveloppante finale bien tourbée quoique très unidimensionnelle. Un bel essai (réussi) sur la tourbe, une belle introduction aux cask strength. Tout simplement superbe et méchamment agréable. à vous procurer sans hésitations si vous en trouvez car assez rare. Une autre raison d’aimer les single malts.

RV 89%
Tourbe et sucre caramélisé aux narines, un fond de pudding gardé chaud au bout de la bouilleuse chauffé à l’épinette coupée au dernier printemps. Tourbe très verte, plus poivrée que le Ardbeg du Ellenstown mais dans le même genre. Islay sinon proche cousin, toutefois moins menaçant que d’habitude.

Patrick 91%
Tourbe! Fumée! Enfin, un vrai scotch! Légers fruits rouges (oui, dire que l’on détecte de petits fruits rouges au travers d’un arôme si relevé donne beaucoup de crédibilité aux novices vous entourant). Le goût n’est pas plus subtil, à notre grand plaisir : un habile mariage de fumée de tourbe unis par nos adorables petits fruits rouges, de mures et d’agrumes. Mon taux d’alcool préféré. Excellent, avec une touche de raffinement suffisante pour combler les plus exigeants.

Tomintoul Vintage 1976-2003

40% alc./vol.

André 88%
The gentle dram, the very gentle dram indeed. Nez savoureux de fruits secs et d’épices diverses, mélangées de céréales de malt, de dates, de figues, raisins secs, puis de fruits exotiques. La bouche étonne par sa consistance malgré le maigre taux d’alcool. Les mêmes fruits du nez enrobés d’épices, mélange de chêne et de céréales séchées. Gingembre, vanille. La finale est courte et clean, épurée, à l’image de la distillerie. Un bon whisky, en autant qu’On aime ce style doux et épuré.

RV 86%
Nez totalement dominé par un mélange de farine sucré et de plastique: Play-Doh. Au goût, beaucoup plus subtil avec de la céréale verte. Encore une fois, très doux: un whisky romantique?

Tomintoul 33 ans

43% alc./vol.

André 89.5%
Encore ce mélange de malt mielleux et de chêne (plus doux que l’édition 1976). Le nez est fruité avec abondance; orange, abricot, figues, dattes et vanille. La bouche est diaphane (tout comme le 1976), poignée d’herbe fraiche et de fruits divers (orange, nectarine, poires). C’est délicat et soyeux, d’un bel équilibre, sans brusquerie. Je trouve aussi que le 3% d’alcool supplémentaire aide à soulever un peu ces notes et saveurs relativement douces, cela aide aussi à «booster » les quelques épices. Finale plus longue que le 1976 quoique semblable au niveau des arômes livrées.

Tomintoul 14 ans

46% alc./vol.

André 83%
Crème Chantilly et vanille. Tarte aux pommes vertes, citron. Pétillant et belle fraicheur au nez, très délicat. En bouche; fond de céréales et de vanille accompagné d’un côté pétillant très agréable. Le plus bizarre, c’est la finale salée, laissant une couche rugueuse sur les dents et les gencives. Cela étonne, surtout en opposition avec les éléments livrés au nez. The Gentle Dram, avec un brin d’audace.

Patrick 83%
Au nez, notes surprenantes de sel, avec un chêne humide. En bouche, une belle chaleur provenant d’un chêne mielleux, mais toutefois avec une touche brûlée. La finale sucrée s’étire sur une note brûlée. Pas de fautes dans ce whisky, mais rien pour me faire dire « wow ». En effet, bof.

RV 84%
Surtypé, bon représentant d’un whisky aux limites de l’authentique. Lait au cerise et au grain, quoique volatile le sherry est impossible à ignorer. En bouche habillement la cerise s’étend sur un lit de céréales au miel. L’aftertaste est un peu moins agile, aux allures de baril un peu trop brûlé, en concluant avec force un whisky un peu trop typé mais facile d’approche.

Tomintoul 12 ans Oloroso

40% alc./vol.
Le spiritueux est élevé dans une combinaison de fûts de Bourbon américain et de barrique de chêne de “recharge” (“refill hogshead”), des fûts ayant préalablement contenu du Sherry Oloroso.

André 88%
Le sherry cask est très discret mais joue aussi un rôle très important dans la rondeur de ce superbe embouteillage. Beurre, lait et très crémeux. Les cerises apparaissent et prennent place très confortablement. La bouche est généralement fruitée mais c’est surtout la l’équilibre général qui est vraiment impressionnant. Le nez n’est vraiment pas annonciateur du thème général de l’embouteillage mais il n’en préserve que la surprise de la bouche et de la finale.

Patrick 79%
Nez très léger, avec un peu de sucre et une touche plutôt subtile de fruits. En bouche, l’alcool est assez marqué, soupçon de fruits et une pointe de bois. La finale est courte et sucrée. Manque de relief, balance un peu off… Bof.

Martin 84%
Nez: Notes en général timides, mais avec des arômes plutôt doux. Raisins dodus, bois de chêne, pâte de fruits, caramel, vanille, crème anglaise et chocolat blanc. Bouche: Salade de fruits rouges, raisins juteux, dattes, orange et cacao. Texture un peu trop aqueuse à mon goût, toutefois les saveurs sont au rendez-vous. Finale: Belles épices, un peu mentholée sur des pointes de bois frais et de vin. Équilibre: Un malt agréable, la finition est somme toute bien ficelée, mais on se tire souvent dans le pied quand on se limite à 40% d’alcool. The gentle dram en effet.

RV 88%
Contrairement à trop de cask finishes où l’ex-liquide s’oppose au nouvel envahisseur, Tomintoul a trouvé ici un très judicieux allié. Le “gentle dram” se dote ici d’une arrivée olfactive pas nécessairement gentille, pleine de fruits et de sherry surpuissant, mais dans une bon alliance. Le reste du whisky roule ensuite exactement dans la même suite, tout de bon gout, avec une charpente de malt bien visible, très équilibrée et peinturée par le sherry.

Tomintoul 10 ans (ancien embouteillage)

40% alc./vol.

André 81%
Fruits secs et raisins. Boisson gazeuse à l’orange. Arrivée flat et vide… sucre passé date puis compote de bananes vertes. Frais et simple…trop simple. The « Too Gentle Dram » to me.

RV 81%
Débutant. Céréales mouillées, un peu dans le thème usuel de la distillerie, or il semble manquer de maturité. En bouche, il tombe un peu à plat avant que le grain aigre se fasse sentir. La finale est quand à elle un retour éthéré sur le caractère de la distillerie, avec le lait chaud dans le fond d’un bol de Sugar Crisp. Mais le pot de miel dans les mains du gros nounours n’est pas trouvable.

Patrick 80%
Menthe et xérès au nez. Au goût, arrivée marquée par la menthe qui évolue vers le xérès en passant par la banane verte. Finale qui s’étire sur une touche épicée. Bien équilibré, intéressant, mais avec la menthe, définitivement pas dans mes goûts.